Dr Guy Tanonkou : « Le projet AiA est un projet financé par la commission Européenne »

Le coordinateur du projet Awareness in Africa et directeur de l’ACSARL parle des contours de ce projet.

Qu’est ce que s’est le projet Awareness in Africa ?
Le projet Awareness est un projet qui va durer deux ans. Il a commencé le 15 février dernier (2012, ndlr) et va s’achever le 15 février 2014. C’est un projet où il y a un partenaire européen, ACSAL et son coordinateur. Les autres partenaires sont des africains. L’idée c’est de mobiliser les entreprises, les chercheurs et les universitaires pour les sensibiliser autour de la technologie GNSS. En somme, le projet Awareness in Africa est un projet financé par la commission Européenne à travers l’agence de navigation par satellite.

Quel est l’objectif du projet ?
Le but du projet, c’est de vulgariser la technologie GNSS en Afrique Sub-saharienne parce que cette région d’Afrique est en retard sur le déploiement et la vulgarisation des technologies satellitaires. Il est question pour nous de mobiliser les experts africains et de la diaspora qui ont les compétences autour de la technologie GNSS et de pouvoir expliquer aux universités d’Afrique sub-saharienne, aux hommes politiques au ONG, aux étudiants et professeurs d’université l’impact que la technologie peut apporter pour le développement du pays.

Concrètement qu’est ce que le GNSS peut apporter de plus par rapport au GPS ?
Dans le cadre de mon exposé, j’ai expliqué beaucoup de problèmes que nous rencontrons ici au Cameroun où il y a des problèmes de planification de la ville, de gestion des taxis et des mototaxis qui se déplacent de façon hasardeuse. Ainsi des véhicules et des motos sont volés. Les systèmes globaux de navigation par satellite peuvent apporter des solutions au niveau de la traçabilité au niveau de la gestion de ces taxis et mototaxis qui sont dans la ville (Yaoundé, ndlr). Les solutions GNSS peuvent apporter des réponses aux problèmes de la traçabilité des containers qui sortent dans nos ports. Avec les solutions de tracking et de traçabilité, on peut détecter à tout moment où se trouve un container et savoir ce qui se passe sur ledit container. Les solutions de GNSS peuvent répondre aux problèmes de levés topographiques. Les solutions de GNSS peuvent également répondre au problème de la gestion du pâturage.

Quelles peuvent être les opportunités pour la mise en uvre des solutions de GNSS au niveau des entreprises locales ?
Les opportunités sont grandioses. Par exemple le déploiement d’un système de cartographie qui est l’élément de base du déploiement du GNSS. Il faudrait comprendre que c’est un système qui ne fonctionne pas s’il n’y a pas un travail fait au préalable au niveau de la cartographie. Il faut avoir des couches de cartes des systèmes hospitaliers, des centres de polices, des administrations publiques, etc. L’obtention de ces cartes permettra au système de relier toutes ces couches de cartes via des réseaux de communication qui peuvent être soit mobiles ou immobiles. A partir de là, la technologie peut répondre de façon efficiente aux problèmes que rencontre la population. Avec votre système de GNSS, il est désormais possible de localiser l’hôpital le plus proche en cas de maladie, de savoir les heures de départ des bus, trains et avions en temps réel. Maintenant, il faudrait que les sociétés camerounaises se mobilisent pour pouvoir mettre en place des passerelles, des plates formes prêtes à recevoir la technologie. Ces passerelles et plates forme vont générer par la suite des emplois.

En tant que coordinateur du projet des solutions GNSS, avez-vous une politique de formation au niveau régional en Afrique Sub-saharienne ?
Il faut comprendre que dans le cadre du projet, nous n’organisons pas de formation GNSS. Il est question pour nous de faire un état des lieux à travers des universités, des centre de recherche sur les besoins de formations en GNSS et par la suite proposer un plan à la commission européenne pour pouvoir dire effectivement voici les besoins des africains en termes de formation en GNSS. En réponse, la commission européenne va pouvoir mettre à notre disposition des ressources pour déployer des formations. Notre futur centre de formation en GNSS est entrain d’être déployé à Dakar. Ce sera un centre régional qui va former tous les étudiants d’Afrique Sub-saharienne. Mais ce centre reste encore théorique car c’est dans le cadre du projet que nous présenteront le plan de formation au niveau de la commission.

Quels sont les résultats attendus à la fin du 3e colloque sur la promotion des systèmes GNSS ?
Les résultats attendus à la fin de ce colloque sont grandioses. A la fin, il est question que les administrateurs locaux puissent prendre conscience de l’importance de la mise en place des solutions des technologies GNSS au besoin de la population. Un plan de formation sera également proposé à la commission européenne question de soutenir les étudiants africains dans le cadre de leur formation de Master ou de Doctorat sur les technologies GNSS.

Dr Guy Tanonkou, coordinateur du projet Awareness in Africa et directeur de l’ACSARL
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