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Une ONG burkinabè exige le retrait des forces étrangères de l’Afrique

Le Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples a pris cette position lundi, au lendemain de l'attaque terroriste…

Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples a pris cette position lundi, au lendemain de l’attaque terroriste en Côte d’Ivoire

Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a demandé lundi aux Etats africains de faire partir les forces étrangères présentes sur le sol africain, au lendemain de l’attaque terroriste qui a fait une vingtaine de morts en Côte d’Ivoire.

Dans un communiqué publié lundi, le MBDHP a souligné qu’au-delà de la colère et de l’indignation, cette troisième attaque dans la sous-région ouest-africaine en l’espace de quatre mois, interpelle et appelle à la réflexion sur la problématique de la lutte anti-terroriste telle que comprise et mise en uvre par nos Etats.

« (.) le constat est que les troupes étrangères et leurs unités de renseignement présentes sur nos sols (et qui semblent être les cibles indirectes des terroristes) n’ont pu empêcher ces tueurs d’endeuiller nos nations et de semer la désolation et la psychose au sein de nos paisibles populations, hypothéquant du même coup l’essor économique de nos pays déjà à la peine », a écrit l’ONG.

Le MBDHP appelle ainsi les gouvernants africains à se débarrasser de « toute illusion de protection de nos territoires par des forces étrangères et qu’ils prennent, enfin, leurs responsabilités de dirigeants d’Etats souverains ».

Il demande aux autorités d’assurer la formation des forces de défense et de sécurité et en les dotant de moyens nécessaires pour assurer la protection des citoyens, comme l’auraient fait les forces spéciales ivoiriennes lors de l’attaque de Grand Bassam.

L’ONG invite les gouvernements africains à davantage s’attaquer aux causes et sources de l’extrémisme violent que sont notamment la pauvreté ambiante dans nos villes et campagnes, le chômage endémique des jeunes et la mauvaise gouvernance sur fond d’iniquité dans la répartition des richesses nationales.

La sous-région ouest-africaine fait face depuis quelques mois à une montée du terrorisme. Des hôtels fréquentés notamment par des Occidentaux ont été attaqués au Mali et au Burkina Faso par des jihadistes, rappelle-t-on.


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