L’ancien capitaine des lions indomptables du Cameroun nous donne ses impressions sur la désignation du staff d’encadrement
On vient d’installer François Omam Biyick, votre ancien coéquipier dans l’équipe nationale de football du Cameroun, dans ses fonctions d’entraineur national adjoint, quel est votre sentiment?
Je suis content, je suis très content dans la mesure où comme tout le monde le sait, Omam reste pour ceux qui l’ont connu un des très grands joueurs de l’histoire de l’équipe nationale de football du Cameroun. Ajouté à cela son talent d’entraineur par la suite acquise, je crois que l’équipe des lions indomptables a là les moyens de décoller sur de nouvelles bases. Je leur souhaite beaucoup de chance et nous sommes là pour les soutenir, et j’invite ici tous les Camerounais à apporter à lui et à l’entraineur principal tout le soutien dont ils auront besoin pour mener à bien leur mission. On devra tous nous y mettre pour pousser notre équipe de l’avant, rejeter les pensée négatives et ceux qui veulent nous tirer par le bas.
On sait que vous vous êtes personnellement investi en Afrique du sud lorsqu’il y avait des tensions entre certains joueurs, est ce qu’aujourd’hui la sérénité est revenue dans l’équipe?
Oui absolument et puis il ne pourrait en être autrement, vous voyez vous-même les mesures qui sont en train d’être prises pour que l’ordre revienne. Je pense que c’est une bonne chose que le mot clé aujourd’hui autour du football camerounais soit celui de la discipline. C’est ce qui nous a le plus manqué en Afrique du sud, c’était ça le problème. Le ministre a pris certaines mesures, et on attend de voir ce que cela va donner maintenant.
Pour une fois, le staff d’encadrement du football est en très grande partie constitué de camerounais et surtout d’anciens joueurs. Est ce qu’on doit parler de renouveau dans la gestion technique du football camerounais?
Oui absolument, vous faite bien de le remarquer. A côté d’Omam et Songo’o, il y a à la direction technique nationale, d’anciens joueurs comme Manga Onguéné ou encore Jean Paul Akono, je crois qu’il y a vraiment quelque chose qui est en train de se préparer. On est en train de vouloir revaloriser notre football et cette fois avec une recette locale. C’est une très bonne chose je crois. Durant des années cet aspect a souvent été négligé et je crois que nous devons attendre de voir ce que ça va donner et déjà c’est très bien que les camerounais commencent véritablement à prendre en main leur football.
Et si vous devriez donner un conseil au nouvel entraineur?
Qu’il prenne les choses en main, travaille professionnellement et objectivement, dans le sens qu’il doit faire en sorte que la discipline règne dans l’équipe nationale de football. Il ne doit pas se laisser aller à une quelconque pression extérieure. Lorsqu’il sélectionne ses 11 entrants, il doit pouvoir le faire en son âme et conscience, et en toute objectivité et indépendance. Nous serons toujours là pour l’aider et le soutenir dans ce sens. Je pense une fois de plus, que la discipline devra être un objectif permanent. Lorsque nous portions ce maillot, l’avantage que nous avions c’est que nous étions disciplinés, moi par exemple je suis très discipliné et je crois donc que le coach devra faire régner cet esprit de discipline au sein de l’équipe.
On vous reproche souvent de ne pas toujours vous rapprocher des très jeunes joueurs, pour discuter avec eux alors quel message donnez-vous à ces jeunes Camerounais, qui ont l’ambition un jour d’entrer en équipe nationale?
La seule chose que je dirais, c’est de travailler et d’être discipliné. Nous on l’a fait et on a eu les résultats qu’on a eus. Pour les jeunes qui veulent jouer en équipe nationale, il faudra se munir de dignité et de la volonté de travailler je crois que voilà pour l’essentiel ce que je peux leur dire à ces jeunes.