Les forces de l’ordre ont procédé à une série d’interpellation ce vendredi après une manifestation tenue aux environs du Tribunal militaire où se déroulait le procès des militants et sympathisants du MRC.
C’est une journée peu ordinaire qui tire à sa fin dans la ville de Yaoundé. Une quinzaine de personnes ont manifesté dans les rues du quartier Elig-Essono ce vendredi en soutien au Professeur Maurice Kamto. Leur mouvement quelque peu timide a été rapidement maîtrisé par les forces de sécurité et de l’ordre déployées aux alentours du Tribunal militaire de Yaoundé. Plusieurs personnes ont été interpellées dont le responsable de la communication du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Sosthène Medard Lipot. Celui-ci a par la suite été relâché.
Au moins trois personnes ont été amenées dans des véhicules de la police ce vendredi, aux environs de 11h. Elles ont été embarquées au Carrefour Intendance, à quelques mètres du siège de l’Etat-major de l’armée de terre où est logé le Tribunal militaire de Yaoundé. Il s’y tenait la première audience du procès opposant l’Etat du Cameroun à Maurice Kamto et ses soutiens pour des faits de rébellion.
Lire aussi : Affaire Maurice Kamto et Cie : Penda Ekoka s’évanouit en pleine audience
Le procès s’est ouvert ce 06 septembre sous haute sécurité, en présence de quatre-vingt-neuf sympathisants du MRC. Un important dispositif sécuritaire a été mis en place dès les premières heures de la matinée. La circulation était bloquée sur la route ralliant le Carrefour Intendance au carrefour Elig-Essono jusqu’en fin d’après-midi. Les piétons n’étaient pas non plus autorisés à y passer.
Un jeune homme d’une vingtaine d’années a brièvement été inquiété après avoir été surpris en train de capturer des images du Tribunal militaire. Celui-ci se trouvait à l’étage, dans un magasin en face et filmait les mouvements dans l’enceinte de l’Etat-major lorsqu’il a été aperçu. Des éléments de forces de sécurité habillés en civils sont entrés dans le magasin et l’en ont fait sortir. Il a été relâché une heure après, non sans avoir effacé les images de son téléphone.