Cameroun : journée internationale de la femme, la fête du business

A quelques heures du défilé, les ateliers de coutures et points de vente pagne déjà confectionné ne désemplissent pas. Le business développé autour de cet événement se porte plutôt bien.

15 000F est le prix unitaire du pagne du 8 mars depuis quelques jours. Le prix du tissu initialement prévu à 6800 FCFA, a drastiquement augmenté. Entre vente du pagne à prix d’or, tenue déjà confectionnée  et couture,  les commerçants et couturiers se frottent les mains

Il est 13 heures quand nous arrivons au marché de Mvog-Mbi le lundi 07 mars 2022 pour prendre le pool des préparatifs. L’effervescence de la fête monte.  Dans l’une des boutiques placée à l’intérieur du marché,  on aperçoit plus d’une dizaine de « Kaba » accrochés juste à l’entrée. Et à l’intérieur,  des femmes  se ravitaillent.

Après avoir essayé quelques tenues, Angèle, une des clientes se confie : «  Je suis venue acheter un Kaba car,  je n’ai pas pu avoir le pagne. On m’a fait savoir qu’il y’a rupture de stock ». explique-t-elle avec un Kaba qu’elle tient à la main.

Dans cette boutique, le Kaba se vend à partir de 10.000 Fcfa. « Le prix est légèrement discutable. J’avais  acheté plusieurs pagnes, dont une pièce m’avait coûté 10.000 Fcfa, chez une revendeuse. Et j’ai essayé de faire quelques tenues afin de pouvoir les vendre et me faire de l’argent », révèle Corine, couturière au marché Mvog-Mbi.

Non loin de sa boutique, deux jeunes hommes vendent des T-shirts de plusieurs couleurs à l’occasion de la fête du huit mars. « Polo du huit mars à 5000 Fcfa la pièce. Où sont les femmes,  venez me tromper », lance un commerçant.

Ce dernier ajoute que,  ce n’est que depuis jeudi dernier qu’il a réussi à écouler un stock considérable de marchandise.

« Je vends ces T-shirts du huit mars depuis la semaine surpassée, je les floque moi-même. Et je fais la pièce à 5000 Fcfa je laisse le dernier prix à 4000 Fcfa », explique-t’il. De plus, « les affaires se passent bien. Les femmes sont intéressées et achètent ».

Plus loin au quartier Kondengui, dans le 4ème arrondissement de la ville de Yaoundé, tous les ateliers sont ouverts. Sous pression, les couturiers veulent achever les travaux. C’est le cas spécifique de Gisèle. Assise dans son atelier depuis le début de journée, celle-ci  avoue être débordée. Six clientes attendent de récupérer leurs habits.  « J’ai encore une dizaine d’habit à terminer. Depuis la semaine passée j’ai arrêté de prendre les tissus pour la confession des tenues de peur de ne pas satisfaire toute ma clientèle », lance-t-elle. Dans son atelier, les coutures se font à partir de 5000 Fcfa pour des modèles simples et 10000 Fcfa pour des robes.

Pour ce qui est du pagne, les femmes évoquent qu’elles ne le trouvent plus dans les points de ventes. C’est pourquoi elles optent pour des tenues confectionnées.