Consommation : le Cameroun a importé les vins de 56,8 milliards de F entre 2020 et 2022

Ces données ont été récemment dévoilées par Trade Data Monitor, organisme international dont les données mensuelles couvrent plus de 99% du commerce mondial.

L’amour du Cameroun ou des Camerounais envers le vin s’est encore confirmé dans une étude rendue par l’organisme international Trade Data Monitor.

Selon cet organisme international, dont les données mensuelles prennent en compte plus de 99% du commerce mondial, les importations camerounaises de vins couvrant la période allant de 2020 à 2022, ont coûté 56,8 milliards de Fcfa. Ce montant est en hausse de 56% si on le compare à celui enregistré en 2020 pour les mêmes importations. Soit 14,1 milliards Fcfa.

A en croire Trade Data Monitor, la France est le premier fournisseur de vins au Cameroun. De 2020 à 2022, Les vignerons de l’hexagone ont exporté vers le Cameroun, des vins pour un coût global de 40,5 milliards Fcfa. Ce qui leur a permis de cimenter leur leadership sur le marché local qu’ils contrôlent désormais à hauteur de 71,3%. La France est suivie de loin par l’Espagne qui au courant de la même période, a exporté vers le Cameroun, des vins d’un montant de 8,1 milliards de Fcfa. Soit 14,2% du marché camerounais.

Panoramapapers souligne qu’en dehors de ces deux pays, le Cameroun se tourne progressivement vers l’Italie et la Belgique. De 2020 à 2022, l’achat des vins produits par l’Italie a connu une hausse exponentielle. Leur coût est passé de 382,3 millions Fcfa en 2020 à environ 900 millions Fcfa au cours de l’année 2022 ce qui correspond à 3,1% du marché local.

Affaires : pourquoi BVS Cameroun est au bord de la faillite

6 ans après son arrivée au Cameroun, le groupe BVS enregistre des pertes énormes.

Lancé en 2017 par Guillaume Sarra, ancien Directeur général adjoint de la Société anonyme des boissons du Cameroun (Sabc), l’investissement de 12 milliards de FCFA soutenu par l’État du Cameroun est à bout de souffle.

La mauvaise santé financière du groupe est confirmée et l’annonce de la vente des actifs (matériel de production, divers biens meubles, aire de stockage, espaces de vente, matériel roulant, etc.) l’est tout autant. D’autres par ailleurs, avance l’hypothèse d’une recapitalisation.

Plusieurs causes sont dénombrées à cette situation, des choix managériaux hasardeux, une mauvaise appréciation des investissements, un lourd endettement, une mauvaise politique de marketing, des charges élevées etc.

Divisé en deux segments, distribution et production, BVS Cameroun a enregistré près de 20 milliards de pertes cumulées depuis sa création. « Depuis le début de l’aventure, l’entreprise n’a pratiquement pas enregistré de bénéfice. Le chiffre d’affaires sur le segment production atteignait à peine 4 milliards de FCFA par an, contre rarement 10 milliards de FCFA pour le segment distribution, alors que les charges fixes cumulées étaient largement supérieures. Par exemple, entre 2017 et 2021, l’entreprise a enregistré une perte cumulée de 15 milliards de FCFA », a révélé Investir au Cameroun. « La situation est telle que l’entreprise a même dû être recapitalisée en 2019 à hauteur de 3 milliards de FCFA ».

Cameroun: la douane en guerre contre le commerce illicite des liqueurs

Des équipes de contrôle sillonnent depuis quelques temps les marchés, boutiques, grandes surfaces et entrepôts, pour s’assurer de la régularité des activités de vente dudit produit

L’administration douanière annonce le lancement de la lutte contre le commerce illicite dans le secteur viticole d’om cette mise en garde aux distributeurs, transporteurs et vendeurs de boissons liquides concernés par le chapitre 22 du code des importations au Cameroun, notamment les vins, spiritueux et autres champagnes.

Dans cette perspective, des équipes spéciales de contrôles sillonneront les marchés, boutiques, grandes surfaces et entrepôts identifiés sur l’ensemble du territoire, à l’effet de s’assurer de la régularité de la détention ou de la circulation desdites marchandises.

La Direction générale des douanes (DGD) invite les opérateurs de cette filière à toujours exiger de leurs fournisseurs, les factures d’achat, les bordereaux de fabrication, les justificatifs de l’origine, ou encore, tout document attestant que ces marchandises ont été régulièrement dédouanées sous peine de sanctions.

Selon les chiffres disponibles à la douane, 43,69 % des vins et spiritueux au Cameroun proviennent de France, 9,64 % d’Espagne, 9,59 % du Royaume Uni, 8,34 % du Brésil et 7,34 % d’Afrique du Sud.

Entre 2010 et 2011, par exemple, le pays a importé 11 millions de litres d’alcool pour une valeur d’environ 2,6 milliards de francs CFA.


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