Yaoundé: le marché de Mvog-Mbi victime des casses

Les agents de la Communauté urbaine de la ville se sont rendus sur les lieux mercredi pour démolir les commerces et les habitations situés aux abords de la route

Mercredi, 25 mai 2016, des agents de la Communauté urbaine de Yaoundé (Cud) accompagnés des éléments de la police et de la gendarmerie ont procédé à la destruction de tous les commerces et habitations situés aux abords de la route.

Les casses se sont étendues au lieu-dit Cami Toyota et à la route secondaire de Mvog-Atanga Mballa. Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’assainissement urbain institué par le délégué du gouvernement auprès de la Cud.

Les commerçants et riverains éplorés avaient pourtant reçu, en décembre 2015, la visite des agents de la CUY venus leur donner comme consignes de quitter les lieux, avec un délai de 20 jours.


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Yaoundé abrite le conclave des chefs de renseignement militaire

Ces experts du CBLT et du Bénin sont réunis depuis mardi dans la capitale camerounaise pour mutualiser leurs moyens et leurs sources de renseignement

Les chefs de renseignement militaire de la Commission du bassin du lac Tchad et du Bénin élaborent une stratégie commune de lutte contre Boko Haram. Réunis à Yaoundé, capitale camerounaise, depuis le 24 mai 2016, ils entendent améliorer les relations et les échanges de renseignements entre les différents pays par la lutte contre la secte terroriste.

Il s’agit pour les experts du Niger, du Nigeria, du Tchad et du Cameroun de trouver des voies et moyens pour renforcer la mutualisation de leurs ressources physiques et matérielles pour renforcer l’obtention de renseignement.

«Le renseignement nous permet de suivre l’ennemi, de savoir ce qu’il fait, d’évaluer ses forces et ses faiblesses et de mettre en uvre toutes les actions qui doivent concourir à l’opérationnalité», a indiqué le secrétaire d’Etat à la défense chargée de la gendarmerie, Jean Baptiste Bokam, qui présidait la cérémonie d’ouverture du conclave.

Le Cameroun continue de mener la guerre contre la secte islamiste Boko Haram. Et bien que de nombreuses sources officielles s’accordent sur le fait que le groupe se trouve désormais en situation de faiblesse, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, a déclaré, le 28 mars, ne faire aucun cas de cela.

S’exprimant sur la radio nationale suite à une vidéo postée sur la toile et representant Abubakar Shekau en train de demander à ses combattants de déposer les armes, Joseph Beti Assomo a indiqué que : «Nous n’y accordons aucune espèce d’importance. Nous n’allons pas nous laisser divertir par des déclarations non authentifiées de M. Shekau Abubakar. Dans tous les cas, même si l’authenticité de cette vidéo était établie, en ce qui nous concerne, nous ne pouvons pas nous laisser endormir par une telle déclaration. Donc les opérations militaires sont en cours; nos forces de défense sont déterminées à mener ces combats jusqu’à leur terme. Et d’ailleurs, aujourd’hui, le mouvement est qualifié de nébuleuse, quelle est sa tête? Y’en a-t-il une seule ou plusieurs? Vous et moi, nous ne pouvons répondre à cette question. Les déclarations d’Abubakar Shekau n’engagent que lui. La guerre se poursuit».


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Nécrologie: la chanteuse camerounaise Anne-Marie Nzié est décédée

L’auteure du célèbre titre à succès « Liberté » a rendu l’âme dans la nuit du mardi 24 mai 2016 à l’hôpital central de Yaoundé des suites de maladie. Elle était âgée de 84 ans

Cette fois-ci, Anne-Marie Nzié est vraiment décédée. Annoncée morte, par certains médias locaux, lundi 09 mai 2016, alors qu’elle était internée à l’hôpital central de Yaoundé, c’est finalement mardi 24 mai de la même année que la voix d’or du Cameroun a rendu l’âme. Agée de 84 ans, l’artiste camerounaise s’est éteinte des suites de maladie.

Depuis plus de deux semaines, l’auteure du célèbre titre à succès « Liberté » se trouvait dans un état critique. Anne-Marie Nzié était alors admise à l’hôpital central, pour la deuxième fois en l’espace de six mois. En soins intensifs, les médecins ont tout fait pour améliorer son état de santé, en vain.

Talent et persévérance
Anne Marie Nzié meurt donc comme elle a forgé sa renommée, au bout de l’effort.

Dans les années 30 et 40, à Bibia (Sud-Cameroun) la jeune Anne Marie, qui n’est encore qu’une enfant, chante dans la chorale de l’église de son village, dont son père – Simon-Pierre Nzié Nzouma – est pasteur.

Un jour, alors qu’elle est en train de cueillir un fruit sur un arbre, elle tombe d’une branche à moitié rongée par les vers. Cette chute lui causera de longues souffrances, l’amenant à passer une grande partie de son adolescence dans un lit d’hôpital et à abandonner l’école.

L’émergence de l’artiste viendra par une initiative de son frère aîné, Cromwell Nzié, guitariste et chanteur de talent, qui l’initie à la guitare hawaïenne. Avec ce dernier elle fera de nombreuses compositions.

Son premier disque, « Mabanze », un 45-tours, sortira en 1954.

Le 1er janvier 1960, à l’accession du Cameroun à l’indépendance, elle se produira au palais présidentiel, sur un plateau comprenant de grandes pointures comme Ebanda Manfred et Nelle Eyoum, précurseurs du makossa moderne; mais aussi Manu Dibango et Jean Bikoko Aladin, le roi de l’assiko.

Sa carrière internationale décolle en 1968 à Paris, où elle enregistre avec Gilbert Bécaud et signe un contrat avec la maison de disques Pathé Marconi. La chanteuse s’est produite sur les plus prestigieuses scènes d’Afrique: à Libreville, au Festival d’Alger de culture pan africaine (1969), à la Semaine de la culture camerounaise de Dakar (1975), au Lago Festac (1977).

En 1979, elle est nominée pour enseigner le chant à L’Orchestre national du Cameroun, cadre où elle a partagé des décennies son expérience avec de plus jeunes artistes.

Le succès de l’album Liberté, enregistré en 1984, viendra relancer une carrière devenue timide après quelques années à l’ombre.

En 1998, le label français Bleu indigo produit l’album «Be za ba dzo », marquant encore ainsi la présence de « la voix d’or du Cameroun » sur le marché discographique.

La reconnaissance de la République
En 2008, pour ses 60 ans de carrière musicale, un hommage national décidé par le président de la République lui avait été rendu, dans le cadre d’une série de manifestations étalées sur une semaine entière. Les fans, officiels et le grand public de manière générale avaient assité à un concert et une exposition de photos sous l’égide du ministère de la Culture.

On sait par ailleurs que les autorités camerounaises lui ont offert, au courant des années 2000, un domicile à Yaoundé, ainsi qu’un véhicule. Depuis, elle est restée très proche du couple présidentiel.

On se rappelle qu’en juin 2011, elle avait assisté, avec plusieurs artistes réunis à Mvomeka’a, village natal du chef d’Etat camerounais, au lancement d’un appel à la candidature du président Paul Biya pour l’élection présidentielle, organisée au mois d’octobre de la même année. Remportée naturellement par ce dernier.

Sans enfant, Anne Marie Nzié appelait affectueusement tout le monde « mon fils », « ma fille ». En 2009, elle avait vécu la mort de Pascal Onana, celui qui fut son guitariste pendant 30 ans, comme une immense perte. « Il m’accompagnait très bien, il connaissait son travail. Je me demande si j’aurai un autre soliste comme lu », se lamentait-elle à cette époque.

Elle quitte la scène à son tour, en laissant derrière plus d’un demi-siècle de carrière musicale et des titres à succès parmi lesquels: Liberté, Mabanze, Malunda, ô pédale des anciens, Béza ba dzo, Ma lundi, Ma ba nze, Sarah et Mbamba nlem.

L’artiste aux plus de 80 printemps était, avec Manu Dibango (83 ans), l’un des dinosaures de la musique camerounaise encore en activité.

Anne-Marie Nzié de son vivant.
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Cameroun : les déclarations fiscales bientôt faites par voie électronique

L’annonce est du directeur général des Impôts, qui appelle par conséquent les notaires, exerçant à Douala et Yaoundé, à ouvrir leurs comptes de télédéclaration en ligne

Les notaires et l’ensemble des intervenants dans les opérations immobilières localisés à Douala et Yaoundé pourront, à compter du 01er juin 2016, faire leurs déclarations fiscales par voie électronique. C’est ce qu’a annoncé le directeur général des Impôts du Cameroun, Mopa Modeste Fatoing, dans un communiqué rendu public mardi, 24 mai 2016.

Selon lui, cette réforme devrait contribuer à la fois à simplifier les procédures pour les contribuables et à sécuriser les recettes de l’Etat.

«Les notaires sont invités à cet effet à créer leur compte de télédéclaration en ligne via le site de la direction générale des impôts à l’adresse : www.impots.cm, ou à se rapprocher des Centres spécialisés des impôts des professions libérales et de l’immobilier où un dispositif d’assistance est spécialement aménagé à leur profit», a indiqué Mopa Modeste Fatoing.

Pour créer un compte de télédéclaration, les contribuables concernés devront indiquer sur la plateforme leur nom ou la raison sociale de l’entreprise, leur prénom ou sigle, un mot de passe, une adresse électronique, un numéro d’identifiant unique (NIU), un numéro de portable. Ils indiqueront également leur qualité (contribuable télédéclaration) avant l’enregistrement des données.


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Le Cameroun veut attirer des « investissements productifs » sur son sol

Paul Biya l’a déclaré mardi, 17 mai, au Palais des congrès de Yaoundé, à l’ouverture d’une conférence internationale. L’intégralité de son discours

Distingués invités, mesdames messieurs,

Je tiens tout d’abord à exprimer ma profonde gratitude à l’ensemble des hautes personnalités du monde politique, économique et financier, réunies ici en ce jour.

Je les remercie d’avoir accepté notre invitation.

Le Cameroun est très sensible à votre présence à ces assisses. Pour nous, elle est la marque insigne de l’intérêt que vous portez à la modernisation de notre économie et à l’amélioration des conditions de vie de ses populations.

Qu’il me soit maintenant permis de rappeler l’objet, au demeurant pluriel, de la Conférence qui nous réunit aujourd’hui.

Dans un premier temps, il s’agit d’examiner l’économie du Cameroun dans ses composantes essentielles ; de voir dans quelle mesure le secteur privé peut contribuer à son expansion. Et après cette examen, d’évaluer l’attractivité réelle du pays en vue de son intégration à l’économie globale, de manière plus judicieuse et plus bénéfique.

Les conclusions de cette revue seront d’une grande importance pour la conduite de notre politique économique. Elles pourront, peut-être bien, servir à d’autres pays du continent dont la situation présente des analogies avec la nôtre.

Dans un second temps, et ce sera sans doute le point culminant de nos assises, nous allons favoriser la rencontre entre porteurs de projets, tant publics que privés et investisseurs, tant étrangers que nationaux. Et pour emprunter au langage des économistes, cette conférence est une occasion idoine de créer ici même, un véritable marché de l’investissement.

Il ne me revient pas de dresser ici un tableau général de l’économie camerounaise. Cela sera fait sans doute pendant la table ronde consacrée à la situation macroéconomique et aux perspectives de croissance.

Je voudrais pour ma part plutôt relever quelques faits significatifs, de portée générale, de manière à laisser transparaître nos vues profondes ainsi que nos aspirations réelles pour une prospérité durable dans un contexte géostratégique du moment.

Je dirais d’abord quelques mots sur le continent.

Réputé mal parti dans les années soixante, l’Afrique serait devenu, selon certains commentateurs, un continent d’avenir. Je m’en réjouis sincèrement, mais en même temps, je vous avoue resté plutôt prudent sur les prévisions pas trop optimistes et sans nuance de certains. Ceux-ci mettent en avant des taux de croissance qui vont, selon les pays, de 5% à 10% au fil des années.

Il faut pourtant se rappeler que la croissance n’est pas une fin en soi. Bien plus, il est reconnu, y compris par les plus grandes institutions économiques internationales, qu’il faut aller au-delà de la mesure numérique du taux de croissance pour rechercher une amélioration palpable des conditions de vie des populations.

Ce qui est en jeu ici, c’est d’abord notre capacité à mettre l’homme réellement au centre de nos initiatives à caractère économique.

Le service de la personnalité humaine et son bien-être intégral doivent être au principe et à l’aboutissement de nos choix d’investissement et de nos priorités de création de richesses.

De même, la gestion durable des ressources de la planète est seule à-même de nous garantir une vraie prospérité. Cette exigence est globale, mais elle touche particulièrement l’Afrique compte tenu du retard à combler, et aussi du fait des iniquités nombreuses qui subsistent dans l’environnement international et que subit souvent le continent sans véritable moyen de défense.

Sa position marginale lors de la crise financière des années 2007-2008 lui a certes évité d’en subir le choc de plein fouet. Mais le continent n’en a pas moins essuyé les effets différés tels que l’effondrement des cours de pétrole et des autres matières premières, le ralentissement des investissements, etc.

Il est vrai que progressivement, l’Afrique s’intègre dans la globalisation. L’on pourrait même prévoir que le rôle du continent gagne en importance au fil des ans dans l’économie globale.

La forte croissance démographique et l’augmentation de sa classe moyenne créées les conditions d’un marché attrayant et à la fois pour la grande consommation et pour la construction d’infrastructures diverses.

La jeunesse et le dynamisme de sa population sont source d’optimisme.

Les jeunes africains notamment constituent un atout majeur pour le continent et doivent demeurer à l’avant-garde de la technologie pour assurer à l’Afrique un bon arrimage à une économie dans laquelle l’innovation s’avère, aujourd’hui plus qu’hier, un facteur déterminant de compétitivité.

A cela, il faut ajouter les richesses naturelles nombreuses et variées mais qui devraient faire l’objet d’une plus grande transformation locale pour être encore plus bénéfiques à nos économies.

Nul doute que tous ces éléments caractéristiques feront de l’Afrique un partenaire sans cesse convoité par les pays plus avancés aujourd’hui et à la recherche d’un second souffle pour leur économie.

Dans un monde marqué par une interdépendance toujours accrue des économies et des sociétés, le défi est celui de la construction d’espaces authentiques de prospérité partagés. Il s’agit de bâtir de nouveaux types de relations économique et socio-politique autour de l’idée de bénéfice mutuel entre partenaires.

Dans une telle relation, certains apportent leur capacité de financements et leurs technologies là où les autres peuvent offrir des opportunités uniques à saisir, des richesses rares à transformer dans un échange juste et équitable.

C’est ce nouveau type de relation que nous devons rechercher dans les accords de partenariat économique avec l’Union européenne par exemple, et aussi éventuellement avec d’autres partenaires.

Le secteur privé devra jouer un rôle essentiel dans un tel schéma.

L’Afrique où souvent l’Etat tient une place prépondérante dans l’économie va devoir favoriser le développement de l’entreprise.

C’est ce que le Cameroun recherche. Il poursuivra ses efforts dans cette voie pour s’assurer que les investisseurs nationaux et étrangers bénéficient du meilleur accompagnement possible.

Ici aussi, il est important de promouvoir l’établissement de vrais partenariats gagnant-gagnant entre les entreprises locales et les grandes firmes internationales.

Distingués invités, mesdames et messieurs,

Comme vous le savez, notre objectif au Cameroun est d’atteindre l’émergence à l’horizon 2035.

Cet ambition est, je crois, largement partagée par le peuple qui en a fait une cause nationale. Toutes nos politiques publiques sont orientées dans cette direction et en particulier la gestion de nos finances publiques.

Notre politique budgétaire en expansion privilégie la qualité de la dépense contenue aux alentours de 25% du PIB. Notre dette publique fait l’objet d’un suivi rigoureux et doit rester à un niveau toujours soutenable tout en nous procurant des moyens de financement productifs.

Nous avons bon espoir que la consolidation de ces conditions saura nous attirer plus encore la faveur des investisseurs.

J’aime d’ailleurs à rappeler que le Cameroun, Afrique en miniature, ne vient pas les mains vides dans ce rendez-vous du donner et du recevoir. Il dispose en effet de nombreux atouts qui fondent son attractivité.

Pays le plus peuplé de la zone Cemac, partageant plus de 1500 kilomètres de frontières avec le Nigeria, première économie d’Afrique, le Cameroun se distingue par sa position stratégique au carrefour de l’Afrique de l’Ouest et du Centre à l’intersection des zones Cedeao et Cemac.

Sa façade atlantique, son réseau ferroviaire, ses trois aéroports internationaux et ses cinquante mille kilomètres de route, tout cela en constant développement, favorisent sa bonne intégration au commerce régional et mondial. Ses ressources naturelles sont abondantes ; la diversité des sols, climat et milieux naturels y sont propices à l’agriculture.

Deuxième potentiel hydroélectrique d’Afrique et disposant des réserves significatives de gaz naturel, le Cameroun s’est engagé dans une construction d’infrastructures énergétiques variés et de grande envergure avec la mise en service programmée de celles-ci.

Ce sont de bonnes perspectives qu’il convient d’envisager pour la disponibilité d’une énergie viable, suffisante et permanente.

En outre, le pays est doté d’un tissu industriel qui s’enrichit et se diversifie avec de nombreuses PME-PMI bien disposées pour des contrats de sous-traitance et de co-traitance.

La main d’ uvre est abondante, jeune et qualifiée pour un pays qui présente l’un des meilleurs taux de scolarisation d’Afrique au sud du Sahara.

Le Cameroun est par-dessus tout déterminé à favoriser l’investissement privé. Un cadre légal, propice, a été aménagé à cet effet.

Articulé autour d’une loi sur les incitations à l’investissement, ce cadre permettra le développement des secteurs structurels prioritaires que sont : l’agro-industrie, les infrastructures de transport, l’énergie, le logement social et l’aménagement urbain, les industries extractives, les nouvelles technologies.

Toutes ces dispositions témoignent à suffisance de la volonté forte du Cameroun d’attirer sur son sol toujours plus d’investissements productifs en vue d’accélérer la croissance économique et la prospérité pour ses populations

Le Cameroun est un havre de paix, un Etat de droit, un pays de liberté. Ses Institutions sont stables, fonctionnelles et harmonieuses. Elles savent s’adapter aux évolutions de la société pour garantir en tout temps la paix sociale, la sécurité des personnes et des biens et la stabilité politique du pays.

Dans le monde d’aujourd’hui et singulièrement en Afrique, il s’agit là, nous semble-t-il, d’un atout majeur pour les investisseurs.

Distingués invités, mesdames et messieurs,

Par votre présence ici, vous nous exprimez votre détermination de contribuer à la réalisation de ces aspirations légitimes de notre pays.

Le Cameroun s’en souviendra.

Je souhaite à tous des échanges fructueux en vue de partenariats mutuellement bénéfiques.

Et à nos nombreux visiteurs,

Je souhaite, bien évidemment, un agréable séjour au Cameroun,

Je vous remercie.

Paul Biya
Yaoundé, le 17 mai 2016.

Sur le même sujet :
Attraction des investisseurs: atouts et faiblesses du Cameroun
La Conférence économique «Investir au Cameroun» s’ouvre mardi
Conférence internationale « Investir au Cameroun »: les atouts que le pays veut vendre

Paul Biya prononçant le discours d’ouverture de la Conférence économique « Investir au Cameroun », mardi 17 mai au Palais des Congrès de Yaoundé.
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La Conférence économique «Investir au Cameroun» s’ouvre mardi

L’évènement qui se tient du 17 au 18 mai 2016 à Yaoundé a pour objectif de présenter, aux investisseurs locaux et internationaux, le potentiel économique du pays

Annoncée depuis quelques jours, la Conférence économique internationale « Investir au Cameroun » s’ouvre officiellement mardi, 17 mai 2016 à Yaoundé, par le discours du président de la République camerounaise, Paul Biya.

Il s’agit pour les organisateurs de l’évènement, de présenter aux investisseurs locaux et internationaux « l’immense potentiel du Cameroun et d’identifier les nombreuses opportunités d’investissements dans les grands projets du pays ».

A la rencontre de Yaoundé placée sous le thème : « Investir au Cameroun, Terre d’attractivités », les acteurs économiques et investisseurs auront l’occasion de renforcer leur présence au Cameroun.

Pendant deux jours, les participants attendus, sur invitation « uniquement », seront réunis autour de plusieurs sujets qui feront l’objet de tables rondes. Ils échangeront notamment sur la « Situation macroéconomique du Cameroun », « le rôle du secteur privé dans la croissance en Afrique », « l’attractivité financière du Cameroun », etc.

Au rang des intervenants, le programme annonce, entre autres, la ministre camerounaise Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, le Directeur général adjoint du groupe Orange et Président Directeur général d’Orange Middle East and Africa Bruno Mettling, le Président Directeur général & Fondateur Himore Medical Marc Arthur Zang, le Président Directeur général de Kerawa.com Nino Njopkou, le Vice-Président Huawei Afrique de l’Ouest et Centrale Jiguang Li, et le Fondateur et Président de la chaîne de télévision panafricaine Africa 24 Constant Nemale.

Programme de la Conférence économique internationale

La journée du 17 mai 2016
Mot de bienvenue : Par Gilbert Tsimi-Evouna, Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé.
Discours d’ouverture : Par Paul Biya, Président de la République du Cameroun, Chef de l’Etat.
Discours d’honneur : Renforcer le partenariat économique entre l’Europe et l’Afrique et dynamiser les investissements européens à destination du continent africain. Par José Manuel Barroso, Président de la Commission européenne (2004-2014);

Les circonstances de la mort de David Mayebi

Le président du Syndicat National des Footballeurs Camerounais (Synafoc) est décédé le dimanche 15 mai 2016 des suites de maladie

C’est avec beaucoup d’émoi, de tristesse, et de consternation que le Synafoc annonce le décès de son Président National, David Mayebi, survenu dimanche 15 mai 2016 de suite de maladie au Centre Hospitalier CNPS d’Essos à Yaoundé.

Victime d’un malaise cardiaque le 03 mai dernier à Bertoua lors de la pose de la première pierre des travaux de construction du stade municipal de la ville, David Mayebi a été transporté d’urgence au Centre Hospitalier CNPS d’Essos à Yaoundé et admis au service de réanimation et des soins intensifs.

Le Président National du Synafoc décède au moment où les formalités de son évacuation sanitaire vers la France étaient bouclées. En effet, l’avion médicalisé affrété par la FIFPro pour évacuer David Mayebi – Membre du Board de la FIFPro – vers la France a atterrit à l’aéroport international de Yaoundé – Nsimalen dimanche en fin d’après-midi, soit quelques minutes avant le décès de l’un des précurseurs de l’action syndicale dans le football au Cameroun et en Afrique.

Physique de boxeur, David Mayebi, était un homme de combats. Joueur de Eclair, de Stade et de Union de Douala, international civil et militaire, entraîneur de divers clubs de football au Cameroun, président de Union de Douala, président de l’Association des footballeus camerounais (Afc), vice-président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), membre de la commission du joueur à la Fédération internationale de football association (Fifa), membre du comité exécutif de la Fédération internationale des footballeurs professionnels (Fifpro), le syndicat mondial des joueurs de foot…

Rien dans ce véritable parcours du combattant n’avait pourtant été donné à cet enfant né le 10 novembre 1954 à Nkongmondo, célèbre quartier chaud et populaire de Douala, qui nous a quitté à l’âge de 62 ans.


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Décès au stade omnisport de Yaoundé: les condoléances du Minsep

Le ministre camerounais des Sports et de l’Education physique adresse à la famille du défunt à la famille du défunt sa «profonde compassion»

Le ministre des Sports et de l’Education physique, maitre d’ouvrage des chantiers de réhabilitation et de construction des infrastructures sportives, Bidoung Mkpatt compatit au malheur de la victime de l’éboulement survenu le 12 mai au stade omnisport de Yaoundé.

Dans un communiqué rendu public ce vendredi, Bidoung Mkpatt adresse «à la famille si durement éprouvée, les condoléances les plus attristées de l’ensemble des acteurs du mouvement sportif national auxquelles il associe l’expression de sa profonde compassion».

Jeudi, trois ouvriers de l’entreprise égyptienne Arab Contractor qui levaient des coffrets à l’entrée présidentielle du stade Hamadou Ahidjo ont été ensevelis par la terre qui formait un talus au-dessus d’eux. « Les équipes de de secours des sapeurs pompiers, de la police et de la gendarmerie arrivées immédiatement sur les lieux de l’accident ont pu secourir les nommés Ojom Medi et Pasleteck René qui ont été admis à l’hôpital de la CNPS. Leurs vies, d’après les médecins, ne seraient pas en danger», a expliqué Bidoung Mkpatt.

Il condamne en outre, «les auteurs des informations erronées distillées par certains médias sur le bilan de cet accident qui n’ont pour but que de porter du discrédit à la dynamique impulsée dans l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football que le Cameroun abrite dans quelques mois».


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Cameroun: Patrick Ekeng sera inhumé dimanche à Yaoundé

L’international camerounais du Dinamo Bucarest, décédé en plein match le 06 mai dernier en Roumanie, sera inhumé le 15 mai 2016 à Yaoundé. La veille, un hommage sera organisé au Palais des sports

Patrick Ekeng Ekeng, décédé le 06 mai dernier en plein match, à 26 ans, reposera définitivement dès dimanche, 15 mai 2016, au domicile familial sis au quartier Ngousso, à Yaoundé.

La dépouille de l’international camerounais arrivera samedi à l’aéroport international de Yaoundé – Nsimalen « en provenance de Paris. » Un hommage solennel suivie d’une veille qui se tiendra jusqu’à l’aube est prévu à partir de 20h45 le même jour au Palais polyvalent des sports de Yaoundé (Paposy). L’inhumation aura lieu dimanche.

Programme des obsèques de Patrick Ekeng Ekeng

Samedi 14 mai 2016
19h45: Arrivée de la dépouille a l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen en provenance de Paris. Cérémonie officielle.
20h45: Départ du cortège pour le palais des sports. Installation de la dépouille au Paposy. Arrivée et installation des officiels, delegations et familles. Début des cérémonies suivi de la veillee jusqu’à l’aube.
* office religieux
* discours et témoignages
* Présentation des condoléances a la famille
* Signature du livre des condoléances

Dimanche 15 mai 2016
8h: Arrivée de la dépouille et installation au domicile familial a Ngousso (Derrière super-marche Santa Lucia)
9h: Intermède (Chorales)
10h: Arrivée des officiels, delegations, familles, amis
10h30: Témoignages
11h30: Interventions des autorités
12h45: Mot du représentant de la famille Ekeng Billong
13h: Mot de clôture du Chef de famille Ekeng Ekeng
13h30: Office religieux
14h30: Début de la cérémonie d’inhumation et enterrement dans la stricte intimité
15h: Collation et fin de la cérémonie.

Des bougies ont été allumées à Bucarest (Roumanie) en hommage à Patrick Ekeng, le 7 mai 2016
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Le patriarche Joseph Ndi Samba tire sa révérence

Considéré comme un propulseur de l’enseignement privé laïc au Cameroun, le fondateur de l’université de Yaoundé-Sud Joseph Ndi Samba est décédé vendredi matin à Yaoundé des suites de maladie

Joseph Ndi Samba n’est plus. Le patriarche a rendu l’âme ce vendredi 13 mai 2016 à Yaoundé, des suites de maladie.

Il est décédé « suite à une longue maladie qu’il a combattu avec sa dernière énergie », a confié à Journalducameroun.com un de ses proches.

Fondateur de l’université de Yaoundé-Sud Joseph Ndi Samba, celui qui était par ailleurs président de l’Association des promoteurs des Instituts privés d’enseignement supérieur (Ipes) dépose les armes à près de 80 ans.

Enseignant, Joseph Ndi Samba avait également la casquette d’homme politique, puisqu’il était maire de la commune de Nkol-Metet, dans le département du Nyong-et-So’o, dans le Centre; région dans laquelle il était également sénateur suppléant depuis les premières sénatoriales du Cameroun, organisées en avril 2013.

Homme d’affaires, ce fils du Village Ayéné, de l’ethnie Mvog-Ndi, a fortement contribué à la formation de nombreux jeunes grâce au groupe scolaire Ndi Samba dont il était le président directeur général (PDG). Il a également fondé la télévision Samba tv et la Radio Lumière.

Joseph Ndi Samba
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Présidentielle anticipée, Immigration, APE, visas.séduction, bluff et coups de gueule des ambassadeurs européens à Yaoundé

Au cours d’une conférence de presse conjointe tenue le 04 mai 2016 dans la capitale du Cameroun, les diplomates de l’Union européenne ont été à la peine

Verbatim de la conférence de presse accordée par les ambassadeurs de l’Union européenne le 04 mai 2016 à Yaoundé.

Madame l’ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun, excellences mesdames et messieurs les ambassadeurs, monsieur le chargé d’affaire, distingués invités, c’est ainsi un honneur et un privilège pour la presse francophone de vous accueillir dans le cadre de cette plateforme d’échanges avec le club de la presse de l’UPF.

Il y a une année, presque jour pour jour, nous étions dans cette même salle pour un enregistrement dont le retentissement médiatique a fait entrer cette émission dans une nouvelle dimension. En inscrivant ce «coming out» de l’Union européenne dans une logique de feuilleton, nous pouvons parler d’une mise à risque du deuxième épisode après le premier de l’année dernière, dans une unicité de lieu, de temps et d’action. La valeur informative de cette production n’échappe à personne. Car, si l’Union européenne nous est familière, sa perception n’est pas la même pour tous dans l’imaginaire collectif des Camerounais: terre d’espérance pour les uns, improbable eldorado pour les autres, partenaire stratégique, acteur de développement pour certains, cours de miracle, pour d’autres encore, relation partenariale ou asymétrique.

Ce type d’échange permet assurément de dire et de redire ce que l’Union européenne est et ce qu’elle n’est pas; ce qu’elle fait et ce qu’elle ne fait pas; ce qu’elle peut faire et ce qu’elle ne peut pas faire. Une certitude avec un volume d’importation et d’exportation qui dépasse la barre des 40%, l’Union européenne se positionne comme le premier partenaire économique du Cameroun. Il en découle une communauté d’intérêts à préserver et un socle de valeur commune à exalter tout en respectant nos diversités. La télévision, comme le disait le Français Hervé Bourges, est une focale où s’ordonne la diversité des expériences du monde. C’est donc aussi la fonction de ce club de la presse de l’UPF qui se veut un véhicule d’images de la coopération fructueuse entre le Cameroun et l’Union européenne.
Aimé-Robert Bihina, président de l’UPF section Cameroun

Joseph Emmanuel Ba’ana
C’est une nouvelle édition du club de la presse que nous vous proposons. Une édition qui coïncide avec deux célébrations importantes à savoir: la journée mondiale de la liberté de la presse et la journée de l’Europe qui se célèbre le 09 mai de chaque année, date anniversaire de la déclaration de Schumann.

En effet, le 09 mai 1950, Robert Schumann, alors ministre français des Affaires étrangères, propose, dans un discours qualifié d’historique prononcé à Paris, une nouvelle forme de coopération politique pour l’Europe qui rendrait impensable toute guerre entre les nations de ce continent. Et c’est cette célébration qui nous vaut la présence sur ce plateau, pour la seconde fois, de madame Françoise Collet, ambassadeur chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun; de madame Christine Robichon, ambassadrice de France au Cameroun; de madame Samuela Isopi, ambassadrice d’Italie au Cameroun; de monsieur Jorge De Orueta Pemartin, ambassadeur d’Espagne au Cameroun et de monsieur Christian Meerschman, chargé d’Affaires de l’ambassade de Belgique au
Cameroun.

Il va sans dire qu’au cours de notre échange, nous ne saurions éluder un sujet lié avec notre actualité imminente et qui concerne l’avenir de l’Europe à savoir le référendum qui doit se dérouler le 23 juin 2016 en Grande-Bretagne. Un référendum qui porte sur le maintien ou non de ce pays au sein de l’Union européenne. De ce résultat, dépendra l’avenir de l’Europe. Ce sera un entretien courtois, franc et sincère entre vous et les journalistes de la place triés sur le volet. Le club de la presse est une initiative de la section camerounaise de l’Union internationale de la presse francophone (UPF). Ce club de la presse met donc en lumière des hommes et des femmes qui font l’actualité au Cameroun. Pour vous interroger, Yvonne Eloundou, journaliste à la CRTV. Elle évoquera les grands défis mondiaux, les changements climatiques, la Cop 21 et son processus de ratification dans certains pays dont le Cameroun. Ensuite, Georges Alain Boyomo, rédacteur en chef au quotidien «Mutations». Il parlera de nos préoccupations communes: la résolution des crises. Quant à Roger Betala, également journaliste, il parlera des perspectives économiques, de commerce entre autres.

Pour commencer, je voudrais poser à Françoise Collet, la question sur cette Europe qui est célébrée ce 09 mai 2016. Quel est le sens de cette célébration? S’agit-il d’un simple rappel historique?
Françoise Collet: Merci beaucoup de nous offrir l’opportunité d’échanger avec vous non seulement sur l’Europe, mais aussi sur le Cameroun et l’Afrique. Et donc sur nos attentes mutuelles, nos espoirs et peut-être nos défis. Je tiens tout de suite à souligner que l’Union européenne, c’est bien 28 Etats membres, mais c’est aussi plus que ça: ceux qui sont ici en ce moment et ceux qui sont résidents au Cameroun, à l’exception de l’Allemagne et du Royaume-Uni qui se sont excusés. L’Europe est une très grande construction juridique et institutionnelle avec un conseil, avec une juridiction, avec un parlement, avec une cour des comptes, une cour de justice et cela va au-delà. Puisque nous avons aussi construit l’espace Schengen au-delà même de l’Union européenne. Donc, il me paraît très important de le rappeler. Nous vous remercions encore une fois de nous offrir cette opportunité d’échanges.

Alors, vous m’interrogez sur le sens de la célébration de l’Europe. Nous ne sommes pas passéistes. Nous sommes tournés vers le futur, nous sommes tournés encore vers notre construction parce que la construction de l’Europe est un chantier ininterrompu. Mais, il est vrai aussi que cette déclaration très célèbre de Robert Schumann nous rappelle combien il est aussi important d’avoir des hommes politiques, des leaders visionnaires. Ce qui me frappe le plus dans cette déclaration, c’est cette vision qu’avait Robert Schumann. Si vous me permettez, je vais juste vous donner quelques idées. Nous sortions de la deuxième guerre mondiale qui avait vu combattre des Etats. Ceux-ci sont aujourd’hui des Etats membres de l’Union européenne. Nous sortions de la plus grande tragédie de l’histoire, d’un génocide.

Mais, n’oublions pas ce qui s’est passé au cours de la deuxième guerre mondiale. Et il y a des hommes et des femmes qui ont décidé qu’il n’y aurait plus jamais cela en Europe et ils l’ont construite. Et la manière dont ils l’ont faite, est tout à fait originale parce qu’ils ont commencé par ce qui était des instruments de la guerre. C’est-à-dire le charbon et l’acide. Et ça, c’est quand même une très grande vision. Bien sûr, on n’est pas arrivé à tout où certaines des ambitions n’ont pas été accomplies. Mais, on est allé bien au-delà. Je pense à ce qu’on avait en tête et on n’avait pas oublié aussi le continent africain. Vous pouvez relire dans les déclarations que le continent était présent évidemment dans d’autres circonstances. On n’était pas encore à l’époque des colonies. En tout cas, le développement du monde sur le combat de valeurs partagées, du respect du droit humain, du droit à la vie étaient vraiment des fondamentaux à l’Europe dès ce moment-là.

Joseph Emmanuel Ba’ana: J’imagine qu’une célébration comme celle-là vous donne l’occasion de vous projeter vers de nouvelles perspectives de programmation y compris, comme vous l’avez dit, avec le Cameroun
Françoise Collet: Absolument! Comme vous le voyez, nous sommes présents dans le pays. Nous avons six Etats membres résidents au Cameroun. Nous avons bien d’autres Etats membres accrédités au Cameroun et nous sommes unis par un partenariat en particulier l’accord de Cotonou (qui vise aussi l’ensemble des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique). Mais au-delà, nous avons également d’autres accords et d’autres dimensions de notre partenariat avec le Cameroun. En particulier, sur le partenariat économique mais également des accords en matière de commerce, par exemple le bois. Également, au-delà des intérêts politiques, des valeurs communes. Et encore une fois, nous partageons avec le Cameroun des ambitions au plan mondial y compris pour les grands défis internationaux.

Georges Alain Boyomo: Parlant de valeurs communes, en ce qui concerne la paix et la sécurité. Et là, nous allons attaquer par une actualité brûlante, celle de la visite du président camerounais au Nigeria. Pour vous, après celle du président nigérian qui a eu lieu en juillet 2015, vous considérez cela comme un pas décisif dans la lutte contre Boko Haram?
Christine Robichon: Le commentaire que je peux faire c’est que nous, Européens, nous sommes solidaires au Cameroun et à des autres pays de la région qui sont menacés, atteints et subissent les exactions du groupe terroriste Boko Haram. Nous européens, nous avons aussi été attaqués. Vous avez tous en tête les attentats perpétrés à Paris et à Bruxelles. Nous connaissons tout ce qui s’est produit dans la région de l’Extrême-nord du Cameroun. Nous sommes ensembles, solidaires, face à cette énigme qui est l’ennemi de la démocratie, l’ennemi de la liberté et qui cherche aussi bien en Europe qu’en Afrique, à affaiblir les institutions, à déstabiliser, à créer des tensions, des divisions, des ruptures au sein des nations. Nous avons donc des raisons multiples qui tiennent à la fois à nos valeurs mais aussi, à nos intérêts. Parce que la sécurité dans le monde, c’est l’intérêt de tous. Donc, nous avons pour toutes ces raisons des liens forts, des liens de solidarité. Et nous constatons que la guerre contre Boko Baram a régressé, que l’armée camerounaise, par sa capacité à protéger le territoire du Cameroun des incursions, y a joué un grand rôle. Nous sommes aux côtés des forces des différents pays de la région: le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Nigeria. Et nous avons, depuis deux ans, à la fois en tant qu’Européens et aussi en tant que France, encouragé les pays de cette région à coordonner davantage leur action face à cet ennemi commun. Nous avons vu que cette coordination a fait des progrès. Nous apportons notre soutien aux forces engagées contre Boko Haram. S’agissant du Cameroun et de la France, ce soutien prend essentiellement deux formes: la forme de renseignement et de formation très spécifique à la guerre asymétrique et à la lutte contre les engins explosifs.

Georges Alain Boyomo: Si vous permettez madame l’ambassadeur, qu’on vous relance sur la question. Nous sommes justement deux ans après la déclaration de la guerre du Cameroun contre Boko Haram au terme du sommet de Paris. Est-ce que vous estimez que la contribution de la France a été suffisante dans l’éradication de Boko Haram au Cameroun?
Christine Robichon: Ce que nous disons à nos amis camerounais, c’est que la contribution de la France, à travers le renseignement et la formation est appréciée, qu’elle est jugée utile. Elle n’est peut-être pas très visible. Ce qui a été peut-être le plus visible, c’est un don de matériel de 11 véhicules armés et équipés. Mais, pour ce qui est de la partie non visible de l’iceberg et qui est vraiment important pour les militaires camerounais, c’est donc cet appui renseignement et formation spécialisée. Nos interlocuteurs camerounais nous expriment leur satisfaction et ne nous demande pas autre chose. Et nous avons tout à fait confiance dans la capacité de l’armée camerounaise à protéger le territoire, à jouer son rôle. Il n’est pas question d’envoyer des soldats français dans la région. Notre rôle est donc d’appuyer les armées de la région qui selon nous, ont la capacité et l’ont montré. Puisque depuis deux ans, Boko Haram qui a largement étendu son territoire, contrôlé la force, a été affaibli du fait de la réaction coordonnée et efficace des pays de la région.


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Joseph Emmanuel Ba’ana: Toujours pour comprendre le fonctionnement de l’Europe, nous savons qu’il existe une diplomatie européenne qui se déploie à travers le monde dans le domaine militaire. Est-ce que l’Europe n’a pas un autre fonctionnement qui lui permet d’évoluer en groupe ou alors à ce stade, ce sont ces Etats membres qui interviennent de manière sporadique dans
certains Etats?

Françoise Collet: L’Europe, d’abord, n’a pas d’armée. Elle n’a pas d’armée permanente et c’était l’une des grandes questions sur la création de l’Europe. La communauté européenne de défense qui a échoué, soyons très clairs, était très compliquée et reste très compliquée. Donc, ça nous différencie effectivement avec d’autres grandes puissances. Par contre sur le continent africain, l’Europe est de très loin le premier supporter de la paix et de la sécurité. Via sous l’égide de l’Union africaine et pour laquelle nous avons déjà dépensé 1,8 milliard d’euros et pour laquelle nous nous engageons encore à hauteur de 900 millions d’euros dont 50 millions d’euros dédiés uniquement à la lutte contre Boko Haram pour les pays du Bassin du Lac Tchad. Donc, notre rôle est d’intervenir sur le terrain sauf dans le cadre des missions civiles et militaires parfois élaborées sur d’autres champs. Mais, par contre, nous sommes très présents pour la formation des militaires également, pour la reconstitution des Etats. Nous avons besoin par exemple des pouvoirs judiciaires, des services de police dont les services sont nécessaires aux Etats. Nous avons intérêt aussi à avoir des Etats stables, à avoir des Etats solides. Bien sûr, le terrorisme effectivement, est une grande menace pour nous.

Georges Alain Boyomo: La question des réfugiés intéresse particulièrement l’Europe. Quelle a été la contribution de l’Europe sur ce volet-là ? On sait qu’il y a un flot des réfugiés sur la dorsale Est du Cameroun du fait des incursions des rebelles centrafricains mais également dans l’Extrême-nord, du fait de la guerre contre Boko Haram. Comment cette question est-elle gérée au mieux de l’intérêt de l’Europe et du Cameroun?
Françoise Collet: Je pense que là aussi, nous avons été extrêmement présents. Ce ne sont pas que des mots. Nous sommes présents sur le terrain. En ce qui concerne l’Est, nous avons été les premiers à intervenir. Nous intervenons en particulier, quand je parle de nous, je parle de l’Union européenne et les Etats membres qui sont intervenus via notre bureau humanitaire, le Humanitarian Office. Ce bureau est de très loin le premier organisme humanitaire du monde et qui, à l’Est du Cameroun en particulier, a été le premier à intervenir en délivrant notamment des services sociaux aux réfugiés, aux populations locales, en rétablissant par exemple les services tels que l’éducation, la santé. Nous avons également créé spécifiquement un compte que nous avons appelé le compte Becout pour la Centrafrique et également pour les pays voisins. Et le Cameroun a fait partie des bénéficiaires.

En ce qui concerne l’Extrême-nord du pays, nous y sommes tout à fait présents et vous le savez sans doute. Nous avons eu ce très grand privilège d’ouvrir officiellement le bureau régional Becout cette année. Celui-ci est installé à Yaoundé Rien que pour le Cameroun, le budget Becout annuel a été doublé. Donc, nous sommes extrêmement présents dans toutes sortes d’intervention. Je tiens d’ailleurs à dire que, pour des raisons à la fois de sécurité et d’organisation, nous ne délivrons pas en direct, nous confions généralement la délivrance à des organismes; soit à des organisations non gouvernementales, soit à des agences onusiennes. Nous travaillons également de concert avec la Croix-Rouge, y compris la Croix-Rouge camerounaise.

Georges Alain Boyomo: Je vais aborder un autre aspect qui est relatif à la démocratie. Alors, le contexte au Cameroun est aux appels et contre appels à la candidature du président Paul Biya, vous vous dites qu’il s’agit d’une démocratie à l’africaine? Ou alors, vous vous dites qu’il s’agit d’une spécificité purement camerounaise, et dans la foulée, j’aimerais que vous réagissiez sur l’annonce d’une supposée ou réelle modification de la constitution. Quelle est la position de l’Europe sur ce sujet?
Françoise Collet: Il n’y a pas de démocratie à l’africaine. Il y a la démocratie. Et cela se définit par des conventions internationales, par des chartes auxquelles le Cameroun y est partie prenante. Il y a la charte africaine, la déclaration des droits de l’homme en particulier. Et je vais me répéter, la démocratie, c’est le pouvoir et le contre-pouvoir. Donc, nous comptons beaucoup sur les Etats et les institutions pour faire respecter les droits de l’homme et la démocratie. Les élections dans la sous-région, comme vous le savez, nous les avons observées et nous avons produit des commentaires.
Parfois, nous observons en envoyant une mission d’observation électorale. Mais, dans tous les cas, nous rappelons que nous sommes souvent invités.

Georges Alain Boyomo: La révision constitutionnelle, par exemple au Cameroun, vous incommode-t-elle?
Françoise Collet: Les peuples sont souverains. Donc, il n’appartient pas aux diplomates de commenter les décisions souveraines des peuples et des parlements d’Etats tiers.

Georges Alain Boyomo: La France, c’est la même chose j’espère.
Christine Robichon: La France ne peut que confirmer. La France est dans le rang de la menace terroriste d’aujourd’hui qui s’est globalisée et qui s’étend. Pour que les Etats, les nations, les peuples résistent, ils ont besoin d’institutions solides. Les constitutions sont des pierres angulaires des
institutions et c’est au peuple d’en modifier, s’ils estiment que c’est dans leur intérêt. Et s’ils souhaitent les modifier, c’est important que ce soit fait après un débat, qu’il y ait un consensus. Et ce consensus est essentiel pour qu’une constitution soit solide et protège le peuple contre les divisions qui peuvent être aspirées par l’ennemi. Donc, c’est au peuple camerounais de décider à travers un débat démocratique.

Georges Alain Boyomo: Il y a une opinion au Cameroun qui met sur votre compte un certain nombre de man uvres. On voit des leaders d’opposition manifester ces derniers temps, c’est vrai qu’en face, il y a des restrictions. Est-ce que certaines chancelleries man uvrent et ont pour mains opérationnelles ces leaders d’opposition?
Christine Robichon: Cette question me donne l’occasion de tordre le coup à des rumeurs et à des fantasmes qui existent encore dans l’opinion publique et même dans la classe politique camerounaise. Et je suis heureuse de dire et d’affirmer que la France n’a pas de candidat dans les élections, ni sur aucun continent, pas sur le continent africain, pas au Cameroun. On lui prête beaucoup n disant qu’elle avait un candidat en République Centrafricaine, ou qu’elle en aurait un ou plusieurs au Cameroun. Tout cela, c’est absolument faux. La France n’a pas de candidat. La France considère que, pour être légitime et ce qui fait la légitimité d’un chef d’Etat ou d’un gouvernement, c’est l’élection. Et pour que des institutions soient fortes, il faut une légitimité forte. C’est la meilleure garantie contre une fragilité et c’est encore plus important aujourd’hui à cause des menaces que nous connaissons. S’agissant des élections, elles permettent au peuple de s’exprimer à travers des scrutins transparents, justes et libres.

Joseph Emmanuel Ba’ana: La dernière question qui
se rapproche d’une certaine façon à la précédente, c’est généralement la saison des rapports qui sont finalement accablants à l’encontre du Cameroun. Je me fais l’écho du ministre de la Communication qui dit que ces rapports découlent d’une coalition entre les forces exogènes et les forces endogènes. Là également, est-ce qu’il y a un agenda caché derrière ces rapports?

Christine Robichon: Les rapports, il y en a dans tous les pays. Il y en a en France et c’est un moyen de montrer, d’analyser des faits et de faire des recommandations en vue d’une amélioration. Voilà ce que je peux dire.

Roger Betala: Pour parler des relations économiques entre l’Union européenne et le Cameroun, je vous propose trois centres d’intérêts: d’abord les accords de partenariats économiques, ensuite la coopération économique à travers l’aide publique au développement et de façon globale, les échanges entre l’Union européenne et le Cameroun. Le 04 août 2016, doivent entrer en vigueur les accords intérimaires entre l’Union européenne et le Cameroun. Pour les citoyens camerounais qui nous écoutent, il y a souvent eu un problème de terminologie entre le gouvernement et l’Union européenne sur certaines définitions. L’accord intérimaire que le Cameroun a signé, qu’est-ce qu’il signifie pour l’Union européenne?
Françoise Collet: Il signifie un partenariat approfondi, pas seulement commercial, mais également axé vers le développement. Les APE, nous les avons négociés partout dans le monde. En tout cas, avec la partie du monde concernée, de celle qui relevait en particulier de l’accord de Cotonou. Nous avons été contraints de la faire afin de se mettre en conformité avec les règles commerciales internationales de l’OMC. Nos régimes en fait, les régimes que nous avons accordés sont extrêmement favorables et ne pouvaient perdurer sous cette forme. Donc, je le disais, nous avons été contraints de revisiter les règles commerciales de l’accord de Cotonou. Ces accords ont été conclus avec quasiment l’ensemble du monde.

Roger Betala: Si vous nous donnez directement la définition d’accord intérimaire, nous aurons l’occasion de nous étendre ou de parler de l’arrivée même des APE après l’accord de Cotonou. L’accord intérimaire entre le Cameroun et l’Union européenne, qu’est-ce que cela signifie pour vous?
Françoise Collet: L’accord intérimaire signifie encore une fois la conclusion d’un accord de partenariat commercial et de développement avec la Cameroun. Et le Cameroun étant le pays économique leader de cette sous-région. Donc, nous pensons que c’est mutuellement bénéfique et je sais que le Cameroun partage cette appréciation parce qu’il ne faut pas croire que les négociateurs camerounais n’étaient pas avisés. Le Cameroun a compris où était son intérêt, et a signé. Et a non seulement signé cet accord, mais la également a ratifié et s’apprête à le mettre en uvre. Donc, c’est un instrument d’intégration sous régionale mais et également, une opportunité de renforcement des relations commerciales au-delà du développement. C’est ainsi pour l’APE ensuite les accords avec l’union européenne.

Roger Betala: Lorsque vous parlez de relance, de renforcement de la coopération, mais on se rend compte que le Gabon et le Congo ont décidé de ne pas s’associer à l’accord intérimaire. Est-ce que l’Union européenne ne va pas démanteler totalement ce qui reste de la coopération de la Cemac en mettant en uvre dès le 04 août 2016, l’accord intérimaire avec le Cameroun?
Françoise Collet: Je reviens d’un séminaire régional à Libreville et j’ai eu l’occasion de m’entretenir à la fois avec des dirigeants de la Cemac et de la CEEAC. Et le constat qui est partagé est que, ces institutions régionales ne se portent pas déjà très bien aujourd’hui et si l’on considère le commerce régional et les chiffres, l’on se situe entre 1 et 3%. Donc, je doute fort que l’APE ait un apport négatif sur un chiffre qui est déjà extrêmement minime. Et au contraire, l’APE vise à renforcer l’intégration régionale, promouvoir le rôle du Cameroun dans la coopération sous régionale.

Le panel des diplomates
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Joseph Emmanuel Ba’ana: Que pense madame Samuela Isopi qui semblerait avoir un avis sur la question?
Samuela Isopi: Je voudrais tout simplement compléter en mettant l’accent sur un aspect que madame l’ambassadeur Françoise Collet a mentionné tout à l’heure sur l’APE. Ce n’est pas seulement un instrument de commerce mais, c’est pour nous un outil de développement. L’aide au développement, c’est quelque chose de très positive pour le Cameroun, pour tout le monde. Mais, ce n’est pas l’aide au développement qui va faire du Cameroun un pays émergent. Ce qui va faire du Cameroun un pays émergent, c’est le développement de l’économie et du secteur privé. Et nous pensons qu’à travers cet accord, on peut effectivement aider le Cameroun vers cela. Je crois qu’il y a eu une communication négative sur l’APE, peut-être pour un manque de compréhension. Donc, il n’y a pas un understanding correct sur les APE. Les APE donnent au Cameroun la possibilité d’avoir accès à un marché de plus de 600 millions de consommateurs en Europe, sans droit de douane. De l’autre côté, l’Europe peut bien sûr apporter au Cameroun. Mais, ce qui est important pour nous, c’est d’offrir au Cameroun notre technologie, notre équipement. C’est ça donc la première étape des APE, c’est-à-dire offrir au Cameroun les outils qui sont nécessaires pour son développement.

Jorge De Orueta Pemartin: Je suis tout à fait d’accord avec mes collègues de la France, d’Italie et de l’Union européenne. Mais, je voudrais ajouter une chose très importante. Par exemple, l’UE est devenue le deuxième client du Cameroun après la Chine à cause des APE. C’est-à-dire qu’on importe des quantités de choses. Les exportations du Cameroun vers l’Espagne sont maintenant montées véritablement en croissance. En d’autres termes pour le Cameroun, c’est un injecteur d’argent et de commerce favorable. Alors, il n’y a que des avantages sur les APE. Une chose est sûre, si on va apporter la technologie de l’Europe, où va être le problème?

Roger Betala: [b Mon objectif est que les uns et les autres comprennent les enjeux qui sont tellement importants. Toujours sur les APE, qu’est-ce que cela représente pour vous, qu’est-ce que cela peut avoir comme conséquence sur le Cameroun? Lorsque l’UE parle des accords de Cotonou pour les APE, elle a donné comme raison l’OMC qui le dit. Mais, quand vous allez à l’OMC, elle vous dit: «non! Nous n’avons pas demandé à l’UE de passer des accords de Lomé, de Cotonou aux APE».] Quelle différence fondamentale y a-t-elle entre le système préférentiel généralisé qui existait et les APE? Quels sont ses avantages?
Françoise Collet: L’avantage des APE est l’intégration sous régionale et de l’aspect développement. Nous avons remarqué que nous vous avons offert un marché sans aucune limitation, ni tarifaire, ni quantitatif. Ceci était déjà offert en particulier aux autres pays moins avancés. Vous le savez. C’est ce régime qui est le plus favorable du monde. Juste par comparaison de la douane avec les États-Unis, il y a moins de 50% des lignes douanières, des portes qui sont ouvertes. L’UE, c’est tous les produits, tous les services, que des avantages et aucune limitation de services. Qu’est-ce qu’on a remarqué? Les Etats ne sont pas en mesure de bénéficier d’un tel régime favorable. Et cela nous désole. Et nous avons réfléchi, nous avons voulu construire quelque chose sans doute qui soit en rapport avec ce que nous avons fait en Europe. Là aussi, c’est quelque chose que nous répétons à satiété. Les premiers partenaires commerciaux des Européens ou des Européens entre eux, ou de la Suisse, c’est évidemment ses voisins. Et en ce sens-là, nous nous félicitons de la visite du président Paul Biya au Nigeria et de l’accord commercial qui a été signé. Le développement, la croissance, la richesse se produisent aussi par l’ouverture, non pas par le protectionnisme, ou alors un protectionnisme bien conçu comme l’a fait le Cameroun par exemple dans le cas de l’APE. Mais, le commerce en lui-même crée des richesses. Et le commerce, vous le faites d’abord avec vos voisins. Voilà ! L’APE c’est ça aussi.

Roger Betala: Parlons maintenant de l’accord d’étape avec le Cameroun. L’APE, c’est généralement trois choses: les délais de mise en uvre, les produits éligibles à l’APE et le financement de la mise à niveau des entreprises que vous appelez financement de regroupement après la signature. On a l’impression qu’ici au Cameroun, vous avez été un peu plus durs qu’avec les pays de l’Afrique occidentale. Je crois qu’au Cameroun, ça doit être 20/80 alors qu’ailleurs, c’est 30/70. Pourquoi le délai de mise en uvre est plus court ici et le nombre de produits éligibles?
Françoise Collet: Nous sommes entre partenaires, c’est
une négociation. L’APE c’est le résultat d’une négociation entre l’Union européenne et le Cameroun à un moment donné. Le délai de mise en uvre était extrêmement long. Nous avons mis en uvre le délai en 2008. Vous bénéficiez déjà de l’APE de notre côté. Cela a déjà eu des résultats extrêmement bénéfiques. Et encore une fois, pour l’opinion publique camerounaise, la balance commerciale avec l’Europe est bénéficiaire, donc excédentaire de votre côté, pas de notre côté. Et nous nous en félicitons et je vous donne un exemple même s’il n’est pas représenté en tant que tel. Mais, le Cameroun est devenu le premier producteur ACP de banane plantain en 2015. Et je suis personnellement très heureuse des résultats parce que nous avons créé l’industrie de la banane plantain au Cameroun et évidemment, le marché européen, le premier consommateur de banane plantain camerounaise. Nous nous en félicitons. Sur les produits éligibles, c’est le Cameroun qui a fixé le cadre des négociations avec l’Europe. Il a compris son intérêt encore une fois. Protéger ses produits agricoles et comme nous le soulignons, nous ne sommes pas en concurrence, nous sommes complémentaires. Les produits que vous importez de l’Europe ne sont pas similaires à ce que vous exportez vers l’Europe. Donc, il est très important de comprendre que c’est un mécanisme gagnant-gagnant puisque nous ne sommes pas en concurrence. Nous ne sommes pas en compétition sur les produits, parce que nous accordons un régime asymétrique. Vous avez pris des mesures de protection de vos industries décentes les plus importantes pour vous.

Roger Betala: Après le 04 août 2016, à quoi va ressembler le marché camerounais pour les produits venant d’Espagne, de France, d’Italie et de Belgique?
Christian Meerschman: Je veux d’abord remercier l’ambassadeur de l’Union européenne qui a pris ses compétences et je suis tout à fait d’accord avec ce qu’elle dit. En ce qui concerne l’avenir des échanges, nous sommes la plus grande mission commerciale existant depuis longtemps. Je parle du fait que nous sommes intéressés pour apporter des minerais et des bananes par le port de Kribi, le port de Limbé et le port de Douala, même comme nous sommes en rude compétition avec la France pour les bananes qui arrivent sur le port français et les bananes caribéennes qui arrivent aux côtes belges. Je pense qu’il y a un grand avenir pour le commerce bilatéral.

Samuela Isopi: Comme je venais de le dire, dans notre perspective, ces accords sont des grandes opportunités de développement pour le Cameroun et surtout dans la première étape d’avoir accès à la technologie pour le développement de l’industrie camerounaise. Comme vous le savez bien, l’Italie est la deuxième économie manufacturière européenne après l’Allemagne et le cinquième au niveau international. Notre premier secteur de production n’est pas les «made in Italy», ou bien les produits agroalimentaires. Mais, c’est la mécanique, les équipements pour le développement industriel. Nous avons déjà de bons échanges et donc, nous comptons surtout sur le développement de cette filière. Le gouvernement nous a demandé d’organiser une mission économique ciblée sur le développement de certaines filières surtout les petites et moyennes entreprises. On a ciblé les secteurs comme l’agro-industrie. Comment transformer vos produits? Le Cameroun c’est un pays qui exporte ses produits alimentaires dans d’autres pays mais, importe tout ce qui est produit manufacturé ou transformé. Et c’est important pour la création d’emplois. Donc, c’est ça notre target et notre objectif. La balance commerciale, les échanges, on est encore parmi les dix premiers partenaires commerciaux du Cameroun. La balance commerciale est encore excédentaire en faveur du Cameroun.

Jorge De Orueta Pemartin: Pour l’Espagne, je l’ai déjà dit, nous sommes le deuxième client du Cameroun après la Chine et vous pouvez voir que nous tenons, au lieu du 17ème rang, finir 15ème. Alors, s’il n’y a plus de produits espagnols ici, ce sera bon pour le Cameroun, ce sera bon pour l’Espagne aussi.

Joseph Emmanuel Ba’ana: Donc après le 04 août2016, le marché va exploser?
Jorge De Orueta Pemartin: Non! Pourquoi exploser. Enfin, s’il y a la possibilité d’importer les produits de l’Union européenne à de meilleurs prix, ce serait bon pour le consommateur camerounais et dans tous les sens. C’est-à-dire, qu’est-ce que le Cameroun va apporter qui soit mauvais pour le Cameroun. Il va y avoir une compétition. L’Espagne est un pays producteur agroalimentaire très important, c’est une compétition avec le Cameroun. N’oublions pas que l’Espagne est le seul pays producteur de banane au sein de l’UE aux Canaries. Cela a déjà affecté négativement nos productions de Bananes. C’est que la banane camerounaise est très bonne, donc c’est la concurrence. Alors, pour l’Espagne, ce sera une opportunité d’investir. Par exemple au Cameroun, ce sera une opportunité pour les entreprises de transformation espagnole de venir et investir au Cameroun, d’apporter notre technologie et ce sera gagnant-gagnant.

Roger Betala: L’industrie métallurgique du Cameroun ne contribue que pour 18% du PIB. C’est-à-dire de manière très faible. Alors, comment cette industrie faible va-t-elle se comporter d’ici 2023? Est-ce qu’elle ne sera pas totalement étouffée par l’ouverture du marché national du fait de cette éligibilité défavorable au Cameroun dans l’APE qui est de 20/80? Quand est-ce que le Cameroun bénéficiera de l’APE qui doit financer la mise en uvre au niveau des entreprises?
Françoise Collet: Je suis un peu surprise de vous voir citer la métallurgie. Parce que si vous regardez ce secteur, il n’est pas aussi développé qu’en Europe. Je pense qu’il faut se tourner du côté de l’Asie, s’il faut parler de métallurgie. Comme les autres, nous avons déjà eu notre révolution industrielle qui n’est pas allée dans le sens que nous n’aurions pas souhaité. Vous le savez très bien que nous avons perdu nos parts d’industrie. En revanche, nous avons gagné sur d’autres secteurs. Par exemple, le secteur tertiaire et les services. Et nous sommes extrêmement forts et tout est vraiment fort dans le domaine agricole. Donc, ce n’est pas pour faire une concurrence déloyale. Il est question que chacun trouve sa place. Il est très important de comprendre une seconde fois que ce mécanisme ne vise pas à affaiblir le Cameroun. Bien au contraire, il est déjà appliqué et extrêmement favorable surtout qu’il permettra à l’industrie camerounaise de se développer de façon particulière avec les machines agricoles qui pourraient être importées sans taxes. Et donc, c’est un bénéfice pour les entreprises et les consommateurs. Plus vous produirez, plus vous élargirez également votre assiette fiscale et plus vous aurez des dépenses et des recettes publiques pour l’investissement. Donc, c’est cela qui est en jeu.


Roger Betala: Où est la différence avec le laisser-faire? Où est la marge d’ uvre entre les APE et la théorie économique que vous connaissez qui est le laisser-faire? Quelle est la marge de man uvre là-dedans?
Françoise Collet: Nous préférons être dans un monde régulé. Nous sommes les grands défenseurs des mécanismes internationaux de régulation. Nous sommes parmi les plus grands défenseurs de l’OMC. Là aussi, l’OMC ne se porte pas spécialement bien. Mais, nous restons très attachés aux mécanismes multilatéraux notamment dans le règlement des conflits quels qu’ils soient, y compris les conflits commerciaux. Et nous estimons que l’OMC par exemple, protège en particulier les pays en voie de développement et on est extrêmement attaché à cela. Je ne suis pas sûre que cette vision soit partagée par d’autres grandes puissances que je ne nomme pas. Mais, ce n’est pas une position partagée et pour nous, c’est extrêmement important. Nous sommes extrêmement attachés au développement de l’Afrique et pour cela, nous estimons qu’il faut un monde régulé et non pas le laisser-faire. Et avec le laisser-faire, vous auriez une concurrence sauvage et qui ne serait pas nécessairement favorable à l’Afrique.

Roger Betala: J’aurai voulu savoir le montant de l’aide accordée aux Etats qui signent les accords intérimaires. Quel est le montant pour le Cameroun et comment sera débloquée l’aide publique au développement? Quels sont les contours que cette aide publique va prendre avec les APE et avec tout ce que nous savons des problèmes de l’UE sur ses propres comptes publics?
Françoise Collet: Malgré ces problèmes, l’UE se présente non seulement comme le premier partenaire économique et commercial du Cameroun. Nous sommes non seulement le contributeur humanitaire mais aussi, le premier donneur d’aide dans le monde et de très loin. Et une chose qui est extrêmement rassurante pour nous tous est que, cette enquête publique très récente sur les citoyens européens a confirmé à 90% qu’ils étaient favorables à l’aide au développement malgré la crise que connait l’UE. Ceci est un signe. Et pourquoi il y a une telle attitude? Parce que les citoyens européens font le lien entre croissance, développement, commerce et également crise migratoire et sécurité. Ils veulent pour cela que les pays en difficulté se développent pour que leurs citoyens puissent vivre avec des standards acceptables pour qu’ils n’aient pas à migrer pour des raisons économiques. C’est aujourd’hui l’une des opinions européennes.

L’aide publique au développement est énorme. Pour le Cameroun, rien que pour le programme national, c’est 250 millions d’euros sous le FED, c’est-à-dire près de 27 milliards de F CFA. Mais au-delà, nous avons d’autres instruments de coopération. Nous avons les coopérations bilatérales avec la France par exemple sur les C2D. Peut-être même l’ambassadrice va dire un mot sur ce qui est à venir. Mais également, nous avons un programme régional dont j’ai parlé. Et pour lequel j’étais à Libreville tout récemment. Malheureusement, nous constatons que le programme régional est très peu engagé, évidemment de l’ordre de plus de 200 milliards de F CFA. Et enfin, lorsque nous serons en rythme de croisière, nous avons un programme qui s’appelle le Prada. C’est effectivement un programme d’appui pour les pays qui ont signé les APE. Ce sera pour l’ensemble de la sous-région Afrique centrale. Mais également, nous avons déjà des programmes en faveur de la mise à niveau des entreprises que nous réalisons soit nous-mêmes, soit en partenariat avec l’Onudi. Tout ceci existe et est déjà présent. Nous contribuons à la mise à niveau.

Une vue de l’assistance
Intégration)/n

Yvonne Eloundou: La dernière partie de notre entretien sera portée sur les grands défis mondiaux. Nous en avons retenus deux: les changements climatiques et les problèmes de migrations. Pour parler des changements climatiques, en décembre 2015, l’accord de Paris a été adopté. Et depuis avril 2016, on est encore à faire une ratification à New York, au siège des Nations unies pour l’entrée en vigueur en 2020. Pour ceux qui ne savent pas ce qui s’est passé à Paris, madame l’ambassadeur de France puisque c’est la France qui portait le sommet, qu’est-ce qu’on peut retenir de cet accord?
Christine Robichon: L’accord de Paris est un moyen qui a été négocié et par l’ensemble des défis du monde pour protéger l’ensemble du monde des effets négatifs des perturbations du changement climatique et essentiellement, la hausse de température sur notre planète. Ce qui a des conséquences: désertification, inondations, cyclone, etc. Des conséquences qui sont très négatives pour les hommes, pour l’économie, pour la nature elle-même. La conscience a donc été prise par tous de la nécessité de contenir, de limiter ce réchauffement climatiques de façon à ce que, entre l’ère industrielle et 2030, que la température n’augmente pas de plus de 2°C et si possible 1,5°C. Ce qui implique de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Donc, l’accord a été conclu. Il prend en compte les intérêts qui sont différents selon les pays, selon qu’ils sont industrialisés, selon qu’ils sont en développement ou selon qu’ils sont insulaires. Il y a les risques particuliers pour les petits pays insulaires. La conférence a été un lieu d’échanges qui ne se sont pas d’ailleurs tenus à Paris seulement. Paris a été le point final. Il y a eu de nombreux exercices qui ont précédé et ont fait progressé tous les négociateurs vers un accord agréé et ouvert à la signature depuis le 22 avril. Et par cet accord, les pays s’engagent, chacun en fonction de son propre objectif, à réduire, selon des degrés et des pourcentages, leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020.

Yvonne Eloundou: Nous savons très bien qu’en matière de réchauffement, on ne va pas se voiler la face, ce sont les pays industrialisés qui sont les premiers pollueurs de la planète, alors que les pays en développement polluent moins. Lorsque vous dites que cet accord est une demande pour que les pays s’engagent. Cela va rester un simple engagement? Si c’est le cas, où est la différence avec ce qui s’était passé avant? Cet accord n’a-t-il pas d’originalité, c’est-à-dire un aspect contraignant juridiquement les Etats, du moins, les plus pollueurs?
Chistine Robichon: Il a un aspect contraignant. C’était un des objectifs de la présidence française. C’était aussi un objectif de l’UE. Ce caractère contraignant met en place des mécanismes pour aider les pays en développement à lutter contre les changements climatiques; à lutter contre la désertification chez eux et à financer aussi les adaptations nécessaires à leur vie et leurs économies.

Yvonne Eloundou: Au niveau de la ratification, chaque pays européen ratifie en tant qu’Etat et l’UE ratifie en tant que groupe. Quelle est la situation de l’état de la ratification? Combien d’Etats ont ratifié aujourd’hui?
Christine Robichon: Le Cameroun a signé !

Yvonne Eloundou: Quel est le nombre de signatures déjà obtenues au niveau de l’UE?
Françoise Collet: Au niveau de l’UE, nous sommes une construction unique parce que nous avons été les premiers à mettre sur la table les propositions communes. Elles ont été débattues au nom de l’UE et avec un engagement unilatéral de nos Etats. Donc, il n’y aura aucune difficulté pour la ratification. C’est déjà un acquis.

Yvonne Eloundou: Pour l’instant, que pouvons-nous
retenir ce soir? Quel est l’état de ratification à l’UE ? Sur les 28 Etats membres?

Françoise Collet: Ce qu’on peut dire, c’est que nous ne sommes pas encore au niveau de la ratification.

Yvonne Eloundou: On donne un an au départ pour signer. Je voudrais savoir combien de pays européens ont déjà signé?
Christine Robichon: Je n’ai pas de comptes. Mais la France, l’Italie, l’Espagne, la Belgique ont signé. Et la France a fait campagne et j’ai porté ce message ici au Cameroun en tant que ambassadrice de France au Cameroun. La France a fait campagne dans le monde entier pour que plus de pays signent et le Cameroun a signé. Étant donné que nous avons fait campagne dans des pays non européens pour qu’ils signent, j’en déduis que pour ce qui est, c’est madame Collet qui est mieux placée pour parler des engagements pris depuis de longues dates par l’Union européenne. Je n’ai pas de doute que tous les pays européens ont signé. Maintenant, on en est à l’étape de la ratification.

La ratification renvoie souvent des délais importants dans les pays entre la date de signature et la date de ratification. Et c’est le cas pour certains accords au Cameroun. Le président qui a joué un rôle en participant à la conférence à Paris pour inciter toute la région Afrique centrale, a d’ores et déjà annoncé qu’il présenterait à la session de juin au vote des parlementaires, le projet de loi portant ratification. J’espère que les parlementaires adopteront cette loi. Ce qui est important, c’est que la France, qui assure la présidence de la Cop 21 jusqu’au mois de novembre prochain avant de passer le relais au Maroc, agit beaucoup avec ces partenaires européens, auprès de tous ces amis étrangers pour une ratification rapide. Parce que pour que cet accord entre en vigueur, il y a des dispositions très particulières. Il faut qu’il soit ratifié par au moins 55 pays représentant 55% des Etats d’émissions des gaz à effet de serre. Et à ce moment-là, il entrera en vigueur et tous les dispositifs prévus seront mis en uvre pour aider les pays qui ont besoin d’adaptation et de soutien pour tenir leurs engagements.

Yvonne Eloundou: Parlons d’aide justement, que faut-il attendre de cet accord par rapport à la disparition du Lac Tchad? Depuis des décennies, le Lac Tchad ne fait que se vider de ses eaux. Il faut attendre quelque chose de cet accord pour le sauver?
Françoise Collet: Je suis désolée de devoir intervenir à ce stade. Mais, le Lac Tchad ne se vide pas. Il monte et il descend. Cela a été démontré par une équipe de scientifiques européens et en particulier français, camerounais et tchadiens. Et c’est une très bonne nouvelle pour tout le monde. C’est un système assez compliqué, mais le Lac Tchad n’est véritablement pas en danger. D’ailleurs, en ce moment, il remonte. Le Lac Tchad ne disparaîtra pas, il peut être invisible. C’est une excellente nouvelle pour tout le monde. Mais, nous nous préoccuperons au-delà du Lac Tchad. Nous nous préoccupons de la préservation en particulier de la forêt du Bassin du Congo. Et ici, nous sommes extrêmement actifs et l’UE a repris effectivement la présidence de cette initiative sur les forêts du Bassin du Congo en concert avec la Comifac pour co-présider cette initiative. Ainsi, des pays du monde sont réunis, pas seulement les Européens, pas seulement les Américains mais également le Japon et bien sûr les pays de la sous-région concernée. Et dernièrement, la Norvège, si je ne me trompe pas, a annoncé la mise à disposition d’un montant de 200 millions d’euros, rien que pour la préservation des forêts du Bassin du Congo. Nous y sommes extrêmement actifs là aussi.

Yvonne Eloundou: Concernant les problèmes migratoires actuels. Depuis 2012 et depuis plusieurs années, nous voyons ces flots de personnes qui frappent aux portes de l’Europe. On a l’impression que, malgré toutes les dispositions prises pour l’instant par les Etats, ces flots ne font qu’augmenter et d’ici peu, l’Europe a décidé d’autoriser officiellement un nombre de personne, surtout l’Europe de l’ouest, à entrer officiellement. Est-ce que cela ne réduit pas les chances des Africains qui pourtant, vont en Europe pour étudier, pour travailler?
Jorge De Orueta Pemartin: Pour moi, c’est une question très intelligente. Mais, je dis non. Les Africains qui veulent aller en Europe régulièrement ne vont jamais être affectés. C’est-à-dire, les étudiants qui vont en Europe avec des visas, des travailleurs qui y vont, ceux qui sont en train de vivre régulièrement en Europe ne vont jamais être affectés. Il n’y a aucune préoccupation de ce point de vue. La politique européenne, les visas Schengen, les visas bilatéraux continueront à être les mêmes comme pour quelqu’un qui veut aller travailler en Europe.

Yvonne Eloundou: L’impression qu’on a c’est que l’immigration clandestine semble être organisée. C’est-à-dire, on connait bien les passeurs, les cargos affrétés, il y a même des villes: Tanger, Seoutar, etc. Mais, pourquoi est-ce qu’il n’y a pas une action forte? Au contraire, on crée des foyers pour accueillir ces gens, notamment en Italie.
Samuela Isopi: Je pense que c’est un problème très complexe et surtout, il faut comprendre que ce n’est pas un problème nouveau. C’est un problème qui se porte depuis des années et s’est posé au moins pour l’Italie qui est la porte d’entrée de l’Europe. Le problème s’est aggravé ou détérioré.

À notre avis, pour plusieurs raisons. Et surtout qu’il y a une situation d’instabilité, pas seulement en Syrie ou en Irak qui sont les pays d’origine des flux migratoires utilisant la route orientale. Il y a aussi la situation de la Libye qui avant, pour l’Italie, était un partenaire avec qui on avait une coopération dans le domaine même de la migration et de réadmission. Pour nous, nous pensons que le phénomène migratoire n’est pas quelque chose de nouveau. Mais surtout, c’est quelque chose qui va durer et qui va même augmenter dans le futur. Même si on règle les problèmes de crises qu’on vient d’évoquer, il y a une réalité à laquelle il faut faire face. Ça fait un an, en Europe, on n’avait que l’Italie et Malte qui avaient ces problèmes et qui essayaient aussi de passer ces problèmes à Bruxelles. Nous reconnaissons que dans les derniers 12 mois, beaucoup de choses ont changé. On n’est pas encore arrivé à une solution idéale. L’Europe a mis en place des instruments.

Nous soutenons les initiatives qui ont été prises et qui ont été annoncées. C’est-à-dire, la création d’une garde côtière européenne annoncée par l’UE. Nous y avons récemment déposé une proposition. L’Italie, oui. Simplement comme point de départ pour une discussion pour stimuler et continuer à stimuler cette discussion. C’est-à-dire que les mesures qu’on a mises en place jusqu’à ce moment, sont des mesures pour répondre à la situation d’émergence et d’urgence. La crise migratoire n’est pas simplement une situation d’urgence. Il faut aussi avoir une mission et se doter des outils et des instruments qui sont nécessaires pour maîtriser le phénomène migratoire dans le futur. Nous espérons que les mesures prises vont aussi être mises en place dans tous les Etats qui affectent surtout la dimension interne. Et il y a aussi une dimension externe c’est-à-dire à l’extérieur. Donc, la coopération avec les pays d’origine et de transit. On a signé cet accord avec la Turquie qui a aussi obligé les discussions.

Mais, la coopération avec les pays africains est très importante. On n’a pas seulement le problème de la Libye parce qu’on sait que c’est un problème politique. Et on soutient l’action des Nations unies pour essayer de régler la question libyenne. Il y a aussi la question des migrants économiques. Nous connaissons bien la situation de l’Afrique, l’explosion démographique qu’il y aura aussi dans les années à venir, les changements climatiques. La proposition que nous avons faite qui va dans la direction des conclusions de l’UE du sommet de la Vallette, où on a déjà à notre avis, posé des bases sur cette coopération, est le fait de trouver des formules et des instruments innovants pour voir comment on peut encourager cette coopération. C’est-à-dire, trouver des formes de financement innovantes pour être concrets. L’UE a déjà plusieurs instruments. Pour devoir mieux les utiliser, on propose de faire aussi des reload bind pour les crises migratoires.

De l’autre côté, ce qu’on demande aux pays partenaires, c’est un engagement plus fort et des mesures plus fortes dans les admissions, dans le rapatriement et dans les accords. C’est donc des propositions qui sont en discussion. Ce qui est sûr, cela ne peut pas arriver d’ici un jour. Je crois qu’il faut retenir deux choses: premièrement, beaucoup de choses ont changé, si on pense seulement à la tragédie de Lampedusa d’avril 2015. Il y a cette prise de conscience en Europe. Il y a des discussions parce que c’est un sujet qui est sur toutes les réunions et sur toutes les tables des sommets. Et la deuxième chose, c’est aussi la ligne de l’UE. Nous donnons la priorité à la dignité humaine et au sauvetage des vies humaines. Les journaux, peut-être, n’en parlent pas. Mais, on a continué à sauver des vies humaines. Concernant les réseaux de trafiquants, là aussi, il faut que les deux côtés travaillent ensemble. L’UE a créé une mission qui a pour mandat de lutter contre la migration illégale. Là aussi, je crois que la Libye représente encore un problème parce qu’on n’a pas la possibilité d’entrer. Car, ce sont des opérations qui ne peuvent pas dépasser les frontières.

Yvonne Eloundou: Madame l’ambassadeur de France au Cameroun, l’office français de l’immigration offre un retour digne, dit-on, à ceux qui veulent rentrer et auxquels peuvent s’ajouter une aide financière. J’aimerai savoir au Cameroun, combien de personnes avez-vous fait rentrer dignement?
Christine Robichon: Je n’ai pas de chiffres en tête, quant aux personnes qui, Camerounais en situation irrégulière en France revenus au Cameroun. Le chiffre que j’ai en tête c’est celui des personnes appartenant à cette catégorie des ressortissants camerounais en situations irrégulière en France qui sont rentrés dans leur pays et qui ont sollicité et obtenu une aide pour se réinsérer dans la société et dans l’économie camerounaise en créant une micro entreprise. Là, j’ai un ordre de grandeur en tête, c’est quelques dizaines chaque année. Ce n’est pas énorme mais, c’est très réconfortant de voir la capacité qu’ont ces personnes à monter un projet, à le mener à bien grâce à une subvention qui est apportée par la France à travers un mécanisme spécialement conçu où on voit des petites entreprises agricoles, des petites entreprises liées aux nouvelles technologies. Et c’est une démonstration de l’utilité pour les pays qui vont profiter de l’économie de ces personnes. Les personnes qui tentent l’immigration illégale parce qu’elles y sont poussées par des passeurs et des mafias qui cherchent à leur prendre de l’argent en exposant leurs vies, sont souvent des jeunes qui ont souvent de l’énergie, de la vitalité, débrouillards et qui, en quittant leur pays, font perdre des capacités à leurs pays. Et ce petit programme leur permet de se prendre en main parce qu’une fois rentrés, ces jeunes peuvent se réinsérer, gagner leur vie et contribuer au développement
économique du pays.

Yvonne Eloundou:] Je ne saurais clore ce débat sans évoquer nombres de visas délivrés mais, également l’accueil. Est-ce que vous êtes conscients que dans vos ambassades, l’accueil n’est pas bon.
Christine Robichon: On nous dit le blanc et le noir. Cela dépend de l’interlocuteur. Certaines personnes se plaignent, d’autres s’en félicitent. Je vous rapporte les témoignages que je reçois. Nous faisons des efforts. Nous avons des projets d’aménagement de nos locaux. Je parle des sections de visas à Yaoundé et à Douala. Elles ne sont pas ce que nous pouvons avoir de mieux et nous faisons aussi beaucoup d’efforts, nous apportons beaucoup de vigilance aux comportements de nos employés. Quand ce sont des cas compliqués pour éviter qu’il y ait des situations, le chef de la section des visas reçoit personnellement. Les efforts sont là. La situation s’améliorera lorsqu’on aura fait des travaux.

Samuela Isopi: C’est vraiment intéressant de savoir ce que les gens disent. Du côté italien, depuis mon arrivée, on a même changé le siège de l’ambassade pour avoir des locaux plus appropriés et pour avoir une section visas.

Yvonne Eloundou: Il s’agit de la courtoisie. Lorsque quelqu’un vient à l’ambassade pour demander un visa, la manière de le recevoir, c’est la suspicion. On vous traite comme des immigrés clandestins.
Samuela Isopi: Je peux vous dire non. Nous avons une agence, nous avons aussi forcé des agences à Douala et à Yaoundé, à déménager pour avoir des structures que nous avons en commun avec les Espagnols où il y a des Africains qui travaillent. Mais, on n’a jamais reçu de plainte. On ne doit pas confondre courtoisie et la décision finale sur le visa. C’est important le rôle des médias qu’il n’y a pas de barrière, il faut avoir des bons dossiers et des dossiers solides. Il y a des règles madame. Nous avons effectivement une agence qui reçoit le public. Mais, il y a des horaires qui sont publiées sur les sites ou sur internet. Mais, moi je reçois beaucoup de communication.

Christine Robichon: Nous apportons des formations à des personnes que nous employons pour faire ce travail. Nous insistons auprès des chefs de section de visas pour qu’ils soient vigilants, ils le sont. Et ce qu’ils disent, c’est que beaucoup de personnes confondent la courtoisie et le résultat final. Surtout, beaucoup de personnes vivent mal et psychologiquement, on peut le comprendre. Qu’on soit dans l’obligation qui impose le droit de leur demander de justifier certaines choses, qu’on vérifie leur salaire. Ce n’est pas agréable mais, c’est comme cela. Les personnes qui demandent un visa doivent produire un certain nombre de choses. Ce qui est exigé par les textes pour obtenir ce visa. Je comprends que c’est un phénomène qui est plus ou moins mal vécu. J’ajouterai aussi que, l’une des grosses difficultés que nous avons, c’est qu’il y a des personnes qui viennent demander le visa en présentant de faux documents. Et souvent, elles ne sont pas très à l’aise parce que psychologiquement, elles ont peur de se faire prendre. Vous voyez! Ce sont des observations factuelles. Nous accordons des visas à 70% à ceux qui nous les demandent, compte tenu des documents qu’on nous présente et des lois à observer. Là, la moitié des personnes qui nous présentent des faux documents auraient pu nous présenter les vrais documents. Mais, ces personnes se laissent abuser par des intermédiaires qui leur vendent des faux documents. Ce qui fait que, nous leur refusions les visas alors qu’elles auraient pu en bénéficier si elles avaient expliqué leur situation en disant la vérité.

Christian Meerschman: Nous délivrons 5 000 visas par an et nous donnons la priorité aux étudiants et qui réussissent d’ailleurs très bien. Ce qui nous fait plaisir. Et là aussi, ceux à qui on refuse, c’est pour des faux diplômes et il y a une personne spécialement de L’UE qui vérifie systématiquement tous les diplômes et les actes d’états civils. Du point de vue de la courtoisie, je crois que nous n’avons pas de problème. Nous avons un agent belge qui est dans la salle de visa, derrière les guichets. Donc en principe, nous sommes au courant du moindre incident.

Les interviewers au premier plan
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Yaoundé: un mort dans un éboulement au stade Hamadou Ahidjo

Deux autres ouvriers de la société Arab Contractor ont eu des fractures du fait de l’accident survenu à l’entrée présidentielle du stade cité

A l’heure où le reporter de Jounalducameroun arrive sur le site du stade omnisports de Yaoundé, les travaux de réfection ont déjà repris. Il est 15 heures et hors de l’enceinte, seule la présence des journalistes équipées de caméras et d’appareils photo rappelle le drame qui s’est produit ce jeudi, 12 mai 2016. Trois hommes de nationalité camerounaise se sont retrouvés ensevelis ce matin à la suite d’un éboulement survenu au stade Hamadou Ahidjo. Les victimes, toutes employées par la société Arab Contractor, levaient les coffrets pour la construction d’un deuxième tunnel d’entrée sur l’aire de jeu, non loin de la tribune présidentielle dudit stade lorsque l’accident s’est produit.

«Les quatre hommes étaient en train de construire un hangar pour que l’eau de pluie ne viennent pas stagner là où ils travaillaient. Puis l’un d’eux s’est retiré pour aller chercher une planche, pour continuer le travail. Il venait à peine de s’éloigner que le talus qui s’élevait juste au-dessus de ses collègues s’est effondré», a indiqué un plombier de l’entreprise Arno, Charles N, qui se trouvait à proximité au moment des faits.

«Quand la terre s’est effondrée, les deux blessés ont pu fuir un peu de sorte que la terre ne les a pas totalement recouvert. L’autre par contre a été totalement enseveli. C’est là que nous avons couru pour enlever la terre. Nous avons pu sortir les deux blessés, l’un d’eux a eu des fractures aux pieds et l’autre avait des douleurs aux cotes et saignait du nez. Mais le troisième qui avait été totalement enfoui dans la terre on cherchait à l’enlever avec les mains et les pelles, ce qui a fait que la terre est tombée à 9h 05 et ce n’est qu’à 9h50 qu’on a réussi à l’enlever», a ajouté Charles N.

Au moment où il a été sorti des terres, il avait déjà rendu l’âme. Les deux autres victimes qui se sont en sortis avec des blessures ont été conduits à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) de Yaoundé où ils suivent actuellement des soins.

C’est au mois de février 2016 que la société Arab contractor s’est vue confier la charge de réhabiliter le stade Omnisport. Ce contrat d’abord attribué à la société chinoise Sinohydro avait été résilié par les autorités camerounaises «pour résultats insuffisants». Près de trois mois après le démarrage des travaux prévus durer huit mois, Sinohydro n’aurait réalisé que 5 pour cent des travaux. Cet énorme retard était à l’origine de l’implication d’Arab Contractors sur ledit chantier.


Journalducameroun.com)/n

Le FMI en mission d’évaluation dans la zone Cemac

Du 25 avril au 09 mai 2016, les services du FMI ont mené les entretiens de 2016 avec la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale sur les politiques communes des États membres

Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par M. Mario de Zamaróczy, a séjourné à Libreville et Yaoundé du 25 avril au 9 mai 2016 et a mené des entretiens avec les institutions de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sur les politiques communes des États membres.

Au terme de la mission, M. de Zamaróczy a rendu publique la déclaration suivante :
«Après une période de croissance solide, la CEMAC a été durement frappée par le double choc de la chute des cours du pétrole et des problèmes sécuritaires. Dans une communauté où cinq pays membres sur six sont des exportateurs nets de pétrole, la chute brutale des cours du pétrole a eu des conséquences importantes. La croissance économique régionale est descendue à 1,7 % en 2015, dans un contexte de repli de l’investissement public et de stabilisation de la production pétrolière. La persistance de cours du pétrole bas contribuera à maintenir la croissance à un faible niveau, en dessous des 2 % en 2016. L’inflation régionale est restée modérée en 2015 et elle devrait rester inférieure à 3 % à moyen terme.

«Les déficits budgétaire et courant de la région se sont creusés en 2015 et devraient rester élevés en 2016. Compte tenu de la contraction d’environ un tiers de la valeur des exportations de pétrole, les déficits budgétaire et courant régionaux ont grimpé respectivement aux alentours de 7 et 9 % du produit intérieur brut (PIB) en 2015. Ces deux déficits devraient se situer à 8 % du PIB en 2016, en raison de la persistance des faibles cours du pétrole et du volume important des dépenses budgétaires.

«Dans ce contexte, les discussions de politique générale se sont centrées sur la définition d’une politique monétaire commune appropriée ainsi que sur la nécessité d’une riposte adéquate des politiques nationales avec une coordination au niveau régional.

«Face à des conditions de financement de plus en plus contraignantes, les pays de la CEMAC ont fait appel au concours de la banque centrale régionale – la BEAC – pour financer leur déficit budgétaire. Cette politique monétaire accommodante a entraîné une diminution des réserves de change. Bien que le niveau des réserves reste adéquat, la marge pour une nouvelle expansion monétaire semble désormais épuisée. Pour faire face à la conjoncture difficile et préserver la stabilité macroéconomique, il est urgent d’opérer un rééquilibrage budgétaire. Celui-ci doit s’appuyer sur les critères de convergence de la CEMAC et impliquer une réorientation appropriée des priorités des programmes ambitieux d’investissement des pays membres, tout en mettant davantage l’accent sur la mobilisation des recettes intérieures.

«Afin de maintenir la viabilité de la région à moyen terme, la mission a invité les autorités nationales à ralentir le rythme d’accumulation de la dette. Elle encourage les pays membres à privilégier les emprunts concessionnels et les sources intérieures de financement dans toute la mesure du possible.

«La mission a noté que des liens régionaux plus étroits aideraient la CEMAC à surmonter les chocs négatifs. Il est donc impératif de renforcer l’intégration régionale, de développer les échanges intra-régionaux et de mieux intégrer les marchés financiers. Afin de réduire la dépendance de la région à l’égard du pétrole, des mesures structurelles seront nécessaires aussi bien aux niveaux national que régional pour créer un environnement qui permette au secteur privé de devenir le moteur de la croissance.

«Malgré les difficultés économiques, le secteur financier a fait preuve de résilience. Cependant, face aux pressions budgétaires actuelles, les engagements directs et indirects des banques à l’égard du secteur public constituent une source de risque. Un cadre microprudentiel efficace devrait prévenir la propagation des risques macrofinanciers. La mission a noté que d’importants progrès ont été réalisés dans ce domaine, en rapport avec les recommandations précédemment formulées par le FMI. Il importera de mettre en place un dispositif approprié de stabilité financière, fondé sur des indicateurs macroéconomiques et financiers solides.
«Des efforts sont en cours pour promouvoir l’inclusion financière.

Ce travail devrait s’intensifier pour faciliter l’accès des petites et moyennes entreprises et des ménages aux financements et pour mettre en place un dispositif réglementaire adéquat, propice au développement de nouveaux instruments financiers, dont la banque mobile.

«Il est prévu que le Conseil d’administration du FMI examine le rapport sur les consultations régionales de 2016 en juillet 2016. La mission tient à remercier les autorités pour leur chaleureuse hospitalité, leur excellente coopération et l’esprit constructif qui a animé les échanges. »


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Cameroun: la chanteuse Anne-Marie Nzié dans un état critique

Elle se trouverait dans un état d’inconscience à l’hôpital Central de Yaoundé où elle a été conduite d’urgence lundi

Inquiétudes au sujet de la santé de l’artiste musicienne camerounaise Anne Marie Nzié. « la voix d’or du Cameroun » comme la surnomme ses fans, âgée de 84 ans, se trouve « dans un état d’urgence vitale » depuis hier, rapporte la radio publique nationale. Lundi, 09 mai 2016, « elle a été admise inconsciente à l’hôpital Central de Yaoundé », informe la Crtv.

Anne Marie Nzie est née en 1932 à Lolodorf. La «voix d’or du Cameroun» est l’auteur de plusieurs titres, notamment «liberté» paru en 1984 qui lui a valu son plus grand succès. C’est en 1955 que sa carrière musicale va décoller. Elle a par ailleurs été ponctuée des titres à succès comme Malunda, ô pédale des anciens, Béza ba dzo, Ma lundi, Ma ba nze, Sarah et Mbamba nlem.

Ses nombreuses prestations sur les scènes musicales camerounaises et internationales lui ont ouvert les portes de l’Olympia à Paris et l’appréciation des hommes politiques. En 1995 Anne Marie Nzie a célébré ses 40 ans de carrière en remontant sur scène pour une autre prestation.


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Cameroun: près de 78 milliards de F pour l’assainissement de Yaoundé

Ce co-financement de la BAD, l’AFD et du FEM permettra de prolonger le canal de drainage des eaux de pluies. Objectif: optimiser l’écoulement des eaux dans la cité capitale

La deuxième phase du projet d’assainissement de Yaoundé, capitale politique du Cameroun, est en cours. La Banque africaine de développement (BAD), l’Agence française de développement (AFD), et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) veulent prolonger le canal de drainage des eaux de la ville de Yaoundé. Montant de l’ouvrage : 119 millions d’euros (plus de78 milliards FCFA) pour 14 km de canaux, des actions d’aménagements connexes dans les quartiers et de gestion des déchets liquides.

Au terme d’une visite effectuée le 08 avril 2016 sur le site, le directeur du département Afrique subsaharienne de l’AFD, Jean-Pierre Marcelli, et le représentant résident de la BAD au Cameroun, Racine Kane, ont fixé à fin 2018 la date de livraison de l’ouvrage.

Pour permettre le bouclage financier de ce projet, les trois institutions se sont réparti la charge de travail en ciblant chacun le financement d’une composante spécifique du chantier. Ainsi le FEM donnera 3 millions d’euros (plus de 1, 967 milliards de FCFA) pour la réalisation des études environnementales et paysagères ; l’AFD va octroyer 80 millions d’euros (plus de 52, 476 milliards de FCFA) pour la supervision des travaux et l’aménagement de l’aval de la rivière Mfoundi et la BAD 24 millions d’euros (plus de 15,742 milliards de FCFA).

Ce projet constitue la deuxième phase d’un chantier entammé en 2006 après un premier financement de la BAD, pour la construction d’un canal de drainage des pluies. D’une longueur de 3,5km, ce canal a permis de réduire le nombre d’inondations de 15 à 3 par an. Une nécessité pour la ville de Yaoundé qui est parcourue par de nombreux cours d’eau et se trouve à la conjonction des bassins de la Mefou et de la Sanaga. Toutes choses qui exposent la cité capitale à de forts risques de crues et d’inondations pendant la saison des pluies.


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Yaoundé abrite le championnat d’Afrique d’haltérophilie

La compétition qui a démarré samedi dans la capitale camerounaise est qualificative pour les jeux olympiques de Rio 2016

Les Championnats d’Afrique d’haltérophilie messieurs et dames ont démarré samedi, 07 mai 2016 à Yaoundé, capitale politique du Cameroun. Cette compétition qui se tient au Palais des sports est qualificative pour les jeux olympiques 2016 prévus à Rio au Brésil.

Il est question pour les 17 pays venus compéter, de disputer des places dans «top 5» masculin et le quatuor vainqueur féminin pour se qualifier aux jeux de Rio 2016. Les joutes s’annoncent rudes au vu de la présence annoncée des cadors continentaux de la discipline tels le Nigeria, le Cameroun, la Tunisie, la Côte d’Ivoire, l’Algérie et l’Egypte.

Les «Pharaons», qui dominent l’haltérophilie africaine, ont déjà six haltérophiles qualifiés pour Rio. Le Maroc, la Libye, le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Congo, le Sénégal, le Malawi, la Namibie seront, entre autres, de la partie. La compétition prend fin samedi 14 mai.


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Cameroun: Cimencam investit 23 milliards de F pour une unité de broyage

Ces fonds sont destinés à la construction, en 2018, d’une usine de transformation du clinker d’une capacité de production annuelle de 500. 000 tonnes à Yaoundé

Les Cimenteries du Cameroun (Cimencam) et le gouvernement ont signé mardi, 03 mai 2016, une convention d’investissement relative au projet d’extension de la Cimencam. Lequel passera par la construction d’une unité de broyage du clinker, un des composants du ciment artificiel.

D’un montant estimé à 23 milliards FCFA, les travaux de construction de ladite usine à Nomayos, près de Yaoundé, commenceront dans les prochaines semaines et devraient s’achever en 2018.

Cette usine aura une production annuelle de l’ordre de 500.000 tonnes de ciment avec possibilité d’extension à 1 million de tonnes.

Le clinker, matière de base dans la fabrication du ciment et qui sera utilisé à Nomayos, sera à terme importé à partir du nouveau port en eau profonde de Kribi (Sud).

Cimencam, qui se présente comme «le leader du marché du ciment au Cameroun et Afrique centrale» et a réalisé un chiffre d’affaires de 85 milliards FCFA en 2013, dispose déjà d’une station de broyage à Bonabéri (Littoral), d’une cimenterie intégrée à Figuil (Nord) et d’une centrale à béton à Olembé (Centre).

Créée en 1963, et avec une capacité annuelle de production de 1,5 million de tonnes, cette entreprise est aujourd’hui en concurrence avec le turc Medcem, le nigérian Dangote Cement et le marocain Cimaf.


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Cameroun: un an pour la réhabilitation de l’Hôpital général de Yaoundé

Le ministre de la Santé publique, a lancé le plan d’urgence de restructuration ce lundi 25 avril 2016 au cours d’une cérémonie organisée dans ladite structure sanitaire

Le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a lancé lundi, 25 avril 2016, la réhabilitation de l’Hôpital général de Yaoundé. Ces travaux rentrent dans le cadre du plan d’urgence triennal, volet sanitaire. Lors de sa visite dans les différents ateliers notamment l’étanchéité des dalles, le bloc opératoire et les installations de climatisation, André Mama Fouda était accompagné du président du Conseil d’administrations, Ignace Atangana, du directeur général de l’hôpital, Claude Ndam Njitoyap et d’autres responsables dudit hôpital.

« Nous nous réjouissons du fait que nous donnons de la visibilité au plan d’urgence triennal, volet sanitaire. En effet, depuis l’année dernière, nous avons lancé dans ce cadre deux grandes composantes : la réhabilitation des infrastructures et le relèvement des plateaux techniques. Il était question de faire l’état des lieux, à savoir reconstituer tous les plans, visiter chaque pièce pour avoir exactement le niveau de dégradation, se mettre d’accord sur ce qui devrait être fait. Nous nous trouvons dans la phase effective du démarrage des travaux », explique André Mama Fouda.

Compte tenu de la durée des travaux, certains services seront fermés. Pour cela, des dispositions sont prises. « Le Directeur général devrait renforcer le partenariat avec les autres grands hôpitaux de la ville de Yaoundé, pour qu’il puisse éventuellement transférer certains de ses patients lorsqu’un pavillon est indisponible. Les travaux dureront un an. La réhabilitation sera en parti achevée pour la prochaine CAN féminine qu’abritera le Cameroun, mais ce sera un hôpital prêt à répondre aux défis de la CAN 2019 », a-t-il ajouté.


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Yaoundé: un élève poignardé à la sortie des épreuves sportives du probatoire

Bienvenu Messanga Mebara, élève au collège Kiatabala, a été poignardé par deux jeunes hommes en moto à l’entrée du lycée technique de Nkolbissong mardi

Bienvenu Messanga Mebara, âgé de 21 ans, a trouvé la mort le 19 avril 2016, à la sortie du lycée technique de Nkolbisson, dans l’arrondissement de Yaoundé VII, département du Mfoundi, où il venait d’achever le sport du Probatoire. La victime s’apprêtait à rejoindre son domicile accompagné de son frère cadet lorsqu’il a été stoppé dans sa marche par un adolescent qui l’accusait de l’avoir bastonné un an plus tôt. Le cadet reconnait les faits qui se seraient effectivement déroulés alors que Bienvenu Messanga essayait d’empêcher cet adolescent d’agresser un enfant.

Après avoir réussi à éviter deux fois une bagarre entre son cadet et l’adolescent cité, Bienvenu Messanga avait repris son chemin lorsque deux jeunes hommes arrivent en moto et lui assènent chacun un coup de poignard dans le dos. « Le poignard est resté planté la seconde fois. Il l’a retiré. Il s’est retrouvé à saigner abondamment et s’est rendu dans trois centres de santé avant son arrivée au Centre des urgences de Yaoundé », a indiqué la s ur ainée du défunt, Eleanor M.. Selon son témoignage la victime a été immédiatement conduite au bloc opératoire pour des soins nécessaires, avant de succomber à ses blessures quelques heures plus tard.


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Vivendi lance sa première salle de cinéma au Cameroun le 14 juin 2016

« Baptisée CanalOlympia », et faisant partie d’un réseau de salles que le groupe Bolloré compte implanter sur le continent africain, elle sera inaugurée à Yaoundé

La multinationale française Vivendi ouvrira sa première salle de cinéma au Cameroun le 14 juin prochain à Yaoundé, d’après une annonce faite hier, vendredi 15 avril, sur son site. Elle a d’ores et déjà été baptisée « CanalOlympia », association de deux marques du groupe: la télévision payante Canal+, et la salle de concerts parisienne l’Olympia.

Yaoundé marquera le lancement du « premier réseau africain de salles de cinéma et de spectacles » du groupe Vivendi. Ce dernier compte, avec CanalOlympia, faire « la part belle à toutes les expressions artistiques autour de temps forts réguliers: projections de films, concerts d’artistes locaux et internationaux, stand-up, conférences, rencontres ».

L’inauguration de cette salle de cinéma au Cameroun intervient dans un contexte où le pays ne dispose plus d’infrastructures de loisir semblables depuis 2009, date de la fermeture du cinéma Abbia, à Yaoundé, et du Wouri, à Douala.


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« Plusieurs dizaines de salles de cinéma et de spectacles, dont la configuration intérieure ou extérieure est modulable selon les besoins (projection, concerts ou spectacles), seront développées sur le continent africain, indique le groupe. Ces salles, apprend-on également, seront alimentées par l’énergie solaire.

La multinationale française Vivendi est spécialisée dans la communication et le divertissement. Elle possède le groupe Canal+ (y compris Studio Canal), Universal Music Group, Vivendi Village (auquel les salles de cinémas ont été intégrées), et l’agrégateur de contenus vidéos Dailymotion. Vivendi appartient elle même au groupe Bolloré, propriété de l’industriel français Vincent Bolloré.


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Ecrans noirs 2016: la 20e édition annoncée

Le Festival de cinéma débutera au mois de juillet prochain. L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse donnée le 13 avril à Yaoundé par le comité directeur des Ecrans Noirs

Du 15 au 23 juillet 2016, le festival « Ecrans noirs » ouvrira les portes de sa 20e édition à Yaoundé, capitale camerounaise, sous le thème: « Festivals et promotion du cinéma ». L’annonce a été faite le 13 avril 2016, au cours d’une conférence de presse donnée par le Délégué général dudit Festival, Basseck ba Kobhio, à la Fondation Muna. Autre révélation de cette concertation, la présentation de l’affiche et du logo officiels de la nouvelle édition. Des créations de la graphiste, Marie Silveira, qui ont été retenues par un jury au terme d’un concours ouvert lancé en fin novembre 2015. L’affiche baptisée « Mémoire » présente sur un fond noir, une couleur dorée exprimant d’après son auteure, la noblesse des uvres produites en 19 éditions. Une bande de film est également illustrée au bas de l’oeuvre, afin de symboliser non seulement la retrospective mais également la projection du Festival vers un avenir meilleur.

Au bout de deux décennies, il était temps pour les « Ecrans noirs » de faire preuve d’innovation en relevant un défi de l’heure, celui du numérique. Désormais, le Festival dispose de sa chaîne Youtube. Un plus qui permettra de fédérer une communauté autour du festival, de quoi booster sa visibilité sur la toile. Des séquences vidéos pertinentes et de qualité produites sur le festival y seront diffusées. L’autre innovation concerne le relooking du site web. C’est une plate forme différente qui est présentée aux internautes. A travers l’espace média, les journalistes pourront désormais remplir des fiches d’accréditation. Des galeries photos et vidéos seront mises à dispositions du public qui aura par ailleurs accès à un fil d’actualités relatives aux préparatifs du festival. Des espaces Agenda et Modaliés pratiques d’accès au festival seront également disponibles. La « Newsletter » dénommée La lettre Ecrans Noirs quant à elle est accessible depuis le 12 avril 2016.

Selon le directeur du Festival, Marcel Epée, ce sont près de 9000 visiteurs qui ont pris d’assaut le village des Ecrans noirs en 2015, de quoi inciter à voir plus grand. De fait, les « Ecrans noirs » illumineront également les salles de cinéma d’autres capitales africaines notamment à Libreville, Brazzaville et Bangui quoique « l’internationalisation n’est pas une première en tant que tel » d’après le directeur du Festival. Sur le plan national en dehors du site du village du festival, 20 mairies rurales accueilleront ce temps fort du 7e art.

Il est à souligner que depuis le 16 mai 2016, l’appel à film relatif à la compétition est ouvert dans 04 catégories: compétition internationale (Fiction long métrage/ court métrage/ documentaire), compétition films étrangers (Fiction long métrage), compétition Afrique centrale (Fiction et documentaire long métrage), compétition camerounaise (Fiction long métrage/ court métrage/ documentaire). Les films en question devront avoir été produits après le 1er janvier 2014 et les inscriptions tout comme l’envoi des liens des films se font en ligne sur www.ecransnoirs.org. 50 films y ont déjà été envoyés.

Au bout de 20 ans, Basseck ba Kobhio s’est dit heureux de ce que: « Le cinéma camerounais n’a pas dépéri » d’où son challenge, « que les jeunes prennent la relève et pérénisent le festival au moins pour vingt ans encore ». En parlant de jeunes, il faut croire qu’il y en a qui sont prometteurs. Frank Thierry Léa Malle « Point de vue », Yolande Marcelle Welimoun « Héritage »et Félicité Yvette Asseh Asseh « L’enfer c’est mon genre » trois jeunes de moins de 30 ans ont remportés le concours de l’atelier « 10 jours pour 1 film ». Leurs missions: écrire le scénério et réaliser 03 fictions de courts métrages de moins de 10 minutes.

Le 06 juillet 2016, une autre conférence de presse sera donnée. Au cours de celle-ci, seront dévoilés entre autres les films d’ouverture et de cloture; la présentation de la sélection 2016 des films en compétition; la liste des invités spéciaux du festival; la composition du jury officiel.

Et de 20 pour le rendez-vous du 7e art.
E. N.)/n

Yaoundé s’apprête à accueillir le festival international des enfants

L’évènement organisé par l’Ambassade de Turquie se tiendra le 23 avril 2016 dans la capitale camerounaise avec la participation des enfants venus des quatre coins du monde

L’Ambassade de Turquie, avec le soutien de la communauté turque et le parrainage des sociétés turques basées à Yaoundé, organise un festival le 23 avril 2016 dans la capitale camerounaise. L’évènement baptisé « festival des enfants à Yaoundé » s’étendra sur une semaine. Au menu des activités, défilé et gala sont annoncés entre autres. A l’honneur, les enfants turcs, camerounais et ceux d’autres nationalités représenteront leurs pays à travers leurs tenues, danses et musiques nationales.

En plus des activités divertissantes, le « festival des enfants à Yaoundé » inclura un spectacle de talent au cours duquel des enfants monteront sur scène pour chanter, danser ou jouer d’un instrument.

Il est à noter que le 23 avril 1920, jour de la fondation de la grande Assemblée Nationale de la Turquie, a été choisi comme « Fête des Enfants » par Mustafa Kemal Ataturk, le fondateur de la république de Turquie. Lorsque l’an 1979 a été déclaré comme année mondiale des Enfants par les Nations Unies, TRT (télévision Radio Turque) a organisé un « Festival International des Enfants » en Turquie avec la participation des enfants de tous les coins du monde. Depuis lors, le 23 avril est célébré avec un nombre toujours croissant de pays participants.


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Les logements sociaux d’Olembe sur-sollicités avant la finition

Le ministère de l’Habitat et du Développement urbain dit avoir déjà enregistré plus de 2000 dossiers pour une moyenne de 500 logements sociaux dans cette banlieue de Yaoundé

De nombreuses personnes ont déjà manifesté leur intérêt pour l’accession d’un «logement social» à Olembe, quartier situé à l’entrée nord de la ville de Yaoundé, à cinq minutes de la présidence de la République, a appris Journalducameroun.com cette semaine. «C’est sur étude de dossier que le logement est attribué. Actuellement, plus de 2000 dossiers sont en instance pour les 500 logements de Yaoundé et les 1175 de Douala», a indiqué le directeur de l’Habitat social et de la Promotion immobilière au ministère de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Gérard Mandengue, dans le quotidien gouvernemental jeudi.

A Olembe, est exécuté un programme gouvernemental de logements sociaux lancé en 2010. Le gouvernement a déjà construit à ce jour 120 logements témoins. Sur ce nombre, 80 ont déjà été achevés et réceptionnés et 40 se trouvent à 97% de finition.

Une firme, Cofort, a été sollicitée par le gouvernement pour construire 32 immeubles pour 600 logements toujours dans cette banlieue de Yaoundé. Des Chinois y ont aussi réalisé 33 immeubles pour 660 appartements. Si les Chinois ont quasiment terminé, il n’en est pas de même de la firme Cofort chez qui seuls deux immeubles sont achevés.

L’offre actuelle s’élève donc à près de 3000 logements. Les 120 logements témoins et les 660 faits par l’entreprise chinoise sont déjà achevés et en vente.

«Les prix de vente oscillent entre 17 et 23 millions de F CFA», renseigne le directeur de l’Habitat social et de la Promotion immobilière au Minhdu. Les intéressés peuvent se rapprocher de la Société immobilière du Cameroun (SIC). Au niveau du règlement, il est possible de payer «cash» ou de solliciter un crédit auprès du Crédit foncier du Cameroun.

Malgré des problèmes d’accès à l’eau et à l’électricité sur le site, le Minhdu estime que «peut-être d’ici à deux ans», avec l’installation progressive des gens, on pourra observer «une véritable nouvelle ville» à Olembe.

Vue d’un appartement construit à Olembe dans le cadre des logements sociaux du gouvernement
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Le Centre international de l’artisanat sera seulement ouvert aux «artisans professionnels»

Les «simples revendeurs d’objets d’arts» et les «artisans débutants» ne seront pas admis dans la bâtisse inaugurée lundi, assure le Minpmeesa

Les personnes admises à occuper des locaux dans le tout nouveau Centre international de l’artisanat, inauguré lundi, 04 avril, dans la capitale du Cameroun, seront triés sur le volet. N’y aura pas accès quiconque, assure le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), Laurent Serge Etoundi Ngoa.

«Seuls les artisans professionnels auront accès à la structure. Nous n’allons pas admettre les simples revendeurs d’objets d’art ou encore les artisans débutants», avertit le Minpmeesa, dans une interview accordée à la presse publique ce 06 avril.

«Le gouvernement a fait un gros investissement et il faut que le centre soit réellement la vitrine du Cameroun en matière d’art. Nous avons déjà une liste des meilleurs artisans répertoriés dans chaque commune. Par ailleurs, un jury a été désigné pour sélectionner et primer ceux dont les uvres sont originales et de bonne qualité. L’attribution des boutiques ne devrait donc pas être difficile», précise-t-il.

A Yaoundé, les autorités ont recasé des artisans au quartier Tsinga, en face du lycée éponyme. Ce site artisanal ne disparaitra pas d’après les explications du ministre. «Les plus connus pourront occuper le Centre international de l’artisanat (.) Les installations de Tsinga ne sont pas mal. Ils sont plutôt bien installés là-bas. Mais, il faut dire que beaucoup d’entre eux sont des vendeurs et non de véritables fabricants d’objets d’art».

Le Centre international de l’artisanat est situé en plein centre commercial de Yaoundé. Il comprend des boutiques, bureaux, salles de réunion. Il sera consacré à l’exposition et à la vente d’objets d’arts, ainsi qu’à la formation des artisans.

Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat du Cameroun
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Ouverture du Centre international de l’artisanat de Yaoundé

L’inauguration a été faite lundi, 04 mars 2016 au lieu-dit carrefour Intendance en plein centre commercial de la capitale politique du Cameroun

Le président du Conseil économique et social, Luc Ayang, et représentant du chef de l’Etat a présidé l’inauguration, lundi 04 mars 2016, du Centre international de l’artisanat de la ville de Yaoundé.

Financé sur fond du ministère des Petites et moyennes entreprises (PME), de l’Economie sociale et de l’Artisanat, la bâtisse composée de boutiques, de salles de réunions, de salles de cérémonie, de restaurants et d’une vaste esplanade est la nouvelle pupille de la ville de Yaoundé et du gouvernement.

Le coût des investissements dudit Centre qui a été construit en deux ans s’élève à près de 2 milliards de Fcfa.

Par ailleurs, c’est un endroit où s’exposent les savoirs ancestraux emmagasinés par les artistes et qui s’exprime par la mise en place des objets prestigieux et artisanaux.

Les artisans, principaux bénéficiaires de ce joyau manifestent leur joie car l’ouverture de ce centre international vient donner un lieu par excellence à ces derniers pour présenter leurs uvres.

A cet effet, pour espérer jouir pleinement de ce privilège, ces derniers doivent se rendre auprès de leurs communes d’origine afin de s’enregistrer.


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Affaire Nshi Honorine: des «sanctions exemplaires» en étude pour deux infirmières

Le directeur de l’Hôpital central de Yaoundé indique qu’il n’attend que les conclusions de l’enquête interne

L’Hôpital central de Yaoundé se met à l’écoute de la famille de Nshi Honorine, la mère des cinq bébés nés prématurément le 22 mars dernier et décédés aussitôt dans cet établissement hospitalier public. Accusé de négligence, le directeur de l’Hôpital central de Yaoundé, Pr Joseph Fouda, a tenu une réunion le 28 mars dernier, en présence de ses collaborateurs et de M. Alfred Nkimih, l’époux de Mme Nshi Honorine. Au terme de cette rencontre, il a été retenu que deux infirmières régulièrement dénoncées par Mme Nshi et son époux écoperont de «sanctions exemplaires», une fois les faits établis, rapporte le quotidien gouvernemental ce 30 mars 2016, citant le Pr. Joseph Fouda, joint au téléphone par le média.

La s ur et le mari de la dame avaient justifié le décès des bébés en affirmant que des infirmières leur avaient demandés de se débrouiller pour chercher des couveuses, l’Hôpital n’en disposant pas. Certaines infirmières se seraient par ailleurs moquées de la parturiente, et auraient demandé une somme d’argent (15 000 F CFA en l’occurrence] pour des soins censés être gratuits.

En promettant de sanctionner ces infirmières, le directeur de l’Hôpital semble mettre de l’eau dans son vin. Pour dédouaner l’hôpital dans le décès des quintuplés de Mme Nshi, le Pr. Joseph Fouda avait initialement publié un communiqué, le 26 mars dernier, soulignant que Mme Nshi avait bénéficié de «tous les soins nécessaires à son état» et qu’il n’avait été reçu «aucune plainte de sa part.»



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Kareyce Fotso en tournée nationale à partir du 01er avril

La chanteuse camerounaise se produira dans les villes de Douala, Bafoussam et Yaoundé

Après avoir pris part au 7e Festival de chansons francophones organisé du 14 au 19 mars aux Portes de Valence en France, Kareyce Fotso est de retour au Cameroun. De retour de ce voyage à la fois festif et émouvant, trad et moderne, la chanteuse est attendue dans trois villes du pays pour une tournée dite « nationale ».

Ainsi, elle se produira tour à tour au Castel Hall de Douala (le 1er avril), à la Maison du Parti de Bafoussam(le 2 Avril) et l’Hôtel la Falaise de Yaoundé (le 8 avril).

Ces trois « concerts live », dont Chinois Yangeu est le promoteur sous la bannière de sa structure Cy entertainment, permettront l’auteure de « Massa » de communier avec le public camerounais. Un public qu’elle a toujours rêvé de rencontrer.

« J’ai toujours rêvé de chanter devant le public Cameroun. Mon rêve va enfin devenir réalité avec cette tournée. (.) Et pour ne pas décevoir ce public charmant, je chanterai comme jamais. Je laisserai mes tripes», a annoncé l’artiste mercredi, 23 mars dernier à son arrivée à l’Aéroport international de Nsimalen, Yaoundé.

Après plusieurs années d’apprentissage dans différents groupes camerounais dont Korongo, Kareyce va se faire découvrir du grand public en 2009 suite à une brillante participation aux Jeux de la Francophonie. Et depuis, elle va s’imposer sur la scène camerounaise et africaine. Un parcours très prometteur si l’on juge de la qualité de ses prestations dans divers festivals au Cameroun, au Congo-Brazza, en RDC, en Côte d’Ivoire, au Bénin, France et au Japon.

Aujourd’hui, elle compte déjà deux albums sur le marché discographique à savoir : Kwegne (2010) et Mokte (2014), majoritairement enregistré au studio Moto Records, à Yaoundé.

Dans ce dernier projet, Kareyce Fotso choisit de mettre en valeur langues et rythmes de huit régions du Cameroun. Depuis Yaoundé, elle prône une révolution intime et culturelle, pour faire fleurir les destins individuels et collectifs.


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Cameroun: début de la visite d’Etat du président italien

Le président de la République italienne, Sergio Mattarella, est arrivé jeudi en mi-journée dans la capitale camerounaise, Yaoundé, pour une visite d’Etat de quatre jours

Le président de la république italienne, Sergio Mattarella, est arrivé jeudi en mi-journée dans la capitale camerounaise, Yaoundé, pour une visite d’Etat de trois jours.

Après la phase protocolaire, les choses concrètes devraient débuter avec une rencontre entre les opérateurs économiques italiens et camerounais, un entretien entre les deux chefs d’Etat, la signature d’accords de coopération et un dîner d’Etat.

Vendredi, et selon le programme officiel, Sergio Mattarella dira un discours à l’Amphi 700 de l’université de Yaoundé I suivi d’un échange avec des étudiants, une visite au monument de la Réunification puis à l’entreprise italienne Ferrero spécialisée dans la confiserie.

Le président italien rencontrera aussi la communauté de son pays au Cameroun, se rendra au Centre d’orientation éducative (COE) construit par son pays à Mbalmayo, ville située à 65 kilomètres de Yaoundé et présentera le don italien au Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), pour la crise humanitaire de l’Extrême-Nord du Cameroun.

Le même jour, il recevra des représentants de la communauté chrétienne de Sant Egidio avant l’inauguration de la nouvelle chancellerie d’Italie à Yaoundé.

Un communiqué conjoint sanctionnera, samedi, la visite d’Etat de Sergio Mattarella au Cameroun.

Sergio Mattarella, président de la République italienne
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Le 7e forum des métiers de la mode et du design prévu du 23 au 28 mai 2016

L’évènement organisé par le Centre des créateurs de mode du Cameroun se tiendra à Yaoundé et verra la participation de plusieurs créateurs

La 7e édition du Forum des métiers de la mode et du design se tiendra du 23 au 28 mai 2016 au palais des Congrès de Yaoundé, capitale politique du Cameroun. L’évènement placé cette année sous le thème : « la mode et de l’environnement » met l’accent sur les enjeux des choix environnementaux. Lesquels sont, selon le centre des créateurs de mode du Cameroun (CCMC) qui organise ledit forum, « les garants d’une véritable différentiation pour le créateur et l’entreprise de mode au Cameroun ».

Grâce au Forum des métiers de la mode et du design, le CCMC entend préparer au mieux les entreprises locales à rejoindre le monde de la mode internationale, encourager les créateurs à se nourrir de l’extérieur mais aussi conserver l’implantation locale des créateurs.

L’édition 2016 du Forum des métiers de la mode et du design permettra aux professionnels locaux et internationaux de la mode, experts, stylistes, responsables d’écoles et d’institutions d’échanger sur les problématiques liées à la mode et à l’environnement ; d’organiser des rendez-vous et des séances de travail avec divers partenaires et d’exposer leurs créations.

La semaine indiquée pour la tenue de l’évènement s’achèvera le 28 mai 2016 par un défilé de mode auquel seules pourront prendre part les personnes préalablement invitées. Déjà, quelques noms de stylistes et de créateurs de mode sont annoncés à l’instar de Imane Ayissi, Juliette Ombang, Marta Gouandjika, Yapumfout Pasma, Best-Sabel, Jean-Marc Chauve et Ambryn Gabrielle Gérard.


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J.O. 2016: le tournoi qualificatif de boxe s’ouvre ce jour

40 pays prennent part à cette compétition qui se déroulera au palais polyvalent des sports de Yaoundé jusqu’au 20 mars prochain

La Fédération camerounaise de boxe a entamé depuis, dimanche 06 mars, le processus d’accréditation des représentants de délégations et corps de métiers pour le compte du tournoi qualificatif olympique de boxe zone Afrique qui se tient du 11 au 20 mars 2016 au palais des Sports de Yaoundé.

C’est une première pour le Cameroun. Plus de 250 athlètes ont répondu présents à ce tournoi. Dans cette course aux billets pour Rio, l’Algérie, l’Egypte, l’Ile Maurice, le Maroc, le Nigéria et d’autre pays en compétition, ont pris leurs quartiers à Yaoundé, capitale camerounaise.

Selon Joseph Muller, directeur exécutif de la Confédération africaine de boxe(AFBC), la compétition disputera  » dix catégorie et seuls 33 dont 30 pour élite messieurs et trois places pour élite dames ». Pour lui, certains pays à l’instar du Cameroun pourraient émerger lors de cette compétition.

La compétition s’annonce serrée puisque chacune des nations montera sur le ring du camp de l’unité avec pour conviction de décrocher le maximum de tickets possible.

Côté Cameroun, on a mis les petits plats dans les grands pour permettre aux boxeurs de mieux se préparer. Ils ont d’ailleurs effectué leur stage au Kazakhstan où ils ont affronté des sparring-partners de qualité.


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