Cameroun :  AlertGBV, une plateforme pour lutter contre les violences basées sur le genre

Women in Entrepreneurship and Technology (Wetech) a lancé cette initiative à Douala le 17 février 2023.

La lutte contre les violences faites aux femmes semble être une préoccupation constante des pays africains qui s’efforcent depuis quelques années de reconstruire pour les femmes une citoyenneté garantissant leur dignité. Dans cette logique, la plateforme camerounaise de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) initiée par Wetech a lancé avec le concours du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) sa solution digitale AlertGBV.

« Notre mission à travers AlertGBV consiste non seulement à apporter une assistance optimale et adéquate aux survivantes de violences basées sur le genre (VBG), mais aussi d’être un cluster de référence des acteurs, professionnels, associations et organisations qui viennent en aide aux survivantes », a expliqué sa fondatrice et directrice exécutive, Élodie Nonga-Kenla.

Selon les porteurs de projet, cette plateforme permet surtout aux survivantes de recevoir l’aide adéquate dont elles ont besoin, par rapport à leur situation. « Dans sa phase de test, le site web enregistrait déjà plus de 3 000 visites, et le chatbot quant à lui a déjà reçu une trentaine de témoignages de survivant(e)s avec plus d’une dizaine de personnes dont elle a pu offrir un support direct. AlertGBV entame sa phase de déploiement dans plusieurs pays africains, parmi lesquels le Cameroun, le Tchad et l’Afrique du Sud. Elle compte se développer en permettant aux particuliers en Afrique comme à l’étranger, d’offrir des packs d’assistance aux victimes ou encore aux entreprises de bénéficier des séances de formations et sensibilisations sur les VBG en milieu professionnel« .

Pour mémoire, Wetech est le premier gagnant du concours international « Joint Innovation Challenge 2022 ». Ce concours, organisé par le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), vise à fournir des fonds aux entreprises sociales proposant des solutions innovantes qui font progresser l’autonomisation des femmes et des filles dans le monde.

 

Cameroun : un projet de 45 milliards de F pour autonomiser les femmes du septentrion

La première session ordinaire du Comité de Pilotage du Projet d’Autonomisation des Femmes du Sahel et Dividende Démographique (SWEDD), volet Cameroun a eu lieu le 19 août 2022.

Une session qui a permis d’examiner et d’adopter le plan de travail et de budget, ainsi que le plan de passation des marchés pour la période allant de juillet 2022 à décembre 2023.

Ce premier Comité de pilotage est consécutif à l’accord de crédit signé le 12 octobre 2021, entre l’Association International pour le Développement et le Gouvernement du Cameroun. Cet accord met à la disposition de notre pays, un prêt de 75 millions de dollars, soit environ 45 milliards de FCFA pour le financement dudit projet.

Selon les résultats de l’analyse des besoins en autonomisation des femmes menée par le Cabinet Camber Collective en 2018, 62% des filles de 10 à 19 ans au Cameroun, soit 1,6 millions des filles sont vulnérables aux mariages et grossesses précoces et à la déscolarisation. Dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême Nord, cette proposition atteint près de 87%, soit 703 174 filles vulnérables aux mariages d’enfants, aux grossesses précoces et la déscolarisation.

Les cibles directes et indirectes du projet sont constituées de 703 174 adolescentes âgées de 10 à 24 ans, vulnérables aux mariages et grossesses précoces, à la déscolarisation ainsi que leurs communautés dans les trois régions suscitées.

Le Projet SWEDD est développé dans 13 Pays du Sahel, dont le Cameroun, avec l’ambition principale d’accélérer la transition démographique et de réduire les inégalités de genre. Concrètement, l’objectif du SWEDD est d’accroître l’autonomisation des femmes et des adolescentes et leur accès à des services de santé reproductive, infantile et maternelle de qualité dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord.

Il s’agit aussi d’améliorer la production et le partage des connaissances avec les autres pays bénéficiaires. Il est financé par la Banque Mondiale et mis en œuvre avec l’appui technique du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).

Cameroun : la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale doit se poursuivre

C’est le constat fait lors de la présentation des résultats de la mise en œuvre du projet d’appui  à cette lutte. Cette initiative a été réalisée par le Fonds  des Nations unies pour la population de 2018 à 2022 dans cinq régions.

Jusqu’en 2018, plusieurs femmes meurent en donnant naissance. 467 décès sont enregistrés sur 100 000 naissances vivantes en 2018, soit le double de la moyenne mondiale. Au regard de la situation, le gouvernement camerounais et ses partenaires sont engagés à réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile à sa plus simple expression.

Dans ce sens, le projet d’appui à la santé maternelle, néonatale et infantile (Pasmni Cmr 085) a été pensé et mis en œuvre entre 2018 et 2022 par le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa). La Banque islamique de développement a financé le projet à hauteur de plus de 15 milliards deux cent dix-huit millions cent mille FCFA.

10 156 586 550 FCFA ont été alloués au Fonds. L’enveloppe était destinée à la réalisation des interventions stratégiques. Il s’agit du renforcement des capacités des ressources humaines en soins maternels et  infantiles ; du renforcement des capacités institutionnelles ; de l’acquisition des équipements, matériels médicaux et médicaments.

Au bout de quatre ans, des résultats sont visibles. 35 districts de santé des régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua, du Centre, et de l’Est ont bénéficié de plusieurs réalisations. 938 sages-femmes, 41 formateurs et 289 prestataires de soins de santé ont reçu des formations SONU ; 13 centres de traitement  des fistules obstétricales ont été créés.

Dans le cadre du renforcement du système de santé, 11 ambulances, 165 moto-ambulances et 176 téléphones mobiles ont été acquis. 1134 gestionnaires de données ont été formés sur DHIS2, 2320 outils de gestion des données sanitaires en santé de reproduction ont été produits.

Dans le même temps, 1250 kits d’accouchement et 11 895 kits de césarienne, 41 kits de fistule, 184 kits de fistule 2 ; 723 kits de médicaments et kits de dignité pour la réparation des fistules obstétricales ont été acquis.

Par ailleurs, l’Unfpa a procédé à la signature  d’un accord avec l’Organisation internationale du travail (Oit). Cet accord est relatif à la mise en œuvre de l’initiative Micrtakaful au Cameroun. Avec ces réalisations, le programme a réduit le nombre de décès maternels de 2 000 par année, selon Naomie Dalmonte, chargée du Bureau de l’Unfpa Cameroun.

Cependant, malgré ces résultats, des besoins restent à couvrir, de nombreux défis sont à relever. C’est le cas du renforcement des partenariats stratégiques, de la prise en compte des zones humanitaires, du recrutement des sages-femmes pour combler le gap de 1 127 sages-femmes, etc. D’où l’importance de poursuivre cette initiative.

Ces réalisations sont connues depuis le 21 juin 2022 dans le cadre de la matinale des partenaires pour la santé de reproduction. La salle de conférence de Star Land hôtel à Bastos Yaoundé a servi de cadre à la cérémonie de présentation de ces résultats.

Cameroun-Unfpa : des équipements de près de 200 millions de FCFA remis au ministre de la Santé

Le Fonds des nations unies pour la population a remis ces équipements de transfusion sanguine ce mardi 14 juin 2022 gouvernement camerounais. C’était au siège de la Croix rouge camerounaise à Yaoundé.

Le sang c’est la vie ! Donner du sang, est un acte de solidarité qui aboutit à sauver des vies. Car du sang à flot, il en faut dans des poches pour offrir en cas de nécessité. De ce fait, faire un don de sang est un acte capital au Cameroun, où les besoins sont estimés à  400 000 poches de sang par an. Surtout que, selon le directeur général du centre  national de transfusion sanguine, seules 140 207 poches de sang ont été collectées en 2021, soit 35% de la couverture des besoins, contre 10% en 2020.

Selon Dr Dora Mbaya, 10% seulement des donneurs sont volontaires. Aussi, les autorités sanitaires ont saisi l’occasion d’une journée, pour appeler d’une même voix le public à donner volontairement du sang. C’était ce mardi 14 juin, à l’occasion de la cérémonie commémorative de la journée mondiale des donneurs de sang présidée par le ministre de la Santé publique Malachie Manaouda. Le représentant-résident de l’Organisation mondiale de la Santé au Cameroun, Phanuel Habimana y était présent.

Mais, la volonté et l’acte de donner ne suffisent pas à disposer des stocks de sang de qualité. Encore faut-il pousser la générosité plus loin. C’est à juste titre que le Fonds des nations unies pour la population (Unfpa) a remis du matériel de transfusion sanguine au ministre de la Santé publique (Minsanté). Ce matériel acquis par le Minsanté sur financement de la Banque islamique de développement, représente un investissement de près de 200 millions de Francs CFA.

Le package remis de façon symbolique au Dr Malachie Manaouda par la représentante de l’Unfpa Dalmonte Noemi est constitué de divers appareils. Il contient quatre congélateurs qui assureront le stockage en continue des poches de plasma frais congelé, quatre dispositifs réfrigérés qui seront installés dans chaque hôpital régional pour séparer les différents constituants de sang, 34 réfrigérateurs pour assurer la conservation en permanence des poches de sang, 21 chaises de prélèvement sanguin.

Ces équipements vont permettre de lutter contre la mortalité maternelle et néonatale. Ils sont destinés à empêcher les hémorragies qui constituent l’une des principales causes de la mortalité chez les femmes lors de l’accouchement.

À l’occasion de cette journée célébrée sous le thème «Donner son sang : un acte de solidarité. Rejoignez le mouvement et sauvez des vies», chaque personne est invitée à s’engager.

Engageons-nous à donner du sang pour sauver des vies, invite le ministre de Santé publique. Suivant cet engagement, des dizaines de personnes ont donné de leur sang ce mardi au siège de la Croix rouge, un acte qu’il est conseillé de faire au moins quatre fois.

Cameroun : pas de développement économique sans la femme

C’est la substance de la rencontre entre le ministre chargé de l’Economie, l’émissaire du Fonds des Nations Unies pour la population et le DG de l’organisation Ouest africaine pour la santé.

À quelques semaines de la célébration de la journée internationale de la femme (08 mars), l’autonomisation de cette dernière fait encore parler. Cette année, le thème arrêté est «L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable ».

C’est à ce titre que le Fonds des Nations unies pour la population, UNFPA mène son combat. Sa directrice, pour l’antenne du Cameroun, Argentina Mactavel, a porté le plaidoyer pour l’autonomisation des filles et des femmes auprès du ministre Alamine Ousmane Mey chargé de l’Economie (Minepat) au cours d’une audience.

Ce plaidoyer s’inscrit dans le cadre de la mise en place du projet d’autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel. Dans sa déclinaison, le projet veut participer à un renforcement des compétences pour la vie courante des adolescentes et des jeunes femmes.

Pour l’organisation, l’autonomisation économique de la femme est un aspect fondamental pour l’amélioration et le renforcement de l’économie. La femme apparaît alors comme un agent primordial dans le processus du développement économique.

Et ça passe par un maintien de la fille à l’école. Il est aussi question de s’accentuer sur la santé sexuelle et reproductive. Mais également un développement des débouchés économiques.

L’audience accordée par le Minepat a aussi vu la participation du Directeur général de l’Organisation Ouest africaine de la santé, OOAS, le Pr Stanley Sokolo. L’occasion de revenir sur l’importance d’assurer à la gente féminine une garantie en matière de santé.

Ensemble, ils tablent sur les besoins que sollicite une réussite de ce projet pour un meilleur épanouissement de la femme. Parmi ces besoins est la nécessité d’apporter les outils favorables à la croissance économique de la femme.

« Je suis très encouragé parce que le ministre a déclaré qu’il a en main toutes les stratégies pour le développement du capital humain et le renforcement de l’économie », indique le Pr Sokolo.

Cette initiative profite aussi d’un accompagnement de la Banque mondiale. L’institution de Bretton Wood apporte un financement de 394 milliards de F. Un appui qui va s’étendre sur la période 2014-2024.

Dans sa matérialisation, le projet se décline au niveau des adolescentes exposées au mariage précoce, la grossesse ou un abandon prématuré de leurs études.

Et il ne compte pas se limiter seulement au Cameroun. Mais s’étaler dans d’autres pays à l’instar du Benin, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Tchad et Niger entre autres.

 

 

Cameroun : près de 14 000 morts de cancer en 2020

Réduire de 10 % au moins, la morbidité et la mortalité dues au cancer au Cameroun, c’est le défi que s’est lancé le gouvernement en adoptant récemment le Plan Stratégique National de Prévention et de Lutte contre le cancer.

Selon les statistiques de  l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2020, 13 199 personnes ont succombé au cancer au Cameroun et 20 745 nouveaux cas on été diagnostiqués dont 12235 essentiellement gynécologiques ( cancer du sein et du col de l’utérus). Ces chiffres en augmentation dénotent de la proportion que prend cette pathologie pourtant guérissable au sein de la population.
Selon les experts, le cancer est une maladie guérissable, à condition d’être dépisté tôt et traité efficacement. Malheureusement, le constat montre qu’au Cameroun, les malades dans 80 % de cas, arrivent à l’hôpital à des  stades évolués, ce qui alourdit leur pronostic.
C’est pour pallier cet état de choses qu’ont été lancées officiellement ce 19 octobre à l’hôpital Gynéco-obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé, symbole même de la protection et de la quête du bien-être de la mère et de l’enfant, les activités marquants la campagne de lutte contre le cancer dénommé « octobre rose» 2021.
Ce lancement qui coïncide avec la Journée mondiale dédiée à la lutte contre le cancer du sein a été l’occasion d’un appel à l’éveil, à la prudence mais également à l’anticipation de la prise en charge. C’est pourquoi au cours de son propos de circonstance, l’Inspecteur général des services médicaux et Paramédicaux, Dr ZOA  NANGA Yves Mathieu, représentant du Ministre de la Santé publique, a exhorté les filles, les femmes, les mères à se faire dépister. Parce qu’au regard des chiffres, le cancer est considéré comme un problème de santé publique majeur.
Centres de dépistage
Dans un avenir proche, les hôpitaux de première catégorie seront dotés de centres de dépistage permanent et de diagnostic précoce des cancers. Ceci permettra de détecter le plus tôt les lésions précancéreuses et de les traiter pour le bien-être des populations. Il est en outre annoncé la mise à disposition des registres de cancer, qui aideront à la consolidation des statistiques et à la constitution des données fiables, vérifiables, éléments incontournables pour la prise de décision.
 Dans le cadre d’ Octobre Rose, un train dénommé « train rose » destiné à la sensibilisation et au dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus sillonnera toutes les régions du Cameroun.
Accompagnement des personnes atteintes
Le Cameroun est accompagné, dans ce combat, de ses partenaires à l’instar de l’ OMS et l’UNFPA. Ce dernier collabore depuis plusieurs années avec le Ministère de la Santé Publique pour améliorer les efforts de dépistage et de traitement. C’est dans le cadre de cette collaboration qu’ont été élaborés les modules de formation sur le dépistage et la prise en charge précoce des cancer du col et du sein (cancers génésiques); 18 formateurs nationaux, 16 prestataires de santé (médecins, sages-femmes) et 17 agents de santé communautaire ont été formés chacun en ce qui le concerne à la sensibilisation, au dépistage et à la prise entre charge précoce des cancer du sein et du col de l’utérus; un appui a été alloué à 17 sites pour la détection de ce mal durant ce mois d’octobre rose.
Octobre rose, il faut le préciser, ne se limite pas à la communication, à la sensibilisation et au dépistage des facteurs de risque. Pour le Secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le cancer, le Pr. Paul NDOM, il s’agit aussi d’accompagner les personnes atteintes, pour lesquelles le sacrifice physique, les efforts psychologiques à consentir et le poids financier demeurent énormes.

VBG: le Cameroun valide les procédures opérationnelles de lutte

Lesdites procédures ont été élaborées dans le but de renforcer la coordination et la réponse pour la prévention et la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre

Le Cameroun met en place un cadre pour l’élaboration des stratégies de prévention et d’intervention efficace contre les violences basées sur le genre (VBG) dans la région de l’Extrême-Nord. Il s’agit des procédures opérationnelles standard. Lesquelles ont été soumises mardi,18 octobre 2016, à la validation des membres du gouvernement et des partenaires du Cameroun, au cours d’un atelier tenu à Maroua sous l’égide du ministère de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff).

Les violences basées sur le genre sont considérées par l’Onu comme n’importe quel acte de force ou de coercition exercé sur les femmes dans le but de les soumettre à une autorité masculine.

Dans la région de l’Extrême, de janvier à aout 2016, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a recensé plus de 36 cas de viol. 318 cas d’autres formes de violence liées au conflit contre la secte Boko Haram ont été rapportées dans les structures sanitaires et 215 autres cas de violences sexuelles et VBG documentés dans le processus de Réponse Internationale humanitaire.

«Les types de violences les plus recensés sont : les mariages précoces et forcés, les violences émotionnelles et psychologiques, le déni de ressources et d’opportunités, les violences sexuelles, les violences physiques», indique la Specialiste du Programme Genre de cette institution, Angelique Dikoume.

Sur le plan national, 43,2 % de femmes en union subissent ce type de VBG. Elles sont 39,8% et 14,5 % à subir respectivement des violences émotionnelles et des violences sexuelles. Dans l’ensemble, 56,4 % de femmes camerounaises en union ont subi l’une au moins des trois formes de VBG. Ces statistiques sont contenues dans un document intitulé «Violences basées sur le genre au Cameroun: analyse spatiale, facteurs de risque et lien avec le contrôle conjugal» publié en 2015 par des démographes en service au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat),les nommés Tchango Ngale Georges Alain et Magne Anne Mélanie.

Toutes choses qui ont poussé le Minproff en collaboration avec l’UNFPA, le Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et l’Onu Femmes a élaborer les procédures opérationnelles standard citées. «Elles détaillent les procédures essentielles pour la prévention et l’intervention face aux violences basées sur le genre, précisent les rôles et responsabilités de chaque acteur dans les quatre principaux secteurs: santé, juridico-judiciaire, sécurité et psychosocial, tout en considérant également l’appui du secteur éducation, ainsi que le rôle fondamental de la communauté elle-même», souligne Angelique Dikoume.


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Une exposition-photos pour dénoncer les mariages d’enfants au Cameroun

«Paroles de filles» est organisée par le Haut-commissariat du Canada, l’IFC et l’UNFPA, du18 au 30 octobre 2016 à Yaoundé. Cette exposition raconte les secrets de filles mariées en bas âges

Le Haut-commissariat du Canada, l’Institut français du Cameroun (IFC) et le Fonds des Nations unies pour la populations (UNFPA) s’unissent pour lutter contre les mariages précoces et les mariages forcés au Cameroun. Les trois institutions organisent du 18 au 30 octobre 2016, une expositions de photo intitulée «Paroles de filles».

«L’exposition présente des histoires passées sous silence des filles forcées de se marier en bas âges ou qui ont failli l’être et qui cherchent à faire valoir leurs droits. Elle rapporte aussi des histoires et témoignages des membres de leurs communautés et de partenaires qui plaident pour un changement de la situation», indique un communiqué publié mercredi, 12 octobre 2016, par le Haut-commissariat du Canada.

Les photos seront exposées successivement dans les villes de Yaoundé, Douala, Bamenda, Ngaoundéré, Garoua et Maroua.

Ce vernissage débutera mercredi prochain par un débat sur les causes et les conséquences complexes du mariage d’enfants et des pistes éventuelles pour en sortir, placé sous le thème : «Le Mariage d’enfants au Cameroun: Comment en finir?». Il sera aussi projeté au cours de la conférence, le film intitulé : «Mariées trop tôt», produit par l’Unicef.

L’initiative du Haut-commissariat du Canada, de l’IFC et de l’UNFPA est organisée en droite ligne des objectifs de la campagne nationale pour mettre fin aux mariages des enfants. Selon la représentation locale du Canada, 20% des filles âgées de 15-19 ans sont actuellement mariées au Cameroun.

«Les filles mariées de manière précoce sont ainsi privées de leur enfance, isolées socialement et privées des possibilités de scolarisation et d’emploi», souligne l’instance.

Elle révèle par ailleurs que 15 millions de filles sont mariées dans le monde avant d’avoir 18 ans, tandis que dans les pays en voie de développement, une fille sur trois l’est avant 18 ans et une sur neuf avant 19 ans.

Le Haut-commisariat du Canada recommande de concentrer les interventions sur «l’autonomisation des filles en renforçant, la mobilisation des familles et des collectivités, les prestation de services dans le domaine de l’éducation, de la santé sexuelle et la mise en place de lois et de politiques adaptées.»


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Cameroun: l’UNFPA numérise les écoles des sages-femmes

L’outil pédagogique permettra d’améliorer les techniques de pédagogiques chez les enseignants et de développer des capacités d’auto-apprentissage des apprenants

Le ministre de la Santé (Minsante), André Mama Fouda, a procédé mardi, 26 janvier 2016, au lancement de la plate-forme d’enseignement et d’apprentissage en ligne, [i « SageFemmeZone » pour les écoles de sage-femme/Maïeuticiens du Cameroun.

« SageFemmeZone, notre nouvel outil vise à faciliter l’utilisation des modules d’enseignement interactifs validés et harmonisés dans toutes les écoles afin de pallier le déficit d’enseignants qualifiés et développer les échanges entre élèves », a expliqué André Mama Fouda cité dans le quotidien national édition du mercredi, 27 janvier 2016.

Il est question spécifiquement, d’assurer aux élèves une formation équitable et de qualité indépendamment de leur école ; de parfaire leurs connaissances à travers des lectures et schémas élaborés ; de bien visualiser les gestes nécessaires dans la pratique du métier à travers des vidéos adaptées. Pour ce qui est des enseignants, cet outil pédagogique leur permettra de suivre le développement des compétences des élèves et concevoir leurs cours en conséquence.

Le système d’apprentissage virtuel, « SageFemmeZone » est conçu avec la collaboration du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA) et la coopération allemande (Giz). Cette initiative a pour but d’optimiser la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile au Cameroun.

Une séance de travaux pratiques des élèves sages-femmes
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Financement basé sur la performance: le Cameroun reçoit un soutien de 300 millions de F

Ces financements, accordés par l’Unicef et l’UNFPA, visent à améliorer les services de santé maternelle et infantile. La région de l’Est ciblée

Le ministère de la Santé publique du Cameroun (Minsanté) a signé vendredi, 19 septembre 2015 à Yaoundé, une convention avec la Banque mondiale, l’Unicef et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), afin de poursuivre la mise en uvre de sa stratégie de financement basé sur la performance.

D’après cette convention, l’Unicef et l’Unfpa verseront environ 300,000 dollars américains chacun (approximativement 150 millions FCFA) pour l’année 2015 au gouvernement en vue d’améliorer «la qualité et la quantité des services de santé maternelle et infantile» au Cameroun, ainsi que les services liés à la lutte contre les maladies transmissibles.

Le principe du financement basé sur la performance consiste à financer les soins et services de santé en fonction de la performance réalisée par les structures de santé et sur la base des indicateurs préalablement définis, tels que: nombre des clients de planification familiale, le nombre de femmes enceintes recevant des soins obstétricaux, le nombre de cas de viol pris en charge cliniquement, le nombre d’enfants souffrant de malnutrition aigüe sévère correctement traités. Il est différent du financement classique où les structures de soins recevaient tous les intrants (tels que la formation et l’équipement) nécessaires à leur fonctionnement sans aucune obligation de résultats.

L’approche du Financement basé sur la performance dans le secteur de la santé a démarré au Cameroun en 2006 dans le Diocèse de Batouri, à l’Est, et puis dans le Diocèse de Maroua-Mokolo avec le soutien technique et financier de l’ONG internationale Cordaid. L’approche a été élargie en 2011 dans quatre des 10 régions du Cameroun (littoral, Nord-ouest, Sud-ouest, Est) principalement financée par des subventions et des prêts de la Banque mondiale et la contrepartie du gouvernement.

La Banque mondiale, qui soutient la stratégie, use de son effet de levier pour obtenir des ressources pour le Cameroun. C’est ainsi qu’a été signé en 2008 un accord entre le gouvernement camerounais et l’Association internationale de développement (une institution du groupe de la Banque mondiale), d’un montant de 25 millions de dollars, pour le Projet d’appui aux investissements dans le secteur de la sante (PAISS), lequel pilote l’approche du «financement basé sur la performance».


Une approche innovante pour le renforcement du système de santé au Cameroun

Au ministère de la Santé publique du Cameroun, on se dit satisfait des résultats de cette stratégie. «Nous constatons que dans les districts de santé où le PBF a été mis en uvre, les hôpitaux sont propres, ils sont bien tenus. Les hôpitaux sont fréquentés, le personnel de santé est motivé. Il y a donc plus de ressources qui sont générées directement par l’hôpital et les patients reçoivent des soins de qualité en payant le juste prix», affirme André Mama Fouda, le Minsanté.

L’Unicef et l’Unfpa, à travers les financements qu’ils viennent d’accorder dans ce sens, mettent l’accent sur la santé maternelle et infantile. Par conséquent, environ 75% des indicateurs quantitatifs et qualitatifs de performance sont directement liés à la santé sexuelle et reproductive ainsi que la santé de l’enfant. Les contrats de performance ont été signés avec 472 formations sanitaires (12% des établissements de santé du Cameroun), pour une population cible de près de trois millions de personnes (environ 12% de la population totale).

La région de l’Est a été choisie pour abriter la phase pilote du projet. Son lancement est prévu ce mois de septembre.


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Cameroun: des services de santé de la reproduction adaptés aux jeunes

Le projet gouvernemental appuyé par l’UNFPA a été mis en place dans des hôpitaux de Bertoua, Ngaoundéré et Abong-Mbang, afin de faciliter l’accès à l’information et aux soins

Les hôpitaux régionaux de Bertoua et de Ngaoundéré et l’hôpital de district d’Abong-Mbang dans la Région de l’Est disposent désormais d’un service spécial adapté pour les jeunes et leurs problèmes de santé de la reproduction. Ce projet gouvernemental a été appuyé par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), afin de faciliter l’accès des jeunes à l’information et aux services de santé de reproduction.

Selon l’UNFPA Cameroun, huit hôpitaux de district des régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-nord disposeront d’une unité de services adaptés aux jeunes en fin 2015. «Une jeunesse en bonne santé, bien formée et outillée peut faire progresser la croissance économique de demain si l’investissement d’aujourd’hui est stratégique et efficient», indique la représentante de l’UNFPA au Cameroun, Barbara Sow.

L’institution prévoit également d’ouvrir deux points de prestation de services en santé de la reproduction dans les centres multifonctionnels de promotion des jeunes à l’Est et à l’Extrême-Nord. «dans les structures d’encadrement des jeunes, ils répondent à la nécessité de retrouver les jeunes là où ils se trouvent pour une offre de service de proximité comprenant information, écoute, conseil, orientation/référence et prise en charge minimale en fonction des cas», explique le chargé de programme Jeunes à L’UNFPA, Gabriel Tchokomakwa.

Cette initiative, subventionnée à hauteur de 80 000 dollars US par le Fonds des nations unies pour la population, répond au besoin d’encadrement des jeunes et des adolescents camerounais, dans les domaines des IST et Vih-Sida, des grossesses précoces, des avortements. Selon des statistiques révélées par l’institution, près de 50% des filles et un peu plus de la moitié des garçons âgés de 15-19 ans ont déjà eu des rapports sexuels.

Le Fonds des Nations Unies pour la Population est un organisme de développement international de l’Onu. Il uvre pour réduire la mortalité maternelle, promouvoir l’égalité de sexe et les droits de la reproduction par le renforcement du système de santé. L’UNFPA milite en faveur du changement des comportements en ciblant les femmes, les jeunes et les adolescentes.


UNFPA)/n

Cameroun: Les nouvelles sages-femmes améliorent la qualité des soins de santé maternelle des réfugiés centrafricains à l’Est

Par Unfpa-Cameroun

Bertoua, le 19 Août 2015 – En l’espace de six mois, 24 sages-femmes et maïeuticiens tout juste diplômés de l’Ecole des sages-femmes de Bertoua ont amélioré les indicateurs de santé de la reproduction dans les établissements de santé accueillant les réfugiés centrafricains où ils ont été déployés avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population(UNFPA).

En effet, la région de l’Est compte à ce jour près de 128 000 réfugiés dont des femmes en âge de procréer, des femmes enceintes, de nombreux adolescents et des jeunes. Cette forte affluence, ajoutée à un manque de personnel de la santé de reproduction en qualité et en quantité à savoir les gynécologues-obstétriciens et sages-femmes, a contribué à augmenter la charge de travail au niveau des établissements de santé hôtes. L’affectation des nouvelles sages-femmes dans ces structures sanitaires, avec l’appui de L’UNFPA, a permis une meilleure prise en charge de cette population qui avait des difficultés à accéder aux services de santé maternelle et infantile, de santé de reproduction des adolescents et VIH/SIDA/IST, ainsi que de planification familiale et fistules obstétricales. «Avec l’arrivée des sages-femmes, le nombre de femmes qui viennent pour les consultations prénatales est passé de 20 à 50 – 60 par mois et le nombre d’accouchement de 15 à 30-35 par mois et ce malgré la forte culture locale qui veut que les femmes accouchent à domicile», indique M. Yves Bertrand OYONGO, Chef du Centre de Sante Intégré de Mbile.

En 2011, seulement 129 sages-femmes avaient été recensées au Cameroun, – dû entre autres au fait de la suspension de leur formation depuis 1987-, pour un besoin estimé à 5400, selon les normes internationales.

Suite à ce constat et en raison de l’augmentation du taux de mortalité maternelle au niveau du pays ces dernières années (de 430 en 1998 à 782 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2011), dix écoles de sages-femmes ont été créées à travers le pays par le Ministère de la Santé avec l’appui technique et financier de l’UNFPA. 24 des 183 sages-femmes et maïeuticiens de la première promotion issue des nouvelles écoles et diplômée en 2014, ont été déployés par binôme dans les formations sanitaires qui accueillent les réfugiés de la République Centrafricaine vivant à l’Est.

Au bout de six mois, à savoir de Décembre 2014 à Mai 2015, on note une amélioration spectaculaire du taux de fréquentation des établissements de santé. Par ailleurs, les réfugiés ont pu bénéficier d’une meilleure offre de service en termes de qualité. «Le taux de partogramme bien rempli a augmenté de façon significative dans les formations sanitaires où les sages-femmes travaillent au moins en binôme», explique Dr Joseph Réné Boum, responsable du Sous-bureau UNFPA de Bertoua dans la région de l’Est. Estimé à 32,14% en Décembre 2014, ce taux est passé à 63,64% en Mai 2015. Une progression justifiée par la qualité des services rendus par les sages-femmes.

Les sages-femmes nouvellement formées ont pu acquérir plus d’aptitudes et l’impact de leur présence particulièrement ressenti: 41% des accouchements, 62% des consultations prénatales et 35% des conseils en planification familiale ont été effectués par ces dernières. «J’ai eu l’opportunité de renforcer mes capacités en planification familiale, surtout en pose jadelle et injectable à cause de nombre plus élevé de réfugiées qui demandaient cette méthode», a déclaré OMGBA Murielle Calixte, sage-femme en service à l’Hôpital de district de Garoua Boulai, dans la région de l’Est.

Outre le renforcement des ressources humaines dans les établissements de santé autour des sites des réfugiés, l’appui de l’UNFPA a permis de renforcer la qualité de l’offre de services des établissements de santé à travers des dons en matériels et équipements. «L’assistance apportée par l’UNFPA aux réfugiés vivant dans la région de l’Est s’inscrit dans le cadre de la réponse humanitaire conjointe du Système des Nations Unies. Depuis le début de l’année 2015, 1 365 femmes réfugiées ont bénéficié des accouchements gratuits grâce aux kits obstétricaux prépositionnés dans les établissements de santé; 40 complications obstétricales y compris 8 cas de césarienne ont été pris en charge par les VNU; 1 400 femmes enceintes ou allaitantes ont bénéficié des kits de dignité visant à leur assurer un minimum d’hygiène dans ces conditions difficiles. Des séances de sensibilisation ont été organisées afin d’informer les populations réfugiées sur les méfaits des violences faites aux femmes. Le dispositif communautaire se renforce avec la formation et le déploiement des agents de santé communautaire (ASC) et du fonctionnement des «Espaces ados/jeunes» à l’effet d’assurer la mobilisation communautaire sur les thématiques de SR/VBG et la prise en charge spécifique des besoins en SR des adolescents et jeunes», Dixit Gabriel Tchokomakwa, Responsable humanitaire à l’UNFPA Cameroun.

Cette initiative de l’UNFPA s’inscrit dans le cadre de l’appui à la mise en uvre du programme de renforcement de ressources humaines en santé de la reproduction initié par l’Etat du Cameroun en particulier et du Programme Multisectoriel de lutte contre la Mortalité Maternelle, Néonatale et Infantile en général. qui bénéficie d’un appui financier et technique du Fonds des Nations Unies pour la Population.


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Journée mondiale de la population: Le Cameroun célèbre avec les déplacés

Le gouvernement et la représentation du Fonds des Nations Unies pour la population ont lancé les activités de cette Journée célébrée chaque 11 juillet, à Mokolo, dans la région de l’Extrême-Nord

Les femmes et les enfants sont le plus souvent les personnes les plus vulnérables lors de l’exil ou du déplacement à la suite de conflits ou de catastrophes dans un pays donné, reconnait le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon, dans son message adressé à l’occasion de la célébration, le 11 juillet, de la Journée mondiale de la population.

Pour l’édition 2015, célébrée cette année sous le thème: «Les populations vulnérables dans les situations d’urgence», le gouvernement camerounais, en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), a décidé de mettre en lumière la situation des personnes déplacées par la force. Les activités autour de cette Journée ont été lancées cette semaine à Mokolo – chef-lieu du département du Mayo Tsanaga, dans la région de l’Extrême-Nord – par le préfet du Mayo Tsanaga, Raymond Roksbo, qui représentait le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Emmanuel Nganou Djoumessi.

« Je profite de cette occasion pour vous annoncer que je viens de signer un accord de don avec le gouvernement de la République fédérale d’Allemagne d’un montant de quatre milliards FCFA pour la mise en oeuvre des activités en faveur des populations vulnérables du fait de la crise dans les régions de l’Est et Extrême-nord », a indiqué le Minepat, dans le discours lu par le préfet.

La région de l’Extrême Nord accueille des dizaines de milliers de réfugiés nigérians qui ont quitté leur pays pour fuir les exactions perpétrées par l’organisation terroriste Boko Haram; mais aussi des déplacés internes camerounais qui ont dû quitter certaines localités du territoire national, régulièrement visées par les incursions de la secte.

A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la population à Mokolo, la Représentante de l’UNFPA au Cameroun, Barbara Sow, a voulu témoigner de la solidarité des Nations Unies avec les déplacés vivant dans la région de l’Extrême-Nord. Cette journée est effectivement l’occasion de manifester notre solidarité aux côtés du Gouvernement et d’intensifier notre soutien à toutes ces personnes qui se sentent très isolées et abandonnées et rendues donc très vulnérables», a déclaré Mme Sow. «Nous comprenons votre détresse et votre désarroi car vous êtes fragilisés et loin de chez vous. Et nous reconnaissons les efforts immenses que vous avez faits pour retrouver la normalité du quotidien, soit à Minawao soit dans les villages hôtes. Nous sommes également très reconnaissants de la solidarité des familles qui, en ouvrant leur maison et leur c ur, ont accueilli et soutenu certains d’entre vous», a-t-elle également relevé.

«Même dans des conditions normales, les complications en matière de santé procréative sont une cause majeure de mortalité et de morbidité chez les femmes en âge de procréer. Dans les situations d’urgence humanitaire, on estime qu’une femme ou adolescente sur cinq est probablement enceinte. Comme les sages-femmes qualifiées et les soins obstétricaux d’urgence ne sont souvent plus disponibles, les femmes et les filles enceintes sont alors souvent davantage exposées à mourir ou devenir infirmes», estime le Dr. Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif de l’UNFPA, dans son message délivré à l’occasion de cette célébration.

« La vie d’une femme est précieuse »
D’après Barbara Wow, «si nous prenons le cas du camp de Minawao (camp abritant plus de 33.000 réfugiés nigérians à l’Extrême Nord, ndlr), on constate qu’au moins 4 femmes y accouchent chaque jour».

A Mokolo, à l’occasion de la célébration de la journée du 11 juillet, la Représentante a remis des kits de dignité, des kits obstétricaux, et des produits médicaux pouvant servir aux accouchements assistés. «La vie d’une femme est précieuse, dans toutes les circonstances et à tout moment, et surtout en situation d’urgence où les femmes sont le plus vulnérables», a-t-elle confié aux bénéficiaires du don.

A l’Extrême-Nord du Cameroun, notamment à l’hôpital de district de Mokolo et de Hina, au Centre de santé intégré de Gadala et au poste de santé du camp, l’UNFPA assure la fourniture du matériel et la formation de ressources humaines pour des soins obstétriques d’urgence, des soins prénatals et des «accouchements sans risque» pour les femmes. L’Organisation a déjà ainsi assuré la livraison de 500 kits d’accouchement et 30 kits de césarienne, 2300 «kits de dignité prédisposés» (distribués aux femmes lors des consultations prénatales), et des «kits de prise en charge de viol». (PEP Kit). «11 cas de viols ont été pris en charge depuis décembre 2014» dans les hôpitaux de district de Mokolo et de Hina, le Centre de santé intégré de Gadala et le poste de santé du Camp, renseigne l’UNFPA. La formation de sages-femmes et les services de planning familial ne sont pas laissés en marge.

Le Fonds organise par ailleurs pour les femmes et les adolescents des causeries éducatives sur la santé de la reproduction et la prévention des violences basées sur le genre.

Ces différentes activités bénéficient aussi bien aux réfugiés qu’aux personnes déplacées et populations hôtes de la région.


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Technologie mobile, une chance de survie pour les femmes

Le téléphone portable, qui est dans l’ère du temps, peut être un outil important pour donner de précieux conseils en matière de santé de la reproduction et réduire la mortalité maternelle

«Je suis une primipare et je porte une grossesse de 30 semaines. Depuis le début, je reçois des SMS sur la gestion de ma grossesse. Je reçois même des messages qui me rappellent d’aller faire des visites prénatales. Même quand j’aurais accouché, je vais encore souscrire au service afin de recevoir des conseils pratiques au sujet de la gestion d’un nouveau-né», soutient Sandra H. Une jeune tanzanienne. De son coté, Victoria S. ne cache pas sa joie. «J’ai six enfants avec mon mari, et j’avais décidé d’arrêter le nombre à cinq. Sur le conseil de mes proches, j’ai commencé à prendre des antibiotiques comme méthode contraceptive. Curieusement, un nouveau bébé est arrivé. J’étais dans le doute, c’est ainsi que sur le conseil de mon fils ainé, j’ai commencé à recevoir des sms sur le planning familial. Je les applique et les résultats sont visibles», indique-t-elle.

Au-delà de ces témoignages, la santé reproductive demeure un challenge en Afrique et au Cameroun. Selon de récents rapports du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), une femme meurt toutes les deux heures au Cameroun des suites de complications liées à la grossesse. 7000 femmes ont perdu la vie en 2014. Près de 27.000 bébés sont également morts pour les mêmes causes. Une augmentation de la mortalité qui contraste avec la tendance mondiale plutôt en baisse.

Selon le Dr Seidou Moluh, responsable de la santé de la reproduction au ministère de la Santé publique du Cameroun, l’une des principales causes des décès maternels demeure en effet les avortements à risques, très souvent pratiqués par des femmes ou des jeunes filles ayant contracté une grossesse non désirée. Il s’agit en réalité de l’impossibilité de choisir ou de décider du moment où l’on veut avoir un enfant dans un couple, précise-t-il. «30% de ces décès auraient pu être évités si en amont, les personnes sexuellement actives en couple, mariées ou célibataires, utilisaient scrupuleusement au moins une des nombreuses méthodes contraceptives disponibles dans toutes les formations sanitaires et commerces du pays, à l’instar du préservatif par exemple», conclut-il. Cette situation est consolidée par un déficit d’information et de suivi médical, conclut à son tour le rapport UNFPA 2012.

Toutefois, il n’y a pas lieu d’être fataliste. La technologie mobile, qui est dans l’ère du temps peut être un outil important pour palier à ce manquement. Le téléphone portable est devenu l’accessoire indispensable à l’être humain du XXIe siècle. Au Cameroun, le taux de pénétration du téléphone portable était de 71% en 2014, d’après des données de l’Agence de régulation des télécommunications du Cameroun (ART). Le mobile est donc déjà progressivement rentré dans les habitudes des Camerounais.

Au-delà même de son usage habituel, il permet d’apporter des services bancaires, administratifs, médicaux, scolaires, entrepreneuriaux. Le téléphone portable a franchi, en 2010 la barre symbolique des 5 milliards de clients dans le monde selon le groupe suédois Ericsson, numéro un mondial des réseaux mobiles. C’est devenu l’accessoire indispensable à l’être humain du XXIe siècle. C’est donc une réelle opportunité à saisir dans plusieurs domaines, dont la santé.

Conscient de cet avantage, l’un des premiers programmes de ce genre baptisé «Mobile for reproductive health» (M4RH) a été mis sur pied en 2010, au Kenya,en Tanzanie et au Ghana , par l’ONG américaine Family Health international et sous financement du système d’aide américain USAID. Les résultats sont plutôt encourageants.

Pourquoi le Cameroun ne doit plus attendre?
La mise sur pied d’un système de santé mobile nécessite deux facteurs. En amont une plateforme web ou l’on fait de la programmation et en aval un terminal de réception qui est le téléphone portable. L’une des phases les plus importantes est donc la conception du message de 160 caractères à envoyer. Pour le cas des projets pilote au Ghana, Kenya et en Tanzanie, les contenus ont été créés sur la base des prescriptions de l’OMS en matière de santé de reproduction et sur les politiques nationales de promotion du planning familial. Le partenaire technique TTC mobile a mis sur pied un mécanisme d’envoi et de réception des messages.

Une fois le contenu et la partie technique terminés il faut donc impliquer les participants. Il revient ici de faire appel à tous les partenaires sociaux pour mettre en oeuvre la communication de masse : Affiches, émissions radios et télé, spots. tous ces moyens sont convoqués pour faire participer le plus grand nombre. A l’issue d’une campagne de sensibilisation de quatre mois, plus de 2000 participants ont souscrit au service pour le cas du Kenya.

Les contenus des SMS renseignent non seulement sur des méthodes contraceptives, à adopter, mais aussi sur la localisation des centres de santé les plus proches en cas de besoin. A l’issue de 2 ans de campagne, les résultats obtenus ont été assez encourageants. Selon les rapports présentés par TTC mobile, plus de 80% de personne touchées estiment que le mobile est un bon canal pour recevoir des informations sur les questions de santé de reproduction. Ils ajoutent par ailleurs qu’ils conservent les messages qui sont envoyés et les partagent avec leur partenaire.
D’aucuns vont même plus loin dans leurs réponses en confirmant qu’ils encouragent les membres de leur entourage à s’enregistrer pour recevoir ces messages. Selon le même document, d’autres moyens d’informations ont été convoqués pour appuyer les SMS, ceci en fonction des caractéristiques de chaque téléphone. Il s’agit entre autres des appels vocaux interactifs, et des vidéos.

Au vu des expériences réussies de Tanzanie, du Kenya et du Ghana, la santé mobile se répand progressivement dans d’autres pays africains. C’est le cas du Rwanda, de l’Ouganda, de l’Ethiopie. Les méthodes se peaufinent et sont de plus en plus précises. Selon une étude menée par TTC mobile, entreprise pionnière dans le mobile pour le développement en Afrique, en 2014, environ 30 à 50 % de personnes sollicitées au cours des campagnes mobiles en Afrique réagissent effectivement. Selon la même étude les hommes sont ceux qui détiennent majoritairement les mobiles, mais les femmes qui sont dans la tranche 18-40 ans sont celles qui inter agissent le plus au cours de ces campagnes.

Avec l’avènement de la 3g et de la 4g, le Cameroun a désormais les arguments technologiques nécessaires pour sauver des vies à travers le mobile. Il faut y aller maintenant!

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Cameroun: Appui à la formation des sages-femmes

L’Ecole des sages-femmes de Garoua a reçu jeudi des équipements spécialisés pour les élèves et les enseignants. L’UNFPA et la Fondation MTN vont également pourvoir les centres de Bamenda et Yaoundé

Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et la Fondation MTN ont procédé ce jeudi 16 avril en matinée à la remise d’un «important don d’équipements spécialisés» à l’Ecole d’Infirmiers et de Sages-Femmes/Maïeuticiens de Garoua, dans le nord du Cameroun. L’école a été fondée par un particulier, le député Djibrilla Kaou,

La cérémonie de remise de ces équipements a été présidée par les autorités administratives de la région, entourées de la Représentante de l’UNFPA au Cameroun, Mme Barbara Sow ; et de la princesse Rabiatou Njoya, membre du Conseil d’administration de la Fondation MTN.

«Après l’Ecole de Garoua, les écoles de sages-femmes de Bamenda et de Yaoundé recevront elles aussi leurs équipements constitués de lits d’accouchement, d’incubateurs, de tables pour examen médical, de chariots de médicaments, de modèles anatomiques, etc.», informe l’UNFPA dans un communiqué de presse. Il s’agit dans la même optique de 88 enseignantes dans ces écoles qui vont bénéficier d’une formation.

«Il est attendu de cette action essentielle qu’elle contribue à une formation adéquate des professionnels qualifiés (sages-femmes ou équivalents) car l’accouchement assisté par un personnel qualifié constitue l’un des piliers de la stratégie de réduction de la mortalité maternelle», explique l’UNFPA.

Réduire la mortalité maternelle
Au Cameroun, selon les données de cette institution onusienne, environ 7000 femmes décèdent chaque année en donnant la vie, à cause du déficit en ressources humaines. En 2011, d’après des données du ministère de la Santé publique, le Cameroun ne comptait que 129 sages-femmes pour un besoin estimé à plus de 5000.

Pour y remédier, le gouvernement a entrepris de relancer la même année, la filière de formation de sages-femmes, fermée depuis 1987. C’est ainsi que 10 écoles ont vu le jour, avec cependant un déficit d’équipements, d’infrastructures, d’enseignants, etc. Le gouvernement camerounais a entrepris de solliciter l’aide de ses partenaires internationaux pour réussir la relance de la filière.

Sollicité, l’UNFPA à son tour entrepris des démarches pour obtenir l’accompagnement de la la fondation d’entreprise de l’opérateur privée de téléphonie mobile MTN. Les deux institutions ont signé une convention de partenariat en novembre 2013.

«Le financement mis à la disposition de l’UNFPA par la fondation MTN et dont le montant s’élevait à plus de 75 000 000 de FCFA a permis d’équiper aux normes nationales les laboratoires de démonstration des écoles de sages-femmes de Bamenda, Bertoua et Garoua», a indiqué Barbara Sow, dans l’allocution prononcée jeudi à Garoua.

«La cérémonie de remise officielle de ce matériel constitue un des résultats palpables de cette collaboration exemplaire dont les bénéfices se traduiront en termes de renforcement pérenne du système de santé et de bien-être des populations», a ajouté la Représentante de l’UNFPA.

Une partie de l’équipement remis jeudi, 16 avril 2015, à l’Ecole d’Infirmiers et de Sages-Femmes/Maïeuticiens de Garoua
Unfpa – Cameroun)/n

Le rapport sur l’état de la population mondiale 2014 lancé à Yaoundé

Un quart de la population mondiale est jeune, soit 1,8 milliard d’adolescents. Au Cameroun, ils sont 10 millions de jeunes, la moitié de la population

La représentation du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) au Cameroun a lancé vendredi, 28 novembre, à Yaoundé le rapport sur l’état de la population mondiale 2014 sous le thème: «Le pouvoir de 1,8 milliards d’adolescents et la transformation de l’avenir». Les différents intervenants au cours de la cérémonie organisée à l’Hôtel Hilton de Yaoundé en partenariat avec le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), ont mis l’accent sur les défis au niveau national.

Les jeunes de 15 à 34 ans constituent 35% de la population camerounaise. La frange âgée de moins de 18 ans constitue la moitié de la population nationale, un peu plus de 10 millions de personnes, d’après la Représentante de l’UNFPA au Cameroun, Barbara Sow. Principale défi : réaliser le dividende démographique en faisant des jeunes «des travailleurs actifs et non pas des chômeurs dépendants», a estimé la Représentante.

Et les chantiers sont nombreux pour permettre aux jeunes de réaliser leur plein potentiel et participer à la croissance économique: Donner les mêmes chances aux garçons et aux filles ; mettre fin aux mariages précoces et aux pratiques avilissantes chez la jeune fille ; renforcer le marché de l’emploi ; favoriser l’égalité des genres (50% chez les filles et 50% chez les garçons).

Le ministre délégué au Minepat, Yaouba Abdoulaye, a égrené d’autres problèmes: Le chômage rampant, l’exploitation, l’absence aux instances de prise de décision. Au niveau institutionnel il a été rappelé toutes les initiatives mises en place par le gouvernement camerounais: la création d’un ministère dédié entièrement à la jeunesse en 2004 ; la mise sur pied du Fonds national de l’emploi ; le Conseil national de la jeunesse ; les Centres multifonctionnels de promotion des jeunes (CMPJ) ; l’Agence du service civique national de participation au développement, pour ne citer que ceux-là.

Des programmes permettent d’appuyer l’encadrement et l’insertion des jeunes, a-t-il ajouté: le Programme d’appui aux acteurs du secteur informer (PIAASI) ; le Programme d’appui à la jeunesse rurale et urbaine (Pajer-U), le programme Agropoles ; les chantiers avec les approches de Haute intensité de main d’ uvre (HIMO) ; etc.

«J’invite la jeunesse camerounaise à plus de responsabilité», a recommandé Yaouba Abdoulaye à l’endroit de cette catégorie de la population, tout en sollicitant un accompagnement continu des partenaires internationaux du Cameroun.

«Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas atteindre la prochaine échéance, c’est-à-dire les objectifs de développement durable (ODD) en 2030. Les jeunes âgés de 10 ans en 2015 seront des adultes de 25 ans en 2030, date butoir de la réalisation de la prochaine génération des objectifs mondiaux», a déclaré la Représentante de l’Unfpa.

Le rapport sur l’état de la population mondiale a été lancé au Cameroun le 28 novembre par la Représentante de l’UNFPA
Journalducameroun.com)/n

L’UNFPA accorde un don de 68 millions de F pour l’encadrement des jeunes

Le don, en matériel et équipement, du Fonds des Nations Unies pour la population a été remis lundi au ministère de la Jeunesse

Le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) a remis lundi, 27 octobre, au ministère de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec), un don en matériel et équipements d’une valeur de 136.000 dollars (68 millions de F CFA), rapporte l’institution onusienne dans un communiqué. Ce don a été effectué en vue de «soutenir l’encadrement et l’éducation des jeunes», explique l’UNFPA.

«Le matériel remis sera affecté aux Centres Multifonctionnels de Promotion de la Jeunesse dans les dix régions. Il est constitué essentiellement d’une part, d’équipement informatique et de sensibilisation (ordinateurs portables, vidéoprojecteurs, imprimante, photocopieur) pour permettre aux jeunes de s’informer afin d’adopter des comportements sains et d’autre part d’unités d’apprentissage pour appuyer l’autonomisation des jeunes à travers les activités génératrices de revenus», détaille l’institution que dirige au Cameroun Barbara Sow.

Selon les données présentées par l’UNFPA, les jeunes de 10 à 24 ans constituent 34,1% de la population Camerounaise. Près de 50% des filles et un peu plus de la moitié des garçons de 15-19 ans ont déjà eu des rapports sexuels. Face aux «problèmes complexes» auxquels ils font face, tels les IST, les grossesses précoces, le VIH-SIDA, ils ont besoin d’ «encadrement». Direction dans laquelle l’UNFPA dit inscrire son action à travers le don remis au Minjec.

Barbara Sow, Représentante de l’Unfpa au Cameroun, le 27 octobre 2014 lors de la remise du don au Minjec
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L’Unfpa s’engage auprès des parturientes à revenus modestes

L’institution accompagne dans le Nord Cameroun des femmes enceintes en mettant à leur disposition un kit obstétrical à 6000 F CFA pour l’accouchement

Mardi matin, 1er avril 2014, Centre de santé intégré de Lamoudam, au nord du Cameroun. Parmi les femmes qui ont pris d’assaut la maternité en attendant leur tour de consultation, il y en a une, Aminatou Hassan, qui ne tient pas en place. Venue accompagner sa s ur sur le point d’accoucher, elle est très angoissée et prête plutôt l’oreille à la moindre demande des sages-femmes comme celle relative à l’achat d’un kit obstétrical, composé de médicaments nécessaires à l’accouchement. Vite, elle a donné 6000 FCFA (équivalent à 12 dollars) pour en acheter un et depuis lors, son espoir ne tient qu’à cet outil, communément appelé « le kit ».

90 mn après, c’est la délivrance pour Aminatou : sa s ur, Issa Salamatou a donné naissance à une fille de 2,5 kg qui, comme la mère, se porte comme un charme. Le temps pour Aminatou de bénir le ciel et voilà qu’arrive le père du nouveau-né ; mis au courant de la bonne nouvelle, celui-ci se répand en remerciements : « contrairement au passé où il fallait aller à la pharmacie plusieurs fois et où on ne savait jamais à l’avance combien l’accouchement allait coûter, les choses sont bien organisées actuellement. Il faut vraiment remercier ceux qui ont pensé à rendre plus facile le paiement des frais d’accouchement ; cela nous soulage car nous n’avons pas beaucoup d’argent, si ça continue comme ça, les femmes n’auront plus peur de se rendre à l’hôpital ».

Hadja Aminatou, une mère de cinq enfants qui habite Garoua dans la région du Nord du Cameroun, a connu la même expérience et n’a pas assez de mots pour remercier le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa). Elle qui avait dû accoucher à la maison à plusieurs reprises, faute de moyens pour payer les frais à la maternité, va maintenant à l’hôpital de la localité pour mettre au monde son bébé, depuis la mise en place des kits obstétricaux. « Quand on nous a dit qu’avec 6000 francs CFA on peut accoucher dans de bonnes conditions à l’hôpital, nous sommes venus ici. C’est vraiment une bonne chose pour nous les pauvres », souligne-t-elle, avant d’ajouter que l’initiative est d’autant plus incitative que ceux qui y ont recours ne sont pas forcés de payer comptant.

Ce que confirme Bapetel Ali, un autre habitant de Garoua dont l’épouse a utilisé un « kit » lors de son dernier accouchement. « Même avec une avance de 1000 francs CFA, et même sans rien, on prend la femme en charge et on vous donne le temps de payer le reste après », témoigne l’homme, visiblement soulagé de constater que pour que si peu d’argent, sa femme peut désormais se passer des services des accoucheuses traditionnelles.

Toumara Biena, un père de six enfants, tremble presque à l’idée de penser que le pire aurait pu arriver à son épouse, s’il n’y avait pas les kits obstétricaux. Grâce à cette initiative, elle a pu bénéficier d’une césarienne et s’en sortir avec son bébé. Tout en se confondant en remerciements à l’endroit de l’Unfpa, il raconte ainsi leur aventure : « nous sommes venus à l’hôpital, sans argent. Ma femme a beaucoup saigné à la maison. Elle était très fatiguée. J’ai donné comme avance les 5000 francs CFA que j’avais et ma femme a été opérée immédiatement. C’est une bonne chose, car sans ce programme, je ne suis pas sûr qu’elle allait survivre ». Nafissa Njangui qui sort d’un accouchement sans risque au district de santé de Lagdo, promet de se faire l’avocate de l’Unfpa auprès de ses amies et voisines. « Il est important que tout le monde soit au courant des facilités que procurent les kits d’accouchements », clame-t-elle.

Comme Nafissa, les femmes rencontrées ont entre 20 et 40 ans et ont connu au moins deux accouchements qui se sont pour la plupart passés à domicile avant le lancement de la stratégie de pré-positionnement des kits. A ce propos, elles ont apprécié qu’elles ne font aucune difficulté pour payer entièrement les kits, d’où un taux de recouvrement qui atteint généralement 100 pour cent. La stratégie, mise en place avec l’appui de l’Unfpa et qui fait actuellement le bonheur des couples de condition modeste au nord du Cameroun, se décline sous forme des kits obstétricaux qu’on acquiert pour 6000 FCFA dans le cas de la prise en charge d’une grossesse simple ; auparavant, il fallait débourser 20 000 FCFA (40 dollars). Pour une césarienne, le kit coûte 40 000 FCFA (80 dollars) contre 120 000 FCFA (240 dollars) auparavant.

L’acquisition, l’acheminement et la gestion des kits se font en collaboration avec le Centre d’appui d’approvisionnement pharmaceutique régional du Nord (CAPR/Nord). En deux ans, plus de 30 000 kits d’accouchement ont été utilisés, pour environ 3 500 kits de césarienne. Ainsi, le taux de césarienne est passé de 0,3 pour cent en moyenne à 3% dans les districts de santé où les kits ont été mis en place et les accouchements dans les formations sanitaires y ont doublé. Concomitamment, on s’attend à ce que les cas de fistules provoqués par des accouchements difficiles –un phénomène longtemps déploré dans les hôpitaux de district de Lagdo et de Pitoa ainsi qu’à l’hôpital régional de Garoua– baissent drastiquement. En effet, lors du dernier recensement des cas de fistules obstétricales en vue de leur réparation à Garoua effectué par l’Unfpa, seuls 129 cas ont été signalés dans cette région.

Commentant ces résultats, Djaoro Nassourou, chef traditionnel dans la localité rurale de Boulai-Ibi, affirme : « il faut non seulement la vulgarisation des kits, mais également mettre un accent sur la sensibilisation afin de sauver si possible toutes les femmes enceintes ainsi que leurs enfants ». Nassourrou touche du doigt un des problèmes que rencontre l’expérience, quand il parle de sensibilisation. Celle-ci doit être permanente et non occasionnelle, estiment les spécialistes qui indexent en outre certaines croyances culturelles comme freins à l’expansion des kits obstétricaux.
Toutefois, malgré les bons résultats obtenus, la vigilance s’impose et à en croire Dr Souleymanou Yaya, délégué régional du ministère de Santé publique pour le Nord du Cameroun, « la mortalité maternelle reste très élevée dans la partie septentrionale du pays ».

Nafissatou Njangui et son bébé, bénéficiaires d’un kit obstétrical à Djippordé, Nord Cameroun
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« Certes, depuis le lancement de la stratégie de pré-positionnement des kits obstétricaux soutenue par Unfpa, la courbe va dans le sens souhaité. Mais deux ans, c’est encore trop tôt pour atteindre les objectifs escomptés. Il faudrait donc miser sur la durée, si on veut réellement inverser la tendance actuelle’ », a-t-il insisté. Comme au Nord, les autres parties du Cameroun font également face à une mortalité maternelle en hausse. Selon les chiffres des enquêtes démographiques et de santé, le taux de mortalité maternelle est passé de 430 décès pour 100 000 naissances vivantes (NV) en 1998 à 669 décès pour 100 000 NV en 2004 puis à 782 décès pour 100 000 NV en 2011.

Toutefois, grâce à l’appui de l’Unfpa, le taux d’accouchements assistés a fait un bond au Cameroun passant de 64,8 pour cent en 2011 à 71,7 pour cent en 2013, ce qui laisse présager une amélioration de la situation au cours des prochaines années. Au vu de cette situation, Dr Nicole Eteki chargée de programme santé maternelle au bureau-pays de l’Unfpa à Yaoundé, estime que : « un plaidoyer s’impose pour l’extension de la disponibilité des soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU) » portant sur un ensemble de combinaisons dont « la bonne formation des prestataires, la disponibilité des médicaments à bon coût, un plateau technique adéquat, le tout devant déboucher sur une meilleure prise en charge de la femme enceinte et du nouveau-né ».

La disponibilité du bon médicament ou produit de santé reproductive « à tout moment et à tout endroit » doit être, selon Dr Eteki, une véritable bataille pour les responsables camerounais ainsi que leurs partenaires. Cela nécessite, ajoute-t-elle, la mobilisation de moyens supplémentaires pour la promotion des SONU, surtout les kits obstétricaux –kits de césariennes, kits d’accouchements, kits d’épisiotomies et valise d’urgence– qui permettent une meilleure prise en charge des femmes enceintes. De part et d’autre, on est d’accord sur le fait que la réduction de la mortalité maternelle passe par la formation d’un personnel qualifié et à ce sujet, 179 agents ont été formés dans la région du Nord avec l’assistance de l’Unfpa. De plus, grâce à un programme en cours, 75 sages-femmes sont actuellement en formation dans l’école de la région et la première promotion est attendue sur le terrain en 2014.

A ces initiatives, s’ajoutent d’autres comme l’appui didactique à quatre écoles de sages-femmes, la formation continue du personnel soignant, sans oublier l’appui matériel (blocs opératoires, plateaux d’accouchement.) aux institutions hospitalières de la région. Au final, lors de l’évaluation de la phase 2011-2014 de la stratégie de pré positionnement des kits obstétricaux, on verra si les objectifs de la stratégie de l’Unfpa visant la réduction de la mortalité maternelle et néonatale ont été atteints. Il s’agit, entre autres, d’obtenir au moins 70 pour cent d’accouchements assistés dans les districts ruraux, 80 pour cent d’accouchements assistés dans les districts urbains et 5 pour cent de césariennes parmi les accouchements attendus.

Les femmes dans le Nord accueillent avec satisfaction les kits obstétricaux déployés par l’Unfpa
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«Emergence du Cameroun»: La proposition des démographes

Des experts et décideurs sont réunis à Yaoundé du 31 au 04 avril 2014 dans l’objectif d’explorer l’apport du «dividende démographique» au décollage économique du pays et partant du continent

« L’émergence de l’Afrique » s’invite de plus en plus dans les cercles scientifiques, au-delà des discours d’hommes politiques qui en ont fait une panacée aux problèmes que rencontrent les populations et l’horizon d’un avenir où les fruits de la croissance pourraient être partagés auprès de toutes les couches de la population. Certaines personnes restent cependant sceptiques face à cette « novlangue » qu’est devenue l’émergence. Le polémiste camerounais Charles Ateba Eyene, de regretté mémoire, n’hésitait pas souvent à dire du Cameroun qu’il s’immerge davantage en parlant d’émergence. Après le Groupement inter patronal du Cameroun, qui vient de publier l’ouvrage «100 propositions pour l’émergence du Cameroun», afin de poursuivre la volonté du gouvernement de transformer l’économie du pays à l’horizon 2035, c’est au tour d’un gotha d’experts : démographes et économistes, d’envisager l’émergence sous l’angle du « dividende démographique ».

Une conférence internationale sur la question, ainsi qu’un symposium national se tiennent à Yaoundé du 31 mars au 4 avril 2014. La rencontre est l’ uvre de l’Union internationale des études scientifiques de la population (Uiesp), le Fonds des Nations Unies pour la Population (Unfpa) sous le parrainage du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) du Cameroun.

Selon l’argument du dividende démographique, comme l’explique les organisateurs de l’événement, les changements démographiques en cours pourraient appuyer les efforts de développement du continent en créant des conditions propices à l’épargne, l’investissement productif, et l’amélioration du capital humain. Ce sera l’occasion de présenter les résultats d’une étude mise en uvre par un groupe d’experts africains sur les premiers signes du dividende en matière de scolarisation en Afrique. En s’appuyant sur des méthodes similaires à celles utilisées pour le dividende scolaire, les participants se pencheront sur le dividende en matière de croissance économique. Le gouvernement du Cameroun a commandité une étude sur les conditions du bénéfice du dividende démographique dont les résultats seront présentés à ces rencontres.

selon le Population Reference Bureau Le dividende démographique est l’accélération de la croissance économique qui peut résulter d’une baisse rapide de la fécondité d’un pays et l’évolution ultérieure de la structure par âge de la population. Avec moins de naissances chaque année, la population d’un pays en âge de travailler grandit par rapport à la population jeune et dépendante. Avec plus de personnes dans la population active et moins jeunes à prendre en charge, un pays peut profiter de l’occasion pour la croissance économique rapide si les bons investissements économiques et sociaux et politiques élaborées en matière de santé, d’éducation, de gouvernance et d’économie. Si les avantages d’un dividende peuvent être grandes, les gains ne sont ni automatiques ni garantie.

Au Cameroun, d’après les données de l’Unfpa, on estime à cinq le nombre d’enfants moyen par femmes avec un taux de mortalité cependant très élevé. La moitié de la population a moins de 18 ans ; 43,6% de la population a moins de 15 ans. Côté indicateurs économiques, le Cameroun a réalisé un taux de croissance en 2013 oscillant entre 4,6 et 4,7%. Le Rapport sur le développement humain dans le monde 2013 du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) qui classe les pays selon l’Indice sur le développement humain (IDH) juge faible la position du Cameroun : 150ème (sur 186 pays).

On estime à cinq le nombre d’enfants moyen par femmes au Cameroun
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UNFPA: Barbara Mckinney Sow dépose ses valises au Cameroun

Elle a été nommée nouvelle Représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population en remplacement de Alain Sibenhaler, parti depuis septembre 2013

La Représentation du Fonds des Nations Unies pour la Population (Unfpa) au Cameroun a publié un communiqué le 25 mars pour annoncer la venue du Dr Barbara Mckinney Sow à la tête de l’institution. Elle remplace à ce poste Alain Sibenhaler dont le mandat est fini en 2013 après cinq années passées au Cameroun. Il y était arrivé en 2008 après avoir dirigé l’Unfpa en Afghanistan puis au Kenya.

Le Dr Sow est titulaire d’un doctorat en démographie obtenu à la John Hopkins University des Etats-Unis. Ce profil lui a permis de diriger, pendant près de 18 ans, de nombreux programmes en politiques démographiques, santé de la population, santé de la reproduction entre autres, en Afrique francophone et anglophone. Au Sénégal principalement, où elle a passé 10 ans. Dr. Barbara Mckinney Sow parle couramment anglais et français, et possède également de bonnes aptitudes en néerlandais et swahili.

Sa venue intervient un mois et demi après la visite de la directrice Exécutive adjointe de l’Unfpa, Kate Gilmore, au Cameroun. A cette occasion, l’Unfpa avait annoncé un don de 10 millions de dollars (près de 5 milliards de F CFA) au Cameroun pour les années 2014 et 2015 afin d’aider le gouvernement dans ses efforts de planification familiale. Le Dr. Sow trouvera ainsi principalement ce dossier qu’il faudra conduire à bon port, le Cameroun ayant connu des indicateurs alarmants dans le domaine de la mortalité maternelle ces dernières années. Selon les chiffres officiels, le taux de mortalité maternelle est passé de 430 décès pour 100.000 naissances vivantes en 1998 à 782 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2011.

Le Fonds des Nations Unies pour la population se présente comme un organisme international de développement dont la mission est de promouvoir le droit à la santé pour les populations et l’égalité des chances pour chaque femme, homme et enfant. Elle accompagne dans cette perspective les gouvernements à prendre en compte les données de population dans la formulation des politiques publiques.

Dr. Barbara Mckinney Sow
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Populations: Encore de nombreux défis au Cameroun

Le pays doit encore faire face à un taux élevé de mortalité maternelle, et une pauvreté importante, parmi les tranches les plus jeunes

Pour la journée mondiale de la population qui se célèbre ce mercredi 11 juillet 2012, le Cameroun à travers son ministère en charge de l’économie et de la planification, s’est joint à la communauté internationale. Une série d’activités a été organisée notamment dans la capitale Yaoundé, avec l’organisation des causeries éducatives et des campagnes de dépistage gratuit du Vih/Sida. En marge de cela des activités sportives ont aussi été organisées. La cérémonie officielle devrait avoir lieu au ministère de l’économie, en présence du représentant résident du fonds des nations unies pour la population (FNUAP). Cette année, le thème choisi à l’échelle mondiale pour cette journée est: « Accès universel aux services de santé procréative ». Un défi encore trop important pour de nombreux pays en voie de développement comme le Cameroun. « En cette Journée internationale de la population, j’appelle les États Membres à se concerter et à agir rapidement, afin de réduire l’écart qui existe entre la demande et l’apport de soins de santé procréative. La santé et les droits de la procréation font partie intégrante du développement durable et de la réduction de la pauvreté. Investir dans l’accès universel à la santé procréative, c’est investir dans des sociétés en bonne santé et dans un avenir mieux assuré », a fait savoir Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Si le Sida reste un vecteur important de risque dans la maternité au Cameroun, le pays doit faire face à de nombreux autres défis. Selon de récents rapports sur le sujet, beaucoup trop de femmes meurent encore en donnant la vie. Le thème de cette année est en droite ligne avec un des défis de l’heure du FNUAP notamment au Cameroun, celui d’améliorer l’accès des femmes enceintes aux services de santé. La représentation locale de cette organisation expérimente aujourd’hui, une stratégie en vue de permettre un accouchement plus facile et assisté, au moyen de kits appropriés et subventionnés. Le programme qui se déroule dans la partie nord du pays, attend encore de livrer ses conclusions définitives. A côté de cela, l’organisation contribue au renforcement des capacités des personnels de centres hospitaliers. En octobre 2011, l’organisation a soutenu quatre écoles de sages-femmes des régions du Centre, de l’Est, du Nord et du Nord-ouest, par des dons de matériel, mais aussi à travers la formation des formateurs. Ici aussi, les résultats et les impacts ne sont pas encore rendus publics. L’autre gros défi du Cameroun en rapport avec sa population est celui de l’extrême pauvreté d’une partie d’elle. Selon les dernières statistiques officielles, 40% de camerounais vivraient encore en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 500 francs CFA par jour. Si le gouvernement continue de prétendre pouvoir apporter les solutions efficientes à tous les problèmes, l’évidence s’est faite aujourd’hui que seule une implication de la population elle-même est susceptible de la sortir de la pauvreté. Une implication qui selon des économistes comme Dieudonné Essomba, passe par l’accroissement de la production. Le FNUAP a rend public en cette année 2012, un document présentant des personnes qui malgré la difficulté du milieu ont su développer le moyen de contribuer à la création des valeurs au Cameroun.

Encore de nombreux défis au Cameroun pour la gestion des populations
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Message pour la Journée mondiale de la population 2012: « Accès universel aux services de santé procréative »

Par le Dr. Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif de l’UNFPA

Donner naissance est ordinairement le moment le plus joyeux de la vie d’une femme. C’est pourtant ce même processus qui prive de leur vie tant de femmes partout dans le monde. Chaque jour, environ 800 femmes meurent durant la grossesse ou l’accouchement de complications qu’il est très souvent possible de prévenir. Et, pour chaque femme qui meurt, environ 20 autres souffrent de lésions débilitantes liées à l’accouchement, comme la fistule obstétricale. Un consensus international existe déjà sur la manière de remédier au mal. Tout ce dont nous avons besoin maintenant, ce sont des ressources et une action accélérée et soutenue.

Agir pour assurer la survie et le bien-être des femmes et des filles constitue un droit humain impératif. Et, afin de tirer parti du plein potentiel des femmes dans le développement de leurs nations, il faut qu’elles soient en mesure de planifier leur vie et leur famille. C’est pourquoi la communauté internationale est déterminée à faire une priorité de l’accès universel à la santé procréative.

Aujourd’hui, alors que nous célébrons la Journée mondiale de la population, il est temps de renouveler notre engagement d’assurer l’accès universel aux services de santé procréative, en particulier à la planification familiale volontaire. Cet engagement est aussi pertinent aujourd’hui qu’il l’était lorsque les dirigeants du monde l’ont pris à la Conférence internationale sur la population et le développement, tenue en 1994 au Caire.

La planification familiale est un droit humain fondamental. Mais il reste dépourvu de signification à moins qu’individus et couples aient accès aux contraceptifs, à l’information et aux services qui leur permettront d’exercer ce droit.

Il nous faut satisfaire aux besoins de 222 millions de femmes qui veulent retarder ou éviter une grossesse, mais n’ont pas accès aux contraceptifs modernes. Cela aiderait à prévenir 21 millions de naissances non planifiées; cela aiderait aussi à prévenir 79 000 décès maternels et 1,1 million de décès infantiles.

Il nous faut aussi répondre aux besoins spéciaux des jeunes – en particulier à ceux des adolescentes. Aujourd’hui, les complications liées à la grossesse et à l’accouchement constituent la principale cause de décès chez les filles âgées de10 à 19 ans dans la majorité des pays en développement, tandis que les taux les plus élevés d’infections sexuellement transmissibles se trouvent chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans. Il faut satisfaire d’urgence aux besoins et aux droits humains de ces jeunes.

En cette Journée mondiale de la population, l’UNFPA réaffirme son engagement d’agir avec tous ses partenaires pour garantir que l’accès universel à la santé sexuelle et procréative, en particulier à la planification familiale volontaire, soit reconnu comme un élément clef du nouvel agenda de développement international après 2015, et de tous les plans et politiques de développement et de réduction de la pauvreté.

C’est alors seulement que les pays seront capables de réduire la pauvreté et l’inégalité sociale et économique, d’améliorer le bien-être de leur population et de préserver la santé et les droits des femmes, des hommes, et des jeunes.

Dr. Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif de l’UNFPA
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Développement : Réussir par l’exemple

C’est l’idée retenue par le bureau camerounais du fond des nations unies pour la population, qui présente ce jour son livre « 20 portraits d’entrepreneurs du changement »

Le bureau camerounais des nations unies pour la population (UNFPA), a annoncé mercredi 7 décembre 2011, la parution de sa dernière publication intitulée « 20 portraits d’entrepreneurs du changement ».
Le livre présente 20 exemples de personnes qui, malgré la difficulté de la vie au Cameroun, ont réussi à émerger et sont susceptibles de servir d’exemple pour leurs entourages. A l’heure où le monde atteint la barre de sept milliards d’êtres humains, si on jette un regard sur le Cameroun, force est de constater qu’il continue inexorablement d’être en proie à une détresse sociale latente soutenue par une multitude de maux: chômage, VIH/SIDA, mortalité maternelle, et ce, depuis si longtemps que cela mine la confiance des camerounais en eux-mêmes, en leur capacité, au point où ils attendent une assistance extérieure pour agir fait remarquer le document. Les exemples choisis sont des personnes plus ou moins connues du public, mais qui dans leur domaines respectifs, ont fait preuve d’un certains succès, et surtout ont eu des expériences de développement personnel, sur lesquelles d’autres personnes peuvent prendre appui. Ce que ces entrepreneurs proposent à travers leurs expériences, ce sont des approches pratiques à un nombre de problèmes communs auxquels font face la plupart des camerounais tels que le manque de financement, de débouchés, la saturation du marché, l’escroquerie. L’avenir du Cameroun dépend essentiellement des camerounais eux-mêmes, de leurs capacités à penser et agir par eux-mêmes pour leur autonomie et leur développement explique le document. Le document est présenté en marge du salon international de l’entreprise (PROMOTE), qui se déroule actuellement dans la capitale camerounaise

Au rang des exemples, on retrouve par exemple Jacques Bonjawo informaticien, dont le nom est aujourd’hui associé à la performance dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Il est par ailleurs auteur de l’introduction du document. Lorsque l’UNFPA m’a demandé de présenter cet ouvrage, je me suis senti tout à la fois honoré que cette remarquable institution accorde ainsi quelque crédit à mon action au service du développement de l’Afrique et du Cameroun, et profondément enthousiasmé par cette opportunité qui m’était offerte, de mettre en lumière le dynamisme et la créativité de mes compatriotes camerounais. Combien de fois en effet, n’ai-je pas exhorté les Africains, et notamment les Camerounais, si chers à mon c ur, à mobiliser leurs énergies, faire preuve d’audace, de détermination, d’inventivité et d’opiniâtreté pour avancer sur la voie d’un développement économique durable et maîtrisé. C’est pourquoi je veux saisir l’occasion de saluer ici l’investissement personnel et la réussite de vingt d’entre eux qui témoignent de la vitalité et de la richesse humaine des femmes et des hommes de ce pays écrit-il dans son introduction. A Côté de Bonjawo, on retrouve un expert en finance dont le rôle dans l’accompagnement des Petites et Moyennes entreprises reste frappant. Norbert Eloundou est aujourd’hui à l’avant-garde de la stratégie de financement des PME mais aussi des collectivités locales décentralisés. On y retrouve aussi des acteurs des médias Jules Ndomche-Vox Africa- Olga Tiyon du site d’information Go du camer, des artistes (X-Maleya), des promoteurs culturels, des défenseurs de l’environnement, des champions de l’éducation et du monde rural.

Selon des responsables de l’UNFPA, le livre sera distribué librement et téléchargeable sur le site du bureau local de l’agence. Le bureau des nations unies pour la population semble avoir pris l’option de se servir des champions de la société pour montrer la voie du développement. «Nous sommes 20 millions de camerounais, il est important que chaque personne sache qu’il vit à côté d’une succès story; et peut-être de là partira un changement d’attitude», a expliqué Olive Bonga, la responsable de la communication de cette structure.Il y a quelques mois, l’UNFPA sortait un vidéogramme conduit par le chanteur Ndedi Eyango accompagné par de nombreux visages connus de la musique et des média camerounais, et dont la thématique était la protection des femmes enceintes.

La première de couverture des 20 portraits des entrepreneurs de Changement
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