Cameroun: le point sur la phase 2 des projets d’autoroutes Yaoundé-Douala et Edéa-Kribi-Lolabe au 26 novembre 2020

Offres en cours d’analyse pour la section Kribi-Edéa, un appel d’offres restreint établi pour la section Yaoundé-Bibodi à l’intention des partenaires techniques et financiers, selon la mise à jour du ministère des Travaux publics

 

Le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, a présenté ce jeudi en conseil de cabinet – présidé par le chef du gouvernement Joseph Dion Ngute – la situation de la phase 2 des projets d’autoroutes Yaoundé – Douala (196 km) et Edéa-Kribi-Lolabé (130 km). 

Pour l’autoroute Yaoundé – Douala, le Mintp a établi un “appel d’offres restreint” pour la procédure de sélection des partenaires techniques et financiers, selon le communiqué publié ce jeudi par les services du Premier ministre à l’issue du conseil de cabinet.

Pour l’autoroute Edéa-Kribi-Lolabé, les offres reçues suite à l’appel à manifestation d’intérêt lancé en mars-avril 2020 sont encore “en cours d’analyse”.

La phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala concerne la réalisation de la section Bibodi-Douala (136 km), la section Yaoundé-Bibodi (60 km) de la phase 1 étant exécutée à plus de 90%, d’après le Mintp.

La deuxième phase de l’autoroute Edéa-Kribi-Lolabé concerne la réalisation de la section Edéa-Kribi (92 km), la section Kribi-Lolabé (38,5 km) de la phase 1 étant réalisée à près de 90%, selon le Mintp. 

Un constat a été fait sur les quatres sections en conseil de cabinet du mois de novembre. En dehors de Yaoundé – Bibodi, où les emprises foncières ont été entièrement libérées par les populations, les autres sections ne le sont pas encore. D’après le ministre des Travaux publics, il est encore question de mobiliser les ressources nécessaires pour les indemnisations et finaliser les actes de déclaration des sites choisis d’utilité publique.

Le MINTP recherche des partenaires potentiels pour signer des partenariats public-privé (PPP) pour la deuxième phase des deux projets d’autoroute. Le partenaire privé retenu sera rémunéré par les paiements provenant des usagers, dans le cadre de l’exploitation, par ses soins, de chacune des autoroutes.

Autoroutes Yaoundé-Douala, Yaoundé Nsimalen, Edéa-Kribi-Lolabé: le point à fin juillet 2020

Un exposé sur ces différents projets a été fait par le ministre des Travaux publics et celui de l’Habitat et du Développement urbain au cours du conseil de cabinet du 29 juillet

 

Le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, et le ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Célestine Ketcha Courtès, ont présenté, mercredi à Yaoundé, au cours du conseil de cabinet du mois de juillet, le niveau de réalisation des principaux projets autoroutiers en cours au Cameroun: Yaoundé-Douala, Edéa-Kribi-Lolabé et Yaoundé-Nsimalen. Les deux premiers projets ont été présentés par le Mintp et le troisième par le Minhdu.

Yaoundé – Douala (196 km)

Le projet est découpé en deux phases: Yaoundé – Bibodi (60 km) et Bibodi-Douala (136 km). Les travaux de la phase 1 ont démarré en octobre 2014 pour une durée de 48 mois. La phase 1, selon le MINTP, est actuellement achevée sur 40 km. Le taux d’exécution physique est de 91% et la date d’achèvement des travaux fixée au 31 décembre 2020. 

La seconde section (Bibodi-Douala) quant à elle attend encore la signature du contrat de partenariat public privé (PPP) prévu pour sa réalisation. La signature dudit contrat est envisagée par le gouvernement d’ici au 30 mars 2021. “Les principales contraintes se rapportent à la libération des emprises foncières, au paiement des indemnisations et à la mobilisation des financements complémentaires”, explique Emmanuel Nganou Djoumessi.

L’autoroute Yaoundé – Douala, doit, à terme permettre d’assurer la desserte et la liaison entre les trois pôles portuaires de Douala, Kribi, Limbé et d’améliorer leur liaison avec Yaoundé.

Edéa – Kribi – Lolabé (130 km)

Le projet est découpé en deux phases: Kribi-Lolabé (38,5 km) et Edéa-Kribi (92 km). Les travaux de la phase 1 ont été lancés en janvier 2015, pour une durée totale de 42 mois. A fin juillet 2020, les travaux de la section Kribi-Lolabé sont réalisés à 88,14%, selon le MINTP. Ils sont actuellement bloqués à cause du paiement attendu des “indemnisations résiduelles et des décomptes des travaux”. Le Premier ministre a demandé au ministre des Finances à ce que ce point soit pris en compte dans la loi de finances 2021. Pour l’achèvement et la mise en exploitation de cette section, le gouvernement compte aussi sur la signature d’un partenariat public privé (PPP) avec un investisseur.

Tenant compte des problèmes rencontrées dans la première section, le gouvernement a lancé en mars 2020 un appel à manifestation d’intérêt en vue de retenir un PPP pour le financement, la construction et l’exploitation de la phase 2: Edéa-Kribi. “Les offres déposées le 30 juin 2020 seront examinées par la Commission spéciale dédiée qui est en cours de constitution”, indique le MINTP sans s’aventurer sur d’autres délais.

Yaoundé – Nsimalen (23,3 km)

Le projet est aussi structuré en deux phases: une section dite “rase campagne” (11,3 km) et une section urbaine (12 km). Les travaux de la phase 1 ont démarré en mai 2014 pour une durée de 36 mois. A fin juillet 2020, le taux d’avancement des travaux est de 90%, assure le ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu). Célestine Ketcha Courtès informe que le gouvernement prévoit l’ouverture de tronçon à la circulation pendant les compétitions sportives du CHAN 2021 et de la CAN 2022, qu’abritera le Cameroun.

En ce qui concerne la section urbaine de ce projet autoroutier, aucune date n’a été avancée pour le début des travaux. “Les études ont déjà été réalisées et les marchés attribués à trois groupements d’entreprises. Le gouvernement a engagé les diligences en vue de la mobilisation des financements nécessaires à la réalisation des travaux de cette section”, a juste indiqué le Minhdu.

Le Cameroun recherche des partenaires pour la phase II des autoroutes Yaoundé-Douala et Edéa-Kribi-Lolabe en PPP

Objet d’un avis d’appel public international à manifestation d’intérêt lancé par le ministère des Travaux publics. Date limite d’envoi des candidatures: 21 mai 2020

 

Le ministère des Travaux Publics du Cameroun, que dirige Emmanuel Nganou Djoumessi, a émis deux avis d’appel public international à manifestation d’intérêt (APIMI) pour la réalisation de la seconde phase de deux autoroutes.

L’un des APIMI vise “la sélection des entreprises ou groupements d’entreprises devant accompagner le gouvernement de la République du Cameroun pour le financement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance de l’autoroute Yaoundé-Douala (phase II, Bibodi-Douala, 136 km)”.

L’autre a trait à “la sélection des entreprises ou des groupements d’entreprises devant accompagner le gouvernement de la République du Cameroun pour le financement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance de l’autoroute Edéa-Kribi-Lolabe (phase II, Edéa-Kribi, 92 km)”.

Le MINTP recherche des partenaires potentiels pour signer des partenariats public-privé (PPP) pour la réalisation des deux projets. Le partenaire privé retenu sera rémunéré par les paiements provenant des usagers, dans le cadre de l’exploitation, par ses soins, de l’autoroute.

Les deux APIMI, établis le 04 mars, ont été diffusés dans la presse publique le 15 avril. La date limite d’envoi des candidatures est fixée au 21 mai 2020.

La phase II de l’autoroute Yaoundé-Douala vise la construction d’une section autoroutière Bibodi-Douala, en passant par Edéa, sur un linéaire de 136 km, avec une vitesse de référence de 90 km/h. Elle est adossée à l’autoroute Yaoundé-Bibodi (60 km) en cours d’exécution. Elle va permettre de renforcer la route nationale n°3 (N3) qui relie les villes de Yaoundé et Douala. La section doit être reliée à l’autoroute Edéa-Kribi.

Parmi les ouvrages prévus dans le cadre de ces travaux, on recense, entre autres, 05 échangeurs, 02 ponts (sur 250m et 500m), trois bretelles routières.

Ce projet doit permettre d’“assurer la fonctionnalité du transit, la desserte et la liaison entre les trois pôles portuaires de Douala, Kribi et Limbé et d’améliorer leur liaison avec Yaoundé”

En ce qui concerne la phase II de l’autoroute Edéa-Kribi-Lolabe, qui va d’Edéa à Kribi, sur un linéaire de 92 km, elle se présente comme une “autoroute avec une vitesse de référence de 90 km/h, incluant les voies de rétablissement sur la RN7”

“Le projet autoroutier Edéa-Kribi (92 km), adossé à l’autoroute Kribi-Lolabé (38,5 km) en cours d’achèvement, devrait se réaliser dans un contexte marqué par le vieillissement du réseau routier national en général et particulièrement de la RN7 qui relie les deux villes d’Edéa et de Kribi. Porté par la mise en service du port éponyme, la ville de Kribi est dans une métamorphose certaine. Le trafic induit par son port devra logiquement faire de la ville voisine d’Edéa une ville carrefour au confluent des quatre principaux pôles économiques du pays, à savoir: Douala, Yaoundé, Kribi et Bafoussam”, explique le MINTP.

Par les ouvrages à construire ici, on recense 04 échangeurs, 05 ponts (sur 225 m, 200 m, 40 m, 60 m, 60 m), trois gares de péages et une aire de repos. 

Le profil des deux autoroutes est de 2×2 voies extensibles à 2×3 voies.

Autoroute Yaoundé-Douala : la première phase sera livrée en décembre 2020

La phase 1  de cette infrastructure (60 km) dont les travaux de  construction ont  démarré le 13 octobre 2014 sera livrée d’ici le 31 décembre 2020.

Les 60 premiers kilomètres de cet ouvrage seront livrés à la fin de cette année peut-on lire dans dans le Projet de performance des administrations (PPA) du ministère des Travaux publics pour l’exercice 2020.

En plus des 60 kilomètres qui constituent la phase 1 du projet , il est également attendu dans le même package, la réalisation de 25 kilomètres de voies de rétablissement à la fin de l’année 2020.

Le coût global de ces travaux est estimé à 345,8 milliards de FCFA. L’Etat d’avancement de ce chantier était quand à lui estimé à 77,5% en novembre 2019.

Il faut préciser que le projet de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala prévu pour s’étendre sur un linéaire de 196 km avait été segmenté en deux phases.

La première phase (60 km) prends corps au kilomètre 0 à Eyang, un petit village non loin du quartier Nkolbisson  à Yaoundé et se termine à Bibodi. La deuxième phase longue de 136 kilomètres va de Bibodi à la ville de Douala.

Dans sa globalité, le projet devrait coûter un peu plus de 822 milliards de FCFA selon le ministère de l’Economie. 

Rappelons que ce projet a plusieurs fois été au cœur des attentions  en raison des multiples glissements de calendriers de livraison observés.

Les travaux qui prévoyaient une mise en service initiale de la route en 2018 ont connu une double prolongation des délais (12 mois puis 14,5 mois ) à cause,  des lenteurs dans la libération des emprises, des retards dans l’avancement des travaux liés aux obstacles géologiques observés ci et là ainsi que la faiblesse dans le paiement des décomptes et la mobilisation des fonds de contrepartie par le gouvernement camerounais.

 

 

 

 

 

 

 

Cameroun : CAMRAIL va acquérir 25 nouveaux wagons

Les nouvelles voitures devraient permettre de relancer le transport des passagers entre Douala et Yaoundé.

La Cameroon Railways Company (CAMRAIL), va se doter de 25 nouveaux wagons. Révélation du ministre des Transports du Cameroun, en marge du salon Promote qui se tient du 16 au 25 février à Yaoundé.

Le ministre Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe a annoncé que 11 wagons seront livrés «à brève échéance». Sans donner de date. Le reste du lot 11 de wagons suivra un peu plus tard.

Le ministre des Transports a expliqué que cette acquisition du transporteur ferroviaire va permettre de remettre sur les rails la ligne ferroviaire Douala-Yaoundé. Pour ce qui est du transport des passagers.

Il faut dire que le transport des passagers par train entre les deux principales villes du pays est en berne depuis la catastrophe ferroviaire d’Eseka.

Lire aussiAccident d’un train de Camrail : le processus d’indemnisation des victimes en cours

En effet depuis octobre 2016, la CAMRAIL a suspendu le transport de passagers après de déraillement d’un de ses trains le 21 octobre 2016. Un accident qui a fait une centaine de morts. Depuis lors, le transport des passagers est «somnolent», a relevé le ministre.

Il est à noter que CAMRAIL a également décidé de l’acquisition de 9 nouvelles locomotives. Cinq de ces locomotives ont été livrées en janvier dernier. Quatre sont encore attendues.

Le ministre a assuré que le transport des passagers va reprendre une fois le nouveau matériel livré.

Accident de la circulation: sept morts sur l’axe Yaoundé-Douala

En cause, une collision survenue jeudi soir entre un bus de transport en commun et un camion semi-remorque transportant du ciment

L’axe Yaoundé-Douala a été le théâtre d’un accident de la circulation survenu dans la nuit de jeudi, 02 juin 2016. Bilan provisoire : sept morts et 22 blessés.

A l’origine de ce drame, une collision entre un bus de transport en commun et un camion semi-remorque transportant du ciment.

D’après les sources de la gendarmerie, une branche d’arbre serait tombée sur la chaussée alors qu’il pleuvait abondamment au lieu-dit « Petit Makak » entre Pouma et Boumniebel, peu après 19heures. C’est alors que le conducteur du bus – en provenance de Yaoundé pour Kribi – en voulant esquisser l’obstacle, est sorti de son couloir et s’est retrouvé du côté gauche où venait en face le camion semi-remorque. Le choc sera donc fatal. Sur le carreau, quatre morts et 25 blessés, tous passagers du bus.

Arrivés sur les lieux, les éléments de la gendarmerie du peloton auto-motorisé d’Edéa ont immédiatement organisé les premiers secours. 17 blessés vont alors être conduits à l’hôpital St André de Pouma. Malheureusement, trois d’entre eux vont rendre l’âme quelques instants après leur admission. Les huit autres blessés, quant-à-eux, ont été acheminés à l’hôpital régional d’Edéa où ils continuent de recevoir des soins.

Au moment où les victimes sont en cours d’identification, quatre des sept corps ont été déposés à l’hôpital régional d’Edéa, tandis que les enquêtes se poursuivent.


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Cameroun: les MA60 reprendront service le 21 mars (officiel)

Selon le DG de la Camair-Co, Jean Paul Nana Sandjo, la suspension des vols des avions acquis auprès de la société chinoise Avic International est due à la fermeture de l’aéroport de Douala

L’on reparle encore des avions de type MA60 acquis par la compagnie aérienne Camair-Co. Après avoir desservi la ligne Douala-Yaoundé à la suite de leur inauguration le 23 janvier 2016, les vols des deux avions ont été suspendus. Selon le directeur général de la Camair-Co, Jean Paul Nana Sandjo, cette suspension « provisoire » est due à la fermeture de l’aéroport de Douala pour cause de travaux de réhabilitation des chaussées aéronautiques.

A leur inauguration, les MA60 devaient également desservir Bafoussam, avant de s’étendre dans les autres chefs-lieux des régions du pays. Un programme avorté que Jean Paul Nana Sandjo explique par l’insuffisance d’un équipage qualifié pour conduire ces appareils. « Je vous signale que nous avons dû pour les besoins des vols inauguraux, solliciter le concours de Air Zimbabwe qui nous a prêté un équipage afin que nous puissions effectuer tous ces vols ».

La compagnie de transport aérien zimbabwéenne fait partie des 21 compagnies qui exploitent les avions de type MA60. Ce pays est le premier du continent noir avoir commencé en 2004 à utiliser ces appareils.

Pour ce qui est de leur remise en service sur le réseau domestique camerounais, Jean Paul Nana Sandjo indique que : « nous attendons que les quatre équipages soient prêts (lesquels ont reçu une formation en Chine pour la man uvre des avions de type MA60). Que Douala rouvre ».

Le Directeur de la Camair-Co annonce également pour fin mars 2016, la liaison Douala-Bafoussam, Yaoundé-Bafoussam à condition que l’aéroport soit opérationnel. « Il y a encore des équipements que l’autorité aéronautique doit y installer pour que nous puissions faire des vols de jour et de nuit ».


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Autoroute Yaoundé-Douala: le taux d’avancement des travaux évalué à 16,5%

Le ministre camerounais des Travaux publics est descendu sur le terrain pour lever certaines contraintes et recommander le respect des délais

Le minsitre camerounais des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, a voulu observer, vérifier, comprendre, évaluer l’évolution des travaux et écouter les parties prenantes dans la réalisation dudit chantier. Le Mintp s’est dit satisfait de la détermination de l’entreprise en charge de la réalisation de l’autoroute et de la mission de contrôle. Seulement, l’entreprise aurait pu faire mieux s’il n’y avait pas eu des contraintes de diverses natures.

Plusieurs fois, les populations de Lobo ont par exemple manifesté leur mécontentement entre le PK 10 et le PK 20 pour le paiement de leurs indemnisations. Emmanuel Nganou Djoumessi a fait comprendre au chef de Lobo que « la construction d’une infrastructure, quelle qu’elle soit, ne vise pas à appauvrir les populations. L’Etat respecte toujours ses engagements. Les ressources seront payées ».

La construction de l’autoroute, lancée en octobre 2014, s’étale sur 48 mois selon les prévisions. Mais le chef de la mission de contrôle, Sahli Jalel, a souligné que « les sols posent un problème technique du fait de leur forte teneur en eau, malgré la saison sèche. On a eu à refaire des couches de remblais quatre fois. Ce qui fait que l’entreprise est en retard sur la réalisation des remblais ».

Lors de la descente sur le terrain cette semaine, le Mintp a relevé que les aménagements connexes socio-économiques qui concourent à la productivité des populations concernées par les indemnités ont été décidés par le président de la République. Car, « il faut que ces populations sentent qu’on a amélioré leurs conditions de vie. Il faudra passer à la mise en uvre de l’enquête socio-environnementale », a-t-il conclu.


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Autoroute Yaoundé-Douala: les ayants droit seront indemnisés

Le gouverneur de la région du Centre a indiqué, au cours d’une réunion de crise organisée mardi à Yaoundé, que plus de 300 millions de F avaient déjà été débloqués pour les populations victimes

Le gouverneur du Centre a convoqué mardi, 22 juillet 2015 à Yaoundé, une réunion de crise avec les chefs traditionnels et élus locaux, représentants les populations déguerpies de Lobo dans le département de la Lékié, notamment entre le Pk 10 et Pk 20 du tracé de l’autoroute Yaoundé-Douala. Ceux-ci ont érigé des barricades sur le chantier depuis jeudi dernier, revendiquant le paiement des indemnisations de leurs biens détruits. Depuis lors, les travaux sont en arrêt.

Afin que les travaux de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala reprennent, Joseph Otto Wilson a instruit mercredi le préfet de la Lékié, les chefs traditionnels et les élus locaux d’aller expliquer aux populations les voies de recours qui s’offrent à elles. Mais surtout, de lever toutes obstructions au déroulement du chantier de l’autoroute. Les requêtes devraient remonter à la région au plus tard lundi, 27 juillet prochain.

Le gouverneur a tout de même rappelé que depuis le début des opérations d’évaluation des biens et personnes à indemniser, «Lobo est la seule localité à poser des problèmes. Il a par ailleurs souligné que le texte du Premier ministre précise malgré tout, en son article 4, que «les victimes non-visées par le présent décret seront indemnisées après réclamation et vérification».

A l’occasion, le patron du Centre a également tenu à remercier les populations d’avoir accepté que les travaux de terrassement se fassent avant qu’elles n’aient perçu leurs indemnisations, conformément aux normes en la matière. Maintenant, «Je vous demande de faire à nouveau confiance à l’Etat, qui ne saurait léser ses citoyens. Nous disposons déjà de plus de 300 millions de F débloqués pour vos indemnisations et on peut déjà payer les personnes qui n’ont pas de réclamations. Que les autres aillent vers le préfet déposer leurs requêtes. Une fois les vérifications et les corrections faites, elles seront également payées», a conclu le gouverneur.


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Autoroute Yaoundé-Douala: des riverains assiègent le chantier

Les travaux sont bloqués sur le site à Nkolmeyang dans la Lékié. Des habitants ont barré le passage depuis jeudi dernier, soulevant des problèmes d’indemnisations

Depuis jeudi, 16 juillet 2015, le chantier de l’autoroute Yaoundé-Douala n’avance pas. Les populations de quatre villages de l’arrondissement de Lobo dans la Lékié (Nkongmessa, Nkolmeyang, Tsek et Lobo), ont élu domicile sur le site des travaux. Jusqu’à hier lundi, une centaine de personnes, hommes, femmes et jeunes, ont passé la nuit sur le site, à la belle étoile.

«Nous revendiquons simplement nos droits. Certains d’entre nous étaient membres de la commission d’évaluation des biens et personnes à indemniser. A la fin, nous avons signé un document de près de 900 personnes. Aujourd’hui, on nous brandit un document avec 300 noms. En plus, les frais d’indemnisation ont été réduits. Pourquoi?», déclare le chef du village Lobo, porte-parole des villageois, Jean Marie Assougna, présentant une copie du document.

Il s’agit du décret N°2015/1318/PM du 15 juin 2015, portant indemnisation des personnes victimes de destruction de biens dans le cadre du projet de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala, entre Pk 10 et Pk 20 dans l’arrondissement de Lobo, département de la Lékié, région du Centre. Il s’en suit une liste de 372 noms, avec des montants à percevoir. L’un des villageois s’en sort avec 4800 F. une chose que le chef du village qualifie de «moquerie». «Même la plus minable des baraques ne peut pas valoir ce prix. L’administration nous associe à un travail qui demande parfois de débourser des frais de transport pour aller signer des documents à Obala. A la fin, elle fixe des montants arbitraires et nous les impose. Ce n’est pas juste», s’exclame chef du village Nkolmeyang, Denis Cyrille Onana Onana.

Les grévistes ont posé deux barrages sur le chantier. Le plus gros du regroupement s’effectue à Nkolmeyang, Pk 10+800 du tracé. Le second front de grève se trouve à Pk 15, où des vieillards sont installés sur un tronc d’arbre disposé au milieu de l’allée. On constate cependant que le terrassement est effectif sur plus de 15 kilomètres. En amont, entre Pk 10 et Pk 0 (relevant du département du Mfoundi), les travaux se poursuivent, par endroits, pour des remblais ou la construction des ouvrages d’art, sous la direction de la China First Highway Engineering Company Limited (CFHEC) en charge de la construction.

Par ailleurs, le préfet du département de la Lékié, Patrick Simou Kamsu a indiqué avoir «discuté avec les populations pour qu’elles soient patientes. Il y a une réunion dans les prochains jours avec le gouverneur pour tirer le problème au clair». Entre-temps, la grève se poursuit.

Autoroute Yaoundé-Douala: les indemnisations posent problème.
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