Au Cameroun, vendredi, les sources institutionnelles n’étaient pas en mesure de confirmer
Le site nigérian Sahararaporters.com annonce, dans un article publié hier, jeudi 09 octobre, la libération de l’épouse d’Amadou Ali, de deux autres Camerounais et de 10 Chinois enlevés à l’Extrême-Nord. Le média en ligne parle de négociations tripartites ayant eu lieu entre des «représentants des militants de Boko Haram», le Cameroun et les représentants d’intérêts chinois. Sahara Reporters croit savoir qu’une rançon a été payée à cette fin.
24 heures après cet article, aucune source institutionnelle camerounaise n’est en mesure de confirmer. Au ministère de la Défense, on assure à Journalducameroun.com avoir appris ladite libération dans certains médias, sans plus. L’agence de presse Chine nouvelle a publié un article ce vendredi dans lequel elle relève pour sa part: «Le ministre camerounais de la Communication Issa Tchiroma Bakary s’est dit surpris par une information de presse nigériane annonçant la libération la libération de l’épouse du vice-Premier ministre camerounais chargé des Relations avec les Assemblées Amadou Ali, enlevée fin juillet dans le nord du Cameroun, et des dix Chinois kidnappés deux mois auparavant lors d’attaques attribuées à la secte islamiste nigériane Boko Haram. » Auprès de l’agence de presse, Issa Tchiroma Bakary a déclaré : «Vous êtes le premier à me donner cette information. Si d’aventure elle était confirmée, elle serait portée à ma connaissance et je réunirais la presse à cet effet ».
Ce n’est pas la première fois qu’un organe de presse annonce la libération de l’épouse d’Amadou Ali. Le 28 juillet dernier déjà, Radio France Internationale avait publié une information erronée concernant cet enlèvement.
Joint au téléphone par Journalducameroun.com ce vendredi 10 octobre, David Wanedam, journaliste auprès du journal spécialisé sur l’actualité du grand Nord «L’ il du Sahel», nous a indiqué que le secrétaire général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, «se trouve actuellement dans la région de l’Extrême Nord», plus précisément dans le département du Mayo Sava.
On se souvient que lors de la libération du père Georges Vandenbeusch, le 31 décembre 2013, c’est Ferdinang Ngoh Ngoh qui avait été commis par le président de la République pour ramener l »ex-otage à Yaoundé après un mois et demi de captivité. Pour la libération de la famille Moulin-Fournier le 19 avril 2013, après deux mois de captivité, ce fut toujours le même secrétaire général de la présidence de la République qu’on aperçut, en premier plan.

cameroun-guide.com)/n