Cameroun : la hausse des prix du transport est officielle

Le gouvernement a dévoilé ce mercredi 15 février 2023 les nouveaux tarifs, une semaine après une réunion de concertation avec les syndicats des transports.

Dans un arrêté signé ce mercredi 15 février, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a entériné l’augmentation du prix des transports au Cameroun. Avec cet arrêté, les tarifs du transport urbain par taxis, périurbain et interurbain par cars et autobus augmentent sur l’ensemble du territoire national.

Pour le transport en taxi à l’intérieur de la ville, le ramassage de jour passe de 250 FCFA à 300 FCFA. Après 22h, l’usager déboursera désormais 350 FCFA et non plus 300 FCFA.

La course en dépôt de jour coûtera désormais 2500 FCFA soit une augmentation de 500 FCFA. Ce même montant est augmenté pour le dépôt de nuit qui coutera désormais 3000 FCFA.

La note du ministre mentionne aussi les coûts des bagages en ce qui concerne le transport périurbain et interurbain. A cet effet, tous les bagages de moins de 15 kg sont transportés gratuitement, quelle que soit la distance. De 15 à 50 kg, les prix sont respectivement de 350 FCFA pour une distance de moins de 100 km ; 450 FCFA pour une distance oscillant entre plus de 100 et 200 km ; 550 FCFA pour une distance variant entre plus de 200 à 400 km et 650 FCFA pour plus de 400 km.

Et de 50 à 200 kg, les prix sont respectivement de 600 FCFA pour une distance de moins de 100 km ; 700 FCFA pour une distance oscillant entre plus de 100 et 200 km ; 875 FCFA pour une distance variant entre plus de 200 à 400 km et 1000 FCFA pour plus de 400 km.

Pour rappel, ces augmentations surviennent quelques semaines après l’augmentation des prix des carburants à la pompe.

Transport Urbain: la Régie Autonome des Transport de Garoua ressuscitée!

Cinq bus viennent d’être mis à la disposition de la communauté urbaine de Garoua pour relancer le transport urbain dans la ville

Djamboutou, Nassarao, Takasko ou encore Camp Chinois ; des quartiers périphériques de la ville de Garoua où s’y rendre en empruntant une moto taxi s’avère être un vrai chemin de croix. En plus des longues distances couplées au mauvais état des routes, les usagers téméraires qui empruntent ces axes doivent également faire face à l’insécurité croissante qui y règne à certaines heures tardives une fois la nuit tombée. Face à toutes ces difficultés liées aux problèmes de transport, la communauté urbaine a décidé de ressusciter la défunte Régie Autonome des Transports de Garoua (RATG). Cinq bus flambants neuf constituent l’effectif total de la RATG, qui de l’avis de ses promoteurs, donnera un autre visage au secteur des transports urbains dominé à Garoua par l’activité des motos-taxi. L’objectif principal de cette régie selon le délégué du gouvernement, Ahmadou Alhadji Bouba, est d’aider les populations de Garoua à se déplacer en toute sécurité et à moindre coût. Déclaration faite lors de la cérémonie de réception des bus que présidait le gouverneur Otto Joseph Wilson. Il est aussi question selon le premier magistrat de la ville, d’aider les personnes âgées dans leurs déplacements, mais aussi les élèves à se rendre plus facilement dans leur différents lieux de cours. Par ailleurs, les bus vont se déployer sur six lignes principales et essayeront de cibler tous les quartiers de la ville.

Malgré tout, pas de démarrage avant 2013.
Et même si les bus ont effectivement été réceptionnés par la communauté urbaine des mains du concessionnaire lundi 22 octobre, il faudra cependant attendre la fin de cette année 2012 pour le démarrage effectif du transport. Selon les autorités c’est le temps nécessaire pour boucler avec les dossiers et les chantiers de réhabilitation des routes en cours dans la ville. Mais selon certaines sources bien introduites, rien ne se fera avant 2013, surtout lorsqu’on observe la lenteur avec laquelle sont réalisés les chantiers routiers dans la ville, en particulier celui de l’axe carrefour artisanat – carrefour Sodecoton. Et les autorités le savent. Beaucoup craignent également que les vieux démons qui avaient signé l’acte de décès de la précédente régie ne resurgissent. On se souvient à l’époque que les malversations financières à propos des recettes générées par les bus ou encore le mauvais entretien des dits véhicules par la communauté, avaient précipité dans le gouffre de la faillite la première régie de transport.

Bus réceptionnés par les autorités de la ville de Garoua pour le transport urbain
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Transport interurbain: Interdiction des voyages de nuit au Cameroun

Le ministre des transports Bello Bouba, a signé un arrêté interdisant la circulation des autocars de transport au-delà de 21 heures, sur les axes routiers

Un arrêté du ministre camerounais des transports interdit désormais la circulation au-delà de 21 heures, des véhicules de transport interurbain sur les axes routiers du pays. Le texte prévoit des sanctions graduelles pour les contrevenants pouvant aller jusqu’au retrait de la licence de transport et de la fermeture des terminaux pour les agences en faute. Le texte précise aussi que les autorités administratives arrêtent «les horaires limites de début et de fin de mise en route des véhicules de transport public interurbain de personnes. La décision apprend-t-on est en étude depuis le mois d’avril. Elle découle des propositions faites dans le cadre de la commission ad-hoc de sécurité routière mise sur pied par le Premier ministre. Selon les responsables en charge du transport terrestre dans ce ministère, le trafic de nuit représente en réalité 5% du trafic des personnes. Mais avec ce petit chiffre, il enregistre un taux important 35% des accidents, avec des dégâts matériels importants et des pertes en vies humaines. La question aurait fait l’objet de discussions au niveau des transporteurs, des syndicats et de la commission ad-hoc qui regroupent toutes les administrations concernées afin de mettre sur pied la réglementation. Les véhicules appartenant aux particuliers ne sont pas concernés par cette mesure.

Une mesure déjà contestée
L’objectif affirmé du gouvernement est de réduire le nombre de morts par accident sur les routes camerounaises. Mais les divergences d’opinions existaient déjà dans l’examen du projet de texte. Pour l’association sécuroute très impliquée dans la prévention des accidents de la route, c’est la grande satisfaction. Selon un de leurs responsables, la décision du ministre ne doit pas être perçue comme une limitation des activités au sein des agences de voyages. Un avis que ne partagent pas les transporteurs. Dans les directions des agences de voyage, on crie à la violation de la liberté d’exercer. La question est difficile à trancher et des experts estiment que l’ensemble des données n’a pas été pesé. En interdisant les voyages de nuits, l’administration ne limite que 35% des accidents et donc 65% des facteurs de risques restent encore non résolus. D’un autre coté, une concentration de transport en journée, risque de créer un effet inverse. Les agences voulant maximiser les profits risqueraient de violer les limitations de vitesses à chaque fois que cela est possible avec des risques d’accident encore plus grands. Enfin, il est difficile de réguler une telle mesure, notamment dans une ville comme Douala la capitale économique. Parfois un bus, Garantie Express par exemple, quitte l’agence à 17heures 30 et le temps de traverser les embouteillages de Ndokoti, il est pratiquement 19 heures 30 ou 20 heures. La note ne précise pas ce qu’il faut faire dans ce cas là. Tout ceci alimentera de nombreuses protestations en application de la mesure. En attendant, sa date d’entrée en vigueur n’est pas encore prévue. Une omission ou la volonté politique, rien n’est dit à ce sujet.

L’Epave d’un bus, après un accident survenu sur l’axe lourd Douala-Yaoundé
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Cameroun: Jules Wokam, le créateur de « Too Maii »

Peintre, sculpteur, designer, il a créé une ligne de vêtements prêt à porter urbains, née d’une vision forte

Jules Wokam, un homme d’apparence timide et toujours souriant. Le créateur de « too maii », une ligne de vêtements prêt à porter urbains donne véritablement cette impression, du moins à ceux qui le découvrent. Il affronte au quotidien les obstacles qui empêchent d’avoir une marque reconnue et appréciée au Cameroun, avant de devenir l’artiste pluridimensionnel d’aujourd’hui, il lui a bien fallu passer l’étape de la jeunesse: «dans l’enfance j’étais quelqu’un de compliqué, difficile à gérer pour les parents, au début de l’adolescence je pense qu’il y a eu des évènements qui ont fait que j’ai été un peu en rupture avec mon environnement immédiat et c’est à ce moment là que j’ai vraiment commencé à beaucoup dessiner en fait» avoue t-il pour parler de ses premiers pas en tant que styliste. En faisant des arts variés son point d’encrage, il lance sa carrière professionnelle par la création des mobiliers où il trouve rapidement l’opportunité de se familiariser avec la production en série: «dans cette entreprise je ne trouvais pas la satisfaction vers laquelle j’avais envie d’aller c’est-à-dire le design. A ce moment là dans l’environnement local en terme de prêt à porter, qui consistait à produire en série, il n’y avait presque pas d’ouverte à exploiter». Au début sa marque avait une stratégie de marketing très agressive, notamment des défilés de mode, des grands panneaux d’affichage et même l’ouverture d’un magasin en nom propre, une expérience enrichissante mais utopique qui tourne très vite court: «on voulait aller un peu vite et tout de suite on a buté sur les questions d’acheminement, de transit, bref toutes les règles du commerce que je ne maîtrise pas en fait, donc ce qu’on essaie de faire maintenant c’est de mieux structurer la gestion commerciale».

Vêtements de la ligne « too maii »
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Imprimer un style typiquement africain
La réalisation d’une marque est une procédure qui dépend d’une structure bien établie à tout point de vue, en dehors de la partie créatrice. La production et la distribution posent des difficultés que l’artiste seul ne peut endosser: «pour l’instant on manque de structure adéquate, normalement il faut avoir un styliste, un modéliste et un responsable de production. Je suis obligé de faire toute la phase jusqu’au début de la production. La vraie bataille des entreprises de mode ici, c’est de pouvoir convaincre les distributeurs, on doit faire des démarches vers ces magasins pour prendre un peu de place et c’est ainsi qu’on peut réussir à créer un réseau de distribution». Too maii ligne de vêtements née d’une vision forte, avec un slogan par ailleurs idéaliste qui encourage l’esprit d’ouverture de l’Afrique vers le monde afin d’élargir sa portée: «le nom de cette mode vient aussi d’un des travers que l’on reproche à la mode africaine, c’est-à-dire de ne pas revendiquer très fortement ses origines, c’est le principal obstacle qui fait qu’on n’arrive pas à s’ouvrir au monde. J’apprends qu’il y a Too maii qu’on a découvert, que c’est l’ancêtre de Lucie, que c’est le premier être humain sur la terre. Si on est à l’origine du monde ça veut dire que dans les autres cultures aussi on doit pouvoir trouver des choses qui viennent de chez nous». Jules Wokam compte parmi les stylistes camerounais talentueux qui cherchent leur chemin, il a néanmoins trouvé sa niche dans la mode locale, il chérit sa vision de vêtir son peuple et sans l’admettre vraiment, d’ouvrir la voie, car «c’est lorsqu’on porte fièrement sa culture que l’on peut s’ouvrir aux autres en étant à l’aise» pense-t-il.

Jules Wokam, le créateur de la ligne de vêtements prêt à porter urbains « too maii »
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Cameroun: Report du procès de l’ex ministre de la Santé Urbain Olanguena Awono au 17 mars

Il est accusé de détournement de deniers publics dans le cadre de l’opération Epervier

L’ancien ministre de la Santé publique doit faire la lumière sur l’utilisation des fonds alloués à la lutte contre le Vih/Sida, la tuberculose et le paludisme, lorsqu’il était encore le patron dudit ministère. Inculpé depuis 2008, son procès est toujours en cours. Selon une information donnée par la presse internationale mardi, 16 février 2010, le procès de Urbain Olanguena Awono, a été une fois de plus reporté au 17 mars prochain, «pour communication réciproque de toutes les listes de témoins entre les parties», selon la présidente du Tribunal de Grande Instance de Yaoundé.

Dans ce procès, l’ex-ministre est accusé avec cinq autres anciens collaborateurs, dont les anciens directeurs des comités nationaux de lutte contre le Sida, tuberculose et paludisme. Ceux-ci sont accusés de tentative de détournement de deniers publics et de complicité de détournement de deniers publics, peut-on lire sur l’acte d’accusation. Ces détournements sont évalués à 600 millions de F CFA.

Rappel
Pour mémoire, Urbain Olanguena Awono, ministre de la Santé publique entre 2001 et 2007 a été interpellé au mois de mars de 2008, dans le cadre de l’opération épervier. Opération de lutte contre le phénomène de corruption qui mine plusieurs secteurs d’activité au Cameroun. De nombreux hauts cadres de l’administration publique et des Directeurs Généraux ont déjà été arrêtés et méditent sur leur sort derrière les barreaux. Cette opération est loin d’être terminée, comme l’a indiqué Issa Tchiroma Bakary, le ministre de la communication, lors de sa récente sortie médiatique à Yaoundé

Urbain Olanguena Awono
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Cameroun: Crise du transport urbain à Yaoundé, l’incertaine issue

Une consultation est prévue cette semaine. On pourra en savoir plus sur l’avenir de la société.

Mécontentement de certains employés
Lundi 02 novembre dernier, les employés du service d’exploitation (Chauffeurs, vendeurs de tickets, agents de sécurité et mécaniciens) ont observé une cessation de travail, pour protester contre un ensemble d’inconvénients sociaux. Elément déclencheur de la grève, une rumeur selon laquelle la direction générale de la société de transport urbain de Yaoundé TIC-Le Bus, s’apprêtait à licencier 80 employés. «Une situation d’humiliation supplémentaire que nous n’étions pas prêts à accepter », affirme un des chauffeurs sous anonymat. D’après les témoignages recueillis auprès de ces employés, la direction de l’entreprise n’a jamais porté à leur connaissance le règlement intérieur, comme le prévoit la législation sur le travail au Cameroun. Les licenciements pour fautes se sont multipliés durant ce temps et parfois, pour des fautes incomprises.

Rupture du dialogue social
Autres revendications ,les conditions de travail et de collaboration n’étaient pas optimales. « Lorsque par exemple nous revenons de notre tournée et que nous avons soif, la direction n’a pas prévu de solution d’accès à une eau convenable pour nous » affirme un des vendeurs de ticket et son collègue de rajouter « on nous blâmait parfois pour un manquant de 150 FCFA et quand le directeur nous réunissait c’était toujours pour soit nous engueuler, soit nous insulter ». La situation aurait ainsi duré jusqu’au mois de mai 2009 dernier, lorsque la direction a consenti à admettre la possibilité d’élire les délégués du personnel. Très vite elle va se dégrader. Les délégués vont prendre leurs fonctions au sérieux et entreprendre de défendre les droits de leurs collègues. « Récemment le directeur général a piqué une crise de colère et a suspendu les fonctions des délégués du personnel, au motif qu’un d’eux aurait écrit au ministre des transports pour demander sa révocation ». Faux !! affirme un mécanicien visiblement énervé.

Déclaration inattendue de Tsimi Evouna
Le lundi jour de protestation, il était prévu l’inauguration des locaux devant abriter le staff administratif de l’entreprise TIC-Le Bus. A la surprise générale, Gilbert Tsimi Evouna le délégué du gouvernement, a refusé de rencontrer le manager général Lal Karsan Bahl. Il s’est directement adressé aux employés. « Le gouvernement vient de décider de confier la gestion de la gare Sotuc à la Communauté urbaine de Yaoundé. J’ai déjà construit mes arrêts bus et je viens d’inaugurer la direction générale. La société de transport urbain de Yaoundé verra le jour. D’une manière ou d’une autre, le transport urbain marchera à Yaoundé » a-t-il affirmé. Une déclaration inattendue, même pour le manager général. Ce dernier à pour la première fois tenu une réunion avec le personnel de l’exploitation pour les rassurer. Du coté des employés c’est la confusion. Les experts du droit pensent que même si l’Etat devait user de sont fait du prince qui lui permet d’annuler un contrat administratif, il y’a des préalables à respecter.

Confusion sur la situation future des employés
L’acte du délégué du gouvernement qui induit la position du gouvernement ressemble plus à une machination opportuniste. Cette décision de reprise intervient alors que le conseil d’administration composé de la communauté urbaine, la caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), la chambre de commerce et l’entreprise mère TAUG ont approuvé un plan d’extension proposé par le manager général le 16 juillet dernier. 40 bus étaient attendus entre fin octobre et début novembre, et un budget d’environ 200 millions de francs CFA avait également été adopté en vue de la réhabilitation de la base de l’ancienne « Sotuc », à Yaoundé. Selon certains observateurs, la reprise par l’Etat n’aurait pu intervenir qu’en cas d’échec de conciliation entre la direction et les employés. Si de nombreux employés sont satisfaits que le travail ait repris, ils sont inquiets sur la régularité future de leurs revenus. « Malgré tous les points de discordes, nos salaires étaient toujours payés à temps » affirme un des employés. Une belle carte entre les mains du manager Lal Karsan.

les bus, à Yaoundé
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Une sombre affaire de réseau
La société de transport urbain de la ville de Yaoundé apparaît comme étant la manifestation effective des réseaux aux intérêts inavoués, qui remplissent l’environnement économique camerounais. Le partenaire américain la Transnational Automotive Group (TAUG) est une entreprise crée pour les besoins de la cause. Son plan d’affaire a été monté pour le Cameroun, avec un plan d’extension sur l’Afrique de l’ouest, et l’entreprise n’existait pas avant 2006. Selon certaines indiscrétions, plusieurs hautes autorités camerounaises auraient touché des commissions considérables pour son introduction sur le marché du transport urbain et interurbain camerounais. Une initiative qualifiée de salvatrice pour les populations, par ceux là qui en dénonce l’évolution actuelle. Avant 2006, le Cameroun venait de passer 16 ans sans transport en commun public, depuis la chute de la défunte SOTUC. Aujourd’hui que l’Etat envisage encore de récupérer cette activité, les observateurs sont sceptiques sur la survie du projet. Une nouvelle concertation est attendue cette semaine.

Les bus du réseau le Bus
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