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Violence sur des civils : des soldats camerounais aux arrêts

Les concernés étaient engagés dans des opérations militaires en zone anglophone. Ils sont accusés d’avoir commis et filmé des violences…

Les concernés étaient engagés dans des opérations militaires en zone anglophone. Ils sont accusés d’avoir commis et filmé des violences contre des civils.

Il n’y aura certainement pas de communication officielle ! Mais des soldats camerounais sont détenus à la prison militaire de Yaoundé pour n’avoir pas respecté les consignes liées à leur profession. On y compte des gendarmes qui avaient obligé et filmé deux ressortissantes de la zone anglophone à se traîner dans la boue. La vidéo a fait le tour de la toile au début du mois de juin et suscité l’indignation générale.

La gendarmerie nationale avait réagi en interdisant à ses éléments, l’usage des smartphones sur le théâtre des opérations.

Une vidéo de trop donc pour le Haut commandement ! Ce d’autant plus que quelques semaines plus tôt, c’est une  autre scène, également filmée par des gendarmes, qui créait la polémique. On y voyait un homme – présenté comme le général de l’une des bandes armées des régions anglophones – se faire torturer.

L’individu, couché à terre dans une flaque d’eau, a les mains et les pieds attachés. Il reçoit des coups et de temps en temps, un gendarme monte sur sa tête ou sur son thorax pour lui créer le plus de douleurs possible. A la fin de la vidéo, l’homme est inerte.

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Le ministère de la Défense a annoncé l’ouverture d’une enquête sur cette affaire, expliquant cependant qu’il s’agissait d’une scène d’interrogatoire qui avait mal tourné, parce que l’individu avait tenté de se défendre. Les gendarmes en question aurait également été placés en détention.

Journalducameroun.com a par ailleurs appris que d’autres éléments des forces de sécurité et de défense sont gardés dans des prisons à Yaoundé pour diverses bavures. Les enquêtes sont ouvertes après dénonciation de quelques victimes ou des organisations telles que Amnesty international.

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