Cameroun : la société du milliardaire Alhadji Abbo mise en liquidation

L’information a été publiée ce 07 juin 2022 dans le journal à capitaux publics, Cameroon Tribune.

Selon la note contenue dans CT de ce jour, la Cameroon Packing Company (CPC) est en liquidation. En effet, le tribunal de grande instance du Wouri, statuant en matière commerciale, a prononcé, depuis décembre 2021, un jugement portant mise en liquidation judiciaire des biens de cette société. C’est ainsi qu’un expert assermenté près la Cour d’appel du Littoral a été désigné liquidateur.

Selon la note, « Jeannot Lobe Kouoh… désigné Syndic Liquidateur  est malheureusement décédé avant l’exercice de ses fonctions le 17 décembre 2021 ». Désiré Elouna Atangana a été désigné pour le remplacer.

Cette annonce sous-entend que, les « créanciers domiciliés ou hors du territoire national où la procédure a été ouverte bénéficient d’un délai de 90 jours sous peine de forclusion.

Cette procédure met fin à l’activité de l’entreprise dont Alhadji Abbo est le président du conseil d’administration. Ses biens seront alors vendus pour permettre le paiement des différents créanciers.

En 2019 déjà, la presse indiquait que, le groupe 100 % camerounais du milliardaire Abbo, qui a dans son portefeuille la Société camerounaise des moulins du Centre, Nosuca, Maïscam, la Société camerounaise de transformation de céréales, entre autres entreprises, fait face à des dettes cumulées de plus de 15 milliards Fcfa, et est en passe d’être mis en liquidation par la justice.

« La plupart de ses usines sont à l’arrêt. D’après des documents du Tribunal de grande instance de Wouri [à Douala, Ndlr] d’août 2018 que nous avons pu consulter, les entreprises Scmc, CPC et CSC sont sous le coup d’une procédure de sauvegarde (avec nomination d’un liquidateur, évaluation des plans de redressement envisagés, plans de remboursement auprès des créanciers », soulignait déjà les enquêtes de 2019.

Yaoundé : les détenus du Mrc refusent de se présenter au tribunal

Les concernés ont décidé de boycotter les audiences prévues ce jeudi en signe de solidarité à leurs camarades de parti transférés au Gso et dont l’on a aucune nouvelle.

Les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) refusent de se présenter au tribunal de grande instance du Mfoundi pour leurs procès en Habeas corpus. « On était en réunion avec eux hier [mercredi] et ils ont décidé qu’ils ne comparaitraient pas aujourd’hui parce que leurs camarades sont portés disparus et on est sans nouvelles d’eux », a expliqué Me Emmanuel Simh, contacté par Journalducameroun.com.

Ils contestent le transfert de 23 de leurs codétenus au Groupement spécial d’opérations (Gso) le 23 avril dernier, après une polémique née du choix de la tenue vestimentaire des détenus. Le parti reste sans nouvelles d’eux depuis ces évènements.

« Depuis mardi qu’on les a enlevé de la prison centrale, ni les avocats ni les membres de la famille ne sont autorisés à les voir, indique Me Emmanuel Simh. Quand on part on Gso on nous renvoi chez le régisseur et quand on arrive chez lui, il dit que ce n’est pas lui qu’il faut voir, c’est hiérarchie dont on tourne en rond depuis deux jours », ajoute Me Emmanuel Simh.

Michèle Ndoki figure parmi les militants qui refusent de comparaitre ce jour. Elle y est attendue pour la deuxième audience de son procès en demande de libération immédiate. La vice-présidente des femmes du Mrc avait saisi la juridiction afin de dénoncer l’ « arrestation injuste » et la « détention illégale » dont elle fait l’objet, et d’obtenir ainsi sa libération provisoire.

Le sujet a été l’objet d’une polémique lors de sa précédente comparution, le 18 avril dernier. Michèle Ndoki avait accusé la Cour de tenir une audience sans documents officiels justifiant de sa détention actuelle. Le Tribunal a de ce fait renvoyé la cause à ce jeudi pour permettre au régisseur de prison de présenter l’ordonnance de détention et le mandat d’arrêt.