Dans la nuit du 26 juillet 2021, la secte islamiste a à nouveau endeuillé le pays à travers l’attaque du village Zigue, arrondissement de Waza, département du Logone et-Charl, région de I‘Extrême-Nord.
Cinq militaires tués et trois blessés; Un civil tué et un autre blessé., C’est le bilan que dresse l’armée camerounaise à l’issue de l’attaque du poste de Commandement du Sous-Secteur N°2 de la Force Multinationale Mixte (FMM) de la Commission du Bassin du Lac Tchad, situé dans la localité de Zigue à l’Extrême-Nord.
Samedi 24 juillet 2021, Boko Haram avait également attaqué le poste avancé de l’opération militaire Emergence 4 situé dans la localité de Sagmé, arrondissement de Fotokol. Huit militaires y ont été tués et 13 blessés.
Dans le communiqué de presse publié ce jour à l’issue de l’attaque meurtrière d’hier à Zigue, le ministère camerounais de la Défense, à travers son chargé de la communication constate un accroissement d’incursions terroristes dans le territoire. Ci-dessous l’intégralité de son communiqué.
COMMUNIQUE RADIO-PRESSE
Le Ministère de la Défense communique : dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 juillet 2021, aux environs de 21h30min, une horde de terroristes lourdement armés de la secte Boko Haram et à bord de plusieurs véhicules tactiques légers, a attaqué le poste de Commandement du Sous-Secteur N°2 de a Force Multinationale Mixte (FMM) de la Commission du Bassin du Lac Tchad situé dans la localité de Zigue, arrondissement de Waza, département du Logone et-Charl, Région de I ‘Extrême-Nord.
Après de violents combats, les insurgés ont manifestement replié en direction des localités de Koutala, Gazalful et Goulmade, Etat du Borno, dans le Nord-Est du Nigeria.
Le bilan provisoire de cette sombre expédition est le suivant :
Forces de Défense. Camerounaises: 05 (cinq) militaires tués et 03 (trois) blessés évacués à l’Infirmerie militaire de Dabanga pour un suivi approprie
Populations civiles: 01 (un) civil tué et 01 (un) blessé
Boko Haram : plusieurs assaillants neutralisés et leurs corps emportés pendant le repli des terroristes conformément à leur habitude en pareilles circonstances.
Le Ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense transmet aux familles des militaires disparus, les profondes condoléances du Chef de l’Etat, Chef des Forces Armées, ainsi que ses vœux de prompt rétablissement aux blessés.
Les troupes restent en alerte maximale dans toute la Région de l’extrême-Nord et au-delà des frontières, afin de prévenir de nouveaux assauts éventuels de l’hydre terroriste Boko Haram qui semble avoir repris du poil de la bête suite à la restructuration interne de son idéologie et de sa conquête du terrain.
L’Armée camerounaise ne restera pas les bras croisés devant cette nouvelle donne. Elle réagira de manière appropriée pour y faire vigoureusement et efficacement face. –
Tel est le bilan présenté par le ministère en charge de la Défense, dans un.communiqué publié ce 25 juillet 2021, et que vous trouverez ci-dessous.
COMMUNIQUE RADIO-PRESSE
Le Ministère de la Délense communique : dans la matinée
du samedi 24 juillet 2021, aux environs de 04 heures, une horde de terroristes Boko Haram lourdement armés et à bord de plusieurs véhicules tactiques légers, a attaqué le poste avancé de l’operation militaire EMERGENCE 4 situé dans la localité de Sagmé, arrondissement de Fotokol, département du Logone-et-Chari, Région de l’Extrême Nord.
Après de violents combats, les insurgés ont replié, manifestement en direction de la localité de Wulgo, Etat du Borno, dans le nord-est du Nigéria.
Le bilan provisoire de cette macabre expédition est le
suivant : Forces de Défense Camerounaises: 08 (huit) militaires tués et 13 (treize) blessés évacués à l’hôpital militaire de Maroua pour un suivi approprié.
Boko Haram: plusieurs assaillants neutralisés ; leurs corps ont été emportés pendant le repli des terroristes conformément à leur habitude en pareilles circonstances.
Le Ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense
transmet aux familles des militaires disparus, les profondes condoléances du Chef de l’Etat, Chef des Forces Armées, ainsi que Ses vaæux de prompt rétablissement aux blessés.
Les troupes restent en alerte maximale dans toute la Région de l’Extréême-Nord et au-delà des frontières, afin de prévenir de nouveaux assauts éventuels de l’hydre terroriste Boko Haram, dont les manifestations sont récurrentes. /
Le Capitaine de Vaisseau
ATONEACK GUEMO Cyrille Serge
Le maire d’Ekondo-Titi, Nanji Kenneth, a indiqué à l’agence Anadolu, que des mines posées par des combattants séparatistes ont causé la mort de deux soldats de l’armée, le 26 mai 2021.
« Les deux militaires qui faisaient partie d’une unité militaire chargée de mener une opération de ratissage au long de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria pour la recherche d’éléments terroristes séparatistes, ont été victimes de l’explosion d’une mine artisanale », a fait savoir l’édile de cette commune située dans la région du Nord-Ouest.
Lors de l’opération de ratissage, apprend-t-on, le véhicule des militaires est passé sur mine et les éléments du groupe armé sécessionniste ont ouvert le feu.
Cette même semaine, cinq gendarmes ont été tués dans une attaque perpétrée ce même groupe de combattants. Ils ont attaqué la brigade de Lassin située dans le département de Bui, région du Nord-Ouest.
Cette région ainsi que celle du Sud-Ouest, sont en proie à l’insécurité du fait des partisans de la sécession qui veulent créer un Etat indépendant appelé Ambazonie.
Le conflit a déjà fait plus de 3 000 morts et près d’un million de réfugiés et déplacés internes selon des ONG locales et internationales.
Le drame est survenu dans la localité de Lassin, située dans le département de Bui, région du Nord-Ouest. Le gouverneur de cette région indexe le « General No Pity », comme le principal responsable de ces crimes crapuleux.
La crise dite anglophone a encore fait de nouvelles victimes. Quatre gendarmes camerounais ont été tués dans la nuit de lundi à mardi 25 mai dans le Nord-Ouest du Cameroun dans une nouvelle attaque d’insurgés séparatistes qui combattent l’armée camerounaise dans les régions anglophones, ont annoncé les autorités locales.
« Vers 02h00 (heure locale), l’un des chefs des groupes armés séparatistes, le nommé General No Pity (sans pitié) a attaqué la brigade de Lissin située dans le département de Bui, région du Nord-Ouest », a indiqué le gouverneur du Nord-Ouest, Adolphe Lélé Lafrique.
« Quatre gendarmes ont été tués et des armes emportées par les terroristes sécessionnistes », a-t-il précisé, ajoutant que l’armée a lancé des opérations de ratissage dans la zone pour retrouver les assaillants. La sécurité dans les régions anglophones du Cameroun, en proie à une grave crise socio-politique depuis quatre ans, s’est considérablement dégradée.
Cette nouvelle attaque porte à une dizaine le nombre d’éléments des forces de sécurité camerounaises tués en l’espace d´un mois dans les zones anglophones. Le 29 avril dernier, des éléments sécessionnistes avaient tué cinq gendarmes après avoir attaqué le poste de gendarmerie de Menfoung, situé à Ngalim, à cheval entre la région de l’Ouest.
L’armée camerounaise n’a pas encore communiqué sur cette nouvelle attaque contre les forces de défense. En rappel, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, régions anglophones du Cameroun sont en proie, depuis fin 2016, à un sanglant conflit entre des groupes armés séparatistes qui réclament l’indépendance des deux régions sous le nom d’Ambazonie et les forces de sécurité dépêchées massivement par Yaoundé pour les réprimer.
Une partie de la minorité anglophone s’estime marginalisée au Cameroun, ancienne colonie française peuplée majoritairement de francophones. Les civils sont fréquemment pris pour cibles et victimes de crimes et d’exactions des deux camps, selon des ONG internationales et l’ONU, ce conflit a déjà fait plus de 3000 morts et forcé plus de 700 000 personnes à fuir leur domicile.
Après la tuerie qui a fait plus de 40 morts le weekend en Floride, des chefs d’Etat et de gouvernement africains ont exprimé leur soutien aux Etats-Unies, mais d’autres pas
L’Amérique est sous le choc après la tuerie de la discothèque gay d’Orlando en Floride. L’attaque a été menée par un Américain d’origine afghane qui a abattu 49 personnes et revendiquée par le groupe Etat islamique. Une fusillade condamnée par de nombreux pays. Sur le continent africain, chefs d’Etat et de gouvernement expriment leur soutien aux Etats-Unis.
Sur leur compte Twitter, les présidents gabonais et burkinabè ont exprimé leur solidarité envers le peuple américain.
Dès dimanche soir, après la tuerie, Ali Bongo a dit qu’il condamnait « fermement » l’attaque. Nos pensées vont « vers les victimes et leurs familles », a- t-il indiqué.
Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, dénonce une « lâche tuerie » et exprime le soutien de son pays aux Etats-Unis.
Condamnation également en Egytpe, par la voix du porte-parole du ministre des Affaires étrangères qui présente ses condoléances aux Américains, aux familles des victimes et qui souhaite un prompt rétablissement aux blessés. L’Egypte appelle à « une lutte globale contre le fléau du terrorisme » a-t-il insisté.
En Afrique du Sud, Jacob Zuma a lui aussi manifesté son soutien : « Nous condamnons toutes les formes de terrorisme et particulièrement cet événement qui a emporté tant de vies innocentes », a déclaré le président sud-africain.
Enfin, la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, parle d’un « acte ignoble et barbare, l’un des pires dans l’histoire des Etats-Unis », souligne-t-elle avant d’affirmer que l’Union africaine « s’engage à continuer de travailler avec les Etats-Unis » dans la lutte contre le terrorisme.
Silence
Mais d’autres chefs d’Etat sont restés silencieux. Une absence de réaction qu’analyse Maître Alice Nkom, avocate au barreau du Cameroun et présidente de l’Association pour la défense des homosexuels au Cameroun.
« On a l’habitude ici de voir les chefs d’Etat, qui sont chargés de la sécurité des personnes et des biens, faire très, très, très peu cas des homosexuels, comme s’ils n’étaient pas des êtres humains, comme s’ils n’étaient pas sur leur ressort territorial de protection, souligne-t-elle. Donc on n’est pas surpris. Lors des sommets de chefs d’Etat, vous en avez qui disent : on n’en parle pas. Je ne pensais pas que ça allait aller jusque-là, à faire comme si ce n’était pas des morts humaines à Orlando. Si on n’est pas solidaire dans une circonstance comme celle-ci, alors quand ? »
Des personnes allument des bougies en mémoire des victimes de l’attaque, à Orlando, en Floride, aux Etats-Unis, le 12 juin 2016, dont le dernier bilan fait état de 49 morts.Droits réservés)/n
Par Guy Samuel Nyoumsi, Vice-président Conseil Représentatif des Associations Noires de France (CRAN)
Le massacre de neuf africains-américains perpétré par un jeune homme blanc de 21 ans dans l’enceinte d’un lieu de culte chargé d’histoire: l’église «bien nommée» Emmanuel African Methodist Episcopal Church, en caroline du Sud, aux Etats-Unis, laisse tout observateur perplexe, quant à la survivance, au sein d’une minorité de la population blanche américaine, des sentiments haineux et meurtriers.
Ce qui s’est passé le mercredi 17 Juin 2015 ne relève pas du fait divers. De fait, si le motif racial de l’assassinat de neuf africains-américains par un jeune tueur blanc, identifié en la personne de Dylann ROOF dans un lieu de prière, ne fait aucun doute, il suscite, au-delà de l’émoi, de l’effroi et de la stupeur, la question rémanente du syndrome racial aux Etats-Unis.
Pourquoi dans le cours du XXIème siècle, une minorité de la jeunesse blanche américaine continue d’être encline à reproduire des schémas mentaux, comportementaux et idéologiques ségrégationnistes voire haineux vis-à-vis des Américains de «peau noire»?
Comment l’idéologie suprématiste et la légitimation de la réification de «la peau-noire» du paysage humain des Etats-Unis, ont-elles pu perdurer au point d’ensemencer et enraciner dans l’esprit d’un individu, qui n’a pas connu ces périodes sombres de l’histoire des Etats-Unis, « qu’ôter la vie aux Noirs est un devoir, voire « un impératif d’hygiène de salubrité humaine »?
Aux questions ainsi posées se dessinent des pistes de réponses qu’il convient de restituer, d’abord dans le contexte spécifique du Sud des Etats-Unis, puis dans un cadre plus global, celui de «la géopolitique du racisme dans le monde».
Le sujet peut paraître «tabou» aux Etats-Unis, en partie à cause du puritanisme américain. Mais, il mérite d’être extirpé de la «couche de vernis trop fragile de la considération» que les peuples et nations du monde accordent aux valeurs éthiques et démocratiques défendues par les Etats-Unis».
Le syndrome racial aux Etats-Unis prend son ancrage dans des siècles de violences, de discriminations, de ségrégation sociale et d’inégalités raciales. La traite négrière, l’esclavage, l’apartheid ont laissé des traces dans les consciences. Les violences raciales de divers ordres qui continuent d’alimenter le quotidien des Latino-Américains et des Africains-Américains prouvent que la question raciale aux Etats-Unis et partout dans le monde est «une plaie qui n’a pas encore été cautérisée».
Les solutions «cosmétiques» de l’heure ne suffisent pas. Elles sont même contreproductives. Il est même entendu «qu’une chirurgie vive» appliquée à la plaie raciale n’apporterait qu’une guérison passagère à un mal dont les bactéries sont séculaires. Le «syndrome racial est transgénérationnel»; il est d’une violence inouïe, aveugle et total. Il porte les germes du rejet total de l’autre et de la nécessité de son élimination. En cela, il est une pathologie de la conscience qui tire son essence de l’ignorance.
Les enquêtes ouvertes par le département américain de la Justice et la police fédérales apporteront assurément plus de lumière sur les motivations de «ce crime de haine» et «de cette tuerie odieuse» ainsi que le choix de «l’antre de prière» qu’est l’Emmanuel African Methodist Episcopal Church en Caroline du Sud.
Les enquêtes détermineront notamment si le jeune bourreau de 21 ans, présumé auteur de la tuerie ou convaincu comme tel, avait connaissance de «l’importance symbolique de l’Eglise» qu’il a ciblée.
Surnommée «Mother Emmanuel», l’Eglise ciblée par Dylann Roof est l’une des plus anciennes et des plus importantes congrégations noires du Sud des Etats-Unis. Selon Robert Greene, doctorant en histoire à l’Université de Caroline du Sud: «Ce n’est pas simplement une église.
C’est un symbole de la liberté noire». En effet, fondée en 1816 par un pasteur noir excédé par la ségrégation, l’Emmanuel African Methodist Episcopal Church s’est rapidement imposée à la pointe de la lutte contre l’esclavage. En 1822, l’un de ses cofondateurs a fomenté une révolte d’esclaves. Dénoncé par l’un de ses compagnons, il fut exécuté, tout comme une trentaine de personnes. La congrégation fut dissoute et l’église brûlée.
A sa reconstruction à la fin du XIXème siècle, la tradition d’émancipation et de revendication des droits civiques en Caroline du Sud n’avait pas disparu. Au contraire, l’Emmanuel African Methodist Episcopal Church devint non seulement un carrefour pour le mouvement des droits civiques, mais aussi un lieu emblématique, choisi par de nombreux activistes qui y prononcèrent des discours dont l’un des plus célèbres fut en 1962, celui de Martin Luther King.
Le Pasteur actuel, Clementa PINCKNEY, tué dans l’attaque, était un militant au sein du Sénat local, de l’adoption d’une loi obligeant les policiers à porter des caméras sur leur uniforme.
Même s’il faut admettre que le tueur de 21 ans, auteur de « ce crime de haine », ignorait tout de la charge symbolique du lieu de prière dans lequel il s’est introduit, il demeure, et c’est notre avis, qu’il avait conscience d’accomplir « un acte héroïque et salvateur » dans un contexte où les violences systémiques à l’égard des noirs mettent en danger le fondement même des Etats-Unis, construits sur le respect de toutes les différences. L’extrême délicatesse et les attentions presque révérencieuses à l’endroit de l’auteur de la tuerie, sont pour le moins étranges, quand on connaît la répression policière qui a suivi le meurtre par un officier de police blanc, du jeune adolescent noir non-armé, Michael Brown, pour un présumé vol de cigarettes à Ferguson dans le MISSOURI.
Il n’est pas inconséquent de convenir avec le réalisateur SPIKE LEE, que dans l’Amérique d’aujourd’hui et sous la présidence de Barack OBAMA, la disparition du racisme est un fantasme. Dans la réalité, l’actualité, le quotidien, les Africains-Américains soulignent sans ambages « qu’il y a une guerre contre l’Homme noir et ça déchire le pays ».
L’injustice, les violences de tous ordres, les inégalités raciales, tout comme la ségrégation sociale, ne concourent qu’à accroître les frustrations et à pousser les Africains-Américains dans une posture cyclique de « revendications – répressions – stigmatisation ».
Le cortège de maux et préjugés défavorables dont les Noirs sont affublés aux Etats-Unis, participent d’un système de pouvoir qui les destine à représenter l’image de la misère, de l’indigence, du parasitisme, des trafics en tous genres, des exactions et délits de tout acabit. L’auteur de Racisme et Sociétés – Nouvelles bases épistémologiques pour comprendre le racisme, le Docteur Carlos MOORE, relève fort à propos que dans les médias, notamment à la télévision, «les blancs représentent la vertu, la pureté, la noblesse. Le noir est bandit, inférieur. Il apparaît chaque fois comme quelqu’un de violent.Dans une société raciste, les institutions sont racistes.»
Une telle allégation ne peut-être contestée par les statistiques des violences raciales tout comme celles afférentes aux fractures sociales. Selon le Southern Poverty Law Center (SPLC), une organisation spécialisée dans l’étude des mouvements extrémistes «784 groupes haineux avait été répertoriés aux Etats-Unis en 2014: 142 néonazis, 115 suprématistes blancs, 72 affiliés au Ku Klux Klan. Dans la mouvance de l’élection de Barack OBAMA, le nombre de ces groupes s’était accru, passant de 888 groupes extrémistes en 2008 à un millier en 2012». Mark POTOK, l’un des auteurs du rapport du Southern Powerty Law Center, précise que dès 2012, et ce, à la faveur de l’élection de Barack OBAMA comme premier président Noir de l’histoire des Etats-Unis, le nombre de groupe extrémistes a baissé. Mais devra-t-il renchérir «les chiffres peuvent être trompeurs. Plus de la moitié de la baisse concerne des sections du Ku Klux Klan, or, beaucoup ont basculé dans la clandestinité, mettant fin à leurs communications publiques, mais elles n’ont pas disparu pour autant.»
Les statistiques les plus récentes du FBI soulignent, relativement aux crimes haineux commis aux Etats-Unis, que près de la moitié étaient liés à un motif racial. et plus de 66% des victimes de ces crimes racistes étaient noires, une tendance restée stable ces dix dernières années.
Qu’est-ce qui peut justifier que dans l’Amérique de 2015, l’espérance de vie d’un Africain-Américain soit inférieure de quatre ans à celle d’un blanc? L’incarcération des Noirs, six fois supérieure à celle des blancs? Qu’un foyer blanc gagne environ 70% plus qu’un foyer afro-américain?
Les autorités et instances en charge de présider au rayonnement d’une Amérique exemplaire et digne de porter les valeurs de liberté, de brassage harmonieux des peuples et des races, devraient autoriser que soient ouverts les chantiers de la réflexion sur «le syndrome transgénérationnel du racisme aux Etats-Unis.»
Le Conseil Représentatif des Associations Noires de France, (le CRAN) est d’avis que le syndrome racial aux Etats-Unis, comme dans le monde, touche aux univers mentaux et à la conscience universelle, caractéristiques des peuples et races du globe.
Au total, l’objectivé, l’honnêteté intellectuelle et la vérité sur l’origine de la fraternité humaine peuvent sauver le monde, et faire hisser « au fronton » de la conscience humaine universelle, ces lignes profondes d’Antoine de Saint-Exupéry dans Terre des Hommes: «Mon frère si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis.»
Nouvelles manifestations aux Etats-Unis après le décès d’un jeune Noir américain. Droits réservés)/n