L’Erythréen Mekseb Debesay remporte le Grand-prix Chantal Biya

Le coureur a profité d’une chute collective de concurrents pour s’imposer en solitaire à la 14ème édition de la compétition qui a pris fin dimanche

L’Erythréen Mekseb Debesay a profité d’une chute collective de concurrents pour s’imposer en solitaire à la 14ème édition du Grand-prix cycliste international Chantal Biya qui a pris fin dimanche. Il remplace au podium le Camerounais Yves Ngue Ngock, vainqueur en 2013.

Le sociétaire de Bike Aid-Ride for Help (Allemagne) a pris le large à 7 kilomètres de la ligne d’arrivée de l’étape Sangmélima-Yaoundé (169 kilomètres), à la suite d’un cafouillage intervenu au sein de l’équipe hôte dont l’un des coureurs, victime d’un nid-de-poule, a entraîné ses coéquipiers dans sa chute.

En dehors du maillot jaune, Mekseb Debesay a également remporté les tuniques bleue (meilleur Africain), blanche (meilleur jeune), blanche à pois (meilleur grimpeur).

Le maillot vert du classement général, pour sa part, représentant le meilleur coureur au classement général, est revenu au Marocain Mraouni Sallah Edine alors que le Cameroun, à travers la SNH-Velo Club, se contente de la distinction de « meilleure équipe » du circuit.

Courue en 4 étapes sur un total de 588,5 kilomètres, la 14ème édition du Grand-prix cycliste international Chantal Biya a vu la participation d’une cinquantaine d’athlètes venant de 11 pays.

Mekseb Debesay
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Grand prix Chantal Biya:Yves Ngue Ngock vainqueur comme en 2011

Le Camerounais est le vainqueur de la 13eédition de la course clôturée dimanche par l’étape Sangmelima-Yaoundé

Yves Ngue Ngock a serré le poing et levé les bras au passage de la ligne d’arrivée dimanche après-midi au Boulevard du 20 mai. Son assurance surprend presque le gotha présent à la tribune. Abissou Bidoung Mkpatt, secrétaire générale de la Fondation Chantal Biya, espérait le voir franchir la ligne d’arrivée, elle qui ne tenait plus sur son siège. La représentante de la première dame du Cameroun, marraine de cette course, aux côtés du ministre des Sports et de l’Education physique, Adoum Garoua, a vécu des moments de suspense lorsque l’on annonçait l’arrivée des coureurs. Avec Cissé Issiaka comme vainqueur de l’étape du jour entre Sangmelima et Yaoundé. Mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est qu’après sa victoire sur terrain plat de la première étape (122,7 km, Yaoundé-Bafia) de la 13e édition du Grand prix cycliste international Chantal Biya, le Camerounais pouvait, avec ses coéquipiers, se contenter de gérer la course.

En équipe, ils ont travaillé dur afin de conserver le maillot jaune au classement général détenu depuis jeudi dernier par Yves Ngue Ngock, coureur camerounais de la SNH Velo club. Bien protégé par trois formations camerounaises solidaires et puissantes, il a attendu que ses coéquipiers contrôlent et avalent l’échappée mercredi dernier. Dotée en baroudeurs, la sélection camerounaise s’est reposée sur le jeu de Franklin Nguimkeng, Hervé Raoul Mba, Simo Sando, Robert Fotsing et autres Clovis Nguewa. Ces derniers ont su faire le ménage depuis le début pour voir s’envoler Yves Ngue Ngock qui réédite l’exploit de 2011. Pour sa part, Cissé Issiaka, vainqueur des deux dernières étapes, « les Camerounais sont fort. Yves Ngue Ngock doit beaucoup remercier ses coéquipiers parce que je l’ai vu aujourd’hui. Malgré la fatigue, ils ont travaillé pour conserver le maillot jaune. C’est une très belle équipe.» En plus de la première étape, le Camerounais Simo Sando de l’Equipe régionale, a remporté la deuxième étape Yaoundé-Ebolowa (156,5 km) vendredi dernier.

Même si le Cameroun a remporté cette édition, les 169 km du jour (Sangmélima-Yaoundé) ont consacré un homme, Cisse Issiaka. L’Ivoirien a été le seul grimpeur africain capable de tenir tête aux meilleurs étrangers présents au Cameroun. A lui seul, il détient deux victoires d’étapes (Ebolowa-Meyomessala et Sangmelima-Yaoundé), les plus difficiles de la course. L’Ivoirien est probablement l’homme qui aura donné le plus de frissons aux coureurs étrangers. Et pour preuve, son aptitude de grimpeur lui a permis de rattraper et de mettre sur le côté, celui qui le tenait depuis Meyomessala (Dja et Lobo, Sud), le Français, Join Alexandre (Auvergne, France). Le Cameroun n’a pas encore retrouvé un Joseph Kono, jusqu’ici meilleur cycliste camerounais, mais pour cette 13e édition, chacune des huit équipes étrangères reconnaît qu’au Cameroun, le collectif a fonctionné.


Jean Jacques Ewong/journalducameroun.com )/n