Le nouveau sélectionneur du Cameroun a, lors d’une conférence de presse tenue hier à Yaoundé, affiché ses ambitions
En entrée de jeu dans son propos liminaire, Volker Finke a, dans un français châtié, donné un aperçu de sa vision du football : « On ne peut gagner aucun match sans jouer un beau football parce que le football aujourd’hui c’est la technique, c’est la vitesse, donc des espaces ». Pour y arriver selon lui, le travail doit être axé sur la formation et la détection : « Pour atteindre un top niveau, il faut former(.).. J’ai souvent regardé les matches de Coupe d’Afrique. C’est pourquoi on a dit que Volker Finke, c’est le spécialiste d’Afrique. On l’a dit en Allemagne et je crois c’est la raison pour laquelle je suis là. Parce que quand on ne connait pas les faiblesses et les forces des joueurs africains, il vaut mieux rester en Europe. Devenir entraîneur des Lions indomptables du Cameroun, représente un challenge pour moi et je viens avec une grande motivation. On a commencé le travail là-bas à Kiev. J’ai pu voir la motivation des joueurs lors des trois séances d’entrainement que nous avons eu en Ukraine et aussi lors de la réunion que nous avons tenue. J’ai vu la volonté qu’ils ont de jouer ensemble et c’est une force pour l’équipe. Mais la vérité du football c’est toujours sur le terrain. Le football a des règles et il est international ». En répondant aux questions des journalistes, qui jugent son expérience peu avérée, le technicien allemand a indiqué : « J’ai plus de 600 matches de Bundesliga. J’ai travaillé avec plus de 35 joueurs africains et j’étais toujours en négociation avec les autres entraîneurs des sélections nationales. Et c’est très important. Il faut travailler ensemble, il faut avoir une bonne relation avec les entraîneurs des joueurs parce qu’il y a souvent les problèmes avec le calendrier Fifa, c’est pourquoi il est très important d’être en contact permanent avec les collègues ».
Mais Volker Finke a botté en touche toutes les questions liées à son contrat : « Souffrez que je n’en parle pas pour l’instant. Je crois que ça attendra un peu. C’est vraiment difficile de donner une réponse maintenant. Parce que peut être quelques semaines ou quelques mois plus tard on dira que vous avez dit ça, vous avez dit si. C’est pourquoi je ne veux pas trop en parler. Excusez-moi, je ne peux pas encore vous donner une réponse ». Sur les deux prochains matches qui interpellent les Lions, Volker Finke dit avoir été à la dernière Can. Pendant son séjour en terre Sud africaine, il a notamment vu évoluer le Togo « qui est une très bonne équipe » et la RDC « qui est également une équipe à prendre très au sérieux. Nous avons la chance que leur milieu de terrain que j’ai connu en Bundesliga soit blessé pour l’instant. J’ai également visionné de nombreux matches de ces deux pays. Nous connaissons parfaitement leurs forces et leurs faiblesses. Je travaille en étroite collaboration avec mes adjoints. Avec toutes ces informations, je pense que nous allons faire un bon match au Togo. Je tiens à souligner qu’il n’y a aucune hiérarchisation. Je suis le coach principal, il n’y a pas de N°2 ».
Sur les nombreux problèmes qui minent notre football, le coach allemand s’est montré précis : « J’ai lu dans les journaux qu’il y a quelques problèmes au sein de l’équipe. Mais moi je suis là pour le football, c’est la seule chose qui m’intéresse et on a commencé il y a quelques jours en Ukraine à bien faire. On était ensemble à Kiev et il n’y a personne qui pensait à autre chose que de faire un bon match. Nous devons aller au Togo avec le même sentiment ».
