Cameroun : Paul Biya prend part au 2è sommet Russie-Afrique

Le président de la République du Cameroun a quitté la capitale Yaoundé le mercredi 26 juillet 2023 en compagnie de son épouse Chantal Biya.

Après le premier sommet Russie-Afrique tenu à Sotchi les 23 et 24 octobre 2019, voici venue la 2è édition. La Russie de Vladimir Poutine et 49 pays africains se retrouvent du 26 au 30 juillet à Saint-Pétersbourg. A l’invitation du président russe, le chef de l’Etat Paul Biya prendra part aux travaux en compagnie de quelques membres du gouvernement dont la présence à ce sommet qui s’ouvre ce jeudi, renseigne sur les sujets à l’ordre du jour.

Placé sous le slogan « pour la paix, la sécurité et le développement » le 2e sommet aborde plusieurs principaux thèmes. Les participants au sommet aborderont le nucléaire civil, les technologies spatiales, les nouvelles routes logistiques, la souveraineté alimentaire.

La guerre en Ukraine et ses conséquences sur les économies africaines et mondiales ne saurait être oubliée. L’Afrique dont certains pays sont presque dépendants des céréales russes et ukrainiens cherchent des voies pour accéder à ces denrées depuis que la Russie est en guerre avec l’Ukraine le 24 février 2022. Le groupe paramilitaire Wagner installé depuis plusieurs années en Afrique pourrait aussi être évoqué au cours des travaux.

Le Cameroun voudrait dans cette rencontre internationale trouver de nouveaux partenaires susceptibles d’accélérer la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement pour la période 2020-2030. D’où la présence des ministres des Finances, de l’Economie, des Travaux publics et de la Défense.

Le 2è sommet Russie-Afrique est aussi comme le 1er, une occasion pour Vladimir Poutine de renforcer les relations entre son pays et le continent. A travers ce rassemblement, le chef de l’Etat russe a une opportunité de poursuivre son combat contre les « contre-valeurs occidentales », tout comme les Etats africains ont l’opportunité de réévaluer leur souveraineté alimentaire.

Cameroun : l’Américan Tibor Nagy appelle au départ du régime Biya

Choqué par la mise en détention de Rebecca Enonchong, l’ex secrétaire d’État aux affaires africaines des États-Unis, affirme que le Cameroun est sous l’emprise d’une dictature.

Réagissant  à l’affaire Rebecca Enonchong mise en détention à Douala pour outrage à magistrat, le diplomate américain Tibor Nagy descend le régime du président Paul Biya dans un tweet. Le comparant à celui du président Poutine en Russie. « Le gouvernement camerounais n’a-t-il pas honte ?  Même Poutine fait preuve de plus de finesse en emprisonnant des gens pour leur politique.  L’heure est aux grands changements à Yaoundé », a-il écrit.

Son tweet suscite une levée de bouclier à Yaoundé. Et comme l’opinion est désormais habituée, c’est le professeur Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur, secrétaire à la communication du parti au pouvoir le RDPC, qui porte l’estocade.

L’universitaire fait  trois observations à Tibor Nagy. Sur le plan légale, il assure que  les différentes élections se tiennent dans son pays dans le respect des textes en vigueur. Ainsi soutient-il,  le chef de l’Etat n’est pas arrivé au pouvoir par « oukase », mais par une élection libre, démocratique et transparente, martèle Jacques Fame Ndongo.

Toujours pour déconstuire la thèse d’une dictature à la tête du pays, il affirme que :  « C’est Monsieur Paul Biya qui a instauré la démocratie au Cameroun», non sans indiquer que plus de 300 partis politiques exercent dans le pays et de façon libre.