C’est dans l’état de l’Adamawa au Nord Est du Nigéria que la fermeture a été imposée, pour éviter les mouvements des insurgés de Boko Haram, coupables de nombreux actes terroristes dans la région
Selon des informations diffusées par les médias nigérians et les agences de presse, une partie de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, de l’Etat de Borno jusqu’à la région du Delta du Niger, et qui s’étire sur 2.000 km, a été fermée du fait des attaques des bandes terroristes et du groupe extrémiste Boko Haram. Selon le Nigeria, les islamistes ont établi des bases dans des régions peu peuplées chez ses voisins, notamment le Cameroun, le Tchad et le Niger, et s’enfuient de l’autre côté de la frontière une fois les attentats commis sur le sol nigérian pour éviter les poursuites de l’armée. Ce que j’ai fait, c’est fermer complètement les frontières, personne n’entre, personne ne sort de l’Etat d’Adamawa, a résumé le général Rogers Iben Nicholas, le plus haut commandant militaire dans l’Adamawa. D’autres services de sécurité comme la douane, les services d’immigration ont été prévenus. Nos soldats et notre police travaillent également ensemble pour s’assurer que rien ne pénètre au Nigeria, a dit le militaire à l’AFP.
L’armée a lancé depuis mai 2013 une offensive de grande ampleur dans la région pour mater l’insurrection islamiste qui a fait des milliers de victimes depuis 2009. Malgré l’état d’urgence, Boko Haram a continué de mener de sanglantes attaques dans le Nord-Est, qui ont déjà fait plus de 300 morts depuis le début de l’année.
Outre qu’il devrait réduire l’afflux d’insurgés islamistes, la fermeture de centaines de kilomètres de frontière affectera les commerçants et les habitants de la région.
