Le Camerounais Damien Tekou deuxième au classement général pourrait ce jour, prendre le maillot jaune au Burkinabè Rahsmane Ouédraogo
Damien Tekou pour une première victoire camerounaise
La troisième étape de cette huitième édition du tour international cycliste du Cameroun se court ce mercredi 17 février 2010, avec un départ à Ngaouyanga et l’arrivée à N’Gaoundéré, principale ville de la région de l’Adamaoua. Longue de seulement 78.5 kilomètres, elle représente l’étape la plus courte, mais aussi la plus dure du tour. Le peloton passera par la falaise, un col que les experts de l’UIC (Union Cycliste Internationale) classe entre la 3ème et la 4ème catégorie. Longue de près de 7 kilomètres la montée de la falaise est rendue difficile par des virages en épingles à cheveux et connaît par endroit des pentes à près de 10 pour cent. Le Camerounais Damien Tekou est favori pour récupérer le maillot jaune ce jour, s’il renouvelle l’exploit de l’an dernier lorsqu’il est sorti vainqueur sur la même étape, dans une arrivée au sprint dans la ville de N’Gaoundéré. Damien Tekou arrivé troisième ce mardi 16 février a conforté sa deuxième place en sortant troisième de l’étape Figuil- Garoua et aussi grâce à l’avance qu’il possède sur le peloton (près de 6 minutes). Il sera néanmoins concurrencé par les slovaques, porteurs du maillot à point de meilleur grimpeur, et les inconnus israéliens dont on ne connaît rien sur les performances passées. Le Burkinabé Rahsmane Ouédraogo actuel leader de la compétition et plus sprinteur que grimpeur, pourrait avoir plus des difficultés aujourd’hui.
L’ivoirien Bassirou Konté plus rapide que tout le monde
Ce mardi 16 février 2010, le peloton a couvert la distance entre Figuil et Garoua longue de 92.8 km. Un parcours favorable aux habitués du sprint. Dès les premiers kilomètres, les ivoiriens lancent la première offensive. Mais ils n’étaient pas seuls, puisque le directeur technique des burkinabé a donné des consignes claires. Selon les déclarations du Burkinabé avant le début de cette étape, «La consigne que le coach nous a donnée c’est; pas d’échappée sans burkinabé. On va essayer de la respecter. Gagner l’étape c’est difficile mais nous comptons garder le maillot jaune aujourd’hui», déclarait au départ, Sawadogo Houdo, un des coureurs de cette équipe. A l’arrivée le jeune ivoirien Bassirou Konté de la côte d’Ivoire s’est montré le plus rapide. Il a battu sur la ligne, le Camerounais Mba Hervé Raoul de l’équipe SNH et le slovaque Palcak Jozef de Middle Slovakia. Damien Tekou de l’équipe SNH a conservé son maillot rouge à rayures blanches de RFI du meilleur sprinteur et le maillot bleu marine de la CNPS du meilleur camerounais au classement général. Milan BARENYI de l’équipe Middle Slovakia reste grimpeur, synonyme de maillot blanc à pois rouges offert par Alpha Assurances.
Ambiance au c ur du peloton
De nouveaux faits divers ont animé le tour lors de cette deuxième étape. Avant le départ officiel, une minute de silence a été observée en la mémoire de Tina Kwo, journaliste de la CRTV (Télévision nationale) récemment décédée. Elle était une habituée du tour cycliste international du Cameroun. Des observateurs demandent pourquoi cela n’a pas été fait lors du lancement de la première étape à Moukong dans l’extrême-Nord. Une dizaine de minutes seulement après le départ, le véhicule du président de la fédération camerounaise s’arrête brusquement. Les éléments du bataillon d’intervention rapide (BIR) qui se trouvaient juste après jaillissent immédiatement de leur pick-up et encerclent les lieux. Tout le monde croit à une attaque des coupeurs de route. Finalement, il s’agissait plutôt d’une panne de radiateur qui a obligé François Njelle a terminé le parcours dans une jeep jusqu’à Garoua. Le peloton a aussi eu l’occasion de vivre la chaleur des populations traversées par le tour. Elles sont toutes sorties chacune avec son seau d’eau pour arroser les coureurs d’eau fraîche. Autre fait, le double trajet à l’arrivée de la course dans la ville de Garoua. L’UCI souhaitait que les coureurs passent par la périphérie derrière les brasseries alors que les autorités de la ville eux avaient plutôt choisi le centre-ville. Le dernier mot est revenu à l’UCI. Enfin on a aussi relevé l’abandon d’un Burkinabé victime d’une chute lors du critérium de Maroua et l’équipe Geofco de Belgique qui pour le moment a choisi de courir à l’arrière du peloton pour dit le superviseur technique, prendre de l’entraînement.