EPC: Les 12 pasteurs sanctionnés en 2010 ont été réhabilités

C’est l’une des résolutions des travaux de la 55e Assemblée générale qui s’est tenue en la paroisse Paul Mombo, à Douala

Call meeting le 18 février 2012
D’après la 55e Assemblée générale de l’EPC, les intéressés doivent d’abord s’humilier devant leur juridiction qui est le consistoire «La Maritime». C’est un préalable incontournable, qui va ouvrir les portes du salut. C’est seulement le principe de la réhabilitation qui est acquis, nuance le modérateur de la 55e assemblée générale (AG) de l’EPC. Gilbert Félix Ella Nleume est formel. Le comité foi et constitution a été clair, en prescrivant que cette réhabilitation se fasse selon les textes de base de l’EPC. Ainsi, les pasteurs sanctionnés doivent commencer d’abord à se soumettre à leur juridiction, qui est leur consistoire, assène le pasteur, en faisant une précision de taille. Ce n’est pas le 18 février que ces pasteurs seront réhabilités. L’assemblée générale de l’EPC a prescrit au consistoire La Maritime de convoquer un call meeting ce jour-là, afin d’apprécier les efforts des uns et autres dans le sens de l’humiliation. Et c’est après ce call meeting qu’une décision sera prise. Ceux qui vont s’humilier auront leur date de réhabilitation, déroule Gilbert Félix Ella Nleume. Le nouveau patron de l’EPC fait d’ailleurs cette précision en présence d’un des pasteurs sanctionnés, le révérend Imouck, en l’occurrence. Alias Big Jo. Ce dernier, touché par les propos du modérateur de la 55e AG de l’EPC, n’hésite pas à lui demander pardon. Nous devons nous humilier. Prenez l’exemple sur le pasteur Makon. On ne triche pas avec Dieu. Il faut vous humilier devant votre juridiction, conseille-t-il à Big Jo qui, visiblement adhère à cette proposition. Le secrétaire général de l’EPC reste dans la même logique. Les pasteurs en question peuvent être réhabilités, à condition qu’ils se soumettent à leur juridiction, soutient Samuel Bikoï II. C’est donc clair. La réhabilitation des 12 pasteurs concernés n’est possible qu’après leur humiliation.

703 délégués
En rappel, ces derniers ont été sanctionnés lors des 57e assises du synode Bassa, tenues du 8 au 12 décembre 2010, en la paroisse Mbandjock du Consistoire Sanaga, à cause «comportements irrévérencieux et antichrétiens». Il s’agit, entre autres, d’Inack Njoki (Edéa I), Frédéric Nyobé (Dizangue), Hegha Billong (Manga’a II), Nkollo Yann (Youpwe), Bissohong (Manga’a I), Timothée Likeng (Edéa II) et Samuel Hion Soughé (Francophone Douala). Les deux derniers cités sont présentés à la majorité des fidèles de La Maritime comme les artisans de cette désobéissance exacerbée. Une réhabilitation décidée en la paroisse Mombo est celle du pasteur Abed Nego Makon sanctionné récemment par le consistoire La Maritime. L’Ag a levé sa sanction et décidé de le mettre en retraite dans six mois. Sportivement, le «vieux», comme on l’appelle, a demandé pardon à l’Ag solennellement. Je reconnais mon tort et je promets que cela ne se produira plus, a-t-il confessé, arrachant d’ailleurs quelques salves d’applaudissements. Plus de cinq autres résolutions ont été prises à Mombo et vont toutes dans le sens de la pacification. Dans l’ensemble, témoigne le SG de l’EPC, les travaux de Douala ont été un grand succès. Pour lui, c’était inédit. Pour la première fois, une AG se termine sans qu’il y ait d’affaires référées à la commission juridique permanente. Cela veut dire que notre église évolue vers la pacification, relève Samuel Bikoï II. La 55e AG s’est ouverte dans la matinée du 17 janvier 2012 par un culte solennel, suivi par l’élection d’un nouveau modérateur. En la personne de Gilbert Félix Ella Nleumé, pasteur en service au consistoire Corisco Kribi, synode Municam, qui succède à Eric Célestin Legban, du consistoire Palestine Djoum, synode Metet qui vient d’achever son mandat d’un an. C’est justement le synode Municam a abrité les travaux de la 55e AG. D’après les statistiques fournies lors du culte de clôture, 703 pasteurs et anciens d’église ont pris part aux travaux.

Les pasteurs de l’EPC en Ag
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Religion: L’Eglise presbytérienne camerounaise a un nouveau modérateur

Le révérend pasteur Gilbert Félix Ela Nleume a été élu à l’ouverture des travaux de la 55e assemblée générale qui se déroulent à Douala jusqu’au dimanche 22 janvier 2012

Expression démocratique
Le nouveau patron de l’EPC vient du consistoire Corisco Kribi, synode Municam. C’est à ce synode qui réunissait les chrétiens Bulus que revenait la présidence de la 55e AG, d’après les accords de l’EPC. Ce mardi 17 janvier 2012, le choix était déjà fait en interne. Il fallait seulement le rendre solennel et lui donner toute sa symbolique. C’est ainsi que les élections se sont bel et bien organisées. Le révérend pasteur Gilbert Félix Ela Nleume est proposé. Les six autres synodes, Centre, Metet, Est, Sud, Babimbi et Bassa entérinent le choix. Le candidat du synode Municam est ainsi élu à l’unanimité. Déjouant tous les pronostics de plusieurs délégués qui avaient prédit des sévères blocages. En effet, avant le vote, plusieurs délégués n’ont pas hésité à remettre en cause le choix du Synode Municam qui, d’après plusieurs sources bien introduites était l’expression démocratique. Ceux-ci s’attaquaient au pasteur Libom Li Likeng, modérateur de la 53e assemblée générale. Depuis Eseka, c’est Libom Li Likeng qui gère l’Epc. Ce candidat choisi est proche de lui, et nous on ne le veut pas, maugréent quelques délégués. En tout cas, ces menaces ont accouché d’une souris. C’est une tradition à l’EPC. Démarrer les travaux par l’élection d’un nouveau modérateur. Le nouveau modérateur vient donc du consistoire Corisco Kribi, et connait très bien la ville de Douala. Puis que c’est lui qui a été le premier pasteur de la paroisse Silo, à Kotto. Sa première mission est d’abord de conduire la suite des travaux qui s’achèvent dimanche. Il doit surtout gérer plusieurs dossiers qualifiés de «brulants».

Missions de l’EPC à l’étranger
C’est le cas de la création des missions de l’Epc à l’étranger, de l’affaire des 12 pasteurs du consistoire La Maritime sanctionnés il y a un an pour indiscipline qui, malgré cette sanction, ont continué cahin-caha à mettre la robe pour certains, à manipuler les fidèles pour d’autres. Ce sont-là les grands dossiers ponctuels. Pour le reste, il est question de poursuivre avec le travail de la restauration de l’EPC entamé par ses prédécesseurs. Gilbert Félix Nleume succède à Eric Célestin Legban, du consistoire Palestine Djoum, synode Metet qui vient d’achever son mandat d’un an. C’est lui qui a dirigé dans la matinée le culte d’ouverture de cette 55e Ag. L’ancien patron de l’EPC s’est inspiré de deux passages du livre de Luc pour dégager un thème assez évocateur. A savoir, EPC, grandi et progresse. Il est temps de sortir de nos premiers pas, de dire que nous avons grandi. On a souvent l’impression que nous avons honte de grandir, martèle l’homme de Dieu, très remonté contre certaines pratiques, et qui déballe tout. Morceaux choisis. L’EPC est-elle un lieu où on construit de beaux temples? Pour en faire quoi? S’entredéchirer?, L’EPC doit faire un plaisir à Dieu et que les gens arrêtent de s’auto glorifier, Peu de gens savent reconnaitre les valeurs et les dons des autres, un bienfait est vite oublié.

L’ancien modérateur
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Ces messages traduisent à suffisance qu’il y a un malaise profond au sein de l’EPC. Un malaise qui ne rend malheureusement pas service à cette église née le 11 décembre 1957 à Elat, qui est devenue un tatami où certains pasteurs se battent à ciel ouvert, conspirent, trahissent. pour de l’argent. A la paroisse Paul Mombo, ces pseudo-pasteurs étaient encore là. Manipulant, désinformant, et endoctrinant plusieurs délégués. Le comité d’organisation présidé par le modérateur du synode Municam parle d’un peu plus de 1000 délégués enregistrés. Ce sont eux qui vont définir les grandes orientations de la politique de l’EPC pour les 12 prochains mois. Ceci, afin de restaurer cette église qui perd du crédit de plus en plus, avec cette affaire de temples scellés par l’administration, à cause des batailles ardues entre les fidèles qui n’hésitent plus à se donner de coups de poing. à l’église.

Vue de l’assistance au Synode
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Cameroun: Le parcours Vita de Douala enfin rouvert au public

Le génie militaire va assurer la sécurité du site

Après plusieurs renvois, le cérémonial d’inauguration et de rétrocession de l’aire de sports et loisirs située à mi-chemin entre les cités Bonamoussadi et Makèpè, a eu lieu finalement ce mercredi 1er juin 2011. Contrairement aux rumeurs persistantes qui ont envahi la cité économique ces semaines dernières, ce n’est pas le Premier ministre qui est venu, mais deux ministres. Edgar Alain Mebe Ngo’o de la Défense et Michel Zoa des Sports et de l’éducation physique. Ce mercredi 1er juin 2011, ils sont bien encadrés par trois généraux de l’armée et une bonne brochette d’autres officiers. Le MINDEF profite également de l’occasion pour expliquer pourquoi le Chef de l’Etat a confié ce projet aux forces de défense, notamment au génie militaire de Douala largement félicité pour le chef d’ uvre. Pour le reste, c’est une mise en garde. A l’endroit notamment des amateurs du désordre et du vandalisme qui ont plongé le parcours Vita dans un état de délabrement avancé. On ne veut plus assister à la seconde mort du parcours Vita, prévient Edgar Alain Mebe Ngo. Les forces de défense et de sécurité s’investiront pleinement pour assurer la sécurité des installations et du site, tonne d’un ton martial le MINDEF. Coupant directement l’appétit à tous ceux qui pensaient qu’après la rétrocession, les éléments du lieutenant colonel Jackson Kamgain quitteront le site. Erreur! Nous resterons bel et bien là, car d’autres travaux vont se poursuivre. Vous avez écouté le Mindef, on doit assurer la sécurité des installations, réagit-t-il. Pour la sécurité, c’est d’abord pour un souci d’efficacité que le chef de l’État a voulu confier ce chantier au Génie militaire de Douala.

Le parcours Vita a fière allure
Sur ce côté-là, le génie militaire n’a pas lésiné sur les moyens. Un poste de police réalisé sous la forme de tourelle avec toilettes, mirador et terrasse a été construit juste à l’entrée du parcours. C’est ici que vont veiller nuit et jours les forces de défense et de sécurité dont parle Mebe Ngo’o. Pour garder l’ il sur la piste longue de 2700 mètres une moto modèle tricycle a été prévue par le génie militaire. Dans l’ensemble, le Parcours Vita de Douala a maintenant fière allure. Une imposante clôture peinte aux couleurs beige, orange et marron, et joliment décorée frappe à première vue. Cette clôture en maçonnerie de béton et chapeauté de fils barbelés entoure tout le parcours estimé à 37,8 hectares. Une épaisse couche de gravier recouvre le sol, de l’entrée jusque dans la grande cour intérieure. Le concept traditionnel du parcours Vita qui était une piste de sport a été modernisé. Il devient désormais un parc récréatif centré sur la famille, oriente Jackson Kamgain qui préfère désormais l’expression «Parcours Vita new look».

En effet, on y retrouve une aire de jeu pour enfants composée de manèges et d’obstacles, une place centrale avec jardin et bancs publics disposés autour d’un monument, un podium accessible aux personnes handicapées permettant l’organisation des concerts et autres spectacles à l’américaine où environ 5000 personnes pourraient y assister, un bâtiment administratif, revêtu de peinture jaune. L’édifice abrite notamment le bureau du coordonnateur du parcours, une infirmerie, une salle de massage, des vestiaires et une salle polyvalente. La piste de 2700 mètres a été entièrement rénovée avec du gravier. Elle comporte 20 obstacles et ateliers sur lesquels sont disposés des panneaux décrivant les exercices. Les autres innovations sont, entre autres, les aires de jeux (basket-ball, volley-ball, handball, lawn-tennis, football jeunes), un coin de restauration avec terrasse, un coin marchand, un éclairage public le long de la piste. Rien à voir avec l’ancien site. En effet, inauguré en juin 1990, cet espace était déjà dans un état de décrépitude largement avancé.

Coupure du ruban symbolique
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Coût des travaux
Le génie militaire a démarré les travaux de réhabilitation le 7 juin 2010. Pour mener à bien cette mission, nous avons mobilisé notre matériel, ainsi que 7 militaires qui ont travaillé sans arrêt pendant 180 jours y compris les samedis, dimanches et jours fériés, confie Jackson Kamgain. On apprend également que le génie militaire a eu recours à une main d’ uvre d’appoint recrutée sur place composée de 250 civils et le coût des travaux s’est élevé à 190 millions. Au cours de son intervention, Michel Zoah a promis de travailler en étroite collaboration avec la Cud, afin de «voir» la norme appropriée pour gérer au mieux le parcours. Le MINSEP a également promis un gymnase. Cette réouverture vient ainsi libérer les populations de Douala V qui attendaient avec impatience cet acte, après plusieurs fausses alertes dont la dernière remonte en mars 2011. Si ces habitants sont libérés, ce n’est pas le cas pour les familles déguerpies, 59 au total qui attendent toujours les indemnisations. Augustin Logmalep, leur porte-parole s’étonne d’ailleurs que le maire de Douala V n’ait pas mentionné leur problème dans son discours. Nous sommes seulement dépassés et surpris, souffle-t-il, en promettant de continuer avec les revendications.

Le lieutenant colonel Jackson Kamgain présentant son discours
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Ngaoundéré: La dynamique culturelle du peuple Mboum a tenu son congrès

Ouverts jeudi dernier, les travaux qui se sont tenus au lycée classique et moderne de Ngaoundéré se sont achevés ce samedi 8 avril 2011

Pendant les trois jours qu’ont duré les travaux de ce congrès, le peuple Mboum venu de tout le Cameroun a eu l’occasion de discuter des questions liées à la vie de sa communauté et de prendre des résolutions. A travers ces assises, la dynamique culturelle Mboum a décidé des voies et moyens pour repartir sur de nouvelles bases vers un développement économique, politique, intellectuel, social et culturel. Selon Daniel Nganhoul, président sortant de la dynamique culturelle du peuple Mboum, nous attendons du peuple Mboum qu’il parle d’une même voix, qu’il accepte ceux qu’il a mis en place en 2004, qu’il accepte que la dynamique culturelle mboum (DCM) fonctionne et qu’elle parle en son nom. Raison pour laquelle, certains ont tôt fait de parler du congrès de tous les espoirs.

A la sortie de ce congrès dit de la refondation, tous les Mboum du Cameroun se sont engagés à conjuguer leurs efforts afin de dépasser les obstacles qui empêchent le plein épanouissement de l’association. Parmi ces obstacles, il y a entre autres, les guerres fratricides, l’inertie, le leadership ainsi que certaines incompréhensions liées à la religion. Après que ce tableau sombre ait été dressé, de nouvelles résolutions ont été prises. On peut citer sans être exhaustif, la promotion de la paix, de l’entente et de la fraternité, gages d’un développement harmonieux qui doit désormais être le maître-mot dans toute la communauté Mboum. Nous sommes un peuple un peu en retard, mais un peuple qui veut évoluer, a reconnu Daniel Nganhoul.

Les Mboum du Cameroun veulent repartir sur de nouvelles bases
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C’est dire si la dynamique culturelle Mboum reste et demeure le creuset de la communion et des rencontres qui doivent rassembler tous les Mboum dans le but de favoriser une meilleure connaissance des uns et des autres. Au moment où ce congrès dit de la refondation vivait ses dernières heures, il y a eu des consultations d’usage en vue de la constitution d’un nouveau bureau de cette association. [i Il faut mettre en place un bureau efficace avec des fils Mboum qui savent pourquoi ils sont dans le bureau. Ensuite, il faut faire en sorte que la DCM soit représentée sur l’ensemble du territoire national, surtout là où se trouvent les fils Mboums », a déclaré Daniel Nganhoul, président sortant de la dynamique culturelle du peuple Mboum. Après la mise sur pied du nouveau bureau national, il y a eu la lecture de la motion de soutien et d’encouragement adressée au président Paul Biya.

Arrivée du Lamido de Ngaoundéré au lieu des cérémonies
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Cameroun-entretien routier: Le ras le bol du gouvernement

Après un rapport d’audit très critique, le ministre Bernard Messengue Avom en charge des travaux publics invite ses collaborateurs à plus d’objectivité

Le ministre accuse les missions de contrôle
Mardi 02 novembre dernier, le ministère des travaux public s’est réuni en concertation autour de l’exécution des marchés d’entretiens routiers. Un audit commandé par le ministère des travaux publics, l’inspection générale de ce même ministère en charge des questions techniques et la coopération Cameroun-Union européenne, a été réalisé sur 231 chantiers placés sous la supervision de 103 missions de contrôle, appartenant à 27 bureaux d’étude, entre novembre 2008 et septembre 2010. Il ressort du rapport de cet audit que seulement 53% de ces chantiers ont obtenu la mention bien ou passable. Dans ce contexte de points négatifs, la situation des routes rurales est la plus déplorable. Il n’est pas normal que vous signiez un contrat et que vous n’en respectiez pas les obligations. C’est un problème d’abord d’honneur, avant d’être un problème d’honnêteté, a fait savoir fermement M. Messengue Avom, en s’adressant aux directeurs généraux des bureaux d’études. Depuis la privatisation de ce secteur il y a un peu plus de 15 ans, les bureaux d’étude et l’administration sont devenus partenaires dans l’exécution de l’entretien routier. En 2009, le Cameroun a dépensé 55 milliards de FCFA pour la réfection de ses routes, bien au-delà des 50 milliards de FCFA prévus normalement à cette fin. Sur le terrain, les usagers de la route ne ressentent pas vraiment de gros changements. Le rapport d’Audit indexe les exécutants des contrats d’entretien, mais aussi les missions de contrôle chargées de faire la police sur le terrain. Celles-ci ne joueraient pas pleinement leurs rôles dans le contrôle de la qualité des prestations fournies dans le domaine. Le rapport n’indique cependant pas si cette situation est à mettre sur le compte de la corruption.

Une conséquence sur le développement rural et sur le panier de la ménagère
Pour l’économie camerounaise, cette situation constitue une vraie cause de ralentissement. Les premiers à en ressentir les effets directs sont les ménagères. Les produits vivriers qui sont cultivés pour la plupart dans des zones difficiles d’accès par routes, voient leurs prix tripler du point de récolte jusqu’au point de vente. Vous voyez par exemple le plantain lorsqu’on l’achète dans le Mbam, il coute 600 FCFA le régime mais la route est tellement mauvaise que lorsque les marchandises arrivent ici à Yaoundé (capitale du Cameroun), le même régime coûte déjà 2500 FCFA, parce que les vendeurs veulent récupérer le prix dépensé sur le transport, fait savoir une revendeuse de produits vivriers au marché du Mfoundi à Yaoundé. Au cours de la concertation, le ministre des travaux publics a menacé les missions de contrôle de sanctions financières. Tout contrat mal exécuté entrainerait de facto une diminution des fonds de la mission de contrôle, pour le règlement des travaux additifs. Dans le silence, le Cameroun souffre autant que le déficit énergétique, d’un déficit de voies de communication. L’une des raisons de cette situation est que sur les dix dernières années, le gouvernement a dépensé plus d’argent à refaire des routes déjà existantes, plutôt que s’assurer que ces voies bénéficient de travaux solides sur le long terme. Plusieurs routes à peine achevées s’effondrent quelques temps après leurs utilisations. Les entreprises détentrices de contrat se plaignent de ce que l’administration n’honore pas toujours ses engagements financiers. Cela les amène à faire le maximum avec le budget disponible. Le Cameroun souffre d’un manque de routes, comme de nombreuses autres infrastructures, en raison aussi et surtout d’un manque d’engagement ferme et chiffré du gouvernement dans la politique y relative.

Image d’illustration
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Cameroun: Le Ministre Bernard Mesengue Avom sur les chantiers routiers du septentrion.

Le patron des routes est arrivé dans l’Adamaoua le lundi 12 juillet 2010 pour une visite de travail de 4 jours

Le patron des routes est arrivé dans l’Adamaoua le lundi 12 juillet 2010 pour une visite de travail de 4 jours qui l’a conduit tour à tour sur les différents chantiers routiers de l’Adamaoua, de l’Est, du Nord et de l’Extrême-Nord. Certains ont tôt fait de dire que cette descente du ministre des travaux publics sur le terrain vise à combattre l’inertie dans le secteur des travaux publics. C’est que, depuis pratiquement 6 mois, le ministre des travaux publics ne s’est donné aucun répit. Pour ne prendre que le cas de l’Adamaoua, c’est la 3e fois en l’espace d’un an que le patron des routes séjourne personnellement ou via ses plus proches collaborateurs dans la région château d’eau du Cameroun où à chaque fois, il est arrivé par route. Question de jauger et de voir de près, l’état d’avancement des différents chantiers de construction ou d’entretien de la route Garoua Boulaï-Nandéké ; Nandéké-Mbéré et la visite du chantier d’aménagement de la route Mbéré-Ngaoundéré.

Par la suite, le ministre des travaux publics s’est rendu tour à tour à l’Est, dans le Nord et dans l’Extrême-Nord. Dans cette dernière région, Bernard Messengue Avom a procédé mercredi 14 juillet 2010 à la pose de la première pierre du nouveau pont sur le Mayo Salak à l’entrée de la ville de Maroua. Un pont qui, à cause de sa vétusté et de sa défectuosité avait été interdit aux gros porteurs qui devaient alors emprunter un radier construit en contrebas de l’ancien pont. Le Délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Maroua a commencé par rappeler la longévité historique de l’ancien pont qui, comme le pont vert de Maroua se trouve dans un état de dégradation avancé. Le nouveau pont sur le Mayo Salak permettra à coup sûr d’assurer un meilleur flux commercial des marchandises entre le Cameroun et le Tchad voisin. Raison pour laquelle Bernard Messengue Avom dira dans son allocution de circonstance que la protection de cet ouvrage d’art est une exigence citoyenne.

Cette méthode de travail propre au ministre des travaux publics qui consiste à descendre personnellement sur le terrain permet sans doute de voir au contact de la réalité, le gap ou la conformité des rapports à lui adressés par ses principaux collaborateurs, notamment les délégués régionaux des travaux publics. L’avantage de cette descente sur le terrain reste la possibilité pour le patron des routes de rectifier et de corriger ce qui peut encore l’être et à temps. Avec un tel suivi, on peut espérer avoir des routes de bonne qualité parce que les travaux ne seront jamais bâclés. Et c’est le Cameroun, voire la sous région dans son entièreté qui en sortira grandie, car comme le dit un vieil adage, là où la route passe, le développement suit. L’évidence saute donc à l’ il nu, quelque chose de bien se dessine sur nos routes!

« Là où la route passe, le développement suit »
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Cameroun: Tenue du forum national sur les forêts

Les travaux ont eu lieu au palais des Congrès de Yaoundé, sur le thème «Déclaration de Yaoundé 10 ans après»

Impliquer la jeunesse
Ce forum, le troisième du genre s’est tenu cette semaine avec la présence du ministre en charge des forêts. L’objectif général de cette rencontre est de réunir tous les acteurs du secteur forestier sur le thème de la Déclaration de Yaoundé 10 ans après afin de recueillir leurs avis et propositions pour une amélioration du secteur forestier. L’on peut envisager prendre celles des secteurs transversaux et initier un dialogue concerté qui pourra être relayé dans le cadre de la commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC). Cette année, les jeunes sont grandement représentés à travers le REJEFAC. C’est le réseau des jeunes pour les forêts d’Afrique Centrale donc le but principal est de plaider pour la gestion durable et intégrée des forêts du Bassin du Congo. Dans le cadre de la Politique Forestière adoptée depuis 1993 le Cameroun a mis en place le Programme Sectoriel Forêt Environnement (PSFE). Pour accompagner et évaluer la mise en uvre de ce Programme, le gouvernement camerounais a prévu la tenue régulière des fora nationaux et provinciaux. L’idée a été renforcée en 2007 à Libreville au Gabon lors de la réforme de la Conférence sur les Ecosystèmes des Forêts Denses et Humides d’Afrique Centrale (CEFDHAC). Ces fora constituent des espaces de réflexion, d’échanges, de propositions et de débats multi-acteurs autour des grands thèmes majeurs qui animent le secteur au niveau de chaque pays membre de la CEFDHAC.

Bilan mitigé
Ce forum se tient dans un contexte où la gestion durable des forêts en Afrique centrale reste un énorme défi pour les politiques. En 1994, le Cameroun a adopté un nouveau Code forestier. Cette réforme figurait dans le programme d’ajustement structurel signé par le gouvernement avec la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International. Les attentes étaient immenses, surtout avec la Déclaration de Yaoundé sur l’exploitation durable des forêts. En 2007, deux ans après, le bilan de mi-parcours de cette déclaration, la plus grande partie de la forêt dite «productive» est allouée à l’exploitation industrielle du bois. Les observateurs font le constat que la contribution du secteur forestier à la réduction de la pauvreté reste négligeable. D’après certains experts, l’«aménagement forestier» n’offre aucune garantie de durabilité et n’est en fait qu’une forme de destruction légalisée de la forêt. Le manque de transparence, la corruption et l’impunité se présentent ici comme les différentes manifestations de l’échec pour le gouvernement d’avoir une politique cohérente et pertinente de gestion durable des forêts. Deuxième massif de forêts tropicales humides au monde après l’Amazonie, les forêts du Congo s’étendent du Cameroun à la République Démocratique du Congo (RDC) en passant par la République Centrafricaine, le Congo Brazzaville, la Guinée Équatoriale et le Gabon. Des dizaines de millions de personnes en dépendent pour leur alimentation, leur approvisionnement en énergie et pour les vertus des plantes médicinales.

Exploitation du bois
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De graves manquements au Cameroun
Ces forêts revêtent également une importance cruciale en matière de biodiversité et pour l’équilibre du climat au niveau mondial. Dans certains pays, les forêts ont souffert de plusieurs décennies de mauvaise gestion, ainsi que d’une décennie de conflits armés. Au Cameroun, les observateurs notent que l’abattage industriel y est une activité dominante, avec pour conséquence de nombreux et graves problèmes environnementaux et sociaux. L’une des résolutions de la Déclaration de Yaoundé était de faire de l’exploitation des forêts un moyen efficace de lutte contre la pauvreté et de développement des populations qui y vivent. Selon un rapport rendu public en 2006, entre 2000 et 2005, environ 67 millions de dollars US ont été officiellement transmis aux communes et comités locaux chargés de la gestion de ces fonds au bénéfice des communautés. L’impact de ces transferts financiers sur la réduction de la pauvreté est demeuré négligeable. La pauvreté dans les zones d’exploitation forestières reste très élevée et les infrastructures de base (routes, écoles, installations sanitaires) sont souvent dans un état pitoyable. La grande opacité entourant la gestion de ces fonds fait que d’importantes sommes soient détournées ou mal dépensées.


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Yaoundé: La paroisse Christ Roi se pare de ses plus beaux atours

Elle est en plein chantier pour accueillir le pape Benoît XVI

A Yaoundé, les préparatifs vont bon train.Les différents sites qui vont accueillir sa Sainteté le Pape Benoît XVI, sont en chantier. A la paroisse Christ Roi de Tsinga, lieu où le Pape va rencontrer tous les évêques du Cameroun, populations ont perdu le sommeil, et n’ont qu’une idée en tête réserver un accueil mémorable au successeur de saint Pierre,explique une chrétienne qui s’affère à la tâche de désherbage tout autour de la dite paroisse.Les travaux de réfection de la Paroisse Christ Roi de Tsinga concernent aussi bien l’intérieur que l’extérieur.Dans l’église, des maçons recrutés pour la circonstance mettent une nouvelle couche de peinture au mur de l’église.  » Nous avons aussi prévu mettre une couche de vernis sur les portes et les bancs de l’église après les avoirs poncés, ce, pour rehausser leur éclat « ,explique l’un des ouvriers.Un peu plus loin sur le toit,de nouveaux essuies glaces sont en train d’être installées car, on s’est rendu compte que l’eau s’infiltrait parfois à l’intérieur de l’église,poursuit l’ouvrier.

A l’extérieur de la paroisse, quelques chrétiens désherbent, raclent, balaient, ramassent les branches qui traînent au sol avec l’aide de machettes, de houes, de râteaux.Toutes ces ordures sont déversées dans une brouette que des jeunes garçons se chargent d’aller verser plus loin. Même le portail de la paroisse est en train d’être refait.Bref,Christ Roi de Tsinga est actuellement un grand chantier qui ne manque pas d’attirer l’attention de quelques passants éblouis par l’activité intense qui s’y déroule.

Un grand évènement.C’est ce que vivra cette paroisse. Christ Roi fait partie des deux paroisses devant accueillir le Pape Benoît XVI au Cameroun. Il y passera le 18 mars pour une réunion avec les évêques du Cameroun. Une visite qui ne manquera pas de réjouir les fidèles de cette paroisse : nous sommes très content pour cet honneur. Nous espérons que tout sera prêt le moment venu , raconte avec joie une paroissienne.

La Paroisse Christ Roi de Tsinga à Yaoundé
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Construction: Plus de 17 milliards pour le tronçon Etoudi-Olembé

Le lancement des travaux sur cet axe routier a eu lieu

Fin de calvaire pour les voyageurs en provenance des régions de l’Ouest, de l’Est, du Nord-Ouest, de l’Adamaoua, du Centre, ainsi que pour les populations des quartiers Etoudi, Emana, Messassi et Olembé. Dans moins de 24 mois, la pénétrante Nord de Yaoundé sera plus fluide. Cet axe routier est connu pour ses interminables bouchons. Les travaux, prévus sur 5400m, avec un boulevard à deux voies, ont pour but de rendre plus fluide ce tronçon. Le devis du projet est évalué à 17 662 569 882 Fcfa. Un financement qui vient des fonds Ppte multilatéral, inscrit au budget d’investissement public du ministère du Développement urbain et de l’habitat.

C’est une route moderne. Avec six voies larges de 3,5 mètres dont 3 dans chaque sens de la circulation, 2,5 mètres de trottoirs assortis de bordures, sous forme de glissière en béton armé. Le tronçon Etoudi-Emana-Messassi-Olembé va être constitué d’un mètre et demi de terre-plat qui va séparer les deux axes de la circulation. Un réseau d’éclairage public va alimenter les 5400m de route à construire, le tout en guise de contrefort soutenu par des talus le long des zones meubles.

Pour les automobilistes et les populations de Yaoundé cette construction vient mettre un terme aux embouteillages existants dans cette zone. Mais, au-delà de l’aspect de l’amélioration des conditions de mobilité urbaine, ainsi que de la fluidité de la voie au terme de la réalisation, ce boulevard va accroître l’activité économique car comme le dit un dicton là où la route passe, le développement suit.

Des dispositions ont été prises par la communauté urbaine de Yaoundé afin d’éviter aux populations des désagréments pendant toute la durée des travaux. Les populations de leur côté disent leur satisfaction quant à la construction de ce tronçon. Une joie qui s’est amplifiée avec la décision prise par les responsables de l’entreprise des travaux publics Arab Contractors qui ont promis de déplacer les tombes (placées au bord de la route), selon le respect des règles de l’art. Dans le même ordre d’idée, les populations déguerpies pour la circonstance seront indemnisées. M. Tsimi Evouna, Délégué du Gouvernement a rassuré celle-ci qu’une commission chargée de l’évaluation des biens détruits au cours des travaux sera mise pied.


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