Technologies: Le Cameroun connecté au réseau panafricain

Un centre de télémédecine et une université virtuelle ont été officiellement ouverts le 23 juillet dernier à Yaoundé Les enseignements…

Un centre de télémédecine et une université virtuelle ont été officiellement ouverts le 23 juillet dernier à Yaoundé

Les enseignements et la santé premiers bénéficiaires
Les ministres des Postes et Télécommunications, de l’Enseignement supérieur et de la Santé publique du cameroun, ont inauguré vendredi 23 juillet dernier, les premiers services en ligne du Cameroun, dans le cadre de sa participation au « réseau panafricain de services en ligne». Ces premiers services sont un centre de télémédecine, hébergé par le Centre hospitalier universitaire de Yaoundé (CHUY), et aujourd’hui opérationnel. L’Université de Yaoundé I a pour sa part été confirmée comme centre pour l’Université virtuelle d’Afrique centrale. Elle comporte une classe virtuelle et un studio de production de contenus pédagogiques numériques. 60 étudiants camerounais et congolais suivent actuellement des cours de Master en technologie de l’information dispensés par l’université de Madras en Inde. Les autres universités du Cameroun pourront être connectées dans les prochaines années. La Cameroun a été choisi en 2006 par ses pairs de l’Afrique centrale, pour abriter le centre sous-régional de l’Afrique centrale, du projet Inde-Union africaine, de réseau virtuel. Avec l’inauguration du centre de télémédecine du CHUY, le cameroun fera sa deuxième expérience de cette technique, après le système mis en place par le camerounais Jacques Bonjawo. Le Dr Jean Gérard Mezui M’Ella représentant le président de la Commission de l’Union africaine a souligné la première priorité relative à « l’utilisation effective des services, pour exploiter au mieux les opportunités offertes par ce réseau ». A l’université de Yaoundé I, le Pr Bruno Bekolo Ebe a donné une leçon inaugurale qui a été suivie en ligne par des étudiants gabonais, sénégalais, centrafricains ivoiriens burkinabés indiens et burundais. Il a développé la notion de l’information comme un bien économique.

De nombreux espoirs sur le projet
Dans son discours, Jean Pierre Biyiti Bi Essam, le ministre des Postes et Télécommunications, représentant le Premier ministre, a invité tous ceux qui «ont franchi un pas supplémentaire vers la société du savoir» à tirer le meilleur parti de cette initiative qu’il qualifiée de majuscule. Plusieurs observateurs ne partagent pas de façon intégrale l’enthousiasme du gouvernement camerounais. Depuis l’inauguration des locaux qui devaient abriter l’université virtuelle d’Afrique centrale, les critiques reprochent au projet son implication financière pour les destinataires finaux. L’étudiant devra deux fois payer la pension. A la restriction financière s’ajoutera certainement une restriction géographique. L’accès à internet n’est toujours pas facile en raison des coûts et de la qualité du débit. Le même problème de coûts se pose avec le service de télémédecine. Cela risque de rester une technologie au service des personnes riches. Initié par l’Union africaine (UA) et l’Inde, le projet du réseau panafricain de télé services vise à développer des services de télé éducation, télé médecine et de communications diplomatiques. L’UA et le Gouvernement fédéral indien ont signé en octobre 2005 un protocole d’entente cadre sur ce projet concernant une quarantaine de pays africains. Ainsi, en Afrique, 5 universités dites directrices régionales et 6 universités en Inde seront connectées aux 53 centres d’enseignement (universités nationales) des Etats membres pour la télé-éducation et 53 hôpitaux distants (côté du patient) des Etats membres pour la télémédecine à 6 hôpitaux spécialisés en Inde. Le projet devrait permettre aussi une croissance accrue de la qualité de la connectivité Inter- Etats dans la perspective d’une intégration globale des infrastructures des différents pays de l’Union Africaine.


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