Crise anglophone : le ministre de l’Education de base échappe à une attaque sécessionniste

L’hôtel de Youssouf Hadjidja Alim a été attaqué hier à Bamenda, alors qu’elle y était en séjour pour superviser la reprise des classes.

Au moins cinq assaillants ont été tués ce mardi 4 septembre 2018 à Bamenda (Nord-Ouest), à la suite d’une attaque manquée perpétrée à l’hôtel où séjournait le Ministre de l’Education de Base, Mme Youssouf Hadjidja Alim. Selon des sources concordantes, les événements se sont produits vers  10 heures. Les auteurs de cette attaque étaient à bord d’un véhicule pick-up. Ils sont arrivés à toute allure à l’entrée de l’hôtel, avant de constater qu’il était fortement gardé par des militaires.

A la vue de ces éléments des forces de défense, les assaillants ont pris fuite. Il s’en est suivi une chasse à l’homme, émaillée d’échanges de tirs d’armes entre militaires et assaillants. Les coups de feu se sont prolongés à la mi-journée, obligeant les commerçants à fermer boutique et les habitants à se barricader dans leurs domiciles. Du siège de la Mideno à Nkwen, dans Bamenda 3, les forces de défense ont poursuivi ces assaillants, déterminés à atteindre leur objectif.

Ils réussiront finalement à neutraliser le véhicule pick-up au niveau de Foncha Junction, au lieu-dit mile 3. Officiellement, au moins cinq des assaillants ont trouvé la mort et leurs armes ont été récupérées. Mme Youssoufa Hadjidja Alim, qui se trouvait dans la région depuis la veille, a poursuivi sa visite dans les établissements scolaires de la ville de Bamenda, bien que des élèves et enseignants aient été enlevés à Bafut. Elle a même rassuré ses collaborateurs locaux sur les dispositions sécuritaires prises.

Mme Youssoufa Hadjidja Alim est le deuxième membre du gouvernement à subir une attaque attribuée à des militants sécessionnistes, après le ministre de la Défense Joseph Beti Assomo.

 

 

 

Enseignement primaire : 3018 nouveaux instituteurs bientôt sur le terrain

Ils ont été retenus lors de la troisième phase de l’opération de contractualisation lancée en 2017.

Le ministère de l’Education de base a rendu public en fin de semaine dernière, les résultats du programme de contractualisation des instituteurs de l’enseignement général. Depuis le vendredi 28 mai, les listes des instituteurs retenus dans le cadre de l’universalisation de la scolarisation du primaire, avec un instituteur pour chaque classe, sont affichés dans les services du Minedub.

Selon la ministre Youssouf Hadjidja Alim, 39.433 dossiers avaient été réceptionnés pour 3018 places. «Pour une sélection efficace, deux types de critères ont été définis à savoir les critères généraux et les critères spécifiques». La ministre renseigne alors qu’il a fallu examiner de manière générale les âges et s’assurer que les candidats avaient moins de 40 ans. « Pour une même session du Capiemp, les candidats les plus âgés étaient prioritaires », ajoute-t-elle.

Le critère genre aurait également été pris en compte. Youssouf Hadjidja Alim indique que 45% des places étaient accordées aux candidatures féminines, les candidats des zones d’éducation prioritaires étant favorisés par rapport à ceux des autres zones ; il s’agit de l’Adamaoua, l’Est et l’Extrême-Nord. « C’est le croisement de tous ces critères qui a permis de produire les listes qui viennent d’être publiées », conclut la ministre.

La troisième opération de contractualisation des instituteurs de l’enseignement général est la suite d’un programme conduit grâce au concours du Partenariat mondial pour l’éducation (PME) et supervisé par la Banque mondiale. La première phase (2005- 2015) a reçu un financement de 29.6 milliards de francs CFA pour 37 200 recrutements. La deuxième phase quant à elle a bénéficié d’un don de 26,5 milliards pour 9000 recrutements. Avec les 3000 de la dernière vague, le programme de recrutement d’instituteurs aura permis au Cameroun de se doter de 49.500 nouveaux cadres de l’enseignement primaire.