Ces éléments des Forces armées tchadiennes d’intervention au Mali (FATIM), de retour de leur expédition contre les rebelles et djihadistes, sont attendus ce matin à Ndjamena
C’est ainsi que la journée du 13 mai 2013 a été déclarée chômée, fériée et payée pour inciter la population à accueillir les centaines de soldats de retour du Mali. Ils sont environ 400 soldats accompagnés de blindés à défiler place de la Nation avec à leur tête le commandant en chef-adjoint des FATIM, le jeune général Mahamat Deby Itno, le fils du président. «[i Comme nous avons été tous derrière les FATIM, il est important qu’à leur retour, nous sortions pour les accueillir, ces héros qui se sont sacrifié pour le Mali et qui reviennent au bercail», a indiqué Hassan Sylla Bakari, ministre tchadien de la Communication et porte-parole du gouvernement. Deux ministères en charge de l’Education n’ont cessé d’appeler les élèves à sortir massivement à la Place de la Nation pour accueillir les FATIM.
En avril l’Assemblée nationale s’était prononcée pour un retour progressif du contingent déployé dans le nord du Mali, et la contribution du Tchad à la Mission des Nations Unies (MINUSMA), la Force des Nations unies dont le commandement devrait être confié à un militaire tchadien. A cet effet, 1 600 soldats restent pour le moment sur le théâtre des opérations au Mali. Selon le porte-parole du gouvernement tchadien, ce ne sont pas tous les soldats déployés au Mali qui rentrent. «C’est juste une partie. Cela s’inscrit dans un cadre progressif», précise-t-il. Car pour le Tchad, il n’est pas question d’abandonner le Mali dans la phase actuelle. Nos forces de défense et de sécurité sont encore au Mali. Le gros des troupes est encore là-bas et ils contribuent à la sécurisation des grandes villes telles que Kidal et Tessalit», indique M. Hassan Sylla Bakari.
En janvier 2013, le Tchad a envoyé un contingent de 2.000 hommes soutenir les Français qui venaient de lancer une offensive aérienne contre les troupes rebelles et djihadistes qui ont envahi le Nord du Mali et fonçaient vers Bamako, la capitale. Cette expédition, unanimement saluée par les Tchadiens, n’a pas été sans risque: une trentaine de soldats ont trouvé la mort au cours des combats dans l’Adrar des Ifoghas ou lors d’explosion de bombes actionnées par des kamikazes. Un clip diffusé depuis quelques jours par la télévision publique est accompagné d’images à la gloire des trente-sept soldats tchadiens qui ont été tués dans les combats contre les islamistes. Samedi le président malien par intérim, Diacounda Traoré, leur a rendu hommage en se rendant au cimetière militaire de Farcha.

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