Cameroun : Douala, capitale de la lutte contre les discours de haine en Afrique centrale

Du 26 au 29 octobre 2021,  il abritera un Forum régional de sensibilisation et de renforcement des capacités des médias sur la prévention des conflits liés aux discours de haine et la lutte contre ce phénomène en Afrique centrale.

Ce forum sur la prévention des conflits liés aux discours de haine permettra de faire un inventaire des mots de la haine généralement utilisés dans les médias des pays invités au Forum.

L’événement qui cible prioritairement les journalistes, est organisé par le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) et  la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale  (CEEAC),  en  collaboration  avec  le Gouvernement camerounais, le Centre des Nations Unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale (CNUDHD-AC), le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme en RDC (BCNUDH), la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et le Bureau de l’UNESCO pour l’Afrique centrale.

Les participants viennent notamment du  Burundi, du Cameroun, de la République centrafricaine (RCA), du Congo, de la République démocratique du Congo (RDC), du Gabon, de la Guinee équatoriale, du Rwanda, Sao Tome-et-Principe, et du Tchad

Cameroun : une mission conjointe des Nations Unies pour examiner la lutte contre le terrorisme

Il s’agit des représentants du Secrétaire général pour l’Afrique centrale et pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, François Lounceny fall et mahamat annadif. Leur visite a démarré hier au Cameroun et s’achève au Tchad le 22 octobre 2021.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution 2349 (2017) du Conseil de sécurité des Nations Unies, les Représentants Spéciaux du Secrétaire général pour l’Afrique centrale et pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, François Louncény FALL et Mahamat Saleh Annadif, sont au Cameroun depuis hier et vont chever leur mission au Tchad.

Dans le programme de MM. Fall et Annadif il est prévu une rencontre avec les autorités gouvernementales et militaires des deux pays, les équipes pays des Nations Unies, ainsi que des partenaires humanitaires et de développement, y compris les représentants des organisations non gouvernementales. Une descente dans les camps de réfugiés et de déplacés internes est également envisagée.

 Cette mission est la première étape d’une tournée dans les pays du Bassin du Lac Tchad affectés par Boko Haram. Elle permettra, selon le Bureau régional des nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca),  d’évaluer la situation dans cette région et d’examiner comment les Nations Unies et leurs partenaires internationaux pourraient mieux soutenir les efforts nationaux et les mécanismes sous-régionaux face aux défis persistants liés à la sécurité, à l’impact humanitaire et aux droits humains causés par l’insurrection de Boko Haram.

Pour rappel, la Résolution 2349 est axée sur la menace terroriste dans le bassin du lac Tchad par Boko Haram. La résolution réitère la responsabilité première des États membres de protéger les populations civiles sur leurs territoires. De même, elle encourage les pays de la région à se « conformer aux obligations que leur imposent le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme, à permettre l’accès humanitaire en toute sécurité, en temps voulu et sans entrave, à faciliter le rétablissement de la sécurité civile et de l’état de droit dans les zones repassées sous le contrôle du Gouvernement, et à garantir la liberté de circulation des biens et des personnes ». Elle les invite aussi à renforcer la coopération avec les agences des Nations Unies.

Voici le rapport présenté au Conseil de sécurité de l’ONU sur le Cameroun ce 12 juin

Le document a été élaboré par le Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale. Evolution de la crise dans les régions anglophones, capacité de nuisance de Boko Haram à l’Extrême-Nord, situation humanitaire, situation sanitaire liée au Covid-19 sont quelques-uns des points développés par le rapport

 

Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale et chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), François Louncény Fall, a présenté, ce 12 juin 2020 au Conseil de sécurité des Nations unies, le rapport semestriel du SG des Nations unies sur les principaux faits politiques et sécuritaires survenus dans la sous-région. 

Côté Cameroun, le rapport, transmis à JournalduCameroun.com par l’UNOCA, aborde essentiellement la situation humanitaire dans le pays, l’évolution de la crise sécuritaire dans les régions anglophones, l’augmentation des attaques de Boko Haram dans l’Extrême-Nord, le climat politique avec les actions du parti politique MRC, l’état des droits de l’homme (en lien avec les allégations d’exécutions extrajudiciaires dans les régions anglophones), la situation socio-économique liée à la riposte contre le coronavirus.

“Les conditions de sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun ont continué de se détériorer, selon les informations faisant état d’attaques lancées contre des civils, notamment des exécutions extrajudiciaires, tortures, arrestations arbitraires, destructions de biens, représailles, enlèvements, viols et autres formes de violence sexuelle, touchant de manière disproportionnée les femmes et les enfants”, relève le document.

Situation humanitaire et Boko Haram

Suite à l’appel au cessez-le-feu mondial lancé par le SG de l’ONU le 23 mars 2020 par rapport à la Covid-19, un seul groupe armé a suivi l’appel selon le rapport, notamment les Forces de défense du Cameroun du Sud, “branche armée du Mouvement populaire de libération de l’Afrique”. L’annonce de cessez-le-feu temporaire de ce groupe armé a été faite le 25 mars, puis a “par la suite été prolongé”.

“Les groupes extrémistes n’ont fait aucun cas de mon appel à un cessez-le-feu mondial immédiat, incitant au contraire leurs partisans à intensifier les attaques pendant que les forces de sécurité étaient déployées pour faire face à la Covid-19”, déplore le présentateur du rapport.

Selon les statistiques de l’ONU, les deux régions anglophones du Cameroun comptaient, en avril 2020, “plus de 679 000 personnes déplacées, dont la protection était gravement compromise dans ces deux régions ; 58 000 autres personnes avaient cherché refuge au Nigéria.”

En ce qui concerne l’éducation et l’accès aux soins de santé dans les deux régions, les statistiques relayées par le chef de l’Unoca font état d’une absence de scolarisation de plus de 70% des enfants dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest au dernier trimestre 2019 ainsi que la suspension d’activités de 80% des services de santé et d’éducation à la même date.

La situation humanitaire générale au 31 mars 2020, donnait à recenser “plus de 384 000 personnes réfugiées et demandeuses d’asile, dont plus de 272 000 réfugiés originaires de la République centrafricaine. Le pays comptait également près de 977 000 personnes déplacées et plus de 354 000 personnes rapatriées, principalement dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord.”

Dans la région de l’Extrême-Nord de manière spécifique, où l’Armée camerounaise combat Boko Haram depuis 2014, les attaques du groupe terroriste “ont augmenté de plus de 70% par rapport à la période examinée dans le rapport du 24 mai 2019.” Entre le 1er décembre 2019 et le 15 avril 2020, l’ONU souligne que les attaques attribuées à Boko Haram ont provoqué la mort de 180 civils au Cameroun.

L’Onu préoccupée par le niveau de violence qui menace la vie des Camerounais

Le chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca), a récemment expliqué au Conseil de sécurité que le Cameroun continue de faire face à d’importants défis sécuritaires.

 « Je reste cependant préoccupé par le niveau de violence qui continue de  menacer la vie des Camerounais », a martelé, ce 06 décembre, le chef de l’Unoca, François Loucény Fall, au sujet des violences qui ont cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Dans son 17e rapport présenté le 06 décembre devant  le Conseil de sécurité, il décrit un contexte sécuritaire des plus tendus dans les régions anglophones, ce, malgré les efforts engagés –libération de détenus de la crise anglophone, organisation d’un dialogue national, etc – par le gouvernement camerounais pour un retour à la paix.

« Une mise en œuvre rapide des  recommandations du dialogue constituera un pas supplémentaire vers une solution durable à la crise »

Le nouveau rapport du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) relève aussi les réserves formulées par l’opposition au sujet des élections municipales et législatives de février 2020. François Loucény Fall appelle le gouvernement à garantir des « élections transparentes ».

Dans la partie septentrionale du Cameroun, l’Unoca attire l’attention de la communauté internationale sur la persistance des activités terroristes de Boko Haram. La secte djihadiste attaque  des civils et des militaires dans toute la zone du Lac Tchad. Le Bureau y a recensé 130 incidents sécuritaires au Cameroun, coûtant la vie à plus de quelques 98 personnes civils.

La situation sécuritaire et politique du Cameroun telle que présentée à l’Onu

La crise anglophone, la guerre contre Boko Haram et la situation humanitaire au  Cameroun sont les principaux faits auxquels s’est intéressé l’Unoca, dans son rapport qu’il présente chaque année au Conseil de sécurité de l’Onu.

Le Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) vient de publier un nouveau  rapport consacré à la situation sécuritaire et politique en Afrique centrale durant les six derniers mois. Il répond ainsi à une exigence du Conseil de sécurité de l’Onu l’enjoignant de lui présenter annuellement le compte-rendu de la situation dans les pays de la sous-région.

Ce document de 20 pages sera présenté au Conseil de sécurité demain, mercredi, 13 juin 2017 par le  représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de l’Unoca, François Louncény Fall.

La crise anglophone, la guerre contre Boko Haram et la situation humanitaire au Cameroun y sont détaillées.  Concernant le premier sujet, ce rapport, douzième du genre, décrit des affrontements entre les populations et les forces de sécurité ainsi que des grèves générales survenues dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest suite à des contestations  corporative des avocats et des enseignants.

«Les efforts du gouvernement pour apaiser d’emblée les tensions ont échoué. Le 17 janvier, il  a  interdit les  activités de  Cameroon Anglophone Civil  Society Consortium (CACSC) ainsi que celles du mouvement séparatiste, le Southern Cameroons National Council, les accusant de mener des actions contraires à la Constitution et de chercher à saper la sécurité de l’État. Il a également arrêté des dirigeants du CACSC, Felix Agbor -Balla et Fontem Aforteka’a Neba, le 17 janvie,r et le journaliste et  militant, Mancho Bibixy, le 20 janvier. Ils devront tous trois répondre d’accusations de terrorisme et, s’ils venaient à être condamnés, seraient passibles de la peine de mort, en vertu de la loi antiterroriste de février 2014», indique le rapport.

Le même document souligne les mesures prises par le  chef de l’Etat Paul Biya pour  résoudre de manière durable la crise anglophone. Ce sont notamment : la création de la Commision nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme  et la  nomination de ses responsables ;  l’ouverture d’un dialogue  pour répondre aux demandes des enseignants et  des avocats anglophones ;  la création d’une section de la Common law à l’Enam et des  facultés  de  droit anglophones dans plusieurs universités ; le redéploiement de  magistrats selon des critères linguistique s ainsi que la nomination de magistrats anglophones supplémentaires à la Haute Cour de justice. «Ces mesures ont été jugées insuffisantes par les avocats en grève et la direction du CACSC, qui ont continué d’exiger la libération immédiate et l’amnistie des personnes détenues et le rétablissement des services Internet dans les deux régions. Ces services ont été rétablis le 20 avril», souligne le rapport.

Sur les agissements de la secte islamiste Boko Haram, le rapport fait état d’un groupe terroriste affaibli du fait des actions menées par la Force multinationale mixte (FMM) et les différentes armées nationales. Mais le combat n’est pas encore fini, appui le rapport qui met en exergue les attaques orchestrés ppar le groupe durant les six derniers mois. «Pendant la période considérée, Boko Haram  a  été  responsable  d’au  moins  76  attaques  dans  l’extrême -nord  de  la République  du  Cameroun,  dont  15  étaient des attentats-suicides, et de quatre attaques dans la région du Lac de la République du Tchad, causant la mort de 48 personnes en République du Cameroun et de 24 personnes en République du Tchad.»

La mort du général de brigade Jacob Kodji et de trois autres militaires dans un accident d’hélicoptère, le décès de trois militaires après avoir roulé sur une mine, et la libération par les forces armées camerounaises  de 5000 otages de Boko Haram sont également évoqués dans le rapport de l’Unoca.

L’accueil des réfugiés Nigérians et Centrafricains au Cameroun et l’encadrement des déplacés internes sont des faits qui ont également retenu l’attention de l’Unoca, qui note un «accroissement appréciable des interventions humanitaires dans les zones les plus touchées de la sous-région». Dans le cas spécifique du Cameroun, il est question de 191 908 déplacés internes, 84 325 réfugiés nigérians et 159 145 ressortissants de la Centrafrique.

Lire l’intégralité du rapport sur la situation en Afrique centrale et les activités menées par le Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale.

Unoca: François Lonsény Fall succède à Abdoulaye Bathily

C’est sur cet ancien chef de la diplomatie guinéenne, qui prendra la tête du Bureau des Nations-Unies pour l’Afrique centrale dès le 1er novembre prochain, que s’est porté le choix de Ban Ki-Moon

Âgé de 67 ans, François Lonsény Fall, juriste formé à l’université de Conakry, qui y enseigna ensuite, en qualité de maître-assistant, de 1977 à 1979, a déjà accompli des missions pour les Nations-Unies. En mai 2005, par exemple, il fut nommé par Kofi Annan au poste de Représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies et Chef du Bureau politique des Nations-Unies pour la Somalie. C’est un diplomate «remarquable», qui a notamment servi comme Représentant permanent de la Guinée auprès de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) à New-York entre 2000 et 2002.

François Lonsény Fall fut ensuite nommé ministre des Affaires étrangères et de la Coopération en 2002 – poste qu’il occupa jusqu’en 2004. Il devint alors Premier ministre en février 2004 et en démissionna de lors d’une réunion internationale à Paris en avril 2004. « Je pars parce qu’il est difficile de travailler avec le président Lansana Conté », avait-il déclaré. Une année plus tard, le système des Nations-Unies fit appel à ses compétences.

Pendant 60 jours, entre le 1er novembre et le 31 décembre 2016, il va en fait assumer l’intérim du Représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies et chef du Bureau des Nations-Unies en Afrique centrale dont le siège est à Libreville, en raison du départ précoce de l’actuel titulaire du poste, Abdoulaye Bathily, dont le mandat s’achevait en réalité à la fin du mois de décembre. François Lonsény Fall devrait ensuite être confirmé, en janvier 2017, par le successeur de Ban Ki-Moon.

Abdoulaye Bathily quittera Libreville le 31 octobre prochain après y avoir servi pendant 30 mois. L’ancien ministre d’Etat sénégalais qui avait succédé au Tchadien Abou Moussa, premier Responsable du Bureau des Nations-Unies pour l’Afrique centrale, va se consacrer pleinement à sa campagne pour le poste de président de la Commission de l’Union africaine.

François Lounceny Fall, alors ministre guinéen des Affaires étrangères, au siège de l’ONU, à New York, en septembre 2013.
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Le Cameroun tel qu’il est présenté au Conseil de sécurité de l’Onu

Le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale vient d’y présenter un rapport retraçant les principaux faits survenus sur les plans politique et sécuritaire en Afrique centrale

Suite à une demande du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (Onu) le 11 juin 2015, le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (Unoca) vient de publier un rapport consacré à la situation sécuritaire et politique en Afrique centrale. Le représentant spécial du secrétaire générale de l’Unoca, Abdoulaye Bathily, a présenté ledit document à New York le 15 juin 2016.

En 20 pages, le document aborde les faits survenus à la période de novembre 2015 à mai 2016 au Cameroun, en Guinée équatoriale, au Congo Brazzaville, au Tchad, au Gabon et en République centrafricaine. Notamment en ce qui concerne les élections présidentielles, les droits de l’homme, le terrorisme et la crise humanitaire et la situation socio-économique.

Concernant la situation politique du Cameroun, l’Unoca se souvient que «des appels ont été lancés en faveur d’une anticipation de l’élection présidentielle de 2018, ce qui nécessiterait toutefois un amendement de la Constitution. Lors d’une conférence de presse tenue le 29 mars, quatre partis politiques d’opposition ont officiellement rejeté une telle perspective, quelques responsables de l’opposition se déclarant également opposés à ce que le président Paul Biya brigue un nouveau mandat. Après avoir interdit l’accès au lieu de la conférence de presse, la police a arrêté plusieurs chefs de l’opposition, leurs sympathisants et quelques journalistes, qui ont tous été relâchés dans la journée (.)

Le 7 avril, dans une lettre ouverte au ministre de l’administration territoriale, quatre partis politiques d’opposition ont critiqué le gouvernement pour son attitude vis-à-vis de la question de la liberté de réunion. Le 8 avril, une vingtaine de militants de deux partis d’opposition, le Cameroon People’s Party et le Mouvement pour la renaissance du Cameroun, ont été arrêtés à Yaoundé pour incitation à la rébellion, alors qu’ils distribuaient des tracts appelant la population à se mobiliser pour protester contre l’action du gouvernement accusé de réduire l’espace politique et contre le manque de services sociaux; ils ont par la suite été relâchés ».

Selon l’Unoca, du 30 novembre 2015 au premier semestre 2016, la situation dans la sous-région a été marquée par la menace persistante qu’a représentée Boko Haram qui a mené des exaction et attaques terroristes presque chaque jour chaque jour. Le rapport cité mentionne près de 1 200 personnes tuées depuis 2003, dont 1 098 civils, 67 soldats et 3 agents de police, en perpétrant 315 attaques et 32 attentats-suicides.

Il souligne également les victoires enregistrées par les forces de défenses nationales et le force mixte. Lesquelles ont été favorisées selon l’Unoca par l’acquisition de nouveau matériel militaire et l’amélioration de la collecte de renseignements.

Quelques faits, le 15 février, les forces armées camerounaises ont annoncé qu’elles avaient tué 162 combattants de Boko Haram et libéré plus de 100 otages lors d’une opération menée plusieurs jours auparavant à Goshi dans l’État de Borno (Nigéria). Le 5 avril, les troupes camerounaises et nigérianes opérant au sein de la Force multinationale mixte ont annoncé qu’elles avaient capturé environ 300 combattants de Boko Haram et libéré plus de 2 000 otages lors d’une opération conjointe menée dans le secteur de Walasa, dans le même État.

«La violence perpétrée par Boko Haram dans l’extrême nord du Cameroun a de graves conséquences humanitaires. On compte désormais 169 970 personnes déplacées à l’intérieur du pays. Durant la période à l’examen, le Cameroun accueillait également environ 64 891 réfugiés nigérians; environ 50 000 personnes qui avaient fui la violence ont été renvoyées par la force au Nigéria. L’est du pays a continué d’accueillir plus de 250 000 réfugiés de la République centrafricaine», souligne le rapport.

Parlant des droits de l’homme le rapport indique que «des préoccupations ont également été exprimées concernant des allégations de violations des droits de l’homme commises pendant les opérations militaires contre Boko Haram, des rapports laissant entendre que les forces de sécurité des pays touchés auraient tué ou arrêté arbitrairement des civils soupçonnés de liens avec le groupe. Des allégations graves de torture, de violences sexuelles, de destruction et d’appropriation de biens ainsi que de détention provisoire prolongée commises par les forces de sécurité ont également été faites».

Lire l’intégralité du rapport sur la situation en Afrique centrale et les activités menées par Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale


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Afrique centrale: un nouveau cadre de coopération entre L’Unoca et la CEEAC

Les deux institutions ont signé le 14 juin à New York, un accord afin de mutualiser leurs actions en faveur de la paix, et du développement de la sous-région

Le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (Unoca) et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), qu’intègre le Cameroun, ont décidé de travailler ensemble face aux défis de l’Afrique Centrale.

Abdoulaye Bathily pour l’Unoca et Ahmad Allam-mi pour la CEEAC ont signé le 14 juin 2016 à New York une convention relative à la mise en place d’un nouveau cadre de coopération. institutions. Il remplace celui conclu entre l’Unoca et la CEEAC le 3 mai 2012, dans la capitale gabonaise.

«L’Unoca et le Secrétariat général de la CEEAC sont des partenaires naturels. Face aux défis immenses auxquels fait face l’Afrique centrale, nous nous sommes engagés à continuer à privilégier l’unité dans l’action, à mutualiser nos moyens et à travailler de manière concertée pour contribuer à la paix, à la stabilité et au développement de la sous-région, y compris en soutenant les efforts des Etats et des peuples dans ces domaines», explique M. Abdoulaye Bathily.

Les deux institutions entendent mettre l’accent sur la prévention et la résolution pacifique des conflits, l’assistance aux processus électoraux, la gouvernance, les droits de l’homme, les questions liées au genre, à la jeunesse et à la société civile.

La lutte contre le terrorisme, la criminalité transnationale, la piraterie maritime et le braconnage ainsi que la promotion de l’intégration régionale figurent également parmi les priorités des deux

Un plan d’action annuel définit les activités conjointes qui seront menées à cet égard. Ces activités comprennent, entre autres, des missions d’évaluation, des actions de diplomatie préventive et des ateliers de renforcement de capacités.


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L’ONU pour des élections « crédibles » en Afrique centrale

Au moment où plusieurs pays de la sous-région s’apprêtent à organiser des élections, de hauts responsables de l’ONU ont lancé lundi un appel afin que certains principes soient strictement respectés

La troisième réunion des Représentants et Envoyés spéciaux du Secrétaire général de l’ONU, des Directeurs régionaux et des Coordonnateurs résidents du Système des Nations Unies en Afrique centrale s’est achevée le 18 mai à Libreville, en présence du Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), M. Ahmad Allam-Mi, et de la Secrétaire générale du ministère gabonais des Affaires étrangères, de la Francophonie et de l’Intégration régionale, Mme Mireille Nzenze. Cette rencontre qui a duré deux jours, et qui a été organisée par le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), a permis de réaffirmer avec insistance l’importance des élections inclusives, paisibles et crédibles pour la stabilité de la région ainsi que pour le développement durable des pays concernés.

Au moment où plusieurs de ces pays s’apprêtent à organiser des élections, les hauts responsables de l’ONU en Afrique centrale ont lancé un appel afin que ces principes soient strictement respectés, pour éviter des débordements et des violences dont les conséquences politiques, socio-économiques, sécuritaires et humanitaires sont désastreuses. Cela inclut l’observation rigoureuse des lois, des constitutions et des accords adoptés de manière consensuelle.

Au sein de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), quatre Etats sur six tiendront des élections en 2016. Il s’agit du Congo, du Gabon, de la Guinée Equatoriale et du Tchad. La République centrafricaine ouvrira le bal avant la fin d’année 2015. Les électeurs seront invités aux urnes en 2018, en ce qui concerne le Cameroun.

«Il faudrait parvenir à mettre en place des dispositifs adéquats pour prévenir ce que beaucoup considèrent de plus en plus comme des coups d’Etat électoraux», résume M. Abdoulaye Bathily, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale, Chef de l’UNOCA. «Il s’agit de doter les Etats de la région d’institutions fortes à même de faire en sorte que les résultats des élections reflètent le ou les choix librement exprimés par le peuple», poursuit-il, en tenant compte des analyses des situations exposées par les participants et en tirant les leçons des tensions que vit le Burundi depuis quelques semaines.

Le Général Babacar Gaye, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA), a évoqué le cas spécifique de la RCA. Il a noté les progrès significatifs enregistrés dans la préparation des présidentielles et des législatives prévues avant la fin de cette année 2015. Il a notamment indiqué que le Forum de réconciliation nationale, tenu du 4 au 11 mai à Bangui, était un tournant décisif dans cet agenda politique. «J’encourage les dirigeants de la Transition, le peuple centrafricain et tous les acteurs de la crise actuelle à tenir les engagements pris dans le cadre de ce Forum. C’est la dernière chance pour sortir définitivement de l’impasse et créer les conditions d’une alternance apaisée», a souligné le Général Babacar Gaye, en plaidant par ailleurs pour la mise en uvre de l’accord portant sur le désarmement, la démobilisation, la réintégration et la réinsertion (DDRR).

Les recommandations adoptées à l’issue des travaux prévoient la nécessité de continuer à soutenir les acteurs électoraux et à accompagner les processus électoraux dans les pays d’Afrique centrale, y compris en facilitant le dialogue poli­tique et en usant des bons offices du Secrétaire général de l’ONU. Les officiels onusiens ont également décidé de renforcer davantage la coordination et les échanges d’information sur cette question ainsi que sur les autres dossiers relatifs à la paix et à la sécurité. Ils ont aussi mis un accent sur la densification de la coopération avec les organisations régionales, en particulier la CEEAC. Dans ce sens, l’UNOCA a renouvelé sa disponibilité à développer les capacités de cette institution dans le domaine de la médiation et soutenir le travail du Mécanisme d’alerte rapide d’Afrique centrale (MARAC).

En dehors des Représentants spéciaux du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale et pour la RCA, les Coordonnateurs résidents du Système des Nations Unies au Cameroun (Mme Najat Rochdi), en Guinée équatoriale (Mme Coumba Mar Gadio), au Congo (M. Anthony Ohemeng-Boamah), au Gabon (Mme Marie-Evelyne Petrus-Barry), à Sao Tomé et Principe (Jose Xavier Salema) et le Directeur pays du PNUD au Rwanda (M. Auke Lootsma) ont activement pris part à la réunion de Libreville. Le Bureau de l’ONU auprès de l’Union africaine (UNOAU), le Bureau de l’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour le Sahel, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) et le Coordonnateur de l’Equipe d’appui inter-pays pour l’Afrique centrale de l’OMS étaient également représentés ainsi que la Division d’assistance électorale du Département des Affaires politiques de l’ONU.


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L’ONU s’intéresse au rôle des médias dans les processus électoraux en Afrique

Le Bureau régional des Nations-Unies pour l’Afrique centrale organise un atelier sous régional sur cette problématique du 06 au 08 mai à Douala

Le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) organise, du 6 au 8 mai à Douala (Cameroun), un atelier sous-régional sur le rôle des médias dans la conduite et la promotion des processus électoraux pacifiques en Afrique centrale. Cette importante activité bénéficie du soutien du Centre des Nations Unies pour les droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique centrale (CNUDHD-AC) et de la collaboration de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

«Des élections cruciales se tiendront dans de nombreux pays de l’Afrique centrale dans les trois prochaines années, y compris dans les semaines et les mois à venir. Les médias ont une tâche fondamentale à accomplir durant ces rendez-vous politiques. Ils ont la responsabilité de contribuer au déroulement des scrutins transparents et de favoriser un environnement apaisé permettant non seulement de rassurer les investisseurs mais aussi de garantir la sécurité des populations. C’est pourquoi nous avons jugé fort utile d’organiser ce séminaire de sensibilisation et de renforcement des capacités des journalistes», explique M. Abdoulaye Bathily, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale, Chef de l’UNOCA.

Au-delà des considérations générales sur les instruments internationaux et régionaux ainsi que sur le cadre juridique gouvernant les élections en Afrique centrale, les participants seront édifiés sur les sujets relatifs à la pratique journalistique en période électorale – en tenant compte des aspects éthiques et déontologiques. Des experts les entretiendront aussi, entre autres, sur leur rôle en matière de protection des droits de l’Homme, de prévention des tensions électorales et de gestion des crises post-électorales.

L’atelier de Douala mobilisera une trentaine de journalistes de neuf pays d’Afrique centrale : Burundi, Cameroun, République Centrafricaine, Congo, République démocratique du Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Rwanda et Tchad. Il sera animé par des universitaires ainsi que des experts de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et de l’OIF. Plusieurs représentants du Système des Nations Unies enrichiront également les débats et faciliteront le bon déroulement des travaux.

Le Représentant du «Forum sous-régional des médias pour la paix, la sécurité et les droits de l’Homme en Afrique centrale» interviendra lors de la première journée pour faire une évaluation prospective des activités de cette plate-forme professionnelle. Celle-ci a été mise en place en novembre 2013 lors d’un séminaire organisé par l’UNOCA et le CNUDHD-AC.


unesco.org)/n

Boko-Haram! l’ONU félicite le Tchad pour son soutien au Cameroun et encourage une approche coordonnée

Par le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA)

Libreville (Gabon), 19 janvier 2015 – Le Représentant spécial du Secrétaire-général de l’ONU et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), M. Abdoulaye Bathily, salue la décision prise par le Tchad de déployer des troupes au Cameroun pour participer à la lutte contre Boko Haram, dont les activités criminelles ont déjà occasionné l’arrivée de plus de 36 000 réfugiés nigérians dans l’Extrême-Nord du Cameroun ainsi que de nombreux déplacés internes.

«Cette initiative remarquable est aussi importante pour le Tchad dont l’économie et la sécurité sont également menacées par les attaques répétées de Boko Haram. Je félicite les autorités tchadiennes pour leur engagement résolu dans la lutte contre le terrorisme en Afrique centrale et au-delà», affirme M. Bathily, rendant aussi hommage à la communauté internationale et en particulier aux pays amis de l’Afrique, qui ont annoncé leur aide et exprimé leur solidarité au Cameroun. En outre, le Chef de l’UNOCA encourage tous les Etats du Bassin du lac Tchad et ceux d’Afrique centrale en général à renforcer leur coopération, y compris avec le Nigeria, afin d’apporter une réponse régionale et coordonnée à ce fléau, qui représente un cancer dangereux pour la sous-région.

Par ailleurs, M. Bathily soutient les démarches entreprises par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), notamment celle consistant «à saisir les hautes instances du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale (COPAX) pour que des actions concrètes soient menées en vue de soutenir le Cameroun et d’éliminer la menace que constitue Boko Haram».

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale rappelle que «Boko Haram est une menace sérieuse contre la paix, la sécurité et la stabilité des régions d’Afrique de l’Ouest et du Centre, mais aussi contre l’économie et les services sociaux de base des zones affectées». Il demande aux populations des régions où sévit cette secte islamiste d’être vigilantes, compte tenu des actions imprévisibles et lâches des insurgés.

M. Bathily saisit cette occasion pour inviter les éléments de Boko Haram à cesser immédiatement leurs agressions et à libérer toutes les personnes abusivement enlevées. Il est particulièrement préoccupé par le sort des femmes et des enfants victimes de ces rapts injustifiables. Les plus récents ont eu lieu dimanche 18 janvier 2015 lors d’une nouvelle attaque dans des villages camerounais frontaliers avec le Nigeria. «Je déplore cette situation. Elle montre la nécessité d’une plus grande mobilisation pour soutenir les efforts louables du Cameroun dans la lutte contre Boko Haram», souligne le chef de l’UNOCA, renouvelant sa gratitude au Tchad et aux autres pays pour leur appui important.


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Boko-Haram: L’UNOCA va demander au Conseil de sécurité d’aider le Cameroun

Le chef du Bureau régional des Nations-Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) se dit vivement préoccupé par l’impact des attaques

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), Abdoulaye Bathily, se dit «vivement préoccupé» par l’impact des activités de Boko-Haram «sur certains pays de la sous-région», dans un communiqué de presse publié lundi, 10 novembre.

«Nous allons alerter le Conseil de sécurité sur l’ampleur des réalités observées sur le terrain. Les pays concernés ont besoin d’un soutien à la hauteur des défis auxquels ils font face dans la lutte acharnée contre Boko Haram», explique Abdoulaye Bathily, en parlant spécifiquement du Tchad et du Cameroun, pays frontaliers au Nigéria.

«Le cas du Cameroun retient particulièrement l’attention. Ces derniers temps, Boko Haram multiplie des attaques dans l’Extrême-Nord, occasionnant parfois des enlèvements et des morts. Ces actes criminels, qui touchent aussi bien les civils que les militaires, sont intolérables tout comme l’enrôlement des jeunes par ce mouvement terroriste», souligne le communiqué.

Une aide internationale serait salutaire pour les 17.000 réfugiés nigérians qui vivent au camp de Minawao à l’Extrême-Nord, dans «des conditions précaires», ajoute le chef du Bureau régional des Nations-Unies pour l’Afrique centrale. L’effort de guerre du Cameroun contre la secte Boko-Haram est pour l’heure essentiellement supporté par le budget de l’Etat, sans aide extérieure.

Abdoulaye Bathily, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Afrique centrale
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Boko-Haram : L’ONU appelle à une plus grande coopération entre le Cameroun et le Nigéria

Le dernier rapport sur les activités du Bureau régional des Nations-Unies pour l’Afrique centrale (Unoca) préconise par ailleurs l’engagement de tous les pays concernés.

Le sixième Rapport sur les activités du Bureau régional des Nations-Unies pour l’Afrique Centrale (Unoca) a été présenté en début de semaine, le 12 mai 2014, au Conseil de sécurité de l’ONU par son Représentant spécial sortant, Abou Moussa. Dans ce document de 19 pages, l’Unoca s’alarme des rapts et attentats meurtriers auxquels se livre Boko-Haram, en particulier au Cameroun. L’organisme évoque ainsi l’enlèvement, dans la nuit du 04 au 05 avril 2014, de deux prêtres italiens et une religieuse canadienne dans la partie septentrionale du Cameroun. Hormis ce rapt, l’Unoca évoque un autre cas pour illustrer les actions de Boko-Haram au Cameroun.

«Le 13 avril, les forces de sécurité camerounaises ont tué par balles trois militants suspects de Boko Haram à Amchide près de la frontière nigériane. Le même jour, deux agents de sécurité au poste de contrôle camerounais ont été blessés », relève le rapport. A la lecture de ce rapport, le secretaire général des Nations-Unies, Ban Ki-Moon a déclaré : « Je me félicite des efforts qui sont faits pour renforcer la coopération aux frontières et engage les pays d’Afrique centrale concernés à coopérer avec le Nigéria pour mettre rapidement un terme aux activités des groupes armés et extrémistes qui continuent de compromettre la paix et la stabilité dans la région».

La position du Cameroun
Ce rapport a été publié au moment où la communauté internationale s’indigne de l’enlèvement de plus de 200 filles par Boko Haram depuis le 14 avril 2014 au Nord-Est du Nigéria. Certains médias occidentaux ont affirmé qu’une partie de ces filles aurait été conduite au Cameroun. Ce que le gouvernement a toujours réfuté, déclarant que le Cameroun n’est pas une base arrière de la secte islamiste qui sévit au Nigéria. Tout en affirmant par ailleurs sa collaboration avec le Nigéria, le pays que dirige Paul Biya a déclaré être opposé à un droit de poursuite sur son territoire.

A l’exemple du Cameroun, aucun pays frontalier du Nigéria n’a encore reconnu abriter des membres de Boko-Haram sur son territoire. Le président nigérian, Good-Luck Jonathan, désespéré de ne pouvoir compter sur ses voisins pour régler cette épine dans le pied du Nigéria qu’est Boko Haram, et face à laquelle il est décidément dépassé, a décidé de se tourner vers l’Occident. Le président de la première puissance économique du continent a mis de côté le discours souverainiste pour demander le soutien des grandes puissances, en commençant par la France. François Hollande ne s’est pas fait prier pour convoquer, le 17 mai prochain à Paris, un sommet pour lutter contre les groupes terroristes.

Les quatre Etats frontaliers du Nigéria (Bénin, Cameroun, Tchad et Niger) ont été conviés à ce sommet où la France va tenter de trouver une voie consensuelle pour aider le pays de Good-Luck Jonathan. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne y assisteront également. Après le 17 mai 2014, on verra si Good Luck aura de la chance face à Boko Haram.


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Paix et Stabilité: Le représentant de l’ONU sera au Cameroun

Abou Moussa vient poursuivre les échanges entamés avec le président de la confédération Africaine de football et aussi rencontrer les autorités camerounaises

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique Centrale (UNOCA), M. Abou Moussa, effectue une visite de travail au Cameroun du 16 au 20 octobre. Son agenda prévoit une réunion à Yaoundé le 18 octobre avec le Président de la Confédération africaine de football (CAF), M. Issa Hayatou. Après une première rencontre à Libreville le 07 février en marge de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), les deux responsables avaient convenu de poursuivre les discussions sur les modalités d’un partenariat devant permettre d’entreprendre des actions communes pour promouvoir la paix et la stabilité en Afrique centrale. « La paix est une noble cause. La CAF sera à vos côtés pour la garantir, la consolider ou la promouvoir », avait assuré Monsieur Hayatou, le Président de la CAF. Abou Moussa avait transmis à Issa Hayatou les encouragements de Ban Ki-moon « pour son leadership au service du développement du football continental et son investissement dans les causes humanitaires ». Le chef de l`UNOCA a également salué l’état d’esprit qui règne depuis le début de la CAN 2012. « Les joueurs, les spectateurs et tous les autres acteurs impliqués dans l’organisation du tournoi ont jusqu’ici fait preuve d’un fair-play remarquable. Le climat de paix qui en découle fait honneur au continent en général et à l’Afrique centrale en particulier », avait-il affirmé.

Monsieur Abou Moussa devrait aussi rencontrer les autorités camerounaises avec lesquelles il fera le point sur la préparation de la 35e réunion ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) dont l’UNOCA assure le Secrétariat depuis mai 2011. L’événement, aura lieu en même temps que le 20e anniversaire de l’UNSAC. Il est prévu à Brazzaville (Congo) du 3 au 7 décembre 2012. Ce comité se réunit généralement deux fois par an et permet de faire une évaluation de la situation géopolitique dans la sous-région. Il regroupe en plus des cinq pays membres de la CEMAC, l’Angola, la République démocratique Du Congo, Sao tome et Principe. Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale aura enfin une séance de travail avec les représentants du Système des Nations Unies au Cameroun et une autre avec les membres du corps diplomatique. C’est la deuxième visite officielle de M. Abou Moussa au Cameroun, après celle effectuée du 28 juillet au 03 août 2011 dans le cadre de sa prise de contact avec les autorités de la sous-région. Il avait été reçu en audience par le Ministre d’Etat Secrétaire général de la Présidence de la république et le Premier ministre. Ils lui avaient exprimé leur satisfaction par rapport à la création de l’UNOCA ainsi que le soutien du Cameroun dans l’exécution de son mandat.

Abou Moussa, représentant de l’ONU, sera au Cameroun
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