Hyperinflation est le mot qui qualifie le mieux la situation économique de ce pays !
La grande majorité des échanges commerciaux au Zimbabwe, confrontée à une hyperinflation inouïe se fait désormais en dollars américains, reconnaît jeudi le quotidien d’Etat The Herald. Il révèle d’ailleurs une chute significative de la demande en devise locale, alors que de moins en moins de magasins et de commerçants vendent leurs produits en dollars zimbabwéens. C’est » une dollarisation croissante de l’économie » écrit le journal.
L’inflation a été officiellement chiffrée à 231 millions pour cent en juillet. Mais selon certains économistes, elle est plus proche de mille milliards pour cent. Dans ce contexte, la monnaie locale a perdu toute valeur. Un dollar américain s’échange contre plus de 4 millions de dollars zimbabwéens au taux officiel. Mais vaut environ 3 milliards de Zim dollars au marché noir. En septembre, la Banque centrale a autorisé un millier de commerçants à vendre leurs produits en devises fortes et a étendu récemment cette mesure aux opérateurs de téléphonie mobile.

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L’économie du Zimbabwe est en chute libre depuis le début des années 2000. Outre l’hyperinflation, la population se débat avec un chômage de masse, des pénuries chroniques et une détérioration des conditions sanitaires, responsable d’une épidémie de choléra qui a déjà fait plus de 1.500 morts. La décennie qui a suivi l’indépendance a été marquée par une croissance économique soutenue et une nette amélioration du niveau de vie au Zimbabwe. À la fin des années quatre-vingt-dix, l’essor économique du pays a connu un premier fléchissement, à l’issue d’une crise de la balance des paiements et de sécheresses répétées. Dès 2002 l’économie zimbabwéenne se retrouva fragilisée par la mauvaise gestion macroéconomique, la violence du climat politique. surtout par l’impact majeur d’un programme de réformes agraires, sur la production alimentaire et les cultures d’exportation.
Depuis 1999 la situation économique du Zimbabwe s’est détériorée. Le PIB réel a chuté de quelque 35 % en valeur cumulée, tandis que l’inflation s’envolait. Avec un taux annuel dépassant 7 600 % en juillet 2007 d’après les statistiques officielles. Les effectifs pléthoriques du secteur public et les prêts bonifiés, qui ont été octroyés aux secteurs prioritaires, l’agriculture en particulier, ont largement contribué à cette flambée inflationniste. L’accès aux financements externes étant limité, la crise des paiements au sein du secteur public fut jugulée en grande partie par la création de monnaie. Ce qui accéléra l’expansion monétaire et l’inflation. Cette pression inflationniste a alimenté la dépréciation du dollar zimbabwéen sur le marché parallèle. En en août 2007, 1 $US y valait environ 250 000 $Z, contre 30 000 $Z au taux de change interbancaire officiel.
Faisant la lumière sur la situation économique du Zimbabwe, Le président Robert Mugabe a de nouveau accusé le milieu d’affaires zimbabwéen, d’être responsables de l’hyperinflation qui affecte le pays, en cherchant à faire des « profits injustifiés ». Cependant, un analyste estime que cette débâcle économique du Zimbabwe résulte de la stratégie des partis de l’opposition, soutenus par les Occidentaux afin de soulever la population et renverser le régime Mugabe. Le 26 juin 2008, dans un effort pour stopper la spirale inflationniste, le gouvernement a imposé de diviser les prix par deux et de les geler à ce niveau. Plus de 2.700 chefs d’entreprise, qui n’avaient pas répercuté la mesure, ont été arrêtés et condamnés à des amendes, dans le cadre de l’opération Dzikiza (Réduire les prix).

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