Cameroun-Université de Ngaoundéré : le recteur traîne le contrôleur financier au tribunal

Le Pr. Uphie Chinje saisit le juge d’un tribunal de première instance de Ngaoundéré par citation directe contre Joseph Nkili Abessolo.

« Dénonciations calomnieuses », « diffamation », « chantage », « abus de fonction » ou encore « outrage à fonctionnaire », sont entre autres motifs pour lesquels le recteur traîne son collaborateur en justice. La plainte est  introduite devant la juridiction le 06 mars 2023. Il revient au juge de dire le droit dans la désormais affaire recteur de l’université de Ngaoundéré, le Pr Uphie Chinje Malo, contre le contrôleur financier de ladite institution, Joseph Nkili Abessolo.

En effet, la plaignante rejette les accusations de « faux et usage de faux en écritures» contenues dans une correspondance à elle adressée par son collaborateur en date du 02 mars 2023.

De cette correspondance, il « ressort d’une part que le requis accuse la requérante d’avoir fait le faux en 2018 dans la résolution du Conseil d’administration de l’Université de Ngaoundéré en s’octroyant un coût de 6 000 000 de FCFA pour son hôtel alors  que le conseil d’administration ne lui avait octroyé qu’une somme de 1 500 000 F pour l’hôtel . D’autre part, (…) d’avoir apposé au bas de cette résolution une signature  qui n’est pas celle du défunt président du Conseil d’administration Hamadou Adjoudji », révèle la citation directe dont copie circule.

Pour la responsable d’université, son collaborateur était membre du conseil d’administration à l’époque des faits. La résolution en question « fixait à 6 000 000 F l’hôtel (…) Le document avait été cosigné par le président dudit conseil et par le représentant de la présidence de la République (…) Constate que son collaborateur est animé par une volonté irrévocable et manifeste de la nuire », explique la citation directe.

Pour le moment, rien ne filtre la réaction de M. Joseph Nkili Abessolo à ce sujet. Lui qui, dans une correspondance récente, menace d’appliquer la réglementation relative à la retraite si le recteur ne justifie pas la prorogation d’activité dans le bref délai. Il est attendu devant le tribunal le lundi 27 mars  2023 à 7h30 minutes pour sa première comparution.