Les faits qui se sont déroulés entre le 27 et le 28 juin 2015 surviennent après l’expulsion de centaines de Camerounais du Tchad pour défaut de papiers
Entre samedi 27 juin et dimanche 28 juin, 47 personnes de nationalité tchadienne ont été expulsées du Cameroun pour situation irrégulière, rapporte le bihebdomadaire régional camerounais L’ il du Sahel ce lundi. Parmi ces personnes, 17 auraient été expulsées à partir de la localité de Peté et 30 dans la ville frontalière de Kousseri, dans la région de l’Extrême-Nord.
Cet acte intervient au lendemain de l’expulsion massive de centaines de Camerounais du Tchad voisin pour défaut de papiers.
Selon les chiffres présentés par L’ il du Sahel, il s’agirait de «pas moins de 320 Camerounais» expulsés de la capitale tchadienne entre le 22 et le 27 juin. «La première vague des sans-papiers, expulsés le 22 juin 2015, comptait environ 80 personnes ; la seconde 40 ; et celle du 27 juin, 200 personnes», témoigne une source administrative locale citée par le journal.
Les chiffres sont approximatifs étant donné que ces personnes seraient laissées au poste-frontière de Kousseri par les forces de l’ordre tchadiennes sans prévenir les autorités camerounaises, lesquelles s’efforcent tant bien que mal de les dénombrer.
La répression des étrangers en situation irrégulière au Tchad s’est accentuée depuis les attentats survenus à N’Djamena le 15 juin 2015. Parmi les suspects interpellés à ce jour, figurent des ressortissants originaires du Cameroun, du Nigéria, du Mali et du Tchad. Hormis les Camerounais, le Tchad a aussi expulsé des Nigérians et d’autres personnes originaires de la sous-région, au poste-frontière de Kousseri, à la frontière tchado-camerounaise.