Cette impunité empêche les victimes et leurs familles d’obtenir réparation selon L’ONG
Dans son rapport publié mercredi 10 aout 2011, Amnesty International dénonce des crimes de droit international, qui continuent d’être commis par l’armée congolaise et les groupes armés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Dans ce rapport, intitulé « Il est temps que justice soit rendue », l’ONG spécialisée dans les Droits de l’Homme décrie des actes des viols et des meurtres, dont les auteurs restent malheureusement impunis. Selon la directrice adjointe du programme Afrique d’Amnesty International, Véronique Aubert: La population de la RDC a subi des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, notamment la torture; la violence sexuelle et l’utilisation d’enfants soldats; à très grande échelle mais seuls quelques responsables présumés ont été conduits devant la justice.
Amnesty International contre l’impunité ambiante
Pour Véronique Aubert, il n’est pas question que les responsables supposés de toutes ces exactions, s’en tirent une seule fois de trop. Ceux-ci doivent être: poursuivis conformément aux normes internationales d’équité des procès, sans recours à la peine de mort. Cependant, pour que cette justice recouvre tout son sens, la directrice adjointe du programme Afrique d’Amnesty estime que, l’assignation des présumés auteurs desdits crimes devant les tribunaux, doit aller au-delà d’un simple geste d’avant échéances électorales. garantir réparation aux victimes. doit se traduire par des mesures concrètes a-t-elle souligné. Plusieurs rapports ont déjà pointé d’un doigt accusateur, les graves violations et atteintes aux droits humains commises en RDC entre 1993 et 2003, pour lesquelles la justice n’a presque jamais été rendue. C’est le cas de celui des Nations unies rendu public en 2010. Mais tous ces messages d’alertes ne tombent manifestement pas dans des oreilles de sourds, puisque la République Démocratique du Congo a suggéré, la création d’une cour spécialisée, ayant compétence à juger ces crimes. Un projet de loi y relatif pourrait prochainement être adopté par le Parlement. Une initiative louable et une avancée certaine contre l’impunité en RDC, mais qui, de l’avis de la directrice adjointe du programme Afrique d’Amnesty international, Véronique Aubert n’est pas suffisante. Amnesty International plaide en effet pour une réforme profonde et à un renforcement du système de justice congolais, où règne une « impunité généralisée ». A titre d’exemple, seuls quelques responsables ont été amenés à comparaître devant la justice, pour les nombreux crimes de guerre et autres crimes contre l’humanité, dont la torture, les violences sexuelles ou encore le recours à des enfants soldats, regrette l’ONG.