Cameroun : de nouvelles disciplines techniques et pratiques dans l’enseignement général

Dès cette année scolaire, plusieurs disciplines de l’enseignement technique seront progressivement introduites dans les programmes de l’enseignement général.

Mini révolution dans l’enseignement secondaire au Cameroun. Les apprenants auront droit tous à de nouvelles matières. C’est principalement le cas des disciplines comme la comptabilité, le commerce ou encore l’économie sociale et familiale (ESF). Au ministère des Enseignements secondaires (Minesec), on admet que cette innovation a pour but d’augmenter les compétences des élèves pour leur donner les acquis pour mieux s’insérer dans le monde du travail ou alors de créer eux-mêmes leur emploi.

Ce choix de faire migrer ces enseignements techniques vers l’enseignement général est en réalité l’une des conséquences du chantier de l’amélioration du système éducatif camerounais. Le refrain au Minesec c’est que bien que ce système éducatif donne satisfaction, il est impératif de l’améliorer pour continuer d’avoir de meilleurs résultats, a en croire Stopblablacam.

Cette innovation est par ailleurs une réponse aux exigences de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30). Ce document diagnostique que « la qualité du système d’éducation et de formation, l’employabilité, l’entreprenariabilité, les contenus et la qualité de l’offre d’éducation ne sont pas toujours en adéquation avec la demande du système productif en termes de main d’œuvre et d’entrepreneurs ou créateurs d’entreprise ». Pour une meilleure adéquation entre l’éducation et le monde du travail, la SND30 propose justement d’accentuer l’offre de formation technique et professionnelle.

Cameroun : le ministre des Sports veut voir clair dans la nomination des entraîneurs

Narcisse Mouelle Kombi exige des curriculums vitae et copies de diplômes des postulants aux postes d’entraineurs et directeurs techniques.

Narcisse Mouelle Kombi veut contrôler la nomination des entraîneurs et directeurs techniques nationaux des sélections sportives civiles nationales. Dans une circulaire adressée ce 24 avril aux présidents desdites fédérations, le Minsep leur demande de déposer dans ses services leurs propositions de nomination d’entraîneurs et directeurs techniques nationaux. Il précise que ces propositions doivent être assorties des curriculums vitae et copies de diplômes des postulants.

C´est un autre acte que vient de poser le ministre des Sports et de l´Éducation physique après son courrier adressé au président de l´Inter Milan sur le cas André Onana. Cette fois-ci, il ne s´agit pas uniquement de football. C´est une lettre circulaire à destination de toutes les fédérations sportives camerounaises.

La lettre circulaire précise que les propositions de nomination doivent être assorties de leurs curriculum vitae. De plus, les copies des diplômes des postulants. «Dans la perspective de la redynamisation des équipes d´encadrement technique des sélections nationales du Cameroun au lendemain du processus de renouvellement des exécutifs au sein des Fédérations Sportives Civiles Nationales. J´ai l´honneur de vous inviter à bien vouloir déposer sans délais dans les services techniques de mon département ministériel, vos propositions de nomination des entraîneurs et directeurs techniques nationaux assorties des curriculums vitae ainsi que des copies de diplômes des postulants », écrit le ministre des Sports dans sa lettre circulaire.

Alain Boutchang : Camtex Lab est une nouvelle façon d’accompagner les entreprises en difficultés à se relever

Le chef de projet de Camtex Lab explique comment l’on peut, à travers des techniques innovantes, faire émerger l’industrie du textile au Cameroun.

 Que doit-on comprendre à travers Camtex Lab ?
Cameroun textile laboratoire (Camtex Lab) est un incubateur/accélérateur textile. Il s’agit d’une initiative du gouvernement camerounais et de la coopération allemande au développement. C’est un projet qui est financé par la Giz, qui propose une nouvelle façon de faire, voire de repenser l’industrie du textile et de la confection. Nous allons essayer de redonner un espoir nouveau aux entreprises du secteur en grande difficulté d’une part, et d’autre part aux jeunes startuppers des opportunités pour s’investir davantage dans cette filière de transformation du coton, du textile et de la confection.
C’est un incubateur-accélérateur classique comme on en trouve aujourd’hui partout dans le monde. Camtex Lab est par ailleurs un incubateur spécialisé, avec pour mission de réduire les manquements que nous avons dans le domaine du coton textile confection comme dans plusieurs autres domaines d’ailleurs. Donc, s’il faut importer demain de la main d’œuvre qualifiée, des procédés innovants actuels eu égard du diagnostic qui a relevé la vétusté des machines de l’essentiel des industries qui existent. Il y a une nécessité d’innovation pour pouvoir espérer être compétitif. Donc, il faut déjà intégrer ce facteur d’innovation dans les processus de fabrication et de production.
Dans un environnement du textile assez difficile, y a-t-il lieu d’espérer des lendemains meilleurs? 
Il faut noter que les impacts socio-économiques que nous percevons des études que nous avons menées, montrent qu’assez rapidement, en multipliant ce type d’initiative, l’industrie du coton textile, et notamment localisé dans la partie septentrionale du Cameroun, pourrait très rapidement couvrir l’essentiel des besoins d’emplois de toute cette grande Région. Cela est faisable si on s’aligne sur les objectifs gouvernementaux de transformation locale de la fibre de coton produite par la Sodecoton. Soit 180 tonnes environ à l’horizon 2030. Le modèle économique hybride CamTex/Microspin que nous proposerons nécessite un investissement d’environ un milliard pour une centaine d’emplois directs. En cas de succès du modèle pilote de CamTex Lab/Microspin, nous anticipons de pouvoir dupliquer ce modèle.
En le dupliquant par mille par exemple, ce serait à peu près mille milliards d’investissement, car aujourd’hui nous recherchons juste un milliard pour mettre en place l’unité de micro-filatures que nous avons conçue. Les perspectives d’emplois directs passeraient ainsi d’une centaine à une centaine de mille. Nous insistons sur ces projections pour faire voir le potentiel que porte par exemple ce micro-projet mais qui, dès qu’on aura démontré sa soutenabilité, pourra entrainer une duplication qui permettrait d’accroître significativement la richesse produite au Cameroun.
Vous semblez être très optimiste…
L’industrie textile aujourd’hui au Cameroun souffre. Il y a eu plusieurs diagnostics sans concession. Maintenant, la question c’est mourir ou essayer des techniques innovantes pour se relever? Si on se fie aux objectifs du gouvernement, c’est de se relever et Camtex Lab est donc une nouvelle façon d’accompagner les entrepreneurs à se relever.

Le Cameroun envisage de recruter 1000 enseignants

Cette décision du chef de l’Etat vise à renforcer l’offre de formations dans les collèges et lycées d’enseignement scientifique et techniques

Le Cameroun va procéder au recrutement de 1000 enseignants diplômés du supérieur, en vue de renforcer l’offre de formation dans les collèges et lycées scientifiques et techniques, a annoncé mardi, le Premier ministre Philémon Yang.

Il s’agit d’après le chef du gouvernement, d’une «mesure spéciale» du président de la République Paul Biya, qui, à la même occasion, a décidé de l’octroi de 2 milliards de francs CFA au titre de subventions pour l’amélioration de la formation dans les établissements privés.

Ces mesures saluées par la communauté éducative ont eu pour effet de désamorcer la grève des enseignants qui aurait pu commencer ce jour, a-t-on appris auprès des syndicats.

A en croire le gouvernement, le recrutement des enseignants uniquement pour les collèges techniques et scientifiques a pour but de renforcer une formation qualifiante, en vue de parvenir à l’adéquation formation-emploi.

En d’autres termes, il ne s’agit plus de «former pour former», la finalité étant une grande insertion professionnelle des apprenants ainsi que la promotion de l’auto-emploie pour lutter contre le chômage.


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