L’auteure évoque le recueil de nouvelles qui constitue son premier ouvrage
Nacrita Lep Bibom, samedi le 29 octobre vous allez dédicacer votre premier ouvrage « tourbillon d’émotion » qui est un recueil de nouvelles. Pourquoi avoir choisi ce style d’écriture ?
J’adore la nouvelle. Parce que c’est un style qui permet de lier en un même texte l’intensité et la brièveté. On va à l’essentiel, sans tergiversations ; Tout en prenant soin de l’effet. La nouvelle définit clairement l’instant présent. Et elle à cette particularité d’offrir une vision sur la suite sans pour autant clairement la définir. Je crois en cette idée qui veut que le paradis soit dans l’instant présent. Tout en laissant cette possibilité de rattrapage. De continuité. Et d’accomplissement dans l’avenir.
Vous mélangez avec aisance prose et vers. Vous êtes davantage à l’aise avec lequel de ces styles?
J’écris avec mon âme. Mes tripes. Et ma sensibilité. Donc au moment où je le fais, je ne choisis pas à bon escient de m’exprimer dans tel ou tel autre style. Je cherche à exprimer telle ou telle autre émotion. Mon esprit inconsciemment choisit donc dans quel style ma pensée sera le mieux structurée et me l’impose.
Dans votre ouvrage, il y’a beaucoup de références au Cameroun, je dirais même à une région du Cameroun. Vous vous racontez finalement dans votre livre !
Je pense que tous les auteurs se racontent à certains égards. Je ne déroge pas à cette règle puisque je puise mon inspiration de mon vécu et de ce que j’ai effleuré ou imaginé. Je décris des paysages du Cameroun, parce que je m’identifie à eux. Parce que je ne fais qu’un avec ces paysages, qui m’ont bercé. Qui m’ont structuré et qui constitue une partie de mon identité d’auteure. Je ne me contente pas d’écrire la vie, je la scrute de façon contemplative. Donc forcément mes thèmes ou mon inspiration viendront de faits. Mais ces faits ne seront pas forcément les miens. Bien qu’en tant qu’individu vivant dans le même contexte je pourrais être amenée à les vivre.
Un mot sur vous, pour vous présenter à nos lecteurs
Je suis Nacrita LEP BIBOM. (Rires). Dans chacun de mes écrits est livrée une parcelle de moi. Y’a donc bien peu de choses à ajouter.
D’autres projets d’écriture en vue?
Bien sur. Mon écriture est un cri de c ur. Une écriture militante. Je pense que tant que vivrais et que j’aurais des choses à dire, j’écrirais.
En tant que jeune auteur, que donneriez-vous comme conseil à ceux qui veulent s’y lancer?
Hum.je pense que l’écriture s’impose comme nécessité pour moi. Donc nul besoin de conseils pour se mettre à écrire. J’écris c’est tout ! Ecrire pour publier. Là peut-être aurais-je un conseil à donner : celui de rester aussi authentique que possible. Ecrire c’est penser, il est donc nécessaire de rester libre. Libre de penser. Libre de créer. Libre de dire.