La Banque africaine de développement désignée organisation la plus transparente au monde

Avec le score maximal de 98,5, le portefeuille souverain de la Banque se classe aujourd’hui au premier rang des 50 institutions mondiales de développement recensées dans l’Indice 2022 de transparence de l’aide que Publish What You Fund.

La BAD se hisse au premier rang de l’Indice de transparence de l’aide. En effet, Publish What You Fund (« Publiez ce que vous financez »), l’organisation mondiale pour la transparence de l’aide et du développement, a désigné la Banque africaine de développement comme l’organisation la plus transparente au monde.

La Banque africaine de développement a obtenu le score le plus élevé jamais attribué en dix ans d’existence de l’Indice de transparence de l’aide. Elle s’est ainsi hissée à la première place, après avoir été classée quatrième, en 2020.

Selon Akinwumi Adesina, ce classement « témoigne des efforts inlassables des plus de 2 000 employés de notre organisation qui travaillent sans relâche pour accélérer les progrès de l’Afrique ».

 L’indice est la seule mesure indépendante de la transparence de l’aide appliquée aux grandes agences internationales de développement. Depuis 2014, la Banque a toujours été classée dans la catégorie « très bon », démontrant son engagement en faveur d’une transparence accrue, forte des progrès extraordinaires qu’elle a accomplis ces dix dernières années pour fournir des informations de qualité et faire preuve de transparence.

« Nous félicitons la Banque africaine de développement dont le portefeuille souverain a obtenu la première place dans l’Indice 2022 de transparence de l’aide. Depuis plusieurs années déjà, la Banque africaine de développement s’emploie à comprendre les exigences de l’indice, elle a ensuite réorganisé son approche de divulgation, en publiant des données plus complètes et de meilleure qualité », a félicité Gary Foster Directeur général de Publish What You Fund

Présidentielle au Cameroun: Les premières protestations

Des partis de l’opposition et des individus ont formulé des critiques dès la publication des listes des votants alors que la campagne est déjà lancée

Le principal parti d’opposition au Cameroun, le Social Democratic front (SDF), a dénoncé mardi 27 septembre 2011, des irrégularités dans l’organisation de la présidentielle du 09 octobre. Le parti fait état de double présence et d’absences de noms sur les listes électorales déjà publiées. Des doublons se retrouvent sur les listes en même temps que des noms des compatriotes qui se sont régulièrement inscrits et à qui on a délivré des récépissés au moment de l’inscription n’y figurent pas, peut-on lire sur le site de campagne du Social Democratic Front. Un journaliste de l’hebdomadaire Le Soir, a aussi fait les mêmes déclarations. Lorsque tu regardes seulement la liste des A, tu n’a pas besoin de chercher pour voir que certains nom reviennent, fait remarquer Hugues Bossoken. A Elections Cameroon, des agents expliquent. Les doublons que vous avez remarqués ne sont pas véritablement doublons. Beaucoup se sont inscrits à des endroits différents, à l’intérieur de la commune. Il va falloir que lorsque la personne retirera sa carte d’électeur, que l’on soit sûr, pour qu’il n’ait pas deux cartes fait savoir Yves-Bertrand Zanga selon une information rapporté par la Radio France internationale. Elecam a annoncé un total de 7,5 millions d’électeurs.

Cette confusion s’installe alors que la campagne électorale a débuté dans le pays. D’un côté, on a le président sortant Paul Biya, candidat à sa propre succession et de l’autre 22 candidats de l’opposition, dont le financement global n’atteint pas la seule estimation de la campagne du super favori. L’administration jusqu’en ce moment ne communique pas sur les fonds attribués aux partis pour la campagne. Selon des informations non encore confirmées, chaque parti devrait recevoir 30 millions de FCFA, pour un montant cumulé de 690 millions de FCFA. Une manière de fonctionner fortement critiquée par certains opposants. Comment peut-on parler de transparence, lorsqu’on ne sait même pas jusqu’au début de la campagne, ce dont les partis dispose pour la campagne. Dans un Etat normal, on aurait déjà été tous fixés sur ce qui est disponibles a déclaré pour sa part Alice Tadjo, de l’alliance des forces patriotiques (AFP) de Bernard Muna. Dans ses différents discours pourtant, le président Biya a toujours déclaré que l’organisation des élections se faisait de manière impartiale. Des déclarations qui ne semblent pas toujours proches de la réalité.

Affiche d’une association demandant la transparence pour les élections d’octobre 2011

L’Union Européenne soutient Transparency Cameroon (TC)

La représentation camerounaise a accordé une subvention à TC en vue d’une mission de veille sur les élections présidentielles

Assurer la veille des opérations électorales
Transparency International (TI) au c ur du processus électoral camerounais. Les représentations camerounaises de l’Union Européenne et de TI, ont signé jeudi 28 juillet 2011 un contrat de subvention. Le contrat d’un montant de 196 millions de francs CFA oblige Tansparency Cameroon à observer et assurer le suivi de l’élection présidentielle prévue cette année à l’effet de s’assurer que le scrutin sera libre et transparent. Les missions de TI dans cet engagement sont la sensibilisation des citoyens aux enjeux des élections, l’incitation des populations à l’inscription sur les listes électorales, l’information et la formation des journalistes d’investigation à l’effet de rendre compte de l’élection de manière professionnelle et enfin de veiller à la transparence électorale sans oublier la formation et le déploiement des observateurs sur le terrain. Le contrat dure sur une période de huit mois. Il représente une partie de la somme globale du programme européen d’appui au processus électoral au Cameroun. Le gouvernement camerounais et l’UE ont signé une convention y relative au début du mois de juillet 2011.

La démocratie n’est pas une chose acquise, il faut constamment la travailler, et de nombreux évènements sont toujours là pour nous le rappeler. Mais au final, c’est aux peuples qu’il appartient de décider de leurs avenirs respectifs. Pour nous c’est un plaisir de soutenir TI-Cameroon, ils ont déjà fait leur preuve.
Raul Mateus, représentant de l’Union Européenne

L’enveloppe globale de ce programme est de plus d’un milliard de FCFA. La même enveloppe devrait apporter du soutien à ELECAM et d’autres organisations de la société civile. Satisfaction de Charles Nguini, le président de Transparency Cameroon. « Je tiens à remercier l’Union Européenne pour cette marque de confiance, et je peux déjà dire que ce soutien financier et une dette que nous nous devons de rembourser en étant à la hauteur de notre mission », a-t-il déclaré.

Une situation électorale encore confuse
Cette subvention intervient alors que la date des élections n’est pas encore connue au Cameroun. A deux mois de la fin du deuxième septennat du président Biya au pouvoir depuis 29 ans, aucun des candidats des partis considérés comme les plus grands n’est encore officiellement connu. Dans les coulisses on annonce des tractations au sein du RDPC pour mobiliser les troupes autour de leur Chef et candidat naturel, Paul Biya. Dans de nombreux médias, l’unanimité est presque faite sur la probabilité d’un report des élections et de nombreuses divergences persistent encore. Beaucoup de personnes dans l’opposition considèrent une candidature de Paul Biya illégitime. Dans cette frénésie, Transparency se veut un observateur neutre. Pour Me Nguini, il n’est pas question qu’un parti fusse-t-il de l’opposition, ne se conforme pas à la loi durant ces élections.

Les moyens ne nous permettent pas un déploiement à l’étranger, je ne crois pas que même ELECAM (l’organe en charge d’organiser les élections au Cameroun) aura la possibilité d’intervenir efficacement de ce côté-là.
Charles Nguini, le président de Transparency Cameroon

Le mandat de Transparency ne couvre malheureusement que le territoire national. Pourtant plusieurs observateurs politiques le disent, c’est à l’international que pourrait intervenir la masse des fraudes car le nombre de camerounais concernés par le vote de la diaspora est très mal connu. ELECAM ne pouvant pas se déployer à l’international, ce sont des représentants de l’administration nommés par décret ou arrêté, qui devront faire le travail d’organisation des votes, avec une expertise limitée.

Des représentants de l’Union Européenne et de transparency Cameroon
Journalducameroun.com)/n