Détenu au Sénégal depuis 2016 pour crimes contre l’humanité notamment, l’homme qui a passé huit ans au pouvoir était classé parmi les dictateurs les plus farouches de l’histoire postcoloniale de l’Afrique.
Il fût président de la République du Tchad entre 1982 et 1990 à la suite d’un coup-d ’Etat qui renverse Goukouni Oueddel.
Sa gestion fût fortement contestée. Hissène Habré est notamment soupçonné d’être responsable de la mort de presque 40 000 personnes. En janvier 1992, après le renversement du régime Habré, plusieurs fosses communes ont été découvertes à 25 km de la capitale N’Djamena. Certaines fosses contenaient jusqu’à 150 squelettes des détenus exécutés par la tristement célèbre police politique (DDS). Le rapport de la commission d’enquête comptabilise quelque 80 000 orphelins produits par la terreur du régime Habré.
Exilé à Dakar, le Sénégal est mandaté par l’Union africaine en juillet 2006, pour juger Hissène Habré pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre, actes de torture. Son premier procès s’ouvre à Dakar en 2015. Il est condamné à perpétuité et fait appel.
Le 7 avril 2020 il est placé en résidence surveillée pour 60 jours à la demande de son avocat qui prétend qu’il n’est pas à l’abri d’une contamination au Covid-19. Le 7 juin 2020, il retourne en prison. En avril 2021, la justice sénégalaise refuse une demande de libération
Hissène Habré rend l’âme quatre mois après son successeur Idriss Déby Itno, qui l’avait lui aussi renversé par un coup d’Etat.