Prélèvement de frais de visas sur les contrats des travailleurs étrangers : ce que propose le Gicam

Le 20 novembre 2023, une réunion de concertation a eu lieu entre le groupement patronal et le Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (MINEFOP).

A l’article 22 de la loi de finances 2023, il est institué des frais de visa de travail équivalents à 2 mois de salaire et traitement brut pour les travailleurs non africains, et 1 mois de salaire et traitement brut pour les travailleurs africains, avec abattement de 50%. La rencontre entre les acteurs suscités a permis au Gcam de donner son point de vue sur la question. L’objectif de cette concertation était donc d’établir un dialogue franc entre les entreprises et le MINEFOP au sujet des difficultés d’application des dispositions de l’article 22e de la Loi de Finances 2023, relatives aux recettes issues de l’apposition du visa sur les contrats des travailleurs de nationalité étrangère.

A l’occasion, le président du GICAM a tenu à souligner que les Entreprises ne remettent pas en cause cette nouvelle taxation dans son principe, la promotion de la formation professionnelle de la main d’œuvre camerounaise étant en soi louable.  Toutefois, il a relevé l’existence d’importantes difficultés d’application de cette disposition, qui sont de nature à dévoyer l’objet visé et avoir un effet répulsif sur les investisseurs. Il a enfin souligné, pour le déplorer, que ces difficultés d’application auraient pu être levées en amont s’il y avait eu une concertation avec les Entreprises préalablement à l’adoption de cette disposition.

A la suite du Président du GICAM, Aline Valérie Mbono, Directrice Exécutive, a présenté les difficultés pratiques rencontrées par les Entreprises dans l’application de cette disposition. Elle a premièrement présenté un benchmarking avec d’autres pays d’Afrique et d’Europe pratiquant le même prélèvement (Côte d’Ivoire, Bénin, Burkina Faso, France), qui révèle que le Cameroun applique des conditions plus rigoureuses tant en ce qui concerne le montant des frais de visa, qu’au regard de la base de calcul de ces frais.

Elle a ensuite déroulé les principales problématiques posées par cette taxe, qui ont été résumées dans les points ci-après : interprétation subjective de l’assiette des frais de visa par les agents du MINEFOP, qui intègrent des éléments non prévus par la loi dans la base de calcul ; frais de visa ne tenant pas compte des contrats de très court terme (moins de 6 mois). Les Entreprises déboursent par conséquent le même montant quelle que soit la durée du contrat, ce qui remet en cause le caractère équitable de ce prélèvement; modalités de paiement contraires aux dispositions légales et réglementaires régissant la collecte des ressources publiques, et notamment le principe d’unité de compte du Trésor. En pratique, les paiements sont effectués en espèces auprès des services du MINEFOP ou via la CAMPOST, ce qui est contraire aux textes en vigueur.

Aussi, le délai de traitement des dossiers anormalement long (4 mois en moyenne), allant parfois jusqu’à la paralysie totale de l’Entreprise lorsque le travailleur étranger est un mandataire social, et ne peut plus validement signer des documents ou engager l’Entreprise en l’absence du visa de son contrat de travail ; aucun remboursement n’est envisagé ni aucune compensation possible dans le cas de l’annulation, par le travailleur, d’un contrat dont les frais de visa ont été réglés ; distorsions de concurrence : Les Entreprises qui emploient régulièrement les travailleurs étrangers et s’acquittent des frais de visa subissent la concurrence des entreprises qui ne se conforment pas aux dispositions légales sur l’emploi de la main d’œuvre étrangère ; et l’absence d’exemptions en faveur des Entreprises qui réalisent déjà des investissements importants dans la formation professionnelle de la main d’œuvre camerounaise.

Recommandations

Après l’énoncé des principales problématiques rencontrées par les Entreprises dans leurs démarches de conformité à l’article 22e de la LF 2023, la Directrice Exécutive du GICAM a formulé les propositions à l’endroit du MINEFOP, articulées autour des points ci-après : création d’un Groupe de Travail impliquant les services du MINEFOP, du MINFI, les Entreprises et le GICAM, à l’effet de discuter et formuler des modifications dans l’assiette, le calcul et les modalités de collecte des frais de visa, modification de la Circulaire du MINEFOP du 06 janvier 2023 précisant les modalités d’application de l’article 22e de la Loi de Finances 2023 en la remplaçant, si possible, par un Arrêté qui définirait toute les implications de la mise en œuvre de ces dispositions et le actions de communication et de formation à mener à l’attention des Entreprises sur l’utilisation de la plateforme « Tresor Pay », développée par les services du MINFI pour assurer une collecte simplifiée et sécurisée des recettes non fiscales (incluant les recettes issues des visas des contrats des travailleurs étrangers).

Cameroun-dématérialisation : le gouvernement lance une plateforme de recouvrement des recettes publiques

Louis Paul Motaze, ministre des Finances va procéder au lancement de cet outil numérique ce 07 août 2023 à Bangou dans la région de l’Ouest.

« Tresor pay ». C’est le nom de cette plateforme numérique de recouvrement des recettes publiques mise en place par le Ministère des Finances. Louis Paul Motaze préside ce 7 août 2023 à Bangou dans la région de l’Ouest, l’Atelier de sensibilisation et de vulgarisation sur le rôle et les enjeux de ladite plateforme.

L’outil permet non seulement de payer en ligne une série de services non fiscaux afin de les tracer et de les sécuriser, mais aussi de collecter des recettes, de dématérialiser et de sécuriser les reçus de services. Il permet par ailleurs d’améliorer les services et les infrastructures en favorisant, par exemple, l’interconnexion avec le système d’information du Trésor afin de suivre efficacement le flux des transactions électroniques effectuées quotidiennement par les usagers.

 

Cemac-Réforme du Franc CFA : le Cameroun a pris part à la rencontre

Un colloque a eu lieu les 17 et 18 novembre 2022 au Gabon sur la monnaie et le développement en Afrique centrale, les participants ont penché pour une réforme « profonde » du FCFA.

Le Gicam par Celestin Tawamba, président de l’organisme a pris part à un Colloque sous-régional placé sous le thème « Monnaie et Développement en Afrique Centrale » à Libreville au Gabon.

La Commission de la CEMAC et la BEAC ont alors été chargées de proposer un schéma approprié conduisant à l’évolution de la monnaie commune.

Si la question de la dissolution n’a pas été explicitement mise sur la table, les échanges ont abordé les évolutions possibles des principaux mécanismes qui régissent actuellement la coopération monétaire avec la France à savoir : la garantie de convertibilité illimitée de la monnaie émise par le BEAC, le Franc CFA, par la France ; la fixité du taux de change ; la liberté de transfert entre les pays membres de la CEMAC et la France et ; la centralisation des réserves auprès d’un Compte d’Opérations ouvert au Trésor Français.

« Je crois qu’il est apparu de manière assez claire de ces travaux que la coopération monétaire avec la France mérite d’être reformée. Maintenant, au niveau du sens de la réforme, les avis bien évidemment sont partagés. Il y en a qui se contenteraient par exemple d’une réforme même simplement de l’appellation vu la charge symbolique qui est autour de ce nom. Mais, pour la grande majorité, la réforme ne devrait pas se limiter à un changement de nom. Il faudrait une réforme profonde », a expliqué le professeur Alain Kenmogne Simo, agrégé des facultés de droit.

Intervenant dans le Panel 3 où il était question d’examiner la possibilité pour les économies de la zone franc d’atteindre les objectifs d’émergence avec un régime de change fixe, Celestin Tawamba Président du GICAM a abordé la relation empirique entre le choix d’un régime de change et l’évolution de la croissance économique, l’analyse coût/bénéfices du régime de change fixe pour les Entreprises au regard de la littérature sur la question, mais également de l’expérience de terrain des chefs Entreprises.

Outre les institutionnels et les chefs d’Entreprise, le Colloque de Libreville regroupe des Universitaires (Enseignants et Chercheurs) et des praticiens du monde financier.

La tenue de ce Colloque s’inscrivait dans le cadre de la réflexion sur les conditions et le cadre d’une nouvelle coopération monétaire avec la France prescrite par les Chefs d’Etats de la CEMAC à l’issue de la Session Extraordinaire de leur Conférence tenue le 22 novembre 2019 à Yaoundé.

Cameroun: 25 milliards de F CFA d’obligations du Trésor placées sur le marché des titres de la BEAC le 06 mai

Ces obligations sont à maturité de 10 ans et font partie de l’objectif du ministère des Finances de lever 220 milliards de F CFA sur le marché monétaire de la BEAC au courant de l’exercice 2020

 

Le ministère des Finances du Cameroun a émis, sur le marché monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), ce 06 mai, des obligations du Trésor assimilables (OTA) d’un montant de 25 milliards de F CFA.

Ces obligations sont rémunérées au taux d’intérêt de 7% et sont à maturité de 10 ans (08 mai 2020 – 08 mai 2030).

Les fonds récoltés de cette opération doivent permettre au gouvernement de financer certains projets, essentiellement dans les infrastructures.

Le Trésor public camerounais compte mobiliser en tout 220 milliards de F CFA sur le marché des titres de la BEAC tout au long de l’exercice 2020.

Le Cameroun a déjà collecté à ce jour, via cette option, 140 milliards de F CFA, à travers des levées de fonds effectuées le 29 avril (34 milliards de F CFA), le 15 avril (35 milliards de F CFA), le 08 avril (71 milliards de F CFA).

Cameroun: faible mobilisation pour les OTA à maturité de 03 ans placées sur le marché monétaire de la BEAC

Le ministère des Finances a enregistré 37,5 milliards de F CFA de souscriptions au terme de l’opération le 15 avril, pour un objectif qui était fixé à 70 milliards de F CFA

 

L’Etat camerounais a enregistré 37,5 milliards de F CFA de souscriptions pour les Obligations du Trésor assimilables (OTA) placées sur le marché des titres de la BEAC le 15 avril, appris JournalduCameroun.com par voie de presse.

L’objectif de l’Etat était de collecter 70 milliards et le Trésor n’a finalement retenu que 35 milliards de F CFA pour ces obligations à maturité de trois ans et rémunérées à un taux d’intérêt de 4%.

Pour rappel, le Cameroun veut lever cette année 220 milliards de FCFA sur le marché monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale, pour financer certains projets essentiellement dans les infrastructures.

L’opération clôturée le 15 avril était la seconde de l’année, après une première menée le 08 avril et qui avait permis de récolter 71 milliards de F CFA – issus de l’émission d’OTA à maturité de cinq ans. Les sommes collectées à ce jour portent sur un montant total de 106 milliards de F CFA.

La prochaine émission d’OTA du Cameroun est prévue pour la semaine du 25 avril. Elle devrait porter sur des obligations d’un montant de 50 milliards de F CFA, à maturité de deux ans.

Une autre émission, la quatrième prévue pour 2020, aura lieu ultérieurement.

Cameroun: 71 milliards de F CFA mobilisés sur le marché des OTA de la BEAC

Il s’agit d’une première opération réalisée le 08 avril, sur un objectif de 220 milliards de F CFA en 2020

 

Le Cameroun a levé de 71 milliards de F CFA sur le marché des Obligations du trésor assimilables (OTA) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) le 08 avril dernier, à maturité de cinq ans, a appris Journalducameroun.com via une information publique de la direction générale du Trésor et de la Coopération financière et monétaire du ministère des Finances.

L’opération s’inscrit dans le cadre des perspectives de l’Etat de mobiliser un montant total de 220 milliards de F CFA en 2020 sur le marché des OTA de la BEAC. Ces fonds serviront en général à financer des projets infrastructurels.

Sur les 220 milliards de F CFA recherchés, le Trésor camerounais compte clôturer une émission portant sur un montant de 70 milliards et à maturité de trois ans d’ici au 15 avril; et une autre émission à maturité de deux ans pour un montant de 50 milliards la semaine du 25 avril.

Pour combler le reliquat de 29 milliards de F CFA, le ministère des Finances étudie deux options: soit le lancement d’une nouvelle émission au quatrième trimestre 2020 soit l’abondement (réouverture en temps voulu de l’émission à cinq ans du 08 avril pour de permettre à d’autres acteurs d’y souscrire).

TCS: 3,2 milliards de F CFA déjà reversés au trésor public

Selon un document rendu public mercredi par la juridiction, c’est le montant récupéré au 30 novembre dans le cadre de la restitution du corps du délit

Le Tribunal criminel spécial (TCS) a, au 30 novembre 2015, récupéré une somme de 3,2 milliards de F CFA (3.255.409.576 F CFA dans le détail), d’après un document publié mercredi, 09 mars 2016, dans le quotidien national à capitaux publics. Cette somme représente la restitution du corps du délit dans le cadre des affaires de détournement de fonds publics.

Depuis novembre 2012, 112 affaires ont été inscrites au TCS. Selon les données officielles, la juridiction a rendu à ce jour 123 décisions dont 92 de fond et 31 avant-dire-droit. Elle a en outre reçu 25 plaintes avec constitution de partie civile. Il faut noter que 20 affaires sont actuellement pendantes devant le TCS.

Créé en décembre 2011 par décret présidentiel, le TCS est compétent pour connaître, lorsque le préjudice est d’un montant minimum de 50 millions FCFA, des infractions de détournements de deniers publics et des infractions connexes prévues par le Code pénal et les Conventions internationales ratifiées par le Cameroun.

L’une de ses dispositions organiques prévoit que le procureur général peut, sur autorisation écrite du ministre en charge de la Justice, arrêter les poursuites engagées avant la saisine de la juridiction de jugement en cas de restitution du corps du délit.


Droits reservés)/n

Le « Trésor » de Coco Argentée présenté au public

C’était au cours d’un concert live qui a eu lieu le samedi 24 mai dernier à l’Olympic Night-Club de Yaoundé

L’Olympic Night Club, la discothèque logée au sous-sol du Djeuga Palace à Yaoundé, a reçu un bain de foule le samedi 24 mai 2014. C’était à l’occasion du concert live produit par Coco Argentée à l’occasion de la présentation de son deuxième album, intitulé « Trésor ». Le spectacle a tardé à commencer mais les fans, déterminés à voir leur idole sur scène, sont restés patients jusqu’aux environs de 4h00, heure à laquelle les danseuses de l’artiste sont arrivées sur la piste de danse. Charmantes et ravissantes dans leur petites tenues de scène, celles-ci ont donné un avant-goût pendant cinq minutes avant que Coco Argentée ne monte sur scène.

«La go des ways», comme elle aime à se faire appeler, vêtue d’un short noir, une casquette de marin vissée sur la tête, s’est frayée, avec l’aide des gardes du corps, un chemin parmi un public « fou » d’elle qui voulait à tout prix la toucher du doigt. Une fois sous les feux des projecteurs, l’auteure de la chanson « Dans la tanière », a pris possession de la piste de danse transformée en scène, pour un spectacle qui est allé jusqu’au petit matin du dimanche 25 mai 2014. Pendant près d’une heure, elle a tenu son public en haleine à travers des titres très connus de son premier album « Dans la tanière », mais surtout des morceaux comme «Coco carbure», «Made in Cameroon» ou encore «Fallait pas», extraits de son deuxième opus «Trésor» arrivé dans les bacs le 19 avril dernier.

Ses chansons ont été reprises en ch ur par des dizaines de fans qui lui avaient déjà crié leur amour au moment où elle montait sur « scène ». Emportés, ils ont même oublié de danser, occupés à immortaliser ce chaleureux moment via les téléphones portables, en photos ou en vidéo.
«Le public a bien accueilli mon album, et ce n’est que du bonheur. Je trouve que ça a vraiment pris de l’ampleur. Le retour est positif sur le plan national et même international, dans la mesure où je débute ma tournée internationale dans une semaine et demie», a-t-elle déclaré à la fin du spectacle.

Au sortir de ce spectacle haut de gamme à l’Olympic Night Club, la chanteuse de Bikutsi a annoncé le début de sa « tournée internationale ». Une tournée internationale qui débutera le 08 juin 2014 par le Festival des musiques d’ici et d’ailleurs à Genève en Suisse où elle représentera le Cameroun.

Coco Argentée le 26 mai 2014 à l’Olympic Night Club de Yaoundé
culturebene.com)/n

Coco Argentée revient avec un « Trésor »

C’est le titre du nouvel album de la chanteuse camerounaise dont la sortie officielle est prévue le 19 avril à Yaoundé

Coco Argentée vient de commettre un nouvel opus intitulé « Trésor ». C’est un album de 10 titres que l’artiste prévoit de présenter officielle le 19 avril prochain à Yaoundé . Ce sera au cours d’un concert live quelle va donner à la Place St Josué sise au quartier Omnisport dès 19h. Coco Argentée sera accompagnée de son orchestre, la compagnie argentée. Elle en est à son deuxième album, le premier était « Nostalgie sorti en 2011 ».

De son vrai nom Céline Corine Ntyame, Coco Argentée est né le 13 Août 1982 à Yaoundé, capitale camerounaise. Elle se lance dans la musique très jeune. Avec 02 potes, elle crée le groupe feelings girls, groupe dans lequel, elle passe 4ans. A 19 ans, Coco Argentée remporte deux prix majeurs qui vont avoir une importance capitale dans sa carrière prometteuse, à savoir: Prix du Commonwealth et prix de l’UNESCO, Ces prix vont la galvaniser. Puis Sans toute fois abandonner les études, elle commence à chanter dans les cabarets. Le premier qui l’accueille est le célèbre complexe plazza (centre commercial), puis Marhaba (carrefour sécurité public), deux cabarets de la ville de Ngaoundéré.

En 2003, Coco Argentée se retrouve au Tchad pour étude, elle obtient son Bac A4 et se fait par la suite embaucher au cabaret Le carnivore, elle passe un moment dans ce cabaret (2004-2005). Elle quitte ce pays en 2006 pour la Belgique. Le 31 Décembre 2011, elle a fait une prestation de haute facture à Yaoundé en fête en compagnie de Sergeo Polo et Lady Ponce. Au pays depuis le mois de Décembre 2011, Coco Argentée enchaine spectacle sur spectacle.


culturebene.com)/n

Emission des titres: L’Etat fait bonne impression

Il a débuté le remboursement des emprunts effectués dans le cadre de l’émission des bons du trésor en fin d’année 2011, mais.

L’Etat du Cameroun a commencé à désintéresser les souscripteurs dans le cadre de l’émission des Bons du Trésor assimilables (BTA) du 17 novembre 2011. 10 des 50 milliards de FCFA sont concernés par ce remboursement, et les 40 autres milliards le seront au fur et à mesure, jusqu’au 22 juin 2012, date de la dernière échéance pour les émissions lancées entre novembre et décembre 2011. Certains spécialistes en valeur du Trésor (CVT) dont les offres ont été retenues lors de cette émission, ont confirmé avoir effectivement reçu le montant attendu à la date indiquée. Ces paiements débutent alors que le pays a déjà effectué pour le compte de l’année 2012, deux autres émissions de titres publics dans des conditions plutôt favorables. Pour la première comme pour la deuxième opération, le gouvernement a réussi à avoir un taux de couverture intéressant. Le gouvernement s’apprête d’ailleurs à lancer une nouvelle émission de titres mercredi le 29 février prochain, pour un montant global de 5 milliards de FCFA, pour une échéance au mois d’Août 2012. Pour le début d’année, le gouvernement semble faire bonne impression et réussir ses différentes émissions de titres. «Le message est claire le Cameroun respecte ses engagements et les partenaires doivent lui faire confiance», affirme un spécialiste proche de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale.

Pourtant, il va falloir encore mobiliser jusqu’à 265 milliards supplémentaires, dont 180 sous forme d’emprunt obligataire. Une tâche qui ne sera pas facile. Dans les milieux bancaires, on évoque plusieurs hypothèses qui sont autant de défis à surmonter par le Cameroun. Le premier défi est que le système financier même sur-liquide et malgré une bonne tenue des comptes bancaires, pourrait avoir un peu de mal à suivre les besoins de mobilisation de l’Etat. En l’espace de 2 ans, les banques au Cameroun ont été sollicitées pour près de 500 milliards de FCFA. Les engagements des banques ont pris soit la forme de prêts syndiqués au profit de certaines entreprises parapubliques (SODECOTON, AES SONEL, SONARA, SCDP.), soit sous la forme de soutien direct au gouvernement à travers l’opération de 200 milliards FCFA d’emprunt obligataire. Cet engagement des banques qui pour la plupart ne sont pas encore à maturité, leur donne une marge de man uvre très étroites, pour s’engager dans de nouvelles opérations de financement, tout au moins pour rester en conformité avec les normes prudentielles sous régionales.

Dans le même temps, mis à part la création de la CAMAIR-CO, le lancement des travaux sommaires sur le chantier de Lom Pangar et une pose de la première pierre à Kribi pour le port, les grands chantiers annoncés par le gouvernement au motif de la mobilisation des 200 milliards tardent à démarrer, ce qui fait peser un doute sur l’efficacité du concours financier et par la suite la capacité de l’Etat à honorer les échéances. La troisième contrainte, elle provient du marché financier lui-même. Malgré tous les avantages qui y sont associés, le marché secondaire peine à prendre corps. Les titres ne sont presque pas du tout échangés, ce qui immobilise les avoirs des banques qui ont majoritairement contribué à la collecte de la somme. La suite des opérations des émissions de titres publics risque d’être riche de rebondissements.


Journalducameroun.com)/n

Cameroun: Mystérieux cambriolage au ministère des finances

La police a ouvert une enquête, mais dans l’opinion on affirme déjà que les résultats de l’enquête ne seront jamais connus

De l’argent et des documents emportés
L’information a été rendu publique depuis ce week-end, le bureau du ministre camerounais des finances a été cambriolé. Les trois portes qui permettent d’accéder au bureau du ministre ont été cassées dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, par des personnes non encore identifiées. Le ministre Emmanuel Essimi Menye, absent du pays depuis quelques jours, est rentré dans la nuit de samedi à dimanche, pour prendre connaissance de la situation. Aucune information officielle ne permet de savoir ce qui s’est exactement passé. Selon des sources au ministère des finances, les cambrioleurs ont ouvert les deux coffres forts qui sont dans le bureau du ministre. Certaines sources évoquent le chiffre de 700 millions de francs CFA de perte et des documents. Selon une information rapportée par le quotidien officiel bilingue, Cameroon-tribune, Essimi Menye a affirmé être surpris que des personnes aient voulu récupérer des dossiers dans son bureau. Les dossiers et les documents sont conservés dans les services techniques, a déclaré le ministre. La police a ouvert une enquête, et des personnes parmi celles responsables de la sécurité au moment où est survenu l’incident sont actuellement entendues à la direction de la police judicaire. Dans cette administration, c’est le silence absolu. On n’est pas en droit de communiquer sur cette affaire, en a répondu un des responsables ce matin au site journalducameroun.com. Ce cambriolage intervient dans un contexte où depuis le mois de juin, des enquêteur du ministère en charge du contrôle supérieur de l’Etat sont dans les locaux de la trésorerie générale du Cameroun.

Un bâtiment de plus cambriolé
Cette nouvelle continue d’étonner l’opinion publique de Yaoundé, la capitale camerounaise. Le ministère des finances est un bâtiment de cinq étages situé en plein centre-ville. En semaine tout comme le weekend, il est gardé par des forces de police appuyés la nuit par un service de sécurité privé. Le bâtiment est équipé de caméras de surveillance et surtout le bureau du ministre se situe au cinquième étage. Si les coffres forts ont été ouverts, il serait très probable qu’ils l’aient été sans effraction. Le bruit d’une détonation aurait forcément attiré l’attention. D’un autre côté, il reste difficile à comprendre que les malfaiteurs aient pu s’introduire par l’extérieur, la fenêtre du cabinet ministériel donne directement sur la route et à moins d’avoir un équipement professionnel, il aurait été difficile d’avoir accès à ce bureau. Les questions sont donc de savoir qui aurait pu acquérir un matériel aussi sophistiqué, les caméras de surveillance n’étaient-elles pas opérationnelles, si oui qu’ont-elles filmé? Sinon pourquoi ne marchaient-elle pas? La question la plus délicate est celle de savoir où étaient les forces de sécurité au moment où se déroulait l’incident? Pour l’opinion publique, seules des personnes avec des hautes complicités à l’intérieur ont pu faire le coup. Des personnes suffisamment connues pour ne pas inquiéter les gardiens, ou encore pouvant posséder la combinaison du coffre et/ou les clés des coffres. Depuis 2007, ce sont près de 15 édifices abritant la haute administration qui ont été cambriolés, dont les services du Premier ministre, la délégation de la police et plusieurs ministères. Les résultats des enquêtes ouvertes à chaque fois n’ont jamais été rendus publics. Des mesures de renforcement de la sécurité de ces bâtiments ont souvent été prises, mais visiblement elles n’ont eu aucun effet.

Ministère camerounais des finances, cambriolé
camerounbusiness.com)/n