Trahi par son ADN, Charles Engohe a été interpellé le 16 mars dernier, puis placé en détention provisoire à Fontenay-le-Comte
Charles Engohe a été interpellé le 16 mars dernier, puis placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Fontenay-le-Comte. «Une information judiciaire a été ouverte pour agression et tentative de vol avec arme», confirmait ce lundi (21 mars 2016, ndlr) Yannick Le Goater, substitut du procureur de La Roche-sur-Yon.
L’affaire remonte au 2 octobre 2012. Un peu avant 22 h, une employée ferme les portes du centre aquatique intercommunal Cap vert. Un individu cagoulé se rue alors sur elle et qui lui plaque un couteau sous la gorge. La jeune femme se défend de toutes ses forces. profondément blessée à la main, la victime réussit à se sauver.
L’ADN de l’agresseur avait été isolé, mais n’était pas inscrit au fichier national des empreintes génétiques. Jusqu’à récemment. «Charles Engohe a été condamné à de la prison avec sursis il y a un mois par le tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon pour violences en réunion sur fond de soirée alcoolisée avec des mineurs», note le procureur. Dans ce cadre, son ADN a été fiché, et s’est révélé identique à celui prélevé sur le pull de l’employée de la piscine.
Le suspect aurait reconnu les faits lors de sa garde à vue. Il explique avoir agressé la jeune femme afin de dérober la recette de la piscine.
Charles Engohe junior, 31 ans, est une figure dans le monde du volley-ball. L’an dernier encore, il faisait partie de la sélection nationale du Cameroun.
Depuis six ans, il évolue en élite dans l’équipe des Herbiers, dont il est le capitaine. «Le club a été très secoué à l’annonce de son arrestation, livre son président Jean-Philippe Guignard. C’est un garçon très apprécié, disponible, précautionneux. Il était écouté des jeunes joueurs.»
