Les journaux parus jeudi parlent, pour la plupart, de la situation sociopolitique du pays, évoquant l’affaire de primes des militaires et l’arrestation des membres de la société civile
«Minusca: le malaise persiste chez les militaires», titre par exemple Le Jour qui précise que le paiement d’une partie des primes des militaires camerounais de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MIinusca), à la suite de leur manifestation du 9 septembre dernier dans la capitale du pays, Yaoundé, n’a pas mis un terme au malaise.
«Les militaires qui sont descendus dans la rue il y a une semaine estiment que leurs doléances n’ont pas été entièrement satisfaites. Pour eux, l’argent qui leur a été payé n’est qu’une partie de leur dû. Ils réclament encore l’argent de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour une période de 12 mois, à raison de 500.000 FCFA par mois et menacent de redescendre dans la rue avant la fin de cette semaine.»
C’est que, explique The Gardian Post, le président Biya est dans le pétrin: le haut commandement militaire veut punir les soldats qui ont bruyamment protesté dans la rue alors que ceux-ci menacent à nouveau de battre le pavé pour exiger le paiement intégral de leurs primes.
A Mutations, c’est la répression contre des membres de la société civile, qui viennent d’écoper d’une garde à vue administrative de 15 jours pour avoir tenu une réunion relative à l’alternance démocratique, qui préoccupe.
L’image du Cameroun, constate ce journal, «est constamment foulée aux pieds par les autorités à travers leurs actions» alors que le 15 septembre 2015, jour de leur arrestation, était Journée mondiale de la démocratie: «Les forces de l’ordre descendues sur le terrain ont dépouillé les syndicalistes de leurs t-shirts, sur lesquels était inscrit un slogan pour l’alternance démocratique au Cameroun.»
A L’ il du Sahel, c’est le dernier rapport d’Amnesty International sur les droits de l’homme au Cameroun qui retient l’attention, le document n’épinglant pas seulement des exactions de Boko Haram mais également les maltraitances perpétrées sur les civils par l’armée.
«Amnesty accable l’armée camerounaise», confirme Le Jour qui relaie également les mêmes accusations portées contre les forces de défense.
Pendant ce temps, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune préfère consacrer sa couverture au décret présidentiel signé la veille et qui fixe les modalités de rémunération des délégués du gouvernement, des maires et de leurs adjoints, de même que les indemnités et autres avantages alloués à ces derniers.

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