Axe Yaoundé-Soa : des blessés dans un affrontement sanglant entre camerounais et centrafricains

Au lieu-dit Fougerole à Yaoundé, une rixe a éclaté hier entre conducteurs de mototaxis et chauffeurs de cars desservant la capitale et sa banlieue.

L’on a frôlé le pire le 15 septembre 2021 au quartier Fougerole, situé entre Ngousso et la ville de Soa. Des blessés ont été dénombrés à l’issue d’une bagarre sanglante entre conducteurs de mototaxis d’origine centrafricaine et chauffeurs de cars de la ligne Yaoundé-Soa.

Selon des témoins, tout serait parti de la collision d’un car et d’une moto. Les ressortissants de la RCA sur le chemin du cimetière de Soa pour inhumer l’un des leurs, accusent le conducteur du car  d’avoir percuté a mort un compatriote. Les discussions commencent. D’autres chauffeurs de car viennent à la rescousse de  leur collègue accablé, S’en suit la violence. Durant les affrontements,  des blessures sont enregistrées, plusieurs cars endommagés, la circulation paralysée.

La police et la gendarmerie alertées viendront peu à peu  calmer les tensions. Mais les protagonistes déterminés à en découdre vont certains se livrer à une chasse aux sorcières dans les quartiers environnants. Mettant ainsi le coin en état d’alerte.

Sauf que quelques temps plus tard, la tension va descendre avec l’arrivée massive d’autres éléments des forces de l’ordre sur les lieux. Des personnes seront interpelées pour les besoins de l’enquête ouverte.

Axe Yaoundé-Soa: les cars de transport reprennent du service

Les syndicalistes du secteur péri-urbain rural ont levé le mode d’ordre de grève lundi, après des concertations tenues avec le gouvernement dans la capitale camerounaise

Les cars desservant l’axe Yaoundé-Soa ont repris le transport lundi, 23 novembre 2015, aux environs de 10h, au lieu-dit « Camair » à Yaoundé. C’était après un arrêt momentané du trafic qui n’a pas permis à des milliers d’étudiants, en plein examen, de se rendre à l’Université de Yaoundé II très tôt.

« Nous voulons les cars. Qu’allons-nous faire puisque nous sommes en pleine composition ? Nous n’avons pas d’argent pour payer le taxi qui coûte 1000 F pour nous rendre à Soa. Nous attendons que notre ministre vienne », s’exclamaient quelques étudiants avant que la situation ne rentre à la normale. L’arrivée sur les lieux du ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), Pr. Jacques Fame Ndongo, a quelque peu calmé les tensions.

Après des négociations, le président national du Syndicat national des chauffeurs du transport péri-urbain et rural du Cameroun (Synctrapurcam), Prosper Essomba, et ses membres, ont pu trouver un arrangement avec le Minesup.

« Les cours d’aujourd’hui (Ndlr : hier) sont décalés parce que nous tenons compte de cette situation de grève. Les examens qui étaient programmés en Master pour ce lundi sont reportés à mercredi. Le recteur prend en charge les frais de transport aujourd’hui et ensuite, on va trouver une solution durable à ce problème », a rassuré le Minesup, qui était accompagné du ministre délégué auprès des Transports, Mefiro Oumarou, du préfet du département du Mfoundi, Jean Claude Tsila et du recteur de l’UYII, le Pr Ibrahim Adamou.

Pour Prosper Essomba, il s’agissait juste de faire entendre leurs revendications : « la légifération de notre syndicat, la liste des taxes à payer et la prise en compte des catégories de véhicules dans l’achat de l’assurance », a-t-il énuméré.

Des doléances qui ont été examinées au cours d’une concertation en début d’après-midi avec tous les acteurs impliqués. « Nous avons mis en place un comité dans lequel toutes les parties prenantes sont représentées afin que nous puissions nous retrouver ici le 09 décembre pour parapher les textes régissant leur secteur d’activité avant de les envoyer au Premier ministre, chef du gouvernement. », a rassuré Mefiro Oumarou.

Jacques Fame Ndongo entouré des transporteurs et étudiants lundi, 23 novembre 2015 à la Camair à Yaoundé.
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