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Transports au Cameroun, la galère des passagers!

On les appelle clandos ou opep, ces véhiculent qui desservent la périphérie des grandes villes

A l’origine, l’urbanisation galopante

Au Cameroun ils sont communément appelés clandos ou opep ces véhicules de transport qui desservent les périphéries des grandes métropoles camerounaises. A Yaoundé la capitale, ce mode de transport est en expansion surtout avec le grand boom démographique qui pousse les populations à résider dans certaines zones enclavées. Cette situation est aussi causée par le coût élevé du logement qui empêche les populations à résider dans les quartiers résidentiels, mais aussi et surtout une certaine mode qui voudrait qu’aujourd’hui chacun ait son propre logement.

Il est donc fréquent de voir bon nombre de personnes s’offrir des lopins de terre pour se construire une maison. Il faut dire que l’accès à ces nouveaux quartiers n’est pas toujours facile à cause des routes de fortune qu’on y retrouve encore. Des axes caractérisés par des nids de poule, des dos d’âne. A cela s’ajoute la poussière qui parfois abime les vêtements en saison sèche. Et en saison pluvieuse, les populations vivent le supplice en faisant face à la boue. Conséquence, les taxis ordinaires ne peuvent donc pas s’y aventurer, car même certains agents de l’Etat qui ont des véhicules, ont du mal à circuler.
sans demander notre avis ».Le calvaire des passagers est accentué par des crampes que l’on peut ressentir à cause d’une mauvaise position dans ces véhicules. à cela s’ajoutent la chaleur, les odeurs corporelles et alimentaires, la saleté des véhicules qui vont rarement dans les laveries.
Ces véhicules circulent pour la plupart dans l’illégalité totale, leur chauffeur n’ayant pas toujours tous les papiers officiels notamment les permis de conduire, les cartes grises, les vignettes etc.les forces de police, souvent complices de ces manquements, laissent faire moyennant un pourboire appelé ici le « tchoco ». Le développement du transport par clandos remet en scène l’épineuse question du manque des routes bitumées, qui a pour corolaire l’abandon des axes périphériques par les taxis de ville. La solution des motos taxis, envisagée par les autorités communales, a fini par montrer ses limites. Les engins à deux roues n’étant pas adaptés au transport de masse. Une autre paire de manche pour les pouvoirs publics, à moins que l’on se plaise à cette souffrance quotidienne des pauvres citoyens.

Un car vide…
Journalducameroun.com)/n

Le chemin de croix des usagers

Autant de motifs qui ont contribué à l’instauration de cette autre forme de transport. A Yaoundé par exemple les opep desservent les quartiers périphériques tels que Minboman, Nkomo, Awai Maison rouge Biteng, Sabel ou Nkolnda sur la route de l’aéroport, Cafco, Ewangan, Nkolbisson, simbock par Mendong, etc. Contrairement aux transporteurs ordinaires, qui peuvent garer partout et porter leurs passagers, les clandos quant à eux, ont des points précis où ils font leurs ramassages. Ici, il n’existe ni protocole ni galanterie pour se trouver une place. Chacun devant « bagarrer » pour pouvoir s’asseoir. Des bousculades sont monnaie courante, des engueulades aussi. Tant pis pour vous qui avez porté une tenue délicate car elle serra simplement froissée, parfois déchirée. Casimir Oyié un agent de l’Etat en service à la cour suprême nous révèle qu’il est obligé de porter ses vêtements de travail dans un sac pour venir les porter chez sa cousine à Yaoundé avant de se rendre à son bureau. «Je suis obligé de le faire à cause de la poussière sinon je vais arriver sale au bureau vous savez que moi j’habite à oveng» se justifie-t-il. Il le fait ainsi tous les jours en attendant d’avoir son propre moyen de locomotion, une moto ou une petite voiture espère-t-il.

Même si cette situation parait pénible pour les usagers, les chauffeurs des clandos quant à eux, font d’énormes bénéfices. La surcharge est de mise. Dans une voiture de marque Toyota initialement prévue pour transporter 5 personnes(notamment 3 personnes à l’arrière et 2 personnes à la cabine inclus le conducteur, on retrouve plutôt 4 personnes à l’arrière, et trois personnes à la cabine. Le conducteur du véhicule est même parfois obligé de faire assoir des passagers au niveau du levier de vitesse, et les risques d’accidents sont légions.
Les tarifs varient selon la destination. Il faut ainsi débourser entre 200 francs Cfa et 400frans pour des localités beaucoup plus éloignées du centre ville. A la gare de Mvog Mbi, des voitures chargent à tour de rôle et aucune d’elles ne peut démarrer si elle n’est pas totalement pleine. Dans certains cas, quelques passagers se confondent aux bagages entassés à la malle arrière.
Pour Martine une habituée des opep « ces chauffeurs savent que nous n’avons pas le choix voilà pourquoi ils surchargent leurs voitures »

… Un car plein!
Journalducameroun.com)/n


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