A la suite du Tchad et du Cameroun, le Gabon veut contrôler le port du voile intégral

Le ministre gabonais de l’Intérieur annonce que la police gabonaise a reçu l’ordre de procéder à tout moment à l’identification de toute personne portant un voile intégral sur la voie publique

Le ministre gabonais de l’Intérieur, Guy Bertrand Mapangou, a annoncé mardi soir dans un communiqué que la police gabonaise a reçu l’ordre de procéder « à tout moment » à l’identification de toute personne portant un voile intégral sur la voie, les services et espaces publics ainsi que dans les transports en communs.

Selon le ministre de l’Intérieur, c’est pour des raisons de sécurité bien que le Gabon ne fasse pas l’objet d’une menace terroriste aujourd’hui.

L’annonce survient au lendemain d’un double attentat suicide perpétré au Cameroun, pays voisin du Gabon, par deux femmes kamikazes portant la burqa (voile intégral). Le gouverneur de l’Extrême-Nord, région dans laquelle les attentats ont été perpétrés, a aussitôt interdit le port du voile dans cette partie du territoire qui partage des frontières avec le Nigéria.

Avant le Cameroun, le Tchad avait déjà pris la même mesure, après le double attentat suicide ayant fait 33 morts à N’Djaména le 15 juin 2015.

« Le ministre de l’Intérieur rappelle que cette décision qui participe des mesures de sécurité intérieure prises par le Gouvernement de la République ne constitue point une entrave aux libertés fondamentales individuelles », indique le communiqué publié au Gabon.

Le Gabon a une longue frontière commune avec le Cameroun, victime des attaques terroristes ces derniers temps. Le pays, qui ne partage pas de frontières avec le Nigéria, mais qui fait partie de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), s’est toujours dit solidaire du combat mené par le Tchad et le Cameroun contre le groupe terroriste Boko Haram.

On estime que l’islam représente 1% de la population gabonaise.

Le ministre gabonais de l’Intérieur, Guy Bertrand Mapangou
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Ouest-Cameroun: interdiction du port de voile intégral pour prévenir d’éventuels attentats

Le port de voile intégral encore appelé la Burka est désormais interdit dans certaines régions du Cameroun, notamment dans la ville de Foumban (Ouest) suite à une décision des autorités

Cette mesure selon Donatien Boyomo, le préfet du département du Noun dans la région de l’Ouest, a été prise pour se «prémunir d’éventuels attentats», dans un contexte sociopolitique marqué par des attentats terroristes de Boko Haram au Nigeria et au Tchad voisins.

Les autorités camerounaises estiment que l’on devrait «s’entourer de toutes les mesures de sécurité face à une nébuleuse qui a pour mode opératoire, la guerre asymétrique».
Les attentats suicides à répétition survenus à N’djamena et perpétrés par la secte intégriste nigériane Boko Haram «parlent au Cameroun», ont-elles estimé.

Dans ce contexte, les forces de sécurité ont été autorisées à interpeller systématiquement toute personne recouverte de voile intégral, d’autant que des auteurs des attentats suicides au Tchad sont des hommes qui s’étaient passés pour des femmes.

L’acte préfectoral interdit également la circulation des motos-taxis la nuit, tandis que des mesures de sécurité ont été renforcées autour des mosquées en cette période de fin ramadan.

Selon certaines sources, la ville de Foumban héberge une forte communauté musulmane, en l’occurrence, des Wahhabites dont des prêches seraient plus radicales par rapport aux autres musulmans.

L’intégralité du Communiqué radio-presse signé par le Préfet du Noun


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