Ces élus du peuple tchadien ont été inculpés jeudi 09 avril 2013 pour complicité dans la cadre d’un complot contre le pouvoir en place
Selon des sources qui ont exigé l’anonymat Gali Ngoté Gata, député de l’opposition, et Routouang Yoma Galom, député du parti au pouvoir, ont été inculpés pour complicité avec les conspirateurs. Arrêtés mercredi 8 avril dernier dans le cadre de l’enquête sur la tentative de déstabilisation qui a échoué la semaine dernière, les deux présumés coupables ont d’abord été placés en garde à vue. Les accusations portées à leur encontre sont justifiées par des documents les liant aux conspirateurs. La découvertes de ces preuves va permettre que les mis en cause soient déférés devant le juge d’instruction pour un deuxième interrogatoire. Autre arrestation c’est celle du général David Beadmadji Gomine directeur de la justice militaire, également placé en garde à vue cette semaine dans le cadre de l’affaire, a été libéré pour raisons de santé mais demeure inculpé. Puis c’est le député d’opposition Ngarlejy Yorongar qui a également été entendu avant de regagner son domicile. Yorongar a fait partie des trois opposants arrêtés en février 2008 dans des conditions encore mal élucidées.
La semaine dernière, au moins trois personnes ont été tuées et plusieurs autres, dont deux députés, un de l’opposition et un du parti au pouvoir, arrêtées dans le cadre d’un complot présumé que les autorités assurent avoir déjoué. Le 1er mai, le gouvernement avait annoncé dans un communiqué qu’un groupuscule d’individus mal intentionnés a cherché à mener une action de déstabilisation contre les institutions de la République. Le procureur de la République à N’Djamena, Mahamat Saleh, avait souligné que « des personnalités militaires et civiles avaient été mises aux arrêts ». Quand au président tchadien Idriss Déby Itno, il a démenti une quelconque « chasse aux sorcières » contre l’opposition.
