D’après le DG de EDC, les coupures d’électricité pourraient cesser en 2021

C’est le délai au cours duquel la Sonatrel pourrait avoir mis le réseau de transport en place au Cameroun

Les interruptions à répétition dans la fourniture de l’énergie électrique au Cameroun pourraient complètement être résolues dans une demi-dizaine d’années, selon les projections du directeur général de Electricity Development Corporation (EDC), Théodore Nsangou. «Nous pensons que les problèmes énergétiques ne vont trouver définitivement de solutions durables que d’ici cinq ans. Parce qu’on aura en principe le barrage hydro-électrique de Nachtigal qui va turbiner l’eau de Lom Pangar, et on aura le réseau de transport qui aura été mis en place parce que nous travaillons en tant qu’administrateur dans cette société», a déclaré ce mardi dans le quotidien gouvernemental Théodore Nsangou.

Le DG de la société à capitaux publics chargé de la gestion, pour le compte de l’Etat, du patrimoine public dans le secteur de l’électricité, explique que la situation actuelle n’est pas due à un manque d’eau dans les barrages mais plutôt à la saturation des transformateurs. «Les problèmes actuels ne sont pas liés à la production», affirme-t-il ; «tous les transformateurs sont surchargés».

D’après les détails présentés par le DG de EDC, les barrages de Song-Loulou et Edéa nécessitent 900 à 1000 mètres cubes d’eau par seconde. «Nous les avons aujourd’hui puisque nous lâchons 200 mètres cubes d’eau par seconde à Mbackou et plus de 300 mètres cubes d’eau par seconde à Mapé. Ajouté à cela, ce que nous appelons le bassin versant intermédiaire, c’est-à-dire le débit naturel de la Sanaga, nous atteignons les 1000 mètres cubes d’eau par seconde. Avec cela, si les machines de Song-Loulou et Edéa ne sont pas en panne, nous pouvons avoir plus de 800MW de puissance hydraulique garantie en pleine saison sèche. Les problèmes qu’il pourrait y avoir éventuellement ne sont pas liés à la production parce qu’il y a beaucoup d’eau comme vous le voyez au mois de mars et on n’a jamais vu ça pendant les années intérieures.», se félicite Théodore Nsangou.

Au début de la régularisation de la Sanaga en décembre 2015, le barrage-réservoir de Lom Pangar, à l’Est, a assuré la fourniture d’eau. Le barrage de retenue de Bamendjin, à l’Ouest, lâche 125 mètres cubes d’eau par seconde. «Le fait d’avoir construit cette fois-ci Lom Pangar nous a fait économiser à peu près trois milliards de mètres cubes d’eau et c’est trois mois de régularisation de la Sanaga », révèle M. Nsangou.

Le déficit de production énergétique, estimé à 100 MW, aurait été résolu à 70% avec la mise en eau partielle du barrage réservoir de Lom Pangar. «La mise en eau partielle permet d’avoir une puissance garantie hydraulique entre Song-Loulou et Edéa de près de 70 MW. Il reste donc 30% qui sont imputables aux problèmes de transport et de distribution. Le problème est tellement grave que le gouvernement a décidé de créer une société de transport et distribution : la Sonatrel, qui n’est pas encore opérationnelle», rappelle le DG.

En attendant donc l’opérationnalisation de la Sonatrel, l’énergie électrique ne pourra pas être fournie sans interruptions aux populations.

Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité a aussi engagé des chantiers dans le cens de l’amélioration des infrastructures de transport de l’énergie. «Le directeur général d’Eneo m’a affirmé qu’il est en train de régler les problèmes de distribution en renforçant les poteaux-bois de gauche à droite. Il a un programme de près de 400 000 poteaux-bois à remplacer et chaque année, il ne peut en remplacer que 50 000. Il va donc falloir du temps. Il faut donc du côté d’Eneo une accélération dans le remplacement des poteaux défectueux en même temps que le règlement des problèmes de transport», admet le DG de EDC.

Théodore Nsangou, DG de EDC
Droits réservés)/n

EDC maintient la première mise en eau du barrage de Lom Pangar en septembre 2015

D’après le DG de Electricity development corporation, qui a effectué une visite sur le site, les travaux sont déjà exécutés à plus de 70%

La première mise en eau du barrage de Lom Pangar se dessine. Le directeur général de Electricity Development corporation Cameroon (EDC), Dr Théodore Nsangou, a effectué une descente sur le chantier de ce barrage, situé dans la région de l’Est, le 27 mars 2015, pour évaluer l’état d’avancement des travaux et galvaniser les acteurs du terrain.

Le premier constat est « satisfaisant. Le niveau des travaux garantit une première mise en eau en septembre 2015 », assure-t-on à EDC, société à capitaux publics chargée de la gestion, pour le compte de l’Etat, du patrimoine public dans le secteur de l’électricité.

Pour y arriver, le directeur général reconnait qu’il y’a des efforts à faire notamment sur les questions des équipements hydro-électromécaniques et de l’enlèvement de la biomasse.

Nonobstant ces quelques détails le Dr Théodore Nsangou s’est voulu rassurant face à la presse. «Après cette visite, je n’ai pas de doute quant à la capacité de nos équipes à relever le défi de la première mise en eau en septembre 2015. Je suis plutôt satisfait de l’état d’avancement des travaux qui se trouve aujourd’hui à plus de 70%». Au cours de cette visite, le directeur général s’est beaucoup intéressé aux travaux du barrage central en béton compacté au rouleau (BCR) et notamment à l’ouvrage de restitution, à l’évacuateur de crue, aux pertuis de dérivation, ainsi qu’aux murs de soutènement rive gauche et droite et à l’évolution des digues en remblai.

A la cité du maitre d’ouvrage, après avoir effectué un tour sur le chantier de la Cité phase II, le Directeur Général a tenu une réunion avec le personnel EDC de Lom Pangar et Bertoua, au cours de laquelle il a passé en revue les préoccupations du personnel et esquissé les solutions pour un rendement plus optimal. Cette descente lui a aussi permis d’évaluer l’état d’avancement des travaux du Pont sur la rivière Sesse situé dans l’arrondissement de Belabo. Il s’agit d’un Pont de 28 mètres de long entièrement financé par le projet Lom Pangar. A Lom Pangar comme sur le chantier du Pont, le Directeur Général a demandé aux entrepreneurs de tout mettre en uvre pour réaliser les travaux dans les délais.

Pour rappel, le projet hydroélectrique de Lom Pangar situé dans la région de L’Est Cameroun, département du Lom et Djerem arrondissement de Belabo, sur les fleuves Lom et Pangar, affluents du Djerem lui-même, affluent de la Sanaga, vise l’augmentation de la capacité de production d’électricité et la réduction des fluctuations saisonnières de débit du fleuve Sanaga. Il permettra, d’après ses concepteurs, dès sa mise en service, de réguler le débit de la Sanaga sur lequel est assis le barrage de Song lulu et porterait ainsi de 640 à près de 1040 m3/s de façon à saturer le débit des ouvrages de production d’électricité existant sur le fleuve Sanaga.

Le projet dans sa globalité consiste en la construction d’un barrage de retenue (de 6 milliards de m3 d’eau), d’une centrale hydroélectrique au pied du barrage d’une capacité de 30MW, et d’une ligne électrique de transport de l’énergie destinée à l’électrification de la région de l’Est.

Le directeur général de EDC a effectué, le 27 mars 2015, une visite du chantier de construction du barrage de Lom Pangar
edc-cameroon.org)/n

Le barrage de Lom-Pangar réalisé à 65%

La première mise en eau de ce barrage réalisé dans la région l’Est sera faite en 2015, rassure le DG de EDC, Théodore Nsangou

Le barrage hydroélectrique de Lom Pangar à l’Est du Cameroun verra sa première mise en au cours de cette année 2015, notamment au mois de septembre comme initialement fixé, selon les assurances du directeur général de Electricity Development corporation Cameroon (EDC), Théodore Nsangou.

Le DG a fait cette annonce hier lors de la réception des v ux à lui consacré par le personnel de EDC, relève la presse publique ce mardi. Le taux d’avancement global du chantier est de 65% avec la pose des premiers équipements hydroélectriques, a par ailleurs indiqué Théodore Nsangou.

Le projet dans sa globalité consiste en la construction d’un barrage de retenue (de 6 milliards de m3 d’eau), d’une centrale hydroélectrique au pied du barrage d’une capacité de 30MW, et d’une ligne électrique de transport de l’énergie destinée à l’électrification de la région de l’Est.

Pour avoir l’énergie produite à Lom Pangar, il faudra encore attendre la mise sur pied du Gestionnaire du réseau de transport (GRT), dont le décret de création reste attendu. C’est le GRT qui transportera l’énergie vers les ménages et les usines. Le DG de EDC estime toutefois que la mise sur pied du GRT c’est pour «très bientôt».

L’échéance pour la construction de l’usine de pied de 30 MW est fixée en 2017. EDC, société à capitaux publics chargée de la gestion, pour le compte de l’Etat, du patrimoine public dans le secteur de l’électricité, devrait lancer l’appel d’offres pour la construction de l’usine de pied dans les jours qui viennent, selon son DG.

Vue des conduites forcées (passage de l’eau de la retenue vers l’usine de production d’énergie)
edc-cameroon.org)/n