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Visite du délégué général à la sûreté nationale à Ngaoundéré

Lors de sa visite de travail à Ngaoundéré, Martin Mbarga Nguélé a sifflé la fin de la récréation dans les…

Lors de sa visite de travail à Ngaoundéré, Martin Mbarga Nguélé a sifflé la fin de la récréation dans les rangs de la police

Mercredi 27 octobre 2010, il est 16 heures et 58 minutes lorsque l’avion militaire ayant à son bord le délégué général à la sûreté nationale s’immobilise sur le tarmac de l’aéroport de Ngaoundéré. Au bas de la passerelle, les autorités administratives conduites par le gouverneur de la région, les autorités policières et politiques. Après Maroua et Garoua dans la partie septentrionale du pays, le tour revenait ainsi à la Région de l’Adamaoua d’accueillir Martin Mbarga Nguélé qui poursuit la visite des services déconcentrés de la sûreté nationale à travers le pays. Vaste de 63 000 km2, la Région de l’Adamaoua, de par sa situation géographique de ville carrefour entre le Nord et le Sud du pays et de zone frontalière est en proie à une insécurité sans cesse grandissante.

Très tôt ce jeudi matin du 28 octobre 2010, la place de l’indépendance a été prise d’assaut par les populations de la métropole régionale de l’Adamaoua. Après les formalités protocolaires d’usage, place aux allocutions. D’abord, le mot de bienvenue du secrétaire général auprès de la communauté urbaine de Ngaoundéré qui a relevé pour s’en féliciter, les efforts effectués au sein de la police à l’instar de la récente implantation du corps des ESIR à Ngaoundéré qui a considérablement contribué à réduire la criminalité. Il a également émis quelques doléances au rang desquelles on peut citer la dotation des policiers en équipements matériels et logistiques appropriés, l’achèvement de la construction de la clôture de la délégation régionale de la sûreté nationale dans l’Adamaoua, l’équipement du centre hospitalier de la police et l’octroi d’une ambulance médicalisée, l’implantation de nouveaux postes de police de proximité dans certains quartiers etc.

Pour sa première sortie dans la partie septentrionale du pays depuis sa récente nomination à la tête de la police, Martin Mbarga Nguélé a frappé du poing sur la table. Dans un discours musclé, le patron de la police camerounaise n’a pas hésité de dénoncer les pratiques malsaines récurrentes dans les services de police. Il a ainsi relevé les agissements indignes de certains agents qui se livrent aux rackets et arnaques de toutes sortes, aux gardes à vue abuses et injustifiées, aux tracasseries multiples et variées sur la voie publique ainsi qu’à la divulgation du secret professionnel entre autres. Des déviances qui nuisent et discréditent ce corps d’élite que devrait être la police. Il a en effet demandé à tous ses collaborateurs un retour prompt à l’ordre, en mettant en exergue le respect de la déontologie et des droits de l’homme. Je ne saurais admettre que l’image de la police soit ternie par quelques éléments égarés qui ont raté leur vocation. Je suis venu dire à tous ceux et à toutes celles qui tenteraient de verser dans cette indiscipline de se remettre en cause et de se rattraper pour tourner définitivement et rapidement le dos à ces comportements déviants et inadmissibles qui seront sanctionnés avec la plus grade énergie a-t-il martelé.

Voilà qui vient remettre au goût du jour les différentes formes d’abus d’autorité observées ça et là dans les actes de ceux qui se veulent garants de l’ordre public. La situation est d’autant plus grave que les policiers ne se sont pas encore véritablement appropriés du code de procédure pénal en vigueur depuis le 1er janvier 2007. A cela vient se greffer la corruption ambiante qui est devenue la norme dans les procédures d’enquêtes policières. C’est donc un véritable challenge qui attend Martin Mbarga Nguélé dans sa politique d’assainissement du corps qu’il chapeaute. Après avoir visité les différentes unités de la police installées dans la ville de Ngaoundéré,Martin Marga Nguélé a tenu une séance de travail avec les forces vives de la région au cours de laquelle il a appelé les populations à une franche collaboration avec les populations. « Pas de police sans population » a-t-il déclaré. Après Ngaoundéré, le délégué général à la sûreté nationale a quitté l’Adamaoua pour la région de l’Est à Bertoua.

Martin Mbarga Nguélé est en tournée dans tout le pays
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